Libéraux, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage !

Un appel à l’action : le combat des libéraux contre les idées folles du socialisme est une lutte sans fin !

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Libéraux, vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage !

Publié le 16 novembre 2017
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Par Marian L. Tupy, depuis les États-Unis.

Le 7 novembre dernier marquait le centenaire du coup d’État bolchévique en Russie qui a renversé le gouvernement provisoire d’Alexandre Kerensky et l’a remplacé par une dictature communiste qui a duré jusqu’à la dissolution de l’Union soviétique en 1991.

Tout au long de cette année, j’ai écrit un certain nombre de billets consacrés au communisme en tant que système de gouvernement et au socialisme en tant que système d’organisation économique, symptomatiques de l’ancien bloc soviétique.

Il n’est donc pas utile de revenir sur les nombreux maux sociaux et économiques que les événements du 7 novembre 1917 ont déchaînés dans le monde. Il suffit de rappeler que la dictature du prolétariat et la planification centrale ont abouti à des massacres massifs et à une importante paupérisation partout où elles ont été testées.

Un appel à l’action

J’aimerais plutôt consacrer le billet du jour à un appel à l’action. Pour le dire clairement, nous autres, libéraux, libertariens et autres défenseurs d’une économie libre et d’un État limité, risquons de perdre la bataille des idées, notamment à l’égard des jeunes. Selon une étude récente réalisée par l’institut de sondage YouGov pour le compte de la Victims of Communism Memorial Foundation (fondation commémorative des victimes du communisme),

près de 45% des personnes de la génération Y interrogées ont déclaré qu’elles préféreraient vivre dans un pays socialiste tandis que 42% ont déclaré préférer un pays capitaliste. 7 % ont déclaré qu’elles préféraient vivre dans un pays communiste. Les résultats montrent que le pourcentage de la génération Y qui préfère le socialisme au capitalisme est de 10 points supérieur à celui de la population en général.

Bien sûr, j’ai bien conscience que tout le monde, avec l’âge, finit par porter un regard critique sur la jeunesse et je n’ai pas l’intention de dénigrer qui que ce soit. Les générations Y et Z devraient a priori fournir au monde des percées technologiques et médicales stupéfiantes. Elles ne feront pas de notre planète un monde idéal, mais elles peuvent la rendre bien meilleure.

Mais l’amélioration de l’état de l’humanité exige des institutions et des politiques propices à l’ouverture et à l’expérimentation. Ni le communisme, ni le socialisme ne peuvent fournir un tel environnement. Je me demande combien de jeunes réalisent à quel point la réalisation de leurs rêves dépend de la démocratie libérale et d’une économie de marché libre – les fondements sociaux et économiques de notre société.

Le combat des idées

Globalement, les raisons de l’ignorance généralisée des crimes et des échecs du communisme sont d’une banalité déconcertante. La vitalité économique de l’Amérique a brisé l’élan des autorités communistes et a permis de remporter la guerre froide.

Malgré les déconvenues économiques telles que la Grande Dépression, nous avons réussi à créer une abondance matérielle inimaginable pour les générations précédentes. Même les pays en développement en ont bénéficié, car la mondialisation a permis à des milliards de personnes d’échapper à la pauvreté absolue.

Pourtant, nous avons négligé le combat des idées en supposant que les résultats de la plus grande expérience sociale jamais menée (le choc entre communisme et capitalisme) allaient parler d’eux-mêmes.

L’ignorance du capitalisme

En dehors des départements de sciences économiques, le capitalisme est traité avec dédain par le reste des sciences sociales. Une grande partie des humanités a dégénéré en un charabia post-moderne. Les journaux, la télévision et Hollywood sont souvent dirigés par des gens qui ne savent pas faire la différence entre le Maccarthysme et le Goulag.

Ne parlons pas du sort réservé aux enfants des écoles primaires et secondaires, dont l’éducation se concentre sur les péchés réels (et fantasmés) de l’Amérique, tout en ignorant largement la nature bestiale de l’adversaire de la guerre froide américaine. Comment expliquer autrement qu’« un tiers de la génération Y croit… [que] plus de gens ont été tués sous George W. Bush que sous Joseph Staline » ? On préfère s’attarder sur l’enseignement de l’esclavage et des lois Jim Crow.

Une lutte sans fin

Il en va de même pour l’étude du nazisme et de l’Holocauste. Combien de personnes sont au courant que le terme « Nazi » n’est qu’un acronyme du Parti national-socialiste ouvrier allemand ? Combien de personnes sont au courant qu’Adolf Hitler a massivement augmenté les impôts des entreprises afin d’étendre l’État-providence et a pris très au sérieux le contrôle de l’économie par l’État ? Combien de personnes qui ont entendu parler du dictateur fasciste italien Benito Mussolini sont au courant qu’il a débuté comme socialiste et qu’il a édité le principal journal socialiste de ce pays, Avanti ?

Peut-être sommes-nous trop exigeants. Peut-être que le combat des idées ne pourra jamais être gagné et que nous sommes condamnés à rappeler indéfiniment les mêmes choses. Peut-être que, comme l’a déclaré Milton Friedman dans une interview de Reason menée par Brian Doherty en 1995 :

Il faudra inlassablement persévérer. Il n’y aura pas d’alternative. Il n’y aura pas moyen de clore le débat, parce que de nouvelles générations apparaitront, et chacune aura les mêmes idées folles.

Si c’est le cas, alors allons-y ! Retournons au charbon et gagnons le prochain round de notre combat sans fin contre le socialisme. Nous avons déjà gagné des batailles et nous pouvons de nouveau renouveler l’exploit !


Sur le web. Traduction : Raphaël Marfaux pour Contrepoints.

Voir les commentaires (21)

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  • Il n’ y a qu’ une explication, les socialistes maitrisent mieux l’ art du mensonge que les libéraux……..

    • Je pense que l’explication est algorithmique.
      La politique est un marché et donc un rapport de force.

      Il y aura toujours une proportion de gens qui préféreront faire le calcul du socialisme en pensant simplement pouvoir récupérer plus d’argent en glissant un bultin de vote dans une urne que en allant travailler.

      • Non, le socialisme se développe chez les jeunes, comme l’indique l’article.

        • Justement, ils sont dans cette catégorie de gens qui y gagnent plus qu’il n’y perdent.
          Et puis un jour, ils reçoivent leur première fiche de paye et les moins bêtes comprennent…

      • Et du coup la démocratie est devenu le radeau de La Méduse ou on organise une élection pour désigner le prochain repas.

      • @ Melissa
        Je ne suis pas sûr! Le socialisme ne « rapporte » qu’aux « professionnels du socialisme ».
        Dans un pays où j’ai vécu, il y avait un politicien célèbre qui aurait dit: « en politique, on dépasse à gauche et on gouverne à droite » (il est finalement devenu « parti libéral »).

  • Bon constat des faits, mais il manque un peu de profondeur : quels sont les « facteurs » qui poussent les jeunes à se tourner vers le socialisme plutôt que vers le libéralisme ?

    • on peut imaginer que le fait que la problématique est biaisée conduit à des affirmations sans fondement…
      La question véritable pour vivre dans une société « juste, « c’est est ce que cela est injuste et si oui pourquoi..AU lieu de cela on demande aux gens si ils souhaitent le socialisme mais personne ne leur demande si ils savent ce qu’est le socialisme et si il est juste.
      En outre, les jeunes sont bombardés par des idées fumeuse du genre toute inégalité est injuste.
      Le socialisme ne peut simplement pas être juste.

      • @ jacques limiere
        C’est clair: en médecine, on sait qu’il y a des traitements nouveaux, à des prix affolants! Et ce n’est pas fini!

        En construction, une nouvelle maison à basse énergie c’est +/- 15% du prix en plus etc … Sans intervention de la sécu ou sans prime à la construction, qui pourra payer? Remplacer la sécu par l’assurance privée, c’est bien, mais qui continuera à payer pour remplir le trou de la sécu et les dettes de l’état?

        Qui optera pour une retraite par capitalisation où on obtient du 3% par an, à tout casser, actuellement, avec une vague d’inflation en perspectives?

        Quelle proportion de Français est aujourd’hui capable de se débrouiller sans la sécu (obligation de cotisation pas facile à éviter!!!) ou des aides de l’état? (impôts inévitables!)

        Changer de système est possible mais plutôt long et pas simple du tout!

        Surtout quand on fait fi des « critères de vertu » européens, budget à l’équilibre (-3% n’est qu’une étape!), dette à 60% de PIB et inflation à 2% (ni beaucoup plus, ni beaucoup moins)! Et ça date de 1997! La France a pris du retard, en continuant dans le mauvais sens!

        Mais les gens se sentent, du coup, plus libres pas libéraux!) et moins « solidaires » quand il faut redresser la barre! Là, ce sera sans eux!

        Et comme chaque Français a un petit coeur qui veut aider les plus pauvres et se battre contre l’injustice et surtout pour « l’égalité » forcément « sociale », le résultat était prévisible!

        Bon courage à E.Macron et à tous ceux qui voudront aller à « rebrousse-poil »!

    • Oui, c’est en connaissant ces « facteurs » qu’on peut espérer agir dessus et retourner la situation. Y’a du travail…

      • @ fm06
        « retourner la situation »? Vous rêvez? Vous en avez au moins pour 20 à 30 ans pour « retourner la situation »: La France est à la ramasse!

  • Le jeune est aisément manipulable. Il est aussi, à cet âge, dans une phase de rébellion avec le système. Il ne faut pas oublier aussi l’emprise de la déformation et la désinformation, de la propagande qui s’est ancrée dans le système éducatif obligatoire, dans l’écho de la pensée de la société, des parents qui sont eux-mêmes dans le faux, etc. Le tumulte social ne permet pas de réfléchir sur la question surtout quand on a pas le bagage d’expérience de vie suffisant quand on regarde derrière soi. Moi-même, je ne suis sorti de ce brouhaha que récemment, surtout car je ne m’étais jamais attardé sur les causes des dysfonctionnements que je constatais au fil du temps; tout était déjà « acquis » dans le discours la France, pays de la liberté, bla bla bla…
    Mais surtout les jeunes sont particulièrement soumis aux passions, aux émotions (les grandes causes bla bla bla). Comment comprendre, alors, que la solution est un raisonnement pragmatique et non un comportement irrationnel.

    • @ David J
      La génération Y a entre 17 et 37 ans! Ce ne sont pas « des ados »! Ils ne sont pas plus naïfs que les jeunes adultes des années ’70, et sans doute mieux informés: l’école a perdu du poids, internet (et pas que FaceBook) en gagné beaucoup! Ils sont bien plus « rapides » que les générations précédentes! Venant de banlieue ou de « beaux quartiers », ils sont très divers avec une considération limitée pour la politique ou l’idéologie libérale ou socialiste (puisque l’article les compare, c’est qu’elles sont 2 « idéologies »: on ne compare pas des pommes et des poires!).

      Donc non, ne les caricaturons pas, ne le mettons pas tous lans le même sac « génération Y », ils sont plus individualistes que leurs aînés.

      Et pour finir qui dit pragmatique dit surtout capacité de s’en sortir y compris dans des systèmes absurdes et illogiques, donc compter sur soi-même, malgré l’état de la France qu’ils découvrent! Les « libéraux français » n’ont quasi pas la parole! Pas de parti représenté = Libéralisme inaudible politiquement, en France souverainiste, alors que l’Union Européenne fait ce qu’elle peut pour en imposer les principes contre les monopoles, pour la concurrence, pour la logique de marché et pour le libre échange le plus large possible et … contre les craintes de ce conseil européen des chefs d’état et de gouvernement (exécutifs!), refusant d’abandonner leur pouvoir à la démocratie!

  • Un des faux dogmes sur lesquels le socialisme s’appuie le mieux est que le monde est statique, fermé, que rien ne crée sans que ce soit perdu par ailleurs, que nul ne s’élève sans que d’autres soient rabaissés etc. Comme alors le gain de l’un est forcément la perte d’un autre, la perte subie par ceux qui peuvent la supporter est forcément le gain de ceux auxquels elle est distribuée, et ne peut être distribuée sans une autorité bienveillante étatique, puisque celui qui la fait ne va pas en être d’accord, et que les forts vont se précipiter pour la prendre avant que les faibles puissent réagir.

  • Courage camarade libéral ! C’est la lut-teu finaaaaaleu !

  • « Combien de personnes qui ont entendu parler du dictateur fasciste italien Benito Mussolini sont au courant qu’il a débuté comme socialiste et qu’il a édité le principal journal socialiste de ce pays, Avanti ? »

    Décidément, cette bêtise a la vie dure ! Quand Mussolini a fondé le parti fasciste, il y a belle lurette qu’il avait été viré du parti socialiste…
    Etablir un lien de causalité entre le parti socialiste italien et le parti fasciste est à peu près aussi saugrenue qu’établir un lien entre l’aquarelle et le nazisme (Hitler a été peintre avant de devenir nazi).

    Et ne parlons même pas du manichéisme daté et délirant de l’auteur : socialisme va capitalisme…
    Bref, moi ce qui me surprend après avoir lu des articles d’une telle indigence – socialisme vs capitalisme, c’est qu’on trouve encore de par le monde tant de libéraux !

    • socialisme vs capitalisme

    • Heureusement qu’il y a Internet et que tout le monde peut rapidement comprendre que si Mussolini s’est fait exclure du parti pour divergence sur l’entrée en guerre de l’Italie, il n’en est pas moins resté socialiste, fondant « Le Peuple d’Italie » qui avait comme mention « Journal socialiste des ouvriers » et que les faisceaux est le nom donné aux dissidents de la gauche radicale désirant l’entrée en guerre.

      • Mussolini démontre qu’il y a trois points communs entre socialisme et fascisme : un projet de social imposé, le totalitarisme pour sa mise en œuvre et le culte de l’état qui en découle.

  • Les commentaires sont fermés.

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