Par Olivier Myard.
“Mon ennemi, c’est la finance”.
On a tous en mémoire cette phrase qui restera pour longtemps au firmament du bêtisier de la vie politique française. Expression invraisemblable en effet dans la bouche d’un prétendant à la tête d’un État non seulement surendetté mais continuant à accumuler des déficits, nécessitant justement le recours massif aux marchés financiers pour assurer ses fins de mois.
Pourtant, ce fut efficace, à entendre la clameur enthousiaste des électeurs présents… et la victoire finale.
À l’époque encore associé gérant chez Rothschild, un inspecteur des finances parfaitement bilingue, conseiller du candidat et promis à un brillant avenir, avait couru à Londres juste avant le discours du Bourget. Il y avait rencontré les principaux responsables de la City pour les prévenir de cette saillie à but purement électoraliste, mais dont il ne fallait surtout pas tenir compte.
Par la suite, les électeurs socialistes réalisèrent qu’ils avaient été roulés (pour ne pas employer une expression plus familière). Ils ne pouvaient que déplorer cette nouvelle illustration du cynisme politique. Mais c’était trop tard. L’homme du Bourget était élu et menait la politique économique imposée à la France par la signature des traités européens sans que les citoyens, qui pourtant avaient rejeté le Traité d’Amsterdam à 55%, aient leur mot à dire.
Dans la plus parfaite tradition marxiste, “la fin justifie les moyens”
Tout le monde a aussi en mémoire l’onde de choc provoquée en septembre 2008 par la faillite de Lehman Brothers. Elle réveilla le spectre de la crise de 1929, avec ses cortèges de chômeurs, les distributions de soupe populaire, la misère noire, et finalement une guerre mondiale.
Les banques centrales auraient pu laisser les branches mortes tomber. Cela aurait permis aux économies occidentales de repartir six mois plus tard sur des bases assainies, avec à la clé une redistribution des richesses. Mais les banques centrales ont préféré massivement injecter des liquidités, qui devaient avoir pour effet de préserver la valeur des patrimoines des “déjà riches”, et leur permettre de devenir encore plus riches.
Les masses de capitaux prêtés, à des taux voisins de zéro, nuls voire négatifs, ont explosé, avec des encours atteints aujourd’hui comme jamais dans l’histoire. Les “riches” ont alors pu s’endetter encore plus avec des taux “cadeaux” (d’autant qu’on ne prête qu’aux riches), et devenir encore plus fortunés.
C’est un thème récurrent de la classe politique de critiquer la financiarisation de l’économie au détriment du développement industriel.
Ces politiciens sont-ils naïfs, incompétents ou cyniques ?
Car c’est justement l’excès d’endettement qui a encouragé le développement exponentiel des instruments financiers (il faut bien des outils pour gérer, protéger, investir, échanger, etc. ces masses de crédits), donnant alors un pouvoir exceptionnel aux banques, dont c’est justement le métier.
Lorsque l’on donne des allumettes aux enfants, il ne faut pas s’étonner s’ils mettent le feu à la maison
La fin de l’argent à taux zéro agira comme une étincelle, provoquant un gigantesque incendie. Les autorités bien évidement emploieront tous les moyens disponibles, à savoir le canon à liquidités, pour l’éteindre.
Si la capacité des banques centrales est en théorie illimitée (surtout si l’on ne se préoccupe pas du risque d’inflation), les moyens des États européens sont beaucoup plus contraints. Certains se sont épuisés à creuser des déficits publics, contrepartie des politiques de “relance par la demande” destinée à contrer les effets dépressifs de la crise de 2008.
Mais les bonnes années qui ont suivi n’ont pas ou peu été utilisées pour normaliser les finances publiques et se redonner de marges de manœuvre pour faire face à une éventuelle prochaine crise.
Cette fois-ci, ce ne sont pas les États qui voleront au secours des banques (“bail-in”), mais les déposants, ainsi que les règles européennes le prévoient (“bail-out”).
Les épargnants prévoyants, dans la mesure du possible, prendront soin de se « débancariser » autant que possible.
Pour plus d’informations, c’est ici
Les banques ont bien compris qu’il valait mieux avoir des contribuables assujettis par la loi, que des clients a la solvabilité
volatile..
Dans la chine ancienne un chef de famille pouvait acheter un crédit immobilier sur plusieurs générations, Ainsi le préteur avait le bien en gage , et le prêt engageait la descendance qui aller en hériter .
L’état ne fais rien d’autre que reprendre ce principe, qui assure les préteurs sur une très longue période , basé sur la capacité de
l’etat a faire payer le contribuable ..
Dans ce sens la France est une bonne affaire , jusqu’au moment ou se posera la question de savoir si les descendants accepteront le principe d’hériter d’une dette dont l’objet a deja été dilapidé par les générations précédentes en pratiquant des pyramides de ponzi pour toutes les dépenses sociales..
la question est donc : quand vont ils juger l contribuable français exsangue.. de mon humble avis çà ne devrait plus tarder
Le plus fascinant, dans les banques, c’est le mécanisme par lequel elles arrivent à transformer notre argent en le leur propre puis, par un autre mécanisme, le faire redevenir ‘notre’ en cas de faillite…
« Seuls les bons banquiers font de bonne banqueroutes »
Le jour ou le contribuable francais n’aurait plus cette capitalisation, ce bas de laine, ou celui-ci ira en diminuant fortement pour affolé les banques.
C’est pas encore pour tous de suite une petite 50e années
Il y a de la Grèce dans la boite, cela ne peut terminer qu’en mayonnaise indigeste.
Les banques deviennent systémiques lorsque deux conditions sont réunies :
– elles partagent la même monnaie, les erreurs des unes devenant les erreurs de toutes.
– elles sont gavées de dettes publiques irrécouvrables mais décrétées sans risque, mensonge qui représente la plus grande manipulation financière de notre temps.
Banques libres (concurrence monétaire) et interdiction des dettes publiques sont nécessaires et suffisantes pour mettre un terme à cette situation.
non, il s’agit de dettes privées accordées sans garanties, çà deviens systémique quand la consanguinité fait que si l’une tombe , l’autre suit