Liberté d’expression sur internet : chronique d’une mort annoncée

À sa création, internet était un espace où la liberté d’expression semblait inviolable. Ce temps est révolu.

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No violence no hate speech by John S Quarterman (CC BY 2.0)

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Liberté d’expression sur internet : chronique d’une mort annoncée

Publié le 14 avril 2019
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Par Nathalie Elgrably.

YouTube démonétise les contenus de commentateurs politiques jugés « inappropriés ». Facebook annonçait lundi sa décision de bannir plusieurs sites associés à la droite identitaire. Au même moment, le Parlement européen approuvait un projet de loi pour forcer les entreprises du Web à retirer tout contenu à « caractère terroriste ». La semaine dernière, l’Australie passait une loi pour sanctionner les réseaux sociaux sur lesquels apparaissent des « contenus violents ».

Certes, des déchets de l’humanité publient sur le Web des propos pestilentiels et horrifiants. Malgré tout, permettre aux États de légiférer est une erreur !

Censure

Initialement, les lois visent toujours un ennemi commun. Aujourd’hui, on se ligue contre le terrorisme. Mais comme l’interprétation juridique de ce terme est large et floue, où s’arrêtera la censure des États ?

Parce qu’elles exècrent l’opposition, les élites politiques ont toujours tenté de bâillonner le peuple pour mieux le contrôler.

Les contenus violents sont la faille dont les États se servent pour investir le Web. Parions que ces lois deviendront rapidement un outil liberticide au service de la censure politique décomplexée et de la répression des crimes de la pensée.

La liberté d’expression est attaquée. Faut-il réagir ? En guise de réponse, je me permets de paraphraser le pasteur Martin Niemöller :

« Quand ils ont censuré les sites « aux contenus violents », je n’ai rien dit, je n’étais pas violent.
Quand ils ont censuré les sites de droite identitaire, je n’ai rien dit, je n’étais pas de cette droite.
Quand ils ont censuré les sites d’opinions controversées, je n’ai rien dit, je n’aimais pas la controverse.
Quand ils ont censuré des blogues politiquement incorrects ou alternatifs, je n’ai rien dit, je ne bloguais pas.
Puis, ils ont censuré l’information. Là, il ne restait personne pour réagir ».

À bon entendeur, salut !

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  • La démocratie la liberté de penser , la liberté
    d’expression , vous êtes des reveurs , il faut arrêter la masturbation cérébrale !!!

  • ils peuvent bien supprimer la liberté d’expression sur internet , cela n’empêchera pas les populations de se révolter , bien au contraire ; avant internet , les révoltes et révolutions existaient déjà , parce que l’on ne peut pas pressurer les peuples sans qu’un jour ceux ci ne finissent par exploser ;

    • Les chinois ont ouvert le chemin et cela va plutot bien pour eux , notre société est victime de notre trop grande liberte !
      Je suis a contre courant comme d’habitude mais le mal chez nous est trop de liberte donnee a des gens peu scrupuleux sur la liberte des autres

      • La difference, c’est que les dirigeants chinois travaillent pour les chinois et la Chine.(pas de clandestins nourris, loges, soignes en chine).
        Contrairement a nos politiciens qui travaillent uniquement pour leurs porte monnaie, prêt a vendre la France en morceau si ca leur rapportent de l’argent.

      •  » le mal chez nous est trop de liberte donnee a des gens peu scrupuleux sur la liberte des autres ».
        A mon avis, c’est davantage la soumission des gens de pouvoir aux lobbies divers et variés, mais avec un socle commun : tous totalitaires par nature.

      • 1- Nope notre société est victime de tartuffes utilisant les mots liberté et égalité pour créer un monde d’interdictions et de privilèges. Dernièrement, censure de la parole donc interdiction de la pensée, à l’exception du privilège accordé aux gauchiasses.
        2- J’adore la Chine mais n’envisagerais pas de transposer les pratiques et la mentalité en Europe. Nous fonctionnons pour ainsi dire avec des OS différents, et c’est fort bien ainsi.

      • « trop de liberte donnee a des gens peu scrupuleux sur la liberte des autres ».
        ce n’est pas de la liberté, c’est du pouvoir !

  • Bah , c’est l’histoire du petit chaperon rouge et du loup…

  • la liberté dépend de la qualité de la justice.. comme on a une justice de merde..

    • Il y a tellement de justices en France qu’on ne sait plus ce qu’est la Justice. La justice des pauvres des riches des salaries de l’administration des droits de l’homme de droits des femmes des animaux des arbres , chaque categorie a son tribunal et ses juges.

  • Merci de cette alarme utile dans l’endormissement programmé et déjà bien effectif des esprits.

    • En réalité, tout pouvoir qui n’est pas sérieusement contrôlé finit toujours par être abusif. Le problème est double: la dictature avance à petits pas et les hommes du pouvoir répètent qu’ils défendent la démocratie et les libertés. Ce qui provoque l’endormissement dont vous parlez

  • Je plussoie le paraphrase ! Et comme disait Larry Flint, « je vous protège tous car je suis le pire de tous ». maiiiissss… si demain je fais un blog disant qu’il faut tuer les communistes et les libéraux car ils sont tous tarés, ben peut-être qu’il faudrait penser à me dire de la fermer. C’est un problème délicat…

    • Si je suis armé d’une bonne pétoire, et de bonnes munitions pour le sanglier, vous n’allez pas me lyncher bien longtemps :mrgreen:
      La liberté d’expression implique le sens de la responsabilité, ce qui semble vous échapper.

  • « Ici c’est Contrepoints, qui ne saute pas n’est pas libéral ! »
    Etant supporter et sensible aux idées premières du libéralisme je trouve certains commentaires affligeants de la part d’habitués de ce site.

  • Les commentaires sont fermés.

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