Tiangong-1, le Palais Céleste rentre sur Terre

La première station spatiale Chinoise fera sa ré-entrée destructive entre le 30 mars et le 2 avril, selon les dernières estimations.

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Tiangong-1, le Palais Céleste rentre sur Terre

Publié le 27 mars 2018
- A +
Par Antoine Simmons.

Tiangong-1, ou  « Palais Céleste 1 » est la première station spatiale construite et lancée par l’Agence Spatiale Chinoise. Lancée en 2011, la station a servi principalement de plateforme de test pour des rendez-vous et des arrimages en orbite. Par deux fois, des taïkonautes lui ont rendu visite.

Mais en mars 2016, des rumeurs commencent à circuler sur une possible avarie des systèmes de bord, conduisant à une perte de contrôle de la station. Bien que la communication officielle chinoise ne semble jamais vraiment avoir confirmé ces faits, l’évolution et la dégradation de l’orbite de la station indiquent bien une lente retombée, non contrôlée.

C’est le destin inévitable de tout engin en orbite terrestre basse qui ne serait plus capable d’élever régulièrement son altitude : le frottement avec les couches supérieures de l’atmosphère, même très peu denses, finit par ralentir suffisamment le vaisseau, conduisant à sa ré-entrée destructive.

La station Tiangong-1, bien que de petite taille relative par rapport aux stations telles que Mir ou la Station Spatiale internationale actuelle, reste un imposant cylindre d’environ 10 mètres de long et d’un peu moins de 3 mètres de diamètre, le tout pour une masse d’environ 8,5 tonnes. Par comparaison avec la ré-entrée destructive de vaisseaux comparables (tels que le vaisseau de ravitaillement automatique européen – ATV ou le vaisseau de ravitaillement japonais, HTV), une grande partie de ces 8,5 tonnes de métal et d’aluminium se consumera en poussières. Cependant, il est aussi probable que l’un ou l’autre débris atteigne le sol.

Tenant compte des paramètres de l’orbite actuelle, l’endroit exact où ces débris pourraient retomber est difficile à prévoir, mais se situera de toute manière entre 42 degrés de latitude nord et 42 degrés de latitude sud, avec une plus forte probabilité dans ces latitudes élevées. Cela signifie qu’en Europe, seule l’Espagne et le Portugal, la Corse et la Sardaigne, la moitié sud de l’Italie, la Grèce et la Bulgarie sont dans la zone possible de ré-entrée.

Graphique indiquant la zone d’impact potentiel (centre), la densité de population (à gauche) et la probabilité d’impact par latitude (à droite). Crédit: Agence Spatiale Européenne

La station étant actuellement à environ 210 kilomètres d’altitude et faisant le tour de la Terre en moins de 90 minutes, l’endroit de la retombée dépend du moment de la retombée, qui est lui-même difficile à prévoir. Mais au fur et à mesure que ce moment approche, les simulations et prédictions se font plus précises, comment le montrent les graphiques ci-dessous, préparé et régulièrement mis à jour par l’Agence Spatiale Européenne.

Graphique indiquant l’évolution de la fenêtre temporelle de ré-entrée à mesure que Tiengong perd de l’altitude. Crédit: Agence Spatiale Européenne
Graphique indiquant l’évolution observée et prédite de l’altitude. Crédit: Agence Spatiale Européenne

Il faudra donc attendre les dernières 24 heures voire les dernières heures pour prédire plus précisément la zone exacte où les débris risquent d’atteindre le sol. Les risques de dommages ou blessures sont évidemment extrêmement faibles. Selon le site de l’Agence Spatiale Européenne, la probabilité d’être atteint par un débris de Tiangong-1 est environ 10 millions de fois plus faible que la probabilité annuelle d’être frappé par la foudre.

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