Affaires étrangères, de Marie-José Imsand

Récit d’un diplomate chinois qui découvre par indélicatesse un manuscrit qui va le bouleverser.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Affaires étrangères, de Marie-José Imsand

Publié le 29 juin 2018
- A +

Par Francis Richard.

Cheng He Low est haut délégué des Affaires étrangères de Chine à Paris. Marie-José Imsand dit de lui que [c’est] un bellâtre, l’amant de Duras. Le fait est que c’est un homme couvert de femmes, un Don Juan sans goût pour la simplicité.

Il doit remettre un objet recouvert de plastique à bulles à l’unique descendante de la princesse tibétaine Souen Akar, venue tout exprès de Bruxelles. Cet objet est un petit coffret, en bois de rose, pièce d’une rare élégance, contenant un manuscrit.

Ce manuscrit est le journal de Potala de la princesse Souen, un cahier ancien écrit par une main enfantine. Cheng le sait parce que, sans vergogne, il a transgressé un ordre diplomatique en forçant la serrure du coffret et en se mettant à lire le livre.

Touché par la grâce

Ce livre est-il magique ? En tout cas il déchire le diplomate indélicat : Ce manuscrit m’ouvrait au monde du sentiment, alors que j’étais un homme qui n’y avait prêté aucune attention. Car la jeune fille y témoigne de grandes qualités de cœur…

En tout cas, dès le début de cette lecture, il est touché par la grâce et saisi par le doute sur son ascendance : Était-ce mon imagination qui m’avait convaincu que mes origines devaient être plus élevées que celles de la famille qui m’avait adopté ?

Cheng ne peut qu’être ému par Souen : Tout ce que j’ai appris dans les livres ne m’a jamais donné les raisons d’une existence aux côtés d’une mère sans affection et d’une petite soeur muette. Je ne dois ma survie qu’aux fruits de mon imaginaire.

Cheng, le diplomate chinois, ne peut qu’être troublé quand Souen évoque, en 1951, les menaces d’invasion proférées contre son pays par la Chine, qui effectivement s’emparera de ses richesses en sous-sols en faisant d’innombrables victimes.

La rencontre de Cheng He Low et de Sarah Jacobs, la petite-fille de la princesse Souen, ne peut donc qu’être mémorable. Ils ne peuvent toutefois pas imaginer à quel point elle le sera et infléchira le cours de leur existence, à l’un comme à l’autre…

Marie-José Imsand, Affaires étrangères, 72 pages, BSN Press

Sur le web

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
pile de romans
0
Sauvegarder cet article

Un article de Human Progress

 

Le trente-quatrième Centre du progrès est Kyoto pendant la période Heian (qui signifie paix) (794-1185 après J.-C.), un âge d'or de l'histoire japonaise qui a vu l'essor d'une haute culture caractéristique consacrée au raffinement esthétique et à l'émergence de nombreux styles artistiques durables. En tant que siège de la cour impériale, Kyoto était le champ de bataille politique où les familles nobles rivalisaient de prestige en parrainant les meilleurs artistes. Cette compétition courtoise a... Poursuivre la lecture

0
Sauvegarder cet article

Par Christophe Jacobs[1. Christophe Jacobs vit en France et travaille comme consultant en communication pour des entreprises commerciales et culturelles. Il est l’auteur de traductions de textes d’inspiration libérale (Garet Garrett) et amateur de sculpture. Il a été durant plusieurs années agent pour l’artiste allemand E. Engelbrecht dont l’œuvre monumentale s’est inspirée largement de la philosophie Jungienne.]

Le but de ce compte rendu n’est pas de dévoiler tous les détails de l’œuvre mais suffisamment pour montrer en quoi des inqui... Poursuivre la lecture

Par Eric Descheemaeker. Un article de Conflits

 

Un an après le référendum en Nouvelle-Calédonie, le Pacifique et l’espace océanien sont toujours des impensés de la stratégie française. Aucune vision, aucune analyse pour penser une projection française dans cette zone pourtant essentielle.

La Revue stratégique de défense et de sécurité nationale de 2017 nous avait annoncé, non sans quelque triomphalisme, que la France « développ[ait] avec l’Australie un partenariat structurant et de longue durée », tandis qu’« avec l... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles