PMA : les limites de l’opposition conservatrice

Tribune libre : les opposants à la PMA demandent aujourd’hui que la République française garantisse la survivance du modèle familial religieux dans un contexte sociologique d’effondrement de la pratique religieuse.

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PMA : les limites de l’opposition conservatrice

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 octobre 2019
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Par Patrick Aulnas.

Les opposants aux évolutions sociétales se sont à nouveau mobilisés au sujet de la PMA (procréation médicalement assistée). Le projet de loi relatif à la bioéthique doit en effet être définitivement voté le 15 octobre 2019 et il accorde la filiation par PMA aux femmes seules et aux femmes vivant en couple homosexuel. Cette extension de la liberté devrait satisfaire les libéraux conséquents, mais certains se rallient au camp conservateur pour s’y opposer. C’est leur droit le plus strict, mais il est également patent que ce libéralisme-là bute sur certaines questions.

Un peu d’histoire et de prospective (ou de science-fiction ?)

Il ne sera pas question de réexaminer de façon analytique les arguments et contre-arguments des deux camps. Tout cela a été fait à de multiples reprises. On se limitera à observer l’histoire de l’humanité sur le long terme. Une chose frappe l’esprit : il s’agit pour les opposants à la PMA de figer l’Histoire.

Les monothéismes juif, chrétien et musulman avaient cantonné la procréation humaine dans le mariage religieux, qu’il soit monogame ou polygame. Le plaisir sexuel n’était légitime que s’il visait à la procréation et si celle-ci avait lieu dans un cadre normatif religieux validé par le pouvoir politique : le mariage. Pendant longtemps, droit et religion ont cheminé main dans la main sur ce sujet.

Mais à partir du XVIIIe siècle, l’athéisme se développe lentement et les religions n’ont plus le monopole de la définition du bien et du mal dans le domaine de la procréation. Les progrès scientifiques des XXe et XXIe siècles laissent présager des possibilités nouvelles à plus long terme. La procréation pourrait ne plus être intra-utérine, ce qui remettrait en cause fondamentalement le modèle ancien auquel l’Homme est assigné depuis son apparition. Autrement dit, dans un avenir indéterminé, il ne serait plus astreint au mode de reproduction des mammifères : un mâle qui féconde une femelle. Le mariage traditionnel disparaîtrait et la distinction des sexes n’aurait plus aucun intérêt pour l’humanité.

Figer l’Histoire…

Une question fondamentale est donc posée concernant notre avenir. Est-ce que le modèle religieux traditionnel défendu par les conservateurs adeptes d’une religion popularisé par la formule : « Une famille, c’est un père, une mère et des enfants » doit être pérennisé ou peut-il être dépassé ?

Sa pérennisation impose de figer l’histoire de l’humanité en interdisant toute utilisation des progrès scientifiques ou en la limitant rigoureusement par le droit. Les opposants à la PMA demandent donc aujourd’hui que la République française garantisse la survivance du modèle familial religieux dans un contexte sociologique d’effondrement de la pratique religieuse. Il y a là plus qu’un paradoxe. Il s’agirait de consacrer par le droit l’éthique d’une minorité de croyants, alors que la société l’a déjà dépassée. Cette position est d’autant plus surprenante que tous les croyants ne s’opposent pas à l’évolution législative en cours.

… Cela n’a jamais eu lieu

En observant notre évolution depuis le paléolithique, il apparaît clairement que les pouvoirs, qu’ils soient religieux ou politiques, ont souvent agi afin d’entraver des évolutions jugées par eux non souhaitables. L’objectivité scientifique n’a pu émerger que difficilement lorsqu’elle heurtait les dogmes. Les exemples fourmillent. Par exemple, la dissection de cadavres humains a longtemps été interdite, en particulier dans l’Antiquité occidentale, car le corps était sacré.

Mais jamais les pouvoirs ne sont parvenus à stopper une évolution lorsque les progrès cognitifs l’autorisaient. Il a fallu parfois attendre des siècles, mais toujours les connaissances humaines ont été mises en œuvre avec prudence. L’Histoire n’a jamais été figée à long terme pour des questions d’éthique, tout simplement parce que dans ce domaine des divergences apparaissent et qu’elles ne sont fondées que sur l’adhésion à une croyance et non sur des réalités tangibles.

Baroud d’honneur ?

Ces divergences éthiques peuvent être à nouveau observées aujourd’hui à l’échelle internationale, c’est-à-dire à l’échelle de l’humanité entière. De nombreux pays admettent la PMA pour les couples de femmes homosexuelles et les femmes seules. L’évolution législative dans ce domaine n’a en général posé aucun problème. Pourquoi ? Tout simplement parce que le sujet ne concerne qu’une toute petite minorité à laquelle il s’agit d’accorder une liberté. Pour plus de 95 % des couples, rien ne change. Mais les Français politisent et adorent le débat conceptuel. Donc ils essentialisent, ce qui est particulièrement frappant pour la filiation.

À lire les articles sur le sujet, provenant parfois d’universitaires ou de chercheurs, on pourrait croire que la conception ancienne de la filiation va brusquement sombrer et nous tous avec. Mais il s’agit simplement d’un cadre juridique nouveau. Tous ces brillants philosophes semblent oublier, peut-être parce qu’ils ne sont pas juristes, qu’un cadre juridique est bien peu de chose. Il réglemente de façon générale et impersonnelle un ensemble de situations extrêmement variables en tentant de produire une cohérence d’ensemble, à laquelle il ne parvient d’ailleurs pas toujours.

La réalité sociologique, elle, n’est nullement affectée par l’évolution du droit. La quasi-unanimité des couples français ne sera même pas concernée en pratique par la libéralisation de la PMA. Le baroud d’honneur des opposants a donc, comme toujours en France, un côté politique politicienne très bas de gamme. Rien ne changera pour tous ces opposants, mais ils font de la politique.

Quant à l’avenir, ces personnes-là diront qu’il appartient à Dieu et que les Hommes n’ont pas à s’en mêler. Mais plus nombreux encore sont aujourd’hui ceux qui pensent que l’avenir de l’humanité appartient aux Hommes et qu’ils ont le devoir d’assumer cette liberté.

 

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  • Bizarre… les partisans de toutes ces « nouvelles avancées » nous parlent toujours du supposé droit des parents… mais jamais de celui des enfants qui vont être ainsi créés…

    • Et encore moins du droit naturel, qui est pourtant la base du libéralisme.

      Pour rappel, le libéralisme ne repose pas sur l’axiome de chacun fait ce qu’il veut, mais sur le droit naturel, qui est un droit objectif qui découle des règles de la nature et non des perceptions humaines (qui donnent le droit positif, son opposé).

      De ce fait, la règle posée par la nature pour les enfants, est qu’ils soient engendrés par un père et une mère, et pris en charge par eux. On déduit de cette évidence naturelle, qu’un enfant a le droit naturel d’avoir pour parents son père biologique et sa mère biologique.

      Cela exclut toute institutionnalisation étatique d’un autre modèle. Il n’y a même pas besoin d’évoquer la religion ou le conservatisme, ceci est l’essence même du libéralisme, et c’est toujours hallucinant de voir que certains auteurs peuvent continuer à publier le contraire année après année sur des sites libéraux. Le libéralisme francophone n’est pas prêt de se relever.

      • « la règle posée par la nature pour les enfants, est qu’ils soient engendrés par un père et une mère, et pris en charge par eux. »

        Mais non, c’est une construction humaine. Qu’on peut juger utile ou non. Mais la nature donne bien la possibilité aux femmes de devenir enceintes, sans par après dévoiler aux hommes procréateurs qu’ils sont devenus pères.

        Ceci étant-dit, il n’y a aucune raison pour que la collectivité soutienne financièrement la PMA.

        • Votre réponse est incohérente : il faut donc bien un père pour faire un enfant, vous le confirmez, c’est rassurant. Mais vous enchaînez en disant que la mère a la possibilité de ne pas révéler au père qu’il est le géniteur de l’enfant…. C’est donc une construction humaine car c’est le choix d’un humain…
          D’où la question simple : quelle construction humaine est la plus rationnelle et la plus adaptée au bonheur et à l’intégrité physique de l’enfant ? Que les deux géniteurs s’en occupent conjointement ou que madame se débrouille seule ?
          Il est d’ailleurs symptomatique que madame, ayant selon le libéralisme dévoyé d’un Aulnas (qui, je me répète, devrait pointer chez Libé), demande l’aide de la société pour la soutenir (financièrement) dans son choix…
          Pour faire simple : une famille c’est un père et une mère. C’est un fait biologique et une organisation optimale qui permet d’élever un enfant de la meilleure façon possible sans faire appel aux autres (leur argent) pour satisfaire ses caprices.
          Et pitié, Aulnas, envoyez votre CV dans la presse stipendiée de gôche, vous y serez comme un poisson dans l’eau.
          Pas étonnant qu’avec de tels opinions, le discours libéral soit totalement inaudible….

        • C’est une construction humaine que nombre de mammifères (ou non d’ailleurs) fassent la même chose ? Les dauphins, les lions, les oiseaux etc. Nombre d’espèces élèvent leurs petits en couple, d’autres non. Les humains font cela depuis la nuit des temps, les hommes préhistoriques le faisaient déjà. Ce n’est pas une construction humaine, c’est la nature humaine.

        • @ Joey P.

          Le droit naturel ne repose pas sur toutes les possibilités qu’offre la nature, mais sur la norme qui s’impose à l’observation. Par exemple, le viol est une possibilité de la nature pour l’espèce humaine, mais cela n’en fait pas pour autant un droit naturel, bien au contraire.

          De même, l’accouplement dans l’espèce humaine est un processus qui s’inscrit dans une volonté de coopération et de relation durable du couple, et ce, quelques soient les croyances de ce couple. Même des athées fanatiques qui prônent l’amour libre finissent dans des couples durables. Par ailleurs, un enfant adopté finit toujours par vouloir connaître et rencontrer ses vrais parents, c’est donc une évidence que l’adoption n’est pas dans la nature humaine et qu’elle ne devrait être prescrite que dans des cas d’exception avec un encadrement législatif qui respecte scrupuleusement le droit naturel des enfants.

    • PMA et GPA sont les portes d’entrées du Lebensborn

  • Est-il nécessaire de la faire rembourser par la sécu ?

    • Comme moi-même, bien des gens que je connais n’ont en effet pas d’opinion tranchée sur la PMA elle-même, mais craignent surtout les implications en « droits sociaux » sonnants et surtout trébuchants. C’est souvent dur de payer de sa poche certains soins de santé, mais c’est encore plus dur si ce qu’on paie en cotisations par ailleurs et à quoi on ne peut pas faire appel vise à satisfaire chez les autres des désirs et non des besoins, des choses qui ne correspondent pas à son propre mode de vie.
      Le plus désagréable en fait est que la prise en charge par la collectivité est un passager clandestin bien caché de toutes les discussions et tous les débats. On imagine très bien une décision prise au nom de la liberté de chacun de faire ce qu’il veut, et la contrainte pour les autres de la financer au nom de l’obligation de chacun de faire passer la liberté d’autrui avant la sienne.

  • Pour une fois la question est correctement posée ici : le droit peut-il remplacer l’éthique ? D’un point de vue libéral la réponse est clairement non.
    Si dans une société changeante les conservateurs ont certes intérêt à être libéraux afin de leur permettre de préserver leurs valeurs, ils ne peuvent toutefois pas se réclamer du libéralisme pour les imposer au reste de la population.

    • Mais il n’est pas question de droit sur ce sujet, car les mères célibataires par choix existent déjà, des couples de femmes avec enfants existent déjà. Elles ne se retrouvent pas en prison, elles ont le droit d’avoir des enfants sans père.
      La question posée par la « PMA pour toutes » est : peut-on utiliser les moyens de la procréation médicalement assistée pour des femmes n’ayant pas de problème de fertilité ?
      Autrement dit : peut-on autoriser des couples ou des femmes seules sans problèmes de fertilité à utiliser l’argent de la collectivité pour concevoir un enfant qu’elles peuvent concevoir « naturellement » ? Et surtout : est-il normal d’allonger encore les délais aux couples infertiles, pour satisfaire une demande qui n’entre pas dans le cadre de la PMA ?

      • Et j’oubliais la plus importante : est-il normal d’accompagner médicalement une demande de conception qui ne relève pas du médical, pour concevoir un enfant sans père ?
        Inutile de me dire qu’il existe déjà des enfants sans père, j’en suis une alors je le sais. Écoutez la nuance : un enfant sans père aujourd’hui est majoritairement le fait d’un accident de la vie ou quelque fois d’un choix délibéré de sa mère. Demain ce sera un choix délibéré de sa mère, accompagné par une pratique médicale.

        • @RaphSud et payé par notre poche

        • Vous avez tout dit !
          Le problème est que cette vision n’est pas prise en compte par les pro PMA : soit on est pour l’utilisation de la PMA dans TOUTES les situations, soit on est contre (et donc au choix catho/raciste/climatosceptique, plusieurs choix possibles).
          Votre pensée est d’ailleurs très certainement partagée par la majorité des « contre la PMA ».

      • @ RaphSud :
        « il n’est pas question de droit sur ce sujet », et « peut-on autoriser des couples ou des femmes etc… ». Ce n’est pas une question de droit ?

        Quand à l’argument de l’argent de la collectivité que l’on rencontre si souvent, il faudrait d’abord s’intéresser à l’ensemble de la protection sociale (57%), aux dépenses dites sectorielles (14%), à l’éducation (10%), aux services publics dits régaliens (6%), etc … comment pèse la PMA dans tout ça ? Cet argument, lorsqu’il est avancé seul sur ce sujet, a toutes les apparences d’un faux argument libéral au service d’un vrai argument conservateur.

        • Le droit recouvre beaucoup de domaines, puisque le droit de concevoir naturellement des enfants est respecté. Je change ma phrase : est-il éthique de dévoyer les prescriptions originelles de la PMA, à savoir destinée à palier aux problèmes MÉDICAUX, pour satisfaire des convenances philosophiques, c’est-à-dire palier des problèmes non médicaux ?

          • Ok comme ça, vous sortez le droit de l’affaire.
            Vous posez donc une question à laquelle certains répondront non, d’autres oui, d’autres encore rien. Quelles que soient les réponses, le moins que l’on puisse faire est de ne pas interdire, non ?

            • @cachou ça fait un moment que les filles mères font ce qu’elles veulent non ? C’est toujours le même pb avec ces sujets sociétaux , les personnes présentent le truc comme si les choix étaient : interdiction ou légalisation alors qu’il existe un autre choix : ne rien faire et laisser les gens se débrouiller (vrai choix libéral) .
              Qu’elles fassent ce qu’elles veulent et qu’elles assument : financièrement et familialement : elle payent pour faire un enfant orphelin de père , point barre et c ‘est cela qui devrait être écrit sur ses papiers, pas une fable de parent1 parent2 , c’est une imposture .

            • La recherche permettant d’aboutir aux techniques de la PMA a été mise en œuvre pour palier les problèmes d’infertilité médicale. C’est pour cette raison que la pratique est encadrée. Les femmes sans problème de fertilité en sont exclues. Pourquoi changer cela, sachant que le traitement est long, pénible et très médicalisé ?

            • Et bien non. Le moins que l’on puisse faire est d’essayer de ne pas augmenter le nombre d’enfants en manque psychologique de père.

            • Pour moi, elles font ce qu’elles veulent. Ce qui est déjà le cas mais passe obligatoirement, jusqu’ici, par l’intervention directe d’un homme pour la fécondation, ce qui n’est pas vraiment difficile à obtenir sauf à avoir des exigences sur le fécondeur ou en cas de physique extrêmement difficile…
              Par contre, en dehors d’un problème avéré de stérilité ou d’hypofertilité, elles le financent avec leur propre argent de A à Z (càd toutes les étapes du traitement et de ses à-cotés indésirables).
              Demander aux autres de financer ses propres choix de vie est typique de bcp de propositions dites « progressistes »…

              • Pourquoi excluez vous les problèmes avérés de stérilité ou d’hypofertilité ?

                • Parce que les problèmes de stérilité ou d’hypofertilité sont des pathologies médicales. En tant que telles, on pourrait considérer qu’elles soient prises en charge par un système d’assurance santé.
                  Mais c’est discutable, je vous l’accorde.
                  Si la stérilité et l’hypofertilité sont des pathologies, elles ne mettent aucunement en danger la vie de l’individu ni ne l’altèrent. De tout temps, ces pathologies ont existé et les gens s’y sont adaptés plus ou moins bien.
                  Ces pathologies sont devenues bcp plus difficilement « supportables » depuis qu’une espèce de « droit » à avoir un enfant se développe dans notre société et depuis qu’il existe des traitements permettant de contourner en partie cet obstacle. Avant, cette question ne se posait pas ou uniquement par le biais de l’adoption.
                  Personnellement, je ne vois pas pourquoi le contournement d’une stérilité (même « naturelle » ou séquellaire d’un processus « naturel ») devrait être payé par l’argent des autres. On est dans le confort. On peut me répondre que les sujets qui en souffrent, sont dans une situation psychologique difficile. Certes. Mais d’autres sont en situation psychologiquement difficile parce qu’ils sont grands, petits, maigres, gros, roux , chauves, sans poitrine, avec un nez proéminent…etc On les opère avec l’argent des autres?

        • Argument BIDON au possible : « on crame plein de fric pour des trucs débiles alors pourquoi faire la fine bouche quand on propose de cramer plus… »
          On va faire comme ça : je suis sûr que vous dépensez de l’argent au quotidien ? Ben je vais vous envoyer ma quittance de loyer, vous me la payerez.. Ben voui, vous dépensez déjà de l’argent, vous pouvez bien en dépenser un peu plus pour satisfaire mon caprice ? Non ? Pourquoi ?
          Deuxio, comme tous les autres vous le font remarquer : vous voulez faire un bébé toute seule ? Ben vous pouvez, je vais vous éviter le dessin pour vous expliquer comment, ça serait indécent. Mais vous vous demerdez seule, sans mon fric, sans notre fric et sans hurler à l’injustice parce que votre caprice n’est pas adoubé par tout le monde.

          • Argument bidon à condition de le déformer comme vous le faites, et vous n’enlèverez pas mes doutes sur vos réelles motivations lorsque vous parlez d’économie sur ce sujet.
            Si vous ne supportez pas la PMA au point de vouloir continuer à l’interdire, c’est votre droit et vous avez certainement de très bonnes raisons, alors assumez les plutôt que de venir nous servir ce type d’arguments fallacieux.

            • La PMA n’est pas un dû. Il y a des règles autour, des « conditions » d’utilisation, comme pour tout ce qui est mis en place par la société. D’ailleurs pourquoi dites-vous qu’elle est « interdite ? Et si je n’ai que des garçons, et que je veux une fille, je demande à faire appel au tri des embryons, qui est une des possibilités liées à la PMA ?

            • Les « contres » de la PMA ne souhaitent pas l’interdire ! Ils souhaitent qu’elle soit autorisée dans certaines situations précises comme l’infertilité.
              Si vous pensez que l’argument de @ludcloc est « bidon » (enlevez l’histoire d’argent si ça vous dérange), c’est que c’est vous qui avez des motivations douteuses…
              Car en effet, lorsqu’on a la capacité de faire un enfant, et que l’on est dans une situation qui ne le permet pas, bah on utilise d’autres procédés ; ce n’est pas à l’état de légiférer ce point.
              Je veux une télé mais je n’ai pas les moyens (ou pas la place car l’économie semble vous importuner), mais je considère que c’est un droit d’avoir une télé, donc je demande à l’état de légiférer dessus ? Non, je me débrouille…

  • C’est une bien curieuse conception de la Liberté que celle qui consiste à dire qu’elle pourrait être « étendue » par une loi. La Liberté n’est-elle pas pleine et entière (puisque donnée par Dieu à ses enfants, ce que M. Aulnas a aussi oublié) ?

    En quoi la PMA me porte-elle atteinte ? A mes biens si l’on m’oblige à la financer, certes, mais c’est tout. La liberté de recourir à la PMA existe donc depuis toujours et c’est son interdiction par la Loi qu’il faut lever.

    En fait je crois que je préfère grandement la Loi divine *, merveille de clarté et de simplicité, aux lois des hommes, fatras d’incohérences rédigées par des brutes avides de pouvoir.

    * Pitié, ne venez pas m’agonir avec la Bible, un livre passionnant mais rédigé par des hommes, tout comme le Coran et moins encore avec l’infaillibilité pontificale, billevesée à l’usage réservée des grenouilles de bénitier.

    • Déjà je ne vous dis pas pour la généalogie… Après, il est montré que les enfants issus des mères monoparentales, ont plus de difficultés à l’école, plus à tomber dans la délinquance. Rien que pour votre porte monnaie, cela a un coup : on paye l’éducation pour le redoublement, plus la police pour lutter contre l’insécurité, prisons pour mineur… Et après les libéraux vont râler à cause des hausses des impôts… Les libertés, et les droits de certains ont un coup pour la société…

  • Je n’en peux plus des cons qui essaient de nous faire croire qu’être contre le mariage pour tous, et/ou la PMA pour toutes, et/ou la GPA Industrialisée et internationalisée serait uniquement le fait des Culs-Bénits rétrogrades et débiles !
    Aucune réflexion sur les questions posées par ce inventions niant la biologie, juste baver sur l’appartenance supposée des opposants a des groupuscules par définition nuisibles. Un article parfaitement malsain.

    • Je suis d’accord avec vous, d’autant que l’auteur se réfère lourdement aux religions monothéistes lesquelles sont relativement récentes dans l’histoire de l’humanité. Il devrait lire Emmanuel Todd qui en sait davantage que lui sur la sociologie de la famille.

      • D’après l’auteur, on ne se mariait pas avant l’An 0?

        • Que deux hommes ,deux femmes une mère et sa Fille que sais je encore souhaite vivre sous le même toit, et constituer « Un Ménage », « Un couple », c’est leur droit, Mais le mot mariage qui a un sens profond, social, biologique, culturel etc etc n’a rie a foutre dans ces histoires. si on respecte le sens des mots les choses redeviennent très simple a gérer

    • Athée, antireligieux depuis toujours, uniquement pour ce que les religions portent atteintes a la liberté individuelles. Militant Laique, Humaniste, Je dis que « Mariage Pour Tous » et « PMA pour toutes » sous-tendent des conneries négationnistes de la Biologie. Ces choses devront être repises et corrigées un jour ou l’autre.
      Le Mot mariage est la traduction dans une langue d’un Phénomène aussi vieux que les mammifères qui vivent en couple et élèvent leurs petits pour qu’ils deviennent adultes. Utiliser le mot Mariage Pour designer des choses totalement différentes (pour cause de loi naturelles) est une escroquerie intellectuelle et sociale.

  • La PMA pour tous… et nous changeons de paradigme..depuis que les enfants naissent , ils sont issus d’un père et dune mère…qu’ils aiment , haissent et réciproquement pour leurs géniteurs..La religion n’arrive que tardivement dans ce contexte et n’est là , au début , que pour donner une « signification » à l’au-delà..Si demain un enfant naît dans un utérus artificiel ou s’il a trois mères ou trois pères ou un mixte de tout cela..robot compris…qui sera t’il…??? quelle inscription généalogique pourra t’il revendiquer..?? Et s’il n’en a aucune sera t’il « libre » au sens plein du terme…Et bin je sais pas …Et je ne saurais pas …ce qui m’enlèvera quelques maux de tête…

  • J’adore l’amalgame : opposant à la PMA = conservateur !
    Eh bien, pour casser le mythe, sachez que je suis contre la PMA pour toutes mais pour la GPA, mais toujours à la seule condition qu’il s’agisse de couples hétéros.
    Alors, dans quelle case me colle un P. Aulnas ?

  • Pourquoi invoquer le « religieux » ou le pouvoir coercitif alors qu’il s’agissait simplement de prendre en compte les données de la nature et la nécessité de favoriser un cadre stable pour l’éducation des enfants?
    Car en ces époques d’arriérés, la pérennité de la sociéte n’était pas accessoire. Quand bien même cela supposait de limiter les désir individuels. Mais n’est-ce pas la grandeur de l’homme d’être capable de « sacrifice », c’est-à-dire de faire passer au second plan ses désirs et ses pulsions pour servir un but supérieur?
    Sur find d’hédonisme, le progressisme consiste lui, à placer l’individu et ses désirs au centre et non plus la société. L’homme, considéré comme sa source et sa fin, n’aurait plus besoin de ces vieux principes qui n’étaient pas d’abord destinés à briser la liberté, mais à l’orienter vers des finalités supérieures(religieuses comprises, mais pas que).
    Qu’est-ce que la liberté si elle n’a d’autre but que de satisfaire le désir individuel au détriment de toute autre considération?
    Et concernant la PMA sans père (puisque c’est de cela qu’il s’agit) l’autre considération mise de côté, c’est l’enfant. Un détail…

  • En faisant abstraction de tous Dieux, il faut se référer a la nature. L’humain est un mammifère à sans chaud ! Comment se reproduisent les mammifères en question ? Il n’ont pas de dieu et pourtant ils se reproduisent dans la nature. Bien entendu je vous vois venir vous allez me parler d’insémination artificielle, mais cela est le fait de l’humain et non du mammifère. La nature fait bien les choses, il suffit dans ce cas d’écologie, de la laisser faire. Quant aux droits des enfants, alors là çà dépasse l’entendement. Ils ne vous ont rien demandé, pas plus que vous leur avez demandé leur avis, avant de procréer naturellement ou artificiellement. Donc la PMA pour les couples qui ne peuvent pas avoir d’enfant OK !! Pour les autres, sauf pour les eunuques, ils doivent revoir leur copie. Quant aux questions de fric c’est pas de l’écologie, mais du business.

    • Vous voulez dire « sang chaud », je suppose.

    • Les prémices de la religiosité dans le règne animal existent et sont bien antérieures à l’apparition de l’Homme (> 30 millions d’années?), sous forme de comportement « supersticieux », plus ou moins réflexes (plutôt croire à un danger que savoir son origine doit vous sauver la vie) et liées aux structures profondes du néo-cortex, parmi les premières à apparaître au-delà du cerveau « reptilien ».

  • Bien sûr que ça me regarde, c’est nous qui payons et c’est bien ce que voulaient en priorité les couples voulant y avoir recours . Et bien sûr que les hommes n’avaient pas à s’en mêler : donc ne rien faire donc pas de loi . Ce qu’on demandé dans les faits à l’état les futurs bénéficiaires est que justement l’état s’en mêle , organise, légalise, modifie les actes civils , ceux de tous (vous êtes promu au rang de parent2 Mr Aulnas) , rembourse , si ce n’est pas de l’étatisme appliqué à tous les étages c’est quoi Mr Aulnas ???? Le libéral il se débrouille tout seul et assume ses actes.

    • J’attends avec impatience la même critique « libérale » des opposants à la PMA s’agissant du financement des crèches par le contribuable ou des allocations familiales. En quoi moi qui n’ai pas d’enfant devrais-je payer le désir d’enfant d’autrui ?
      Mais voilà cette critique n’arrivera jamais car le coût de la PMA pour les finances publiques (au demeurant fort modeste par rapport aux allocs par ex) n’est que l’excuse hypocrite que l’on sort de derrière les fagots en dernier ressort ; elle offre en prime l’avantage de ne pas passer pour un reactionnaire obtus.
      Personne n’est dupe.

      • Parce que ce sont les enfants d’autrui, dans notre système, qui permettent le financement des retraites. Donc vous participez au financement des frais des enfants des autres, c’est normal, puisque ces enfants paieront votre retraite.

        • Ce système de retraite est en train de se casser la figure, et moi aussi j’aimerais bien qu’on passe à la capitalisation pleine, mais voilà, ce n’est pas encore mis en place.

      • Si le coût des crèches et des enfants est insupportable pour les familles, c’est parce que l’état les pille de toutes les manières possible. Le salaire complet d’un smicard à 1521 euros est de plus de 3000 euros et on ne parle même pas des prélèvements sur les dépenses (TVA, TIPP, timbres).
        La PMA est un coût de plus, dont chacun est « fort modeste », dans une liste interminable qui s’allonge d’année en année.

  • L’Humanité est lue par des communistes, Libération par des socialistes, le Figaro par des umpistes, etc…
    Mais c’est la première fois que je vois un journal libéral lu majoritairement par des non-libéraux, comme en attestent régulièrement les articles consacrés à la PMA, à l’immigration et autres « choses effroyables » pour les garants de la Civilization 0.0.
    En soi, c’est un petit miracle que le lectorat d’une revue dépasse d’autant son coeur de cible.
    Moi ça m’inquieterait de savoir où sont passés les lecteurs pour qui je publie. Mais bon, on va dire que je chipote. L’important n’est-il pas d’être lu, y compris par des gens qui se sont visiblement trompé d’adresse …

    • Le libéralisme bien compris s’interdit – volontairement – de nuire à autrui il me semble. C’est justement le libéralisme qui ne met aucune limite à l’individu-roi, qui donne une si mauvaise réputation à ce mot.

      • Un libéralisme qui limiterait les droits des individus en fonction de ce que souhaiterait la majorité de la collectivité, autrement dit la traduction du respect d’une norme sociale préétablie… ça s’appellerait du… collectivisme !

        • Par « nuire à autrui » on entend « nuire à l’enfant à naître ». Les droits des femmes seules à avoir un enfant naturellement ne sont pas limités, c’est le recours à la PMA (pratique médicale, et non « naturelle ») qui est limité. Pour ne pas aider médicalement à la naissance d’un enfant sans père. Mais l’enfant, pour les personnes qui raisonnent comme vous, c’est secondaire j’ai l’impression.

  • La question de la légalisation de la PMA et celle de son remboursement par la sécurité sociale me paraissent deux questions différentes. C’est dommage qu’on les mêle.
    Un libéral conséquent me semble devoir effectivement être favorable à la légalisation de la PMA mais pas nécessairement à son remboursement.
    Personnellement, je m’interroge à l’opposition unanime à la GPA dans la classe politique. L’argument qu’on entend le plus souvent étant qu’il serait horrible de faire du corps de la femme un outil marchant. Il me semble que derrière cette conception, il y a une vision sacralisante du corps humain et une conception du marché comme étant intrinsèquement impur. L’idée semble être que quelque chose d’impur va souiller quelque chose de sacré. C’est une vision religieuse du monde. Si on voit les choses d’une manière complètement laique, n’importe quel acte de marché n’est qu’un choix entre deux situations ayant une certaine valeur. En l’occurrence, nous faisons tous les jours de notre vie des choix où s’opposent des valeurs associées à notre corps et des valeurs associées à notre plaisir immédiat ou notre bien être matériel. Un fumeur favorise son plaisir immédiat sur son bien être matériel et sa santé ; un gourmand en fait de même. Certains métiers sont clairement nuisibles pour le corps. Ce genre de choix ne sont pas considérés comme sacrilège, même s’ils sont critiquables. Dans le cas de la GPA, il y a un élément supplémentaire : l’argent. Mais l’argent n’est qu’un intermédiaire entre la valeur liée au corps et la valeur liée au plaisir immédiat ou au bien-être matériel. Je ne vois pas en quoi l’existence de cet intermédiaire change la donne au point de rendre ce choix sacrilège.

    • @Robert votre post est pertinent. Bien sûr il y a chez moi : opposante à la PMA un aspect éthique. L’auteur veut absolument lui coller une religion mais bien des athées sont opposés à la PMA-GPA . Appelons cela l éthique. L’éthique est elle rétrograde ? Exit l’éthique dans le monde post moderne ? L’éthique est une survivance de l’obscurantisme ? Tout ce que l’on peut faire est il souhaitable ? vastes questions. Pour ma part j’ai tranché par le non, surtout pour des enfants à naître qui n’ont pas leur mot à dire. Quand je vois de telles questions complexes , je me les pose à moi même : donnerai-je mes ovules, donnerai-je à la science ou à d’autres personnes mes enfants surnuméraires , porterai-je l’enfant d’un autre couples pour l’abandonner à la naissance ? je réponds non . Bcp d hommes doivent être de mon avis car dans la réalité tres peu d’hommes donnent leur sperme et vous ? que ferez vous de votre sperme ? de vos enfants congelés ? Donnerez vous vos gamètes en sachant que jamais votre enfant saura qui vous êtes , ou seulement à 18 ans ? c’est cette réponse qui est importante , le reste n’est que fumée

      • Val Tout ce que vous dites est passionnant, surtout « tout ce que l’on peut faire est-il souhaitable ? »
        Je me rends compte que lorsque je pense à ces sujets, je raisonne en fonction du rapport de l’enfant au couple parental. Par exemple, je suis opposée à la PMA pour les femmes seules, mais pas à la GPA pour les couples hétéros. Je rejoins totalement Robert Sine. Il est illogique d’être choqué qu’une femme porte l’enfant d’une autre, avec tout ce que cela représente d’investissement émotionnel, et en revanche de ne pas être choqué qu’une autre fasse un métier dangereux pour son corps.
        Pour être passée par la PMA, je peux vous dire que votre avis évolue selon que vous êtes touchée par le sujet ou non. Par exemple : « donnerais-je mes enfants surnuméraires ? » Oui, je l’ai fait. Parce que lorsque vous vivez le drame de l’infertilité inexpliquée, et que vous avez la chance de donner naissance à de beaux jumeaux, vous pensez à ces couples qui ne parviennent même pas à concevoir des bébés éprouvettes et vous leur faites « cadeau » de vos embryons surnuméraires parce que vous savez qu’ils les rendront heureux. Alors vous pouvez comprendre que des femmes déjà mères, heureuses en ménage, puissent être d’accord pour carrément porter l’enfant d’un autre couple, comme dans le cas de la famille suivie dans le 7 à 8 du 15/9 dernier, et dont la mère porteuse est marraine des 2 bébés portés.

      • Personnellement, donner mes gamètes ne poserait pas de problème dans une société libérale où la loi est respectée et stable. Ne pas savoir si mes gamètes aboutiront ou pas à la conception d’un enfant et ce que deviendrait cet enfant, ne me gêne pas outre mesure (sinon on ne donne pas ses gamètes!).
        Par contre, en France, un enfant ainsi conçu peut maintenant remonter sa filiation (alors que l’anonymat était la règle initialement) et faire valoir des droits financiers (pour se faire entretenir ou payer ses études) sur le donneur et sur son héritage (par ex). Voilà qui n’encourage pas à donner son sperme…

        • On va s’amuser après avec des maladies génétiques et des unions consanguines…

        • Vous êtes certain que l’enfant peut remonter sa filiation sur un don de gamètes, alors que c’est refusé à un enfant né sous X ?

          • Pour un enfant né sous X, l’accès a ses origines doit faire l’objet d’une demande aux autorités. Demande qui est soumise à la mère biologique. Si celle-ci refuse et qu’elle indique que ce refus s’étend au-delà de sa mort (encore faut-il qu’on lui ait demandé de bien préciser cela), le dossier est clos et l’enfant n’aura jamais accès à ses origines (sauf « fuite » malencontreuse ou changement de la loi).
            Par contre, si la mère biologique est décédée et qu’elle n’a jamais fait l’objet d’une recherche d’origines de son vivant, un éventuel refus de sa part n’a pas été enregistré officiellement… Et dans ce cas, les autorités transmettent le nom de la mère biologique à l’enfant! Ce qui entraine tous les droits afférents à cet enfant X sur la famille de sa mère biologique.

            http://www.cnaop.gouv.fr/IMG/pdf/CNAOP_livret_accueil-2.pdf

          • Concernant le don de gamètes, le Conseil consultatif national d’éthique (CCNE) s’est prononcé pour la levée unilatérale de l’anonymat des donneurs.
            La loi de bioéthique prévoit une levée au moins partielle mais qui sera facilement contournable via l’utilisation de tests divers
            https://www.francetvinfo.fr/sante/grossesse/levee-partielle-de-l-anonymat-des-donneurs-de-gametes-qu-est-ce-que-ca-va-changer_3549553.html

            Certains diront qu des pays comme la Suède et l’Australie qui ont modifié la loi dans ce sens ont vu une baisse des dons l’année suivant la modification de la loi puis une augmentation secondaire des dons. Je pense qu’il y a eu une modification de la population des donneurs. Pour avoir connu 2 donneurs, ils s’agissait d’hommes mariés avec enfants qui l’avait fait par conviction et en accord avec leurs épouses. Évidemment, on ne peut généraliser avec 2 cas! 🙂
            Mais on peut se demander si cette levée d’anonymat n’a pas fait fuir ce type de donneur qui n’ont pas envie de se retrouver avec de multiples enfants qui, in fine, auront les mêmes droits que leurs enfants légitimes. Par contre, cela peut attirer des hommes en mal d’enfants qui verront là l’occasion de se constituer une famille/descendance qu’ils n’ont pas pu se constituer de manière « habituelle ». Faut-il s’en réjouir? Je ne sais pas.

            Le plus simple serait de faire comme en Allemagne où le donneur ne peut être considéré comme le père (sauf accord explicite des deux parties). Ce qui coupe court à toute demande légale ou financière des enfants vis-à-vis du donneur et inversement.

            • Merci pour ces détails, cyde. Au pays de « l’égalité-reine », on fait encore une différence entre les enfants : ceux qui ont le droit de rechercher leur « père » et ceux qui ne l’ont pas. Et paradoxe, bien français, celui qui fait un don de gamètes est retrouvable, celui qui n’assume pas (quitte la mère enceinte) ou n’est pas au courant (mais a pris le risque) n’est pas retrouvable. Il y aura donc 2 types d’enfants sans père (en dehors de ceux victimes d’un accident de la vie).
              Il y a ensuite les conséquences pour l’homme faisant un don de sperme : en tant que femme avec enfants, je m’opposerais donc à ce que mon homme soit donneur, car je refuse de prendre le risque que les enfants que j’ai eu avec lui soient pénalisés par ce don au moment d’hériter. Alors que j’y serais favorable sans cette levée.
              Et encore une « rupture d’égalité » avec les enfants nés sous X.
              Dans l’article, il est question de ne transmettre l’info que si le donneur est d’accord, mais il est certain que cet accord pourra être squizzé un jour…

              • Tout à fait ! Toutes les associations d’enfants X ou de parents d’enfants X (et qui regrettent de ne pas pouvoir retrouver cet enfant), militent pour une levée inconditionnelle de l’anonymat. On peut être sûr qu’un jour ou l’autre, des politiques en mal de réélection et de popularité, valideront cette « avancée progressiste ».
                Je serais curieux de savoir si ces associations seraient d’accord avec la suppression du lien juridique de parentalité du donneur comme en Allemagne. En gros, vous pouvez retrouver votre père (ou mère pour le don d’ovule) biologique et le rencontrer si ce dernier le souhaite mais vous ne pouvez pas invoquer ce lien pour réclamer héritage, soutient financier…etc (sauf si accord entre les deux parties évidemment).
                Curieusement, on n’entend jamais ces associations sur ce point qui permettrait pourtant de lever certaines réticences. Pourquoi donc ? Parce que derrière les grandes diatribes sur la souffrance des enfants X, se cache quelques intérêts particuliers ?
                Bon, j’ai sûrement l’esprit mal tourné après une journée un peu difficile… 🙂

    • La GPA sera au programme de Macron et de la gauche, il faudra bien qu’il propose quelque chose de « gauche ».

    • La PMA, ça fait au moins trente ans que cela se fait, que ce soit avec un câlin naturel (cf. Judie Foster, homosexuelle assumée, qui a « donné des pères » à ses enfants) ou avec une seringue (pour moins de 2,5 €). Il paraît difficile de l’interdire. Nonobstant que dans bien des cas les choses entre les différents participants se passent bien, certaines histoires se sont mal terminées, les mères lançant ensuite des recherches en Paternité et en subsides pour ce qui ne devait être qu’un service.
      Son remboursement pose effectivement problème pour un acte peu cher qui va être facturé hors de prix (renflouement des Hôpitaux?). Les risques d’eugénisme du gouvernement sont apparemment assumés.
      Pour la GPA, il n’a pas fallu longtemps pour voir l’émergence de centres spécialisés en Inde où cela se résume au retour de l’esclavage.
      La grossesse reste une période risque, même vital. On a déjà vu des enfants « non conformes » rendus. Si la grossesse se termine mal pour la mère porteuse (décès, infirmité lourde,…), comment fait-on?

      • Sans compter qu’on fait complètement abstraction du lien mère-enfant qui se noue pendant la grossesse, et que la GPA est, de fait, un abandon. Que l’on ne me dise qu’il est certain que cela n’aura pas de répercussions sur le devenir psychologique de l’enfant.

      •  » pour un acte peu cher  »
        ? Vous plaisantez?
        Tenez, voici une évaluation des couts:
        https://www.lepoint.fr/societe/le-vrai-cout-de-la-pma-en-france-16-07-2019-2324818_23.php

        Soit 300 millions d’Euros/an actuellement où la PMA est réservée aux cas de stérilité ou d’hypofertilité. A partir du moment où cela devient « open bar » pour tout un tas de raisons diverses et variées, vous pouvez vous attendre à une explosion des dépenses.

  • L’Etat français grand pourfendeur d’inégalité veut résoudre aussi celle-ci pouvoir faire des enfants sans homme ,avec cette notion « j’ai droit à » surtout avec l’argent des autres,on est en plein dans Le meilleur de mondes ,d’Aldous Huxley,titre ironique si il en est!

  • Sauf qu’ encore une fois l’ état fait porter le coût du machin sur tout le monde, alors que cette liberté existait avant qu’ il décide de s’ ériger en chevalier blanc de l’ égalité pour une frange insignifiante de la population, dont absolument tout le monde se fout, sauf les religieux. A croire que l’ Etat et les ayatolahs de toute obédience se dispute l

  • il n’y a pas que la PMA dans cette loi : il y a toutes les manipulations d’embryons et autres… qui n’ont pour l’instant apporté aucun progrès, juste éliminer les déficients !

    je n’y vois pas de progrès, juste des fantasmes d’apprentis sorciers, attirés par beaucoup d’argent avec laquelle on achète les miséreux.

    quant aux affaires de filiation, la loi tente de tordre la réalité pour satisfaire d’autres fantasmes de personnes qui ne veulent pas en payer le prix.

    Car contrairement à ce que dit l’article, c’est toute la Nation qui paie les conséquences (encombrement des tribunaux par toutes ces affaires par exemple…).

    • Oui en particulier la conservation des ovocytes « pour toutes » est la porte ouverte à l’asservissement des femmes à l’économie (une grossesse, ce ne sera jamais le bon moment pour une entreprise). Après avoir évincé la paternité comme quelque chose de structurant pour la société, on va dévaloriser la maternité…

  • Ce texte est lamentable en introduisant la religion en point Godwin afin de fermer le clapet à tout opposant à la PMA.Religion où pas depuis la nuit des temps la reproduction,toutes espèces confondues ,c’est un mâle et une femelle ou pour celles et ceux qui n’auraient pas compris un bon coup de b..e.Mais il faut faire abstraction du mâle dominateur et surtout si il est blanc!Et satisfaire un présentateur de télé qui s’est répandu partout sur son désir d’enfant mais sans femme!

  • @l’auteur soit . Vous êtes donc pour la PMA et donc au vu de la pénurie de donneurs vous donnerez donc votre sperme. Partons sur le oui. Si c’est non je veux une raison, parce que franchement c’est un petit « job » . Et donc il y aura des petit Aulnas dans la nature que vous ne connaîtrez pas , ou alors à leurs 18 ans . Allez vous accepter d’être connu de vos enfants ? Et les Aulnas surnuméraires, vous demanderez leur destruction, les donnerez à d’autres parents ou bien à la science ? J’aimerais vraiment des réponses étayées sur toutes ces questions mais peut être les jugez vous … parfaitement vides de sens et tellement … rétrogrades …

  • voter pour la PMA = abomination
    c’est renverser la loi de Dieu qui prône le mariage et le développement de l’enfant au sein d’une famille composée d’un père et d’une mère.
    imposer la PMA c’est humilier tous ceux qui croient aux valeurs de la famille, c’est voter pour la déchéance et la ruine de la France

  • M. Aulnas, votre analyse n’est pas bonne, je me permets de vous l’écrire. L’opposition conservatrice et Dieu n’ont rien à voir dans lai de la PMA pour toutes. D’ailleurs nul besoin d’une loi pour qu’une femme fertile désirant un enfant puisse en faire. Il se trouve d’ailleurs des adolescentes qui ne trouvent rien mieux que d’être mères à un âge où d’autres passent le brevet ou des femmes qui font des enfants sans demander l’avis de leur partenaire, ou par inadvertance! Après tout, à l’heure de la libre circulation des gens en Europe, n’importe quelle femme qui le souhaite peut bénéficier de l’insémination artificielle dans un pays européen qui la pratique. Ce n’est pas gratuit? Tout service a un coût, vous devez le savoir! Enfin, ce n’est pas parce qu’une majorité, les couples en l’occurrence, n’est pas concernée qu’elle doit tout accepter sans rien dire des minorités , et se faire pratiquement traitée de réac ringarde qui ne comprend rien à la marche de l’humanité.

  • Vous faites une grave erreur, il ne s’agit pas du « modèle religieux traditionnel », mais du « modèle traditionnel », les religions ne faisant qu’entériner ce que la nature dicte.

    • Effectivement, c’est ce que j’écris dans 7ne réponse. Nombre de mammifères (et autres d’ailleurs) élèvent leurs petits à 2 (dauphins, orques, lions, manchots, oiseaux), ce n’est pas leur religion qui le leur impose !
      Nos ancêtres les hommes préhistoriques, élevaient aussi leurs petits en famille. C’est donc bien notre fonctionnement naturel.
      Y mettre le religieux, ou une « construction humaine » pour discréditer le modèle est juste stupide et surtout une contre-vérité surprenante dans un article de Contrepoints.

      • Au contraire, il est intéressant de connaitre jusqu’où les défenseurs de la PMA sont capables d’aller pour justifier leurs demandes. 🙂

  • Côté libéralisme, le remboursement est un non catégorique.
    L’homosexualité n’est pas une maladie, chacun peut avoir son avis sur « l’avancée sociétale » de faire des enfants sans père (mais vouloir en discuter fait de vous un « catho adepte des heures sombre » visiblement) mais s’il n’y a pas lieu de l’interdire pour un libéral il n’a en tout cas pas à payer pour ce qui est un faux droit de plus dans une liste interminable qui s’allonge de jour en jour.

  • Je n’ai pas lu les commentaires (hormis le premier) et je suis d’accord avec RB83 (12 oct. 7h44) : la « liberté » de quelques uns, qui veulent un enfant, est mise en avant quand celle des enfants en question est complètement passée sous silence, oubliée.
    Cette loi va institutionnaliser l’impossibilité pour les enfants concernés d’avoir un père et une mère, alors qu’il est évident qu’avoir un père et une mère, en plus d’être conforme à la nature, est la situation permettant le mieux à un enfant de s’épanouir.
    Et qu’on ne me parle pas des mauvais pères et des mauvaises mères ou des orphelins : les accidents de la vie ne doivent jamais justifier qu’on impose à des enfants les mêmes conditions de vie. Les accidents de la vie, on les corrige dans la mesure du possible, on ne les prend pas en exemple !

    J’ajoute que la prétention de l’auteur à parler de « libéralisme conséquent » est minable : je suis le vrai libéral, moi qui défends la liberté de l’enfant, au détriment s’il le faut du désir égoïste d’adultes non conséquents. Car la médecine a vocation à soigner des maladies et accidents, lesquels contrarient les lois naturelles, pas à assouvir les désirs de caractériels.
    Et en tant que scientifique de formation, je ne partage absolument pas l’idée que le progrès technique soit obligatoirement un progrès humain et social (vision qui n’est jamais que l’essence du progressisme). Heureusement que la société des hommes s’est donné des principes, transcrits dans des lois (et pour nous Occidentaux issus en bonne partie du judéo-christianisme), sans quoi nous ne serions jamais sortis de l’âge de pierre et de la loi du plus fort. Le relativisme de l’auteur n’a en réalité pas grand-chose à voir avec le libéralisme ; car le libéralisme en tant que tel ne veut pas dire grand-chose, quand il oublie d’où il vient.

  • J’ai bien fait de ne pas me meler de c’est insignifiante polemique vu les probleme du monde autrement plus grave qu’avoir un enfant alors que la nature ne l’a pas permis

    • Dans le cas présent, c’est plutôt d’avoir un enfant de manière non naturelle alors que la méthode « naturelle » est tout à fait fonctionnelle. Ce qui est pire!

  • Autre chose, dont je ne sais si cela a été mentionné : avec la « PMA pour toutes » et en particulier pour les couples d’homosexuelles, et avec l’anonymat du donneur de sperme, un « donneur » pourra avoir des dizaines d’enfants sans qu’il sache qui ils sont – et réciproquement.
    Donc cet homme pourra, un jour, rencontrer un de ses enfants sans le savoir. Si c’est une fille et que le courant passe au-delà de la différence d’âge, ils pourront se mettre en ménage, donc commettre l’inceste sans le savoir.
    Idem, avec des probabilités plus fortes, entre frère et sœur : un jeune homme pourra se mettre avec une jeune femme alors qu’ils seront frère et sœur.
    Quel progrès !

    • Et là, on ne parle pas de religion, ce à quoi l’auteur voudrait réduire l’opposition à la « PMA pour toutes », mais des lois élémentaires de la biologie. Et aussi, puisque c’est quand même un peu le sujet, de liberté : liberté des gens de savoir qui ils fréquentent – donc aussi de savoir qui ils sont.
      Beaucoup de libertés battues en brèche en réalité derrière ce soit-disant progrès pour les libertés.
      Et je ne parle pas du mépris de l’auteur envers le religieux accusé de « figer l’histoire de l’humanité » : au-delà du relativisme grossier consistant à mettre dans le même panier judaïsme, christianisme et islam, il y aurait beaucoup à dire sur les progrès pour les libertés qu’ont inspiré nos valeurs judéo-chrétiennes : c’est tout sauf un hasard si le plus grand pays de liberté, le symbole du monde libre, les USA (et leur Constitution) ont été profondément influencés par le christianisme – surtout protestant d’ailleurs.

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