Par Olivier Maurice.
Jeffrey Epstein est ce genre de personnage que l’on croit sorti tout droit de Suits, The Good Fight, Gossip Girl ou de Scandal.
Juif de Brooklyn issu d’une famille modeste, enfant prodige ayant appris à jouer au piano à l’âge de 5 ans et ayant sauté plusieurs classes durant sa scolarité, il est « découvert » par Alan Greenberg alors qu’il est le professeur de math et de physique des enfants de celui-ci. Entré comme trader junior chez Bear Stearns en 1976, il se retrouve douze ans plus tard à la tête de sa propre banque d’affaire, gérant un portefeuille de plus d’un milliard de dollars.
Toute la vie de Jeffrey Epstein sent le soufre. Bras droit de Leslie Wexner, le patron de la luxueuse marque de lingerie Victoria’s Secret pour lequel il a procuration sur l’ensemble de ses biens, il accueille les cadres et les mannequins de la marque dans sa résidence de 2000 m 2 de l’Upper East Side, la plus grande résidence privée de Manhattan, et la quatrième plus grosse taxe locale de la ville de New York. Consultant financier, il quitte la Tower Financial Corp avant que n’éclate la plus grosse pyramide de Ponzi qui fait perdre à ses investisseurs près d’un demi-milliard de dollars.
Généreux donateur ayant déclaré plus de 30 millions de dollars de dons via ses fondations, il se passionne pour le transhumanisme et l’intelligence artificielle, défrayant la chronique par ses positions assumées sur l’amélioration de la race humaine par l’eugénisme, et la cryogénisation du cerveau et des gamètes des « génies », dont il se compte lui-même. Personne ne sait à combien se monte exactement sa fortune, ses entreprises siégeant dans des paradis fiscaux, et ses actifs étant disséminés dans tout ce que la planète compte comme banques de placements.
Down in the jungle, living in a tent
Le tout Manhattan fréquentait Jeffrey Epstein, dont Donald Trump avec lequel il se brouille le jour où l’actuel président lui rafle la vente aux enchères d’une propriété de Palm Beach qu’il revendra le double du prix. Le tout Manhattan, mais aussi une impressionnante liste de noms, comme sa compagne Ghislaine Maxwell, la fille du magnat de la presse Robert Maxwell dont on découvrit après sa mort qu’il se servait allégrement dans le fonds de pension de ses employés. Comme Harvey Weinstein avec qui il tente de se lancer dans l’achat du magazine New York. Comme l’ancien Premier ministre israélien Ahud Barak qui dirige alors une entreprise de sécurité en lien avec la défense israélienne et qu’Epstein finance. Mais encore Tony Blair, Woody Allen, le Prince Andrew, Bill Clinton… relations que l’on a du mal à comprendre comme réussir à les classer dans la catégorie « professionnel »…
Jeffrey Epstein est un peu au capitalisme financier américain ce qu’Olivier Besancenot est à l’anticapitalisme français : un stéréotype vivant qui s’est cru tout permis.
Black Hawk Down
Mais l’image de Vanity Fair s’arrête là. Dès 2008 s’enchaînent les plaintes de mineures déclarant avoir eu des relations sexuelles tarifées avec le milliardaire new yorkais, un de ces feuilletons judiciaires à rebondissements dont les cabinets d’avocats américains et la presse people ont le secret, à base de dépositions sous X, de plaintes contre l’État américain pour défaut de défense des victimes, de confidences scabreuses, d’arrangements secrets et de plaidés coupables.
Le feuilleton judiciaire prend un nouveau tournant le 6 juillet 2019 quand Jeffrey Epstein est arrêté par le FBI et que le juge refuse sa mise en liberté sous caution. La vie de l’homme d’affaires bascule alors dans le sordide, entraînant avec lui tous ceux que l’on a pu voir un jour autour de lui. La machine à rumeurs est lancée à plein régime. Plus dure sera la chute.
Panic ! at the disco
L’histoire de Jeffrey Epstein s’est terminée samedi 10 août 2019 quand on l’a retrouvé mort dans sa cellule. L’histoire de Jeffrey Epstein s’achève là, mais pas l’histoire Jeffrey Epstein. Déjà quelques jours avant sa mort, circulent des rumeurs d’assassinat de ce « témoin gênant » qui pourrait bien se déverser en confidences scabreuses pour monnayer un accord avec la justice.
À l’annonce de sa mort, la machine à théories farfelues est aussitôt lancée à vitesse stratosphérique.
Et il ne fallait surtout pas compter sur Donald Trump dont le nom a été à diverses reprises rapproché de son ancienne connaissance pour rater cette magnifique occasion de jeter de l’huile sur le feu, surtout après le feuilleton sur la supposée implication de la Russie dans sa campagne présidentielle. Ce que le président ne tarde d’ailleurs pas à faire, en retweetant ce que ceux d’en face se sont aussitôt empressés de qualifier de « théorie du complot » en montant sur leurs grands chevaux.
Died of SUICIDE on 24/7 SUICIDE WATCH ? Yeah right! How does that happen#JefferyEpstein had information on Bill Clinton & now he’s dead
I see #TrumpBodyCount trending but we know who did this!
RT if you’re not Surprised#EpsteinSuicide #ClintonBodyCount #ClintonCrimeFamily pic.twitter.com/Y9tGAWaAxX
— Terrence K. Williams (@w_terrence) 10 août 2019
Le camp du bien tout entier est tombé directement dans le panneau, jusqu’à Marlène Schiappa et Adrien Taquet qui se sont empressés de demander à ce que la justice française fasse de toute urgence la lumière sur cette odieuse affaire de sexe, d’argent et de pouvoir.
Il faudra sans doute attendre un bon moment que la poussière redescende pour qu’on puisse y voir un peu plus clair, si jamais cela arrive un jour. Y voir plus clair… mais dans quel but au fait ?
Cui bono ?
Si l’intérêt pour le clan démocrate américain de voir toute la lumière se faire sur l’affaire pour dédouaner le soupçon qui pèse sur l’ancien président Clinton est évident, si l’intérêt de ceux qui prétendent se poser en défenseur de la morale et de la vérité face aux mensonges du populisme l’est encore plus, remuer la vase que tout le monde espère secrètement trouver dans les fins fonds de toute cette histoire n’aura qu’une seule et unique conséquence : conforter le sophisme à la mode, l’hymne de ce début du XXIe siècle : tous pourris, sauf le peuple.
Jeffrey Epstein est un puissant : riche, intelligent et qui plus est, fier de l’être et de le montrer. C’est donc forcément une ordure. Bill Clinton est un politicien : beau parleur, charmeur et donneur de leçons. C’est donc forcément une ordure. Donald Trump est Donald Trump, et c’est donc forcément une ordure.
La raison d’État est forcément la raison d’un puissant… ou la raison des puissants…
Au jeu du qui perd gagne, le « c’est pas moi, c’est lui » et le « j’ai rien fait m’dame, je vous jure » sont des combinaisons gagnantes… ou perdantes… ou gagnantes… ou…
Tumultuositas vulgi semper insaniae proxima sit
Il serait quand même temps de siffler la fin de la récré, avant que cette mascarade ne se termine mal un jour où l’autre. Les Hommes ne sont pas des saints. Pas plus les puissants que les petits. On peut très bien croire que l’on est meilleur que les autres et que les autres sont tous pourris, mais se regrouper en troupeau bêlant pour pointer du doigt et ânonner tous en chœur sa haine et sa jalousie n’est pas une méthode raisonnable et ne débouchera sur rien de bon.
L’illusion de sainteté des élites est devenue un mensonge tellement énorme, une mascarade tellement éventée qu’on se demande si ceux qui passent leurs journées à sanctifier leur probité se rendent compte qu’absolument plus personne ne les croit, plus personne n’est dupe. Les humains sont tous des ordures. À des degrés divers il est vrai, mais ni les élections, ni les études, ni la réussite sociale ne sont une quelconque preuve de valeur morale.
Pas plus que l’échec ou la complaisance dans son statut ne le sont non plus d’ailleurs.
The Mirror Crack’d
Mais qui donc sifflera la fin de la récré ? Tous les politiciens sont enfermés dans un jeu qui consiste à se clamer plus démocrate, plus propre, plus sage, plus moral, plus légitime que son adversaire. Que cela soit vrai ou faux. Jeu qui s’effondre régulièrement dès que l’on gratte un tout petit peu la surface.
Comment après cela blâmer les partisans des théories du complot, dont la perte de confiance envers les puissants n’est que la réaction à cette mascarade ridicule dont chaque scandale dévoile encore un peu plus les ficelles ?
La démocratie est bâtie sur une illusion et cette illusion n’était pas du tout nécessaire.
En sacralisant le peuple tout en se voulant laïque et en rejetant Dieu, la démocratie se contredit totalement et donne à toute personne se revendiquant « du peuple » une sainteté et un pouvoir forcément suprême et légitime. Le peuple est devenu le Dieu des temps modernes et la tentative d’exclure le clergé du pouvoir s’est muée dans la création d’un clergé populaire encore plus dangereuse que le précédent parce que revendiquant un pouvoir sans limite, sans code et sans opposition. Chaque politicien est devenu le prêtre d’une religion qui se revendique du « vrai » Dieu populaire. Chaque politicien se drape dans un habit de vertu censé incarner la fonction.
La démocratie est bâtie sur l’illusion d’une promesse de dupe, celle d’un monde idéal et parfait.
En promettant l’égalité on a effrontément nié la réalité. Que le monde soit le fruit de l’évolution ou du destin, qu’il suive les lois du cosmos, de la physique ou de Dieu, il est profondément inégal : il n’existe pas deux objets au monde qui ne soient exactement identiques. Le chiffre deux n’est qu’un mensonge volontaire qui consiste à se forcer à ne pas voir les différences qui existent forcement.
En promettant la liberté, on a vendu très cher un bien que chaque être humain reçoit gratuitement à la naissance. En faisant croire que l’enfer c’était les autres et qu’il fallait tout réguler, tout organiser, tout légiférer, on a totalement infantilisé les gens et on les a enfermés dans une prison d’interdits supposée protéger la liberté des autres.
En promettant la fraternité, on a noyé l’humanité dans une bouille moralisatrice où tout acte se doit d’être totalement juste et altruiste sous peine d’anathème immédiat. On a ainsi poussé l’arrogance jusqu’à l’ultime limite de déclarer que l’être humain pouvait rompre avec les millénaires d’évolution qui avait construit la magnifique machine à survivre et à s’adapter que nous sommes.
La démocratie à toutes les sauces n’a abouti qu’à l’inflation de l’État contre le peuple.
Lupus et Agnus
La démocratie n’est pas le pouvoir du peuple de dire n’importe quoi et d’avoir toujours raison. Ce n’est pas le pouvoir de faire tout ce qui passe par la tête du peuple. Ce n’est pas en remplaçant la tyrannie de quelques-uns par la tyrannie du plus grand nombre que l’on évitera la tyrannie.
La démocratie est tout simplement un moyen de mettre l’État sous contrôle.
L’État est une association criminelle. Ses leviers d’action sont la violence, la force et la coercition. Les policiers et les militaires ne sont pas des enfants de chœur, les percepteurs d’impôts ne distribuent pas la soupe populaire, les diplomates n’animent pas des groupes de parole. Leur métier c’est l’ordre et l’obligation, pas la compassion et la compréhension. La violence, le meurtre, l’emprisonnement, le vol quand il le faut. L’État ne comprend malheureusement qu’un seul langage : la force, il n’est soumis qu’à une seule loi, celle du plus fort. L’État est une association criminelle. Criminelle, mais légale, et forcément légale quelle qu’en soit la forme : démocratie ou dictature.
C’est pour cela qu’il est indispensable de contrôler cette chose. Tout comme il est indispensable de connaître la vérité sur sa vraie nature. Les puissants ne sont pas puissants parce qu’ils l’ont mérité. Ils sont puissants parce qu’ils ont simplement réussi à être ce qu’ils sont.
Chaque individu est le résultat de ce qu’il a réussi à accomplir.
Et s’en plaindre ou faire des leçons de morale n’y changera absolument rien. La seule solution consiste à remettre l’État sous contrôle et à sa place, sa toute petite place qu’il n’aurait jamais dû quitter, afin qu’il soit enfin là quand cela se révèle nécessaire, et qu’il arrête de prétendre faire des choses impossibles ou s’amuse à faire des choses inutiles. Qu’il arrête d’être la boite de Pandore qui attire tous les fantasmes et déverse tous les vices.
C’est à cette unique condition que l’on pourra enfin oser espérer recréer un lien de confiance entre les politiciens et la population. Si cela est encore possible.
ou on découvre l’eau chaude…
que les riches et les puissants s’affranchissent de la morale en vigueur pour accroître leurs influences et jouir de la vie sans contraintes.. çà c’est aussi vieux que le monde
D’accord, mais quel talent pour réinventer l’eau chaude !
Re- un article rédigé avec talent qui conseille de réinventer l’eau chaude. Mais un peu plus que ça quand même, car ça met en lumière l’un des vrais pièges de la démocratie : son apparente simplicité au regard d’un fonctionnement ultra-compliqué. Que des M. Epstein bernent le brave monde dans un état de droit, là, ça craint… et que cet article dit en filigrane que le brave monde en a marre de se faire berner par contournement et détournement de la démocratie, là ça devient tous aux abris non ?
vous oubliez juste une petite chose, et c est le plus navrant c est quand meme qu il etait sous le feu de la justice pour proxenetisme aggrave, pedophilie, car le malandrin fournissait des enfants a toute une classe de riches qui justement se croient tout permis. defendre epstein c est defendre un systeme de coruption generalise, c est defendre l immoralite la plus basse. ramener a « il faut remettre l etat a sa place » est juste completement a cote de la plaque, epstein etait juste un fumier comme un certain nombre de riches qui pensent que l argent peut tout acheter, et par la meme les politiciens ont exactement la meme approche.
Je suis assez d’accord avec vous. L’auteur, avant de sombrer dans une sorte de discours mystique anti-démocratique et anti-étatique, semble défendre Epstein comme étant un type qui a vécu en bon libéral capitaliste en abusant de jeunes filles mais de toutes façons c’est la vie tout le monde a ses petits vices qui sommes-nous pour parler moralité etc…
Perso, je ne suis pas adepte des complots machins, mais là, si Epstein s’est suicidé tout seul comme un grand, je serais trèèèès étonné.
Curieux article en somme…
Vous ne savez pas lire! A aucun moment il ne défend Epstein, il ne fait que rappeler que personne n’est un saint. Ce que les politiciens s’évertuent à faire croire et dénoncent leurs adversaires comme des ordures. Et pour museler ces élites qui profitent de l’état pour nous plumer, il faut remettre l’état à sa place
Ben si Virgile, je sais lire. Je l’ai prouvé à maintes reprises. Rappeler que personne n’est un saint diminue la charge contre Epstein donc le défend. C’est limite « c’est pas si grave vu qu’on est tous pourris ».
Vous dénoncez vos adversaires écolo-socialo-communistes (ou moi) avec des mots orduriers à longueur de commentaires, vous devriez faire de la politique.
« Jeffrey Epstein est un puissant : riche, intelligent et qui plus est, fier de l’être et de le montrer. C’est donc forcément une ordure ».
Mais il arrive que des riches, intelligents et fiers de l’être soient vraiment des ordures!
il existe aussi des pauvres , cons,et fiers de l’être qui sont des ordures.. et a mon avis yapaphoto
Vous dénoncez vos adversaires écolo-socialo-communistes (ou moi) avec des mots orduriers?
Preuve que vous ne savez pas lire! Où sont les mots orduriers dans mon commentaire ci-dessus?
Tout à fait d’accord avec vous, c’est quoi cet article de fou?
Parce qu’il était riche, Epstein était au dessus des lois, et ce serait jouer les père la morale que de lui reprocher ce qu’il a fait car il était un loup et les victimes des agneaux?
Non mais ça va pas ?! Epstein n’a pas fait des partouzes avec des escortes girls majeures et consentantes (ce qui soit dit en passant serait déjà minable…) c’est un monstre qui a organisé un réseau de proxénétisme pédophile à grande échelle !!
Quant à cette affirmation farfelue au possible: »Si l’intérêt pour le clan démocrate américain de voir toute la lumière se faire sur l’affaire pour dédouaner le soupçon qui pèse sur l’ancien président Clinton est évident » ben non, il ont pas intérêt à faire la lumière sur une affaire qui prouvera que Bill Clinton est mouillé jusqu’au coup avec Epstein, ainsi qui nombres de sénateurs Démocrates!!
Le camp autoproclamé du BIEN gauchiste est mouillé à fond dans ce truc et n’a aucun intérêt à faire la lumière sur sa part d’ombre…!! Et d’ailleurs en France on pourrait s’intéresser à d’anciens ministres mouillés dans des affaires de pédophilie sordides à l’étranger…
je ne défend rien , je constate
Les trois premiers commentaires montrent bien que l’auteur à raison ce pays est mené par la jalousie et la haine de la réussite, ils n’ont pas su lire entre les lignes comme le dit H16 ce pays est foutu.
Vous vous trompez, il n’est nulle part question de jalousie. Mais les criminels doivent être dénoncés, c’est tout.
D’autre part, cette affaire cache bien des turpitudes qui impliquent des membres de la super élite mondiale.
Les utopistes mondialistes, pour prendre le pouvoir en asservissant les gouvernants à leurs objectifs, avaient plusieurs lignes d’action. Parmi celles-ci, la débauche sexuelle et le chantage.
C’est dans ce cadre qu’il faut lire l’affaire Epstein.
Ces trois premiers commentaires montrent bien que l’auteur à raison, ce pays en mené par la jalousie et la suspicion à l’égare de ceux qui ont réussi,menés pas leur dogmes ils n’ont pas su lire entre les lignes, comme le dit H16 ce pays est foutu.
cet article est effarant, il déculpabilise Epstein, au fond son génie est supérieur et permet ses erreurs!!! Les bras m’en tombent que quelqu’un puisse écrire de telles inepties. Justement plus on a de pouvoir et plus on se doit être irréprochable. Dans son «Black book», révélé pour la première fois par la presse américaine en 2015, figurent ainsi près d’une quarantaine de noms de citoyens français. Parmi eux, entre autres : Jean-Luc Brunel, un de proches associés de Jeffrey Epstein, lui aussi visé par des plaintes pour viol sur mineures, Jacques de Crussol d’Uzès (héritier du domaine d’Uzès ), Hermine de Clermont-Tonerre (actrice et figure du gotha), Jean-Yves Le Fur (hommes d’affaires), Albert Benamou (gérant d’une galerie d’art parisienne), les princes Louis Albert de Broglie et Pierre d’Arenberg, Azzedine Alaïa (designer de mode), Marie Joseph Experton (avocate), Alberto Pinto (photographe et designer d’intérieur), Betty Lagardère (épouse de l’homme d’affaire Jean-Luc Lagardère), Edouard de Rothschild (homme d’affaires et héritier de la famille Rothschild), Jacques Grange (décorateur et architecte d’intérieur), Philippe Junot (banquier, premier mari de Caroline de Monaco). C’est à croire que l’auteur de l’article est copain avec ces personnages ou figure sur la liste.
https://www.valeursactuelles.com/monde/rothschild-lagardere-clermont-tonerre-qui-sont-les-contacts-francais-du-livre-noir-de-jeffrey-epstein-109910?fbclid=IwAR1wAL7KazSrctNOHjjczsMQ_-WcdbKtq0QJtJYl87IoxMr_JwnmKgMPGdM
Et oui un milliardaire a de nombreux amis tres en vue mais de la en faire un groupe de malfaisants……sont pas tous pourris…j’espere !
« Justement plus on a de pouvoir et plus on se doit être irréprochable » l’évangile selon saint benêt?
Entre la croyance aux théories du complot et la naîveté absolue il doit y avoir un juste milieu.
Ceux qui nous gouvernent manient très bien l’inversion accusatoire.
En plus ils nous prennent pour des imbéciles: prétendre, par exemple, que les gardiens d’une des prisons les plus sécurisées des Etats-Unis se sont endormis.
Certains, comme C. Gave, avaient annoncé alrès l’é,e tion de Trump, que ce dernier allait « nettoer le marais ». Comprendre: déminter le système de corruption/chantage qui a pris en otage la déocratie américaine.
Nous y sommes.
Pendant que le quartier brûle, nos médias regardent ailleurs. Ils parlent de météo et après Mr Maurice s’étonne avec eux que les gens vont chercher leurs infos ailleurs?
Cette affaire est inespérée: enfin nous avons un faisceau d’éléments révélant l’existence d’un réseau pédophile de grande envergure, impliquant de puissants politiques et entrepreneurs, enfin la possibilité est donnée de prouver que ces réseaux ne sont pas un mythe, ne sont pas des délires complotistes. L’affaire est énorme, mais nos journalistes sont comme d’habitudes des nullards en dessous de tout, les derniers à en parler quand la France entière est déjà au courant.
Clinton est monté plusieurs fois à bord du « lolita express », que dira-t-il quand on lui demandera ce qu’il y a fait? « I did not have sexual relations with that woman » ?? Ceci n’arrange décidément pas les affaires du clan Clinton, qui est enfoncé dedans jusqu’au cou, et cela pourrait bien renforcer les chances d’une réélection de Trump. Mais Mr Maurice préfère noyer le poisson dans un brouet illisible sur la démocratie .
Mais pensez-donc, ça ne peut pas exister dans notre pays bien sûr! Chez nous, c’est le progrès en marche, chez nous, on s’interroge sur le consentement des mineurs avant de qualifier ou non un viol. Chez nous, on noie consciencieusement toute affaire un peu trop scabreuse, impliquant un peu trop nos élites, peu importe si on doit démolir des familles, des gosses et des juges au passage.
Chez nous, on met en oeuvre avec application le programme de l’OMS qui vise à instaurer les « droits sexuels » des… enfants! Et non, ça non plus n’est pas un mythe complotiste.
Voilà dans quel contexte s’inscrit l’affaire Epstein, et voilà pourquoi c’est une affaire essentielle pour mettre en lumière des faits et agissements qui restent depuis bien trop longtemps dans l’ombre et l’impunité.
https://www.amazon.fr/Outreau-vérité-abusée-Marie-Christine-Gryson-Dejehansart/dp/2755603496
https://www.marianne.net/societe/au-moins-90-victimes-de-pedophilie-chez-les-temoins-de-jehovah-en-belgique
https://www.arianebilheran.com/articles/interview-sur-les-droits-sexuels.ab
https://www.arianebilheran.com/articles/limposture-droits-sexuels-de-leducation-sexuelle.ab
Chaque continent a son type de violeurs : en Amérique ce sont les riches, en Europe ce sont les protégés de Merkel… 😉
Oser citer Ariane Bilheran (j’ai vu ses vidéos), c’est comme citer Meyssan : du n’importe quoi de haut vol, des faits sélectionnés, des conclusions bricolées, de la parano et de l’interprétation totale.
Nous sommes sur un site sérieux svp.
L’article incrimine la vindicte populaire et énonce des vérités sur les dérives dans les États démocratiques. J’aurais davantage apprécié ces arguments dans le cas d’une banale affaire fiscale.
Mais Epstein et ses associés sont indéfendables.
« En promettant l’égalité »… Bah. Faire la lumière sur l’affaire Epstein c’est justement tenter de s’assurer de l »application de l’égalité de droit, qui vaut la peine d’être défendue.
« En promettant la liberté »… Non. La liberté s’arrête où commence celle d’autrui. En l’occurrence la liberté de gamines de ne pas être utilisées par des adultes.
Epstein était intelligent et riche: c’est bien. C’était aussi un criminel : plus dure fut la chute.
Ses associés et clients sont des criminels: on ne peut qu’appeler leur chute.
Accessoirement: quand des dysfonctionnements de l’administration pénitentiaire (Etat…) conduisent à un résultat aussi grotesque que le suicide facilement évitable de E., les gens sont vraiment en droit de soupçonner un complot.
La thèse du suicide est la moins probable. Reste l’assassinat ou l’exfiltration, l’essentiel étant qu’Epstein soit réduit au silence.
Reste que la justice américaine a l’intention de continuer l’enquête… Et Trump fera tout pour que la vérité éclate. Macron, lui, fera tout poyr étouffer le versant français de l’affaire
Démocratie, pouvoir du peuple…foutaises. C’est toujours le pouvoir de la société sur l’individu. Il n’y a qu’un renversement total qui changera qque chose : le droit de l’individu. Tant que la notion de majorité sera en place, tout sera permis et ainsi affaiblira celui-ci. La loi doit considérer chacun d’entre nous. Là serait d’après moi une nouvelle doctrine. Bienfaitrice.
La Déclaration des Droits de l’Homme ne répond-elle pas à vos vœux ? Vous proposez mieux ? Çà m’intéresse.
certe encore faudrait il qu’elle soit appliquée
Je partage votre avis quant à la maxime liberté, égalité… Pardon pour la promotion (extrait de mon livre Tumulte Et Submersions) : »La République m’emmerde, avec ses vérités, ses ors et ses aristos, tout autant, je gage, que l’auraient fait la royauté ou l’empire. Le pouvoir m’est antipathique par nature. Glorifier un chef de meute, un président, une idole, revient à se louer de sa propre servilité. Je ne prête aucune attention à nos dirigeants, je passe mon chemin et je ne vote pas. Les décisions s’imposent sans un frémissement de ma considération… Je crois, comme Gustave Flaubert, que tout ce que nous pouvons faire pour le progrès de l’humanité ou rien, c’est absolument la même chose. Il n’y a pas de sauveur, il n’y a rien à sauver et la vie, la vraie, se rit de la pensée politique.
Liberté, égalité fraternité… Quelle blague. Les révolutionnaires n’ont raccourci qu’un ramolli. Cruauté gratuite, cadavres pour la forme… La république a abusé du sang. Elle n’a mené ses tueries que pour en revenir aux fondamentaux, à la routine bête des hommes et des gouvernements. Elle a éliminé les inégaux, les réfractaires, les opposants, les gêneurs puis les n’importe qui. Elle a éventré, au nom de différences naturelles rebaptisées injustices. Des charrettes d’inoffensives victimes ont été précipitées dans les rangs des processions pour la forme. Les Dieux avaient soif. Ils ont bu. Mais dans quel but ? »
Mon cerveau bouillonnait. Je tenais ma tête entre mes mains et les idées s’emboitaient contre mon gré alors que se poursuivait la conversation avec Jean.
« On continue de célébrer les crimes de masse, les décapitations industrielles et les tanneries de cuir humain. L’égalité demeure ce même fantasme sans substance. Les différences persistent, filles de la génétique et du hasard, briques de la complétude et précieux atomes du grand tout. On ignore l’essentiel du message des Lumières : les hommes sont égaux en droit. En droit.
Et la fraternité… Tous Français, tous frères, tous camarades, tous unis. Allez crever, chers frères. Le pouvoir l’exige et les Dieux recevront leur ration de sang. »
Ma tête semblait sur le point d’éclater.
« Et toi, liberté, qui n’as jamais brillé à ton firmament. Comment figures-tu encore sur les emblèmes ? Nos dirigeants boudent la première valeur de leur maxime. La république des hommes décide, sans quoi tout irait bien mal. Mais tout va-t-il si bien ? Le citoyen se soumet à des carcans sans valeur. »
Hahaha.
Ça fait cinquante ans que se moquer de la religion catholique est mainstream. C’est même limite ringard à ce stade.
Votre réponse confirme malheureusement mes propos.
Nah, critiquez, moquez-vous, à votre aise. Je me moquerai éventuellement de vous en retour, mais cela restera civil, et je vous promets de ne pas partir en croisade pour si peu. Mais parler de statut « intouchable » du catholicisme en France au 21ème siècle: c’est une blague.
Remarquez cela fait 2 millénaires que l’église catholique est intouchable malgré ses crimes qui jalonnent son histoire et elle est toujours là avec ses fidèles inconditionnels, et malgré ses scandales sexuels perpétrés à travers le monde, sans parler de l’omerta sur la question en Pologne, elle n’a pas de souci à se faire.
Ses dévots sont prêts à tout accepter et à tout défendre même l’indéfendable.
Ses crimes? Vous n’avez aucune notion d’histoire pour exagérer à ce point. Ce sont les hommes et non l’église les responsables des crimes commis par certains. La Saint Barthélémy n’a pas été ordonnées par l’église mais par des politiciens et aggravée par la haine humaine!
L’ Eglise est une assemblée composée d’ hommes et de femmes et les représentants de l’institution catholique se prétendant l’Eglise du Christ donne le plus vil exemple à travers leurs actions perverses loin d’être des cas isolées, sans parler de ce qu’on ne connaît pas.
Ne soyez pas naïf et il n’y a de ma part pas de haine mais simplement des faits rien que des faits dans ce contexte de scandales sexuels où toutes les sphères de la société sont compromises.
Ephésiens 5:11 Ne prenez point part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt condamnez-les 7 N’ayez donc aucune part avec eux.
Certains malheureusement les approuvent.
Revisiter avec les yeux ouverts, l’histoire de cette institution
le pays champion de la pédophilie? le maroc
L’Afghanistan proteste (cf. « les Cerfs-volants de Kaboul »).
Savoureux essai de philosophie fustigeant les faux dévôts et les bons apôtres, quels qu’ils soient : « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? »
Mais aussi, le chiffre deux permet également de voir les ressemblances qui existent forcément au sein de l’altérité.
Et les puissants peuvent parfois être puissants parce qu’ils l’ont mérité ; tout dépend ce que l’on entend par mérite. « Les peuples ont le gouvernement qu’ils méritent ».
Enfin, quand Pandore a laissé s’échapper tous les maux du monde, il est quand même resté, au fond de la boîte, l’Espérance.
« Le Fric et le Cul ». N’est ce pas ce qui mène le monde depuis l’éternité.?
Bonne conclusion, certains ont trop tendance à l’oublier!
Il est publié, et malheureusement vous généralisez en accusant toute l’église de pédophilie! L’excès en toute chose en détruit la porté! Votre haine du catholicisme elle par contre s’y révèle!
Et même – je ne suis plus catholique depuis longtemps – l’inquisition avait ses règles, précises et protectrices – c’était l’ancêtre d’une justice équitable, contrairement à ce que l’histoire – marxiste, gauchiste – nous a fait croire. La connaissance de l’histoire est essentielle à la compréhension de l’humanité.
Article remarquable de pondération, de clarté et de bon sens !
Nos démocraties sont malades parce qu’au lieu de limiter les pouvoirs des représentants du peuple (tous les citoyens), elles les amplifient
« il n’existe pas deux objets au monde qui ne soient exactement identique » : le « ne » est de trop, et vous fait dire le contraire de ce que vous avez voulu dire. On rencontre souvent cette erreur sur Contrepoints.
oui c’est curieux.
vous avez tout dit:Le tout Manhattan fréquentait Jeffrey Epstein.. il savait bien ce qui se passait.. des pourris!
et j’oubliais les procureurs aussi le savaient.. depuis bien longtemps.. tous pourris..
excellent passage que je note « L’État ne comprend malheureusement qu’un seul langage : la force, il n’est soumis qu’à une seule loi, celle du plus fort. L’État est une association criminelle. Criminelle, mais légale, et forcément légale quelle qu’en soit la forme : démocratie ou dictature. »
Tu n’ as jamais connu notre belle E.N.. Regarde bien quand la foudre tombe sur un curé, coupable sans conteste, quitte à aller en chercher un bien vieux, bien décrépi, ayant déjà servi il y a longtemps et déjà condamné, en général, le Rectorat en fait sortir quelques dizaines de ses rangs….
Il est bon de rappeler aux ligues de vertus du 21 ème siècle que la majorité sexuelle est à 15 ans et que l’obession pédophilique des bonnes consciences me semble éminement trouble.
Moui.. mais là, on parle de réseaux, de payement en échange de relations sexuelles, etc.
Ce qui me rappelle qu’un contributeur ici avait dit que chacun devrait pouvoir être libre de fixer un prix sur son corps et sa vie. Quand il est adulte bien sûr. Bien sûr, il se focalisait sur 18 ans, âge tout à fait symbolique et artificiel. Bref, c’était un commentaire un peu extrême.
Cet homme, si les faits sont avérés, se servait de son pouvoir, de son influence et de son argent pour arriver à ses fins, ce qui quand même moralement discutable. (Et je suis étonné de lire tant que de commentaires allant dans ce sens ici. Ya peut-être de l’espoir)
Bizarre c’est la première fois qu’une de mes contribution est mise en attente pour modération??
Et dans la fournaise de toutes les agitations suscitées par cette affaire, ce qui est dénoncé dans cet article va permettre à une multitude de coupables d’échapper à la « vindicte populaire » incapable de remettre en question ses passions.
CPEF
« Ce n’est pas en remplaçant la tyrannie de quelques-uns par la tyrannie du plus grand nombre que l’on évitera la tyrannie. »
— La tyrannie du plus grand nombre, c’est la version luxe de la dictature de la majorité ?
La majorité dans une démocratie n’est pas une communauté, càd un groupe homogène, fermé, et opaque. Il ne s’agit pas d’une catégorie d’individus identiques. C’est le résultat d’une négociation la plus large pour réunir le plus grand nombre. Ce qui signifie qu’il s’agit du groupe réunissant les individus les plus tolérants comparés à toutes les autres minorités.
Ce n’est pas « éviter la tyrannie », mais la réduire la plus possible.
Non, le plus grand nombre n’est pas la majorité. Ça fait belle lurette la démocratie ne fonctionne plus avec une majorité, mais avec la plus grande des minorités, sans aucun soucis de ligne médiane.
Les méthodes de Epstein, la compromission de gens influents dans des affaires de pédophilie, évoquent les techniques d’un service de renseignement… CIA? Mossad?
Il a du en profiter pour s’enrichir et pour satisfaire ses vices…jusqu’à ce qu’il soit lâché en « haut lieu ».
Clinton, Bush, Obama, il a été protégé pendant 30 ans. Il tombe sous Donald. On va sans doute découvrir que ce n’est pas un hasard.
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Au passage sa compagne, Ghislaine Maxwell, est la fille de Robert Maxwell, dont la double-vie au service du Mossad était bien connue.
Le tout Hollywood connaissant les agissements de Weinstein, mais comme c’était le plus gros producteur on faisait avec et ne l’évoquait qu’en catimini. Les élites sont ainsi protégés par les intérêts des autres. Il en fut de même pour DSK.
Pardon c’est l’inverse! Quand le poids d’un corps est brutalement porté sur le cou d’une personne cela le brise! Réfléchissez un peu! Les séries policières nous l’ont mainte fois expliqué.
Dommage que cet article, qui semblait parti pour élargir nos maigres lignes d’horizon, dresse finalement un tableau bâclé, hésitant entre les petites touches impressionnistes et gouaches profondes des clairs-obscurs.
Il y avait pourtant un fil rouge possible à démêler en partant de cette fameuse « House of Friendship » et de cette « Pedophile Island ».
Avec le recul Trump a surenchéri pour faire de cette vente aux enchères une affaire, quand finalement Epstein aurait eu probablement en tête d’en faire son affaire… répondant aux attentes de ses invités.
Avec ce simple éclairage, on devine où se trouve actuellement la ligne de front entre les belligérants : Trump voit l’Amérique comme un immense chantier, quand nombre de ses prédécesseurs la voyait comme une île immense de félicité.