Par Johan Rivalland.
Ah, les années 1970 ! Que le monde a changé depuis… Cela ne signifie nullement que c’était mieux avant et que l’on doive verser dans la nostalgie. Mais simplement en conserver de bons souvenirs, oui. Des vestiges d’une époque que certains d’entre nous ont connue, mais qui est bel et bien révolue.
Celle de la fin des Trente Glorieuses, d’un monde qui paraissait plus simple, et déjà pourtant en considérable évolution. Celle des départs en vacances en famille, l’été, comme le restitue à merveille cette sympathique BD que l’on se surprend à savourer avec un certain plaisir et des sensations agréables. Nous sommes en 1973, « quand La maladie d’amour était numéro 1 sur toutes les radios », comme l’affiche en forme de clin d’œil un petit autocollant sur la couverture.
La famille part en vacances
Les préparatifs et l’attente interminables, le départ enfin… joyeux et source d’excitation, les BD que les enfants emportent pour les lire dans la voiture, sans ceinture à l’arrière, décomplexés ou inconscients, les petites tensions et disputes entre enfants, les petites routes, les paysages de campagne, le voyage qui semble interminable, la chaleur sans encore avoir la climatisation, l’endormissement des passagers, les stations-service et le pompiste qui vous sert directement… Tout un univers pas totalement inconnu aujourd’hui encore, mais qui a quand même pas mal changé.
Autant de sensations que l’on se remémore avec plaisir à la lecture et que toute une génération peut retrouver avec délice.
Mais l’époque n’était pas pour autant idyllique et sans souci. C’est aussi ce que cette histoire raconte. Une histoire, parmi tant d’autres, avec ses côtés joyeux et ses maux du quotidien.
Une petite histoire tendre et sympathique, qui éveillera sans doute un peu de nostalgie chez certains, ravivera quelques souvenirs chez d’autres. Une BD témoignage pas inintéressante et tout en légèreté. Un reflet d’une époque. Pour un bon petit moment de détente.
Zidrou & Jordi Lafebre, Les beaux Étés – tome 1 – Cap au Sud, Dargaud, septembre 2015, 56 pages.
ces années là ont été les meilleures de ma vie ; c’est ce que je constate lorsque je regarde en arrière ;
Moi aussi, en plus John Lennon était encore là .
A cette epoque l’aventure commencait au bout de la rue ,aujourd’hui il faut fairedes milliers de km..un paris istambul en voiture meme climatisée…..c’est tout bonnement genial
Hé oui, les vieux Alsaciens disent:
– Tout ce que nous ingurgitons aujourd’hui comme si c’était du choux ou des betteraves deviendra un jour le ‘bon vieux temps’ !
( à lles wà s m’r Het frassa wì krüt und rüawa wìrd a mol d’güata Zit wara )
Alors profitons de l’instant…
C’est peut-être le « mauvais jeune temps » d’après qui crée le bon vieux temps. Le chagrin d’amour de 75 ne peut pas s’appeler « bon vieux temps », mais l’imaginer dans le contexte d’aujourd’hui est proprement glaçant.
En fait, j’ai oublié le chagrin, mais je n’ai jamais oublié ce fin duvet * qui recouvrait sa peau si fraîche sous le soleil couchant.
Les souvenirs embellissent la vie, mais c’est l’oubli qui la rend supportable…
* ne vous méprenez pas, les femmes ont autant de poils que les hommes. (donna baffuta sempre piaciuta)
Et puis ces magnifiques chansons : « C’est un beau roman, c’est une belle histoire… » ou  » C’était le temps des fleurs… » et encore « Il est cinq heure, Paris, s’éveille… ». On ne peut pas toutes les citer. Maintenant on a le Rap : « Ce soir brûlons cette maison… Ne t’assied pas salope s’il te plaît.. Danse, danse, enculé de ta mère ». Les temps changent, heureusement la nostalgie nous tient.
Ce qu’on regrette de ce temps-là – outre la 4L ! – c’est la liberté ! C’est sûr, on prenait des risques inconsidérés, mais on avait le droit à l’insouciance. Finalement, on n’a pas besoin de 95% des objets qui nous entourent et qu’on a payé avec notre liberté…
C’est vrai on peut vivre sans frigo sans machine a laver le linge ou la vaisselle sans salle de bain ni voiture , a l’epoque , le velo et le chauffage etait un luxe ,la viande etait remplacée par le saumon etc !
Le frigo et la machine à laver font partie des 5% restants… Le smartphone qui rempaille les chaises mais qui a un son dégueulasse, le GPS et les écrans dans la bagnoles, et toutes les bordilles électroniques de Gogol et d’Amazone, ne servent à rien…