Iran : le peuple contre la tyrannie des mollahs

Le temps est venu de prendre conscience de la haine et de la violence de la théocratie iranienne et de faire front face à la tyrannie des mollahs.

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Iran : le peuple contre la tyrannie des mollahs

Publié le 2 juillet 2019
- A +

Par Hamid Enayat.

Depuis 40 ans, la dictature des mollahs exerce une répression encore plus violente que celle du Chah. La barre en matière de terreur était pourtant déjà très haute.

Le fait est que depuis l’avènement des gardiens de la révolution islamique, l’État détient de tristes records ; 120 000 opposants au régime exécutés, dont 30 000 au cours du seul été 1988, record du monde de nombre de femmes exécutées, record du monde du nombre d’exécutions par habitants…

Sans compter les arrestations arbitraires, les emprisonnements sans raison juridique valable, la torture, la répression policière, l’humiliation quotidienne et l’expansion de la misère due à la gestion catastrophique des ressources et de l’économie du pays.

En bref, la population n’en peut plus. L’économie du pays, intégralement tournée vers le financement de la guerre, du terrorisme et du prosélytisme pour un islam radical en version guide suprême, souffre de décisions politiques insensées et d’une volonté toujours plus grande d’asservissement des peuples. Du peuple iranien comme des peuples environnants.

Lorsqu’un État en est rendu à aspirer les économies du quidam directement depuis son compte bancaire pour financer son programme belliqueux, c’est qu’il est assurément moribond. Certes, il compte toujours sur la terreur et la peur pour asseoir son message. Mais un peuple qui n’a plus rien à perdre ne peut plus craindre qui que ce soit.

Depuis la toute fin de l’année 2017, le peuple montre au pouvoir qu’il est déterminé. S’il, par le passé, il avait été dupe des pseudos divisions politiques incarnées par les deux factions en lutte, cette fois le message est clair. Il ne s’agit plus de changer de président, mais bien de régime. Tous les jours, depuis un an et demi, les Iraniens défilent dans toutes les provinces du pays. Ils manifestent, font grève, et appuient là où la faille est déjà béante ; sur l’économie.

Mobilisation de la diaspora

À l’extérieur du pays, la diaspora est également organisée et soutient à 100 % les mouvements initiés en Iran. Au lendemain de la prise de pouvoir par les gardiens de la révolution islamique, les résistants s’organisaient et fondaient le CNRI, le Conseil National de la Résistance Iranienne, organisation au sein de laquelle toutes les oppositions sont représentées.

Au fil du temps, le CNRI s’est constitué en véritable gouvernement exilé, maîtrisant tous les aspects de la vie politique d’un pays. Aujourd’hui, alors que le régime des mollahs touche à sa fin, l’alternative démocratique incarnée par le CNRI et sa présidente Maryam Radjavi n’a jamais semblé aussi crédible. Il ne manque plus qu’un dernier effort.

Un effort qui pourrait venir de l’Union Européenne par exemple. Il suffirait simplement que cette dernière cesse d’entretenir des relations commerciales avec l’Iran, qu’elle cesse sa politique de complaisance avec le fascisme religieux, qu’elle prenne enfin conscience qu’elle se rend complice de crimes graves contre l’humanité.

Ceci afin de précipiter la chute des Pasdarans et d’éviter ainsi des milliers de morts supplémentaires ; en Iran, mais également au Yémen, en Irak et en Syrie. La chute des mollahs est inéluctable. C’est le sens de l’histoire. S’accrocher à cette inquisition médiévale constitutionnalisée sous prétexte de la sauvegarde d’intérêts commerciaux de multinationales européennes est un non-sens politique.

Il est important que les populations occidentales prennent conscience de ce que vivent les Iraniens au quotidien depuis de trop longues années (plus de 200 ans en réalité). Il est impensable de vouloir refuser à autrui l’accès à une liberté dont chacun de nous peut jouir au sein de nos démocraties. Alors que l’État iranien sombre chaque jour un peu plus, les prises de position se font plus marquées.

Comme l’a fait remarquer Maryam Radjavi à New-York le 20 juin dernier, « quelle est la véritable question au cœur de la politique américaine et européenne vis-à-vis du fascisme religieux au pouvoir en Iran : la complaisance ou la fermeté ? » Qui est le plus belliqueux ? Les États-Unis et ses sanctions économiques et diplomatiques ? Ou l’état Iranien avec ses « attentats à la bombe en Albanie et en France, en passant par les bombardements et les poses de mines contre les pétroliers dans le golfe Persique, jusqu’aux explosions, drones et attaques aux missiles contre l’Arabie saoudite et le ciblage de l’ambassade des États-Unis à Bagdad. » Qui a tiré les Katioucha à Mossoul et à Bassora ?

Qui a lancé des tirs consécutifs de roquettes et de missiles sur les camps d’Achraf et de Liberty ? Qui a clamé sans scrupule que la Syrie était la 35e province de l’Iran ? Qui a déclaré que l’Irak était le « centre et la capitale » (du régime) et même que « sa géographie (était) inséparable de celle de l’Iran » ? Les politiciens Américains ou les pasdarans Iraniens ?

Le temps est venu de prendre conscience de la haine et de la violence de la théocratie iranienne et de faire front face à la tyrannie des mollahs. Avec ou sans l’Union Européenne !

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  • Lorsqu’un militant écrit quelque chose il faut toujours s’en méfier. Passer d’une théocratie islamique au laicisme de gauche laisse imaginer le pire.

    • Rarement lu un commentaire aussi inepte…

      • C’est croire au remplacement par le CNRI qui est inepte. Rien que le nom donne le ton, on en a connu des semblables… Ils ont l’air pressé de prendre le pouvoir !

    • Le pire, ils connaissent déja, et je doute fort qu’après cette racaille ils aient la bêtise de rentrer dans un système socialiste pour seulement changer de moyen de crever de faim

    • Il faut rappeler que l’Iran avait pour origine une civilisation avancée la Perse. La population est plus évoluées que celle des Pays arabes. J’ai visité l’Iran il y a plus de 15 années et je m’attendais à ce que le régime fasciste religieux disparaisse rapidement. Ce n’est pas le cas, mais il vaut mieux le remplacer par un gouvernement laîque démocratique pas forcément de gauche. A noter que GISCARD en hébergeant l’Ayatolah KOMEINI et sa clique à Naufle le Château rapatrié en Iran a contribué à la chute du chah d’Iran lequel touchait au portefeuille les Mollahs. Il était critiquables sur certain points mais il n’imposait pas aux femmes de porter le tchador. Un régime monarchiste avec le fils du Chah ne serait pas à exclure.

      • On voit ce que l’Islam fait de pays aussi avancés que l’étaient l’Egypte et la Perse, des pays arriérés qui martyrisent les femmes!

  • « Avec ou sans l’Union Européenne ! »

    Je vous recommande de ne pas trop compter sur elle…

  • Et les sanctions ne font que souder la population autour de ses dirigeants…

  • « Il n’y a pas de problème dont une absence de solution ne finisse par venir à bout. » disait Queuille.
    Sur Forbes, un type a écrit que la transition énergétique allait ruiner la Russie. S’il a raison, bien avant la Russie, ce sont tous ces pays de l’OPEP qui vont en pâtir. Donc, mollah ou pas, cela finirait mal et l’attente serait finalement un moindre mal.

    Que vient faire l’UE là-dedans ? Si c’est pour le pétrole, n’aurait-elle pas confiance dans l’avenir des EnR ? Si c’est pour le commerce, que représente l’Iran quand on voit que la Turquie est chancelante ?

    Si c’est pour apporter le Bien, gouverner le monde et lui apporter les valeurs partagées par la majorité de la population mondiale (dixit nobel 2009), alors… fuyons.

  • Quel crédit accorder à cette Union quand on voit qu’elle soutient des régimes monstrueux, voire qu’elle finance indirectement le terrorisme ou l’immigration illégale à travers le monde ?

    « Something is rotten in the state of European Union ».

  • Tous les regimes etant totalitaires ,mollahs ou autres n’a pas vraiment d’importance, on aura leur petrole …..le peuple ,ca interesse qui ? Ni vous ni moi , il n’y a rien a tirer du peuple que du sang des larmes et des impots…a partor du moment ou vous ne faite pas partie du peuple ,ou des sans dents ou des smicards ou de la classe moyenne ..inferieure….

  • Les révolutions ou les mouvements sociaux aspirant à la liberté naissent spontanément chez toutes les classes, mais ne sortent de l’ombre que dans les classes moyennes et la bourgeoisie (après, tout dépend de celles et ceux qui vont « capter » la direction du mouvement). Sans l’appui de ces classes relativement aisées, aucune chance de convaincre le dernier échelon, c’est à dire l’Armée. C’est généralement cette dernière décide du passage ou non à un autre pouvoir. Or, si les sanctions économiques sont un moyen sûr d’appauvrir les classes moyennes, et donc le mécontentement de certains envers le pouvoir central, elles ne poussent en rien les gens à vouloir renverser le gouvernement. Tout au mieux les plus motivés et fortunés quitteront le pays, les autres resteront et attendront des jours meilleurs, ou le cas échéant l’insurrection armée… mais souvent très loin d’un idéal libéral. Sans parler de ceux qui y verront une agression extérieure, et se rassembleront autour du pouvoir qui les a mené dans cette impasse. L’Iran ne me semble pas mûr pour ce changement. Peut-être d’ici une dizaine ou trentaine d’année, quand les vieux révolutionnaires auront disparus, et que la plupart de la population sera composée de gens déconnectés de ce passé bien lourd.

  • Merci VGE d’avoir permis à la dictature religieuse de s’installer lui qui ne voulait pas aider le gouvernement espagnol dé lutter contre ETA

  • Les Européens se foutent complètement des souffrances des Iraniens, et il ne faut pas compter sur eux! Il n’y a guère que les pays de l’est, qui ont connu la même chose sous le joug communiste. Mais des Français n’attendons rien!

  • pauvre peuple iranien , martyrisé pendant des lustres par un quarteron de dictateurs ,comme bien d’autres pays …comment dans divers pays une extreme minorité peut elle s’arroger le droit d’imposer sa loi a une vaste majorité ???entre autre ça peut etre par idéologie (religieuse,….), par intérêts financiers de cette minorité , mais toujours PAR INTERETS PARTICULIERS DE CETTE MINORITE DICTATORIALE . vraiment triste que 90 % de la population mondiale soit si malmenée par des dirigeants n’ayant d’intéréts que pour eux-meme et leur caste financière , sans aucuns égards pour l’epanouissement de l’ensemble de leur population et l’epanouissement individuel de chacun….ECOEURANT vis a vis de la race humaine !!!

  • Enfin un réquisitoire issu d’une réflexion issue d’évidences, toutes soigneusement étouffées par les milieux interlopes de groupes d’intérêts financiers, se moquant éperdument du sort du peuple iranien.
    Comment la diplomatie européenne peut-elle justifier maintenir le moindre accord ou entretenir des liens avec ce nouveau « guide suprême » et ses « gardiens de la révolution islamique » ?
    Comment ne pas commenter l’incantation de ce führer, énoncée en février dernier, lors de la célébration du 40ème anniversaire de la « révolution islamique » :
    « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »), « Mort à l’Amérique », « Mort à Israël », « Mort aux Saouds », scandée ensuite par la foule de sa wehmarcht ?
    Les mascarades du monde politique et ses piteuses coulisses, mises à ciel ouvert par les bulldozers de l’Oncle Sam, sont en train de porter un coup fatal au langage diplomatique…

    • effrayant ce néo-nazisme !!!

      • C’est votre commentaire insultant qui est effrayant.
        Totalement effrayant en effet de ne vouloir entendre l’immense souffrance d’un peuple, mis sous le joug d’un obscurantisme aussi dévastateur que celui d’un fou furieux de sinistre mémoire.
        Écoutez les iraniens, et ne vous trompez plus de camp… car pour l’instant vous ne risquez pas, derrière votre écran, de vous voir interpeller sans ménagement par des gardiens de la démocratie, quand ceci est la crainte vécue au quotidien par des iraniens.
        Relisez Nahal Bandari qui titrait voici moins de 4 mois : « Inch’allah, un jour les mollahs quitteront le pays! »

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