Macron peut-il vraiment rétablir le service national ?

Rétablir le service militaire pose des problèmes de budget et de société : Emmanuel Macron prendra-t-il ce risque ?

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Macron peut-il vraiment rétablir le service national ?

Publié le 1 mai 2018
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Par David W. Versailles.1
Un article de The Conversation

La Suède vient de rétablir la conscription à l’été 2017. En France, les débats sont récurrents sur le sujet. Ils sont issus de deux réflexions. La première considère le service national comme une solution éventuelle pour pérenniser la posture permanente de sécurité à installer face au terrorisme (avec les opérations Vigipirate ou Sentinelle).

La seconde vise à retrouver la logique d’instruction civique du modèle de la Troisième République qui était basé sur l’école et le service national, les deux figures tutélaires de l’instituteur et du capitaine se complétant pour diffuser un message sur les valeurs de la République de Jules Ferry ou de Gambetta, les droits et les devoirs du citoyen.

Cet article propose une analyse des coûts budgétaires du service national pour cerner les raisons qui rendent la fin de sa suspension peu crédible, voire impossible.

Le cadre démographique de la conscription

Il est assez simple de se donner une idée des volumes associés à la conscription en France. En 2015, l’ensemble des militaires représentent 202 964 hommes et femmes, après des niveaux historiquement bas en 2012. En 1995, les appelés représentaient un volume de 212 500 jeunes gens, répartis entre les trois armées, la Gendarmerie, le service des essences et le service de santé. Les « spécialistes » (médecins, informaticiens, bouchers, menuisiers, mécaniciens, etc.) représentaient alors 52 000 personnes en année pleine.

Ces chiffres sont à rapprocher d’une population totale française alors à peine inférieure à 60 millions d’habitants et 760 000 naissances, ou par classe d’âge (contre 67 millions et environ 785 000 naissances en 2016).

Si le service national est décrié à l’époque, c’est pour trois raisons majeures : il frappe les jeunes Français de façon tout à fait inégalitaire ; il propose des « occupations » très peu attractives et le plus souvent fort peu connectées aux missions militaires réelles ; il est devenu très coûteux à l’institution militaire et au budget de l’État. Pour aggraver le tout, les politiques ont décidé de ne plus envoyer les appelés en opérations extérieures depuis la Guerre du Golfe (1991).

Quelques références de calcul à propos du service militaire

L’analyse budgétaire du service national suppose de prendre en compte plusieurs composantes. Les dépenses liées à ces opérations vont se répartir entre rémunérations et coûts de fonctionnement qui comprennent tous les coûts de formation et d’opérations. Il sera également nécessaire de prendre en compte les dépenses en capital qui couvriront les coûts d’infrastructure et d’investissement.

Toutes ces dépenses ne représentent pas les mêmes masses budgétaires.

La rémunération des appelés a toujours été considérée comme dérisoire par les intéressés. Dans les années 1990, un appelé du contingent était « soldé » entre 100 et 150 euros par mois si on convertit les 450 à 750 francs de l’époque en euros courants 2017. À titre de comparaison, la loi française impose aujourd’hui une gratification minimale de 504 euros mensuels aux étudiants en stage.

C’est la masse totale qui pose donc un problème budgétaire quand on multiplie par 212 000 garçons comme c’était le cas en 1995, et a fortiori par 425 000 si on enrôle les jeunes gens des deux sexes sous les drapeaux. L’enveloppe totale variera selon la durée du service.

Le rapport parlementaire rédigé sur le service national en 1995-1996 par le sénateur Serge Vinçon faisait état de besoins d’encadrement pour chaque durée de service national « court » envisagé à l’époque : 8 500 militaires d’active « équivalents temps plein » pour l’encadrement de 25 000 appelés pendant un service militaire d’un mois, qui deviennent 17 000 ETP pour deux mois et 50 000 appelés, ou encore 25 000 ETP pour trois mois et 75 000 appelés. On notera que ces chiffres représentent moins de 10% d’une classe d’âge (garçons et filles) aujourd’hui.

À titre de comparaison, en 2015, les militaires du rang, sous-officiers et officiers de la Marine nationale représentent 36 331 militaires et ceux de l’Armée de l’air 42 607 militaires (source : « Bilan social de la Défense 2016 »). Sans entrer dans les détails précis d’une analyse par fonction et par grade, il est facile de comprendre que le besoin d’encadrement entraînerait de très forts besoins budgétaires.

Pour se donner une idée des masses budgétaires relatives à la rémunération des engagés qui assureront l’encadrement et la formation des appelés, il faut se souvenir que les effectifs cités pour 2015 correspondent à des rémunérations à peine inférieures à 3 Md€ pour l’Armée de l’air et un peu plus de 2,5 Md€ pour la Marine nationale.

Une équation budgétaire insoluble

Tout calcul simple est forcément caricatural. Si on imagine de gérer l’ensemble d’une classe d’âge dans le cadre d’un service de trois mois, alors on doit imaginer quatre incorporations de plus de 175 000 jeunes gens chacune, qui vont au moins représenter 50 000 ETP à recruter dans les forces uniquement pour gérer les appelés, les incorporer, les former, et éventuellement les encadrer sur le terrain.

En volume, cela revient à recruter plus de personnels que le total actuel de l’Armée de l’air. Rien qu’au titre des rémunérations et charges sociales, le problème budgétaire serait donc de « trouver » entre 300 M€ (quatre incorporations de 175 000 jeunes pour 3 mois de service national à 150 € par mois) et 1 Md€ (les mêmes pour 504 € par mois) pour les soldes des appelés et 3 Md€ pour les soldes de l’encadrement dédié. Si on dépasse trois mois de service national, tous ces chiffres explosent.

En outre, la question de la faisabilité de ces recrutements va se poser… Chacun se souvient que les missions de formation des appelés n’étaient pas les plus attractives pour les militaires « d’active ». Pour ne rien gâcher, ces chiffres sont en plus évalués sur une base de service national à trois mois. Toute augmentation de la durée du service alourdira la facture à la fois budgétaire et humaine.

Dans la simulation à quatre vagues d’incorporation, les appelés se succèdent. S’ils doivent coexister en parallèle sous l’uniforme, les besoins en encadrement et en infrastructures seront démultipliés.

Cette analyse succincte nécessite encore d’ajouter les deux questions des moyens et des infrastructures. Il faut habiller ces jeunes gens, les loger et les nourrir. Il faut aussi ouvrir des logements et des casernes, acheter les armes, les munitions d’exercice et les systèmes de communication pour les entraînements et les missions.

Jusqu’à présent, le ministère des Armées a pris le parti de réduire le nombre des bases de Défense pour rationaliser ses coûts de structure, et aussi de vendre les sites militaires inutilisés pour générer des recettes dans le budget de l’État. Revenir en arrière ne sera pas simple, car de nombreuses casernes ont déjà été cédées ou détruites. À nouveau, la question de la faisabilité se pose.

Quelle efficacité attendre du retour du service national ?

La question de l’utilité du service national s’est déjà posée dans les années 1990 ; elle est toujours liée à la définition des objectifs.

Dans l’ancien temps du service national à 10 ou 12 mois, la vie de l’appelé passait par plusieurs phases : un mois pour l’instruction militaire élémentaire (apprendre à manipuler un fusil d’assaut et à ne pas être dangereux pour soi ou pour ceux qu’on est supposé protéger) ; puis autour de cinq mois pour apprendre les tactiques et doctrines opérationnelles de base pour partir en mission en tant que soldat au sein d’une unité constituée ; puis quelques mois pour mûrir et, enfin, parfois, mettre en œuvre ce qui a été appris. À tout cela, il faut ajouter un mois de « permissions ».

Les militaires considéraient dans les années 1990 qu’un service national de 10 mois n’était plus « rentable » car trop peu de temps était dévolu aux missions réelles. La question majeure reste aujourd’hui la même qu’il y a vingt ans : dans quelles missions emmener un appelé ? Si c’est pour assurer la relève sur une mission de type Sentinelle, et a fortiori pour partir en Afrique ou au Levant lutter contre les ennemis de la France, il y a fort à parier que les appelés d’un service militaire « court » de trois ou dix mois ne disposent pas des compétences minimales pour aller sur le terrain.

Tous les chiffres mentionnés dans cette analyse rapide sont donc largement sous-estimés car il faudrait augmenter la durée du service national pour donner quelque efficacité aux appelés. L’équation budgétaire semble impossible à résoudre, mais elle n’est qu’un élément technique de l’analyse. Si les appelés ne sont pas utilisés pour des missions « militaires », pourquoi les incorporer sous l’uniforme ?

La question budgétaire montre que le rétablissement du service national suppose de mobiliser des sommes énormes qui sont hors de portée des très maigres ressources budgétaires de l’État sauf à augmenter les impôts de façon très significative ou à réallouer les ressources au détriment de nombreux ministères. Ces sommes seraient bien plus efficaces si elles permettaient d’apporter plus de moyens aux militaires professionnels, ou de mobiliser davantage de réservistes.

Ceux qui parcourent les débats des années 1990 comprennent vite que la fin de la suspension du service national ne provoquera pas un enthousiasme débordant chez les jeunes gens qui interrompront leurs études ou retarderont leur entrée sur le marché du travail. Qui prendra le risque de perdre les votes des appelés et de leurs familles ? Et le vote de tous ceux qui seront déçus par les réaffectations budgétaires de tous ces milliards d’euros ?

Article initialement publié en octobre 2017.

Sur le web-Article publié sous licence Creative CommonsThe Conversation

  1.  Chair professor, strategic management and management of innovation, PSB Paris School of Business – UGEI.
    David W. VERSAILLES a développé le début de cette recherche alors qu’il était en poste au sein de la Direction des affaires financières du ministère de la Défense (Observatoire économique de la Défense). Les idées présentées dans ce texte sont celles de l’auteur et n’engagent en rien le ministère des Armées.
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  • Le service militaire et les impôts sont deux actions qui relient chaque français (e) à leur pays autant que leur carte d’identité ; Si l’économie est importante les valeurs morales le sont tout autant voir plus

    • Sauf que l’efficacité du service militaire pour inculquer des valeurs morales reste à démontrer.

      • @ MichelO
        Ce n’est évidemment pas faux, même si il y a des exceptions.
        Faire des calculs budgétaires est très prématuré: on ne parle plus de 3 mois, simple exemple, ni de service « militaire »! (quid des « objecteurs de conscience »?)
        J’ai entendu que la nouvelle formule se ferait en « internat »: ce serait donc une sorte de service civique actif, un peu plus facile à rentabiliser partiellement peut-être et « en même temps » une expérience sociologique pouvant conduire à une ouverture sur ses « semblables différents », dans un cadre sans doute plus discipliné selon les valeurs républicaines, que dans la pagaille du lycée: c’est évidemment une vision optimiste de ma part, mais je n’ai pas détesté mon service militaire (hors de France)!

    • Les valeurs « morales » inculquées à la population sous la 3e République consistaient à aller foutre sur la tronche des sales Boches, à tout prix, avec tous les moyens humains et matériels disponibles. Les enfants étaient formés aux usages militaires dès l’école primaire. La population tout entière était tournée vers un objectif et un seul, venger la défaite de 1870.

      S’il faut inculquer des valeurs civiques, et non morales, c’est à l’école que cela doit être fait, pas à l’armée. Mais on peut s’inquiéter de la qualité des valeurs et de la nature de la citoyenneté enseignées par une école devenue minable, vulgairement laïcarde, progressiste jusqu’à la caricature, où une bonne partie des enseignants sont des marxistes.

      L’enseignement de la morale relève exclusivement de la famille. Mais les socialistes s’acharnent contre cette dernière, parce que les vraies valeurs morales sont incompatibles avec leurs valeurs civiques dévoyées. Les socialistes n’aiment pas la concurrence, encore moins la liberté de pensée. Quand on aura remis la France dans le droit chemin, quand on l’aura libérée de son gauchisme décadent, alors les valeurs morales et les valeurs civiques seront à nouveau en harmonie.

      • @Cavaignac
        Bonjour,
        Votre paragraphe sur l’école est tout à fait vrai. L’Etat se sert de l’Education Nationale pour faire passer ses valeurs. La devise de l’école est « laïcité » et égalité. Hors, l’école est le reflet de la société, ce qui se passe hors de l’enceinte scolaire se passe aussi à l’intérieur. L’égalité y est une plaisanterie, tout comme elle l’est dans la vie. IL n’y a qu’à voir le traitement de faveur des élèves « difficiles », « agités » qui sont une vraie gêne pour les autres qui doivent les subir.

    • j ai fait mon service militaire. Je me demande bien quelle valeur morale j ai pu y gagner… Franchement, vous passez 11 mois a attendre qu on vous libere !
      Vous avez 1 mois de classe ou vous avez une instruction militaire tres basique (vu que que l armement coute cher, on vous fait surtout marcher au pas) et puis les 11 mois suivant vous ne faites quasiment plus rien
      Quand j ai repris le travail, ca a ete dur de me remettre a travailler 8 h/jour
      Le service miliatire ca apprend surtout a glander. quelle valeur morale !

      • Pour moi ça a été tout le contraire. J’ai passé 12 mois d’entrainement intense dont 120 jours de manœuvres sur le terrain. je suis devenu tireur d’élite, les journées étaient longues et épuisantes mais je peux dire que nous étions opérationnel au combat au bout de 6 mois. Le retour à la vie civile à été vécu comme des vacances comparé au rythme subit pendant 12 mois.
        Si un service militaire devait être instauré il faudrait qu’il en soit ainsi : intense et formateur

        • Intense et formateur ? Pour quoi faire ? Pour former à quoi au juste ?

        • Tant mieux pour vous mais vous êtes une exception. Je peux vous livrer mon témoignage et celui de ceux que je connais: le service militaire sert à rien.
          Après moi j’ai adoré le service militaire c’était très chouette mais cela m’a strictement rien appris sur le plan militaire ou morale. A part si vous servez dans une unité d’élite, le service militaire sert à rien et vous apprends rien.

    • Il faut croire que les valeurs morales sont innées aux femmes pour qu’on les ait dispensées de service national.

    • Sauf que l’armée n’a pas vocation à cela. Les militaires n’ont pas à éduquer les gens. Ce sont pas des assistants sociaux ou des profs.
      Etes vous suffisamment naif pour croire qu’un service national d’un mois puisse réussir là où l’éducation nationale a échoué pendant des années. En un mois, vous ne pouvez pas apprendre à grand chose. Cela sert strictement à rien. Cela coûte de l’argent et pire cela détruit l’armée francaise. Tous les militaires sont opposés à ce service national qui affaiblirait grandement l’armée.
      Aujourd’hui, l’armée est déjà fortement affaibli par l’opération sentinelle qui ne sert à rien (tous les experts sont d’accord) d’un point de vue sécuritaire. C’est juste utile d’un point de vue politique et électorale. C’est criminel on détruit notre armée pour plaire à l’électoral.

      Avez vous fait votre service militaire ?? Si oui vous seriez que c’est un moment extrêmement chouette. Je garde d’excellents souvenirs de mon service militaire. Mais cela m’a rien appris au niveau des valeurs morales ou du patriotisme. Désolé mais si vous aviez fait votre service militaire vous seriez que cela sert à rien. En tout cas pour un pays comme la France.
      Après pour des pays menacés comme Israel ou les pays baltes (pays ayant besoin d’un grand nombre d’effectifs dans leur armée mais ayant une population réduite. Donc avec une armée professionnelle, ils n’auraient pas assez d’effectifs).

      • @Jacquessvd : excellente analyse, rien à ajouter ni à en retrancher.
        Ce n’est pas parce que les militaires ont une obligation de réserve  » absolue « , qu’on peut se permettre de les accabler de tâches et de corvées qui n’entrent pas dans leurs missions ni leurs compétences. On a assez à faire, par exemple avec la remise à niveau des matériels ; et je n’ose même pas rêver de l’indispensable second porte-avions pour que la France soit une puissance aéronavale en continu et non  » à éclipses  » …

    • Ha et d’ailleurs, pour rappel, vers la fin (années 80 et 90), la moitié voire une majorité de jeunes échappaient au service militaire. Donc cela n’avait plus grand chose de national vu le nombre de gens qui le faisaient. Je parie que si vous rétablissez un service militaire, cela sera la même chose.

    • Je parie que si vous rétablissez le service militaire cela aurait des conséquences négatives pour le tabagisme. En effet, comme les jeunes s’ennuient ils fument pour passer le temps. Le service militaire incite les gens à fumer. Des études sur le sujet ont été faites en Israel. Là au moins vous pouvez considérer que le service militaire est utile mais la différence c’est qu’Israel est en guerre. Les appelés sont de réels soldats et cela dure 3 ans pour les hommes (deux pour les femmes). israel n’a pas d’autre choix. Si elle veut une grande armée, il faut un service militaire. Donc si j’étais israélien je serai pour le service militaire. Même chose si j’étais estonien. Mais pour un francais cela sert à rien

  • Service miliaire court c’est employer du personnel pour aller vider les pots de chambre dans les ministères, et des États-Majors, servir de conducteur aux officiers supérieurs et généraux… Servir en patrouilles en arme dans les lieux public (seulement après au moins 6 mois de formation)…
    Créer un budget pour remettre en état les casernes qui sont fermées depuis de nombreuses années et les rouvrir avec du personnel permanent…
    Question : A-t-on besoin de savoir manipuler des armes pour être un bon ingénieur ou un excellent grutier ?
    Pourquoi ne pas instituer simplement dans les écoles supérieures et professionnelle un service de participation à la vie de l’école ? Dans les écoles militaires (Apprentis Mécaniciens, Mousses, Électromécaniciens de Sécurité, etc.) il y avait une journée toutes les quinzaine dédiée au « Service Intérieur »… Cela fait partie de l’apprentissage de la vrai vie est serait plus utile qu’un Service Militaire (ou plutôt un désservice).

  • Le Service National, militaire, l’Armée.
    J’ai fait partie des derniers appelés. De mon expérience dans l’Armée de l’air, j’ai eu la chance d’avoir intégré le service incendie de ma base d’affectation, aujourd’hui fermée. Autrement, je me serais ennuyé ferme pendant 9 mois.
    Des cours : d’éducation civique basiques ; d’un peu de stratégie/technique militaire ; sur le règlement militaire et les règles d’engagement ; d’un peu de droit ; puis beaucoup de marche-au-pas, de jogging matinal. Concernant le maniement d’armes, nous n’avons pas eu droit au FAMAS : nous avons eu le P.M-M.A.T.49. Démontage-remontage plus quelques notifications sur les spécificités du P.M et du FAMAS, sur une heure ; 3 jours à jouer à la guéguerre en forêt avec le P.M, avec attaque et défense du camp, gardes comprises. Il est vrai que dans l’Armée de l’air, c’était cool, plus que dans les autres corps. Sur Base, on ne saluait qu’au-dessus de capitaine.
    Mes 2 plus excitantes expériences ont été un exerce d’émeute sur la base, où je suis « mort » asphyxié d’après « l’arbitre », et la mission « POLMAR2000 » pour aller nettoyer le caca de l’Erika. Mis à part cela heureusement que j’étais pompier de l’air : une semaine de permanence, puis une semaine de repos.
    Seules les classes servent à quelque chose. Pour avoir du crédit, niveau « défense nationale », serait que tous les appelés utilisent plus souvent des armes : de poing et d’épaule, et reçoivent quelques cours de self-défense/ Corps à Corps. Vivre en chambrée, se lever tôt, se coucher tôt, courir, grimper, crapahuter, faire quelques pompes effectuer les Travaux d’Intérêt Communs.
    Dans ma section, pendant mes classes, il y avait un prof de sport, qui avait déjà travaillé une année. Une fois affecté, parmis mes coéquipiers appelés, il y avait un prof de technologie, qui lui aussi était déjà certifié et avait déjà enseigné l’année précédente. Au lieu d’être affecté à un établisssement scolaire, ils sont été envoyés à l’Armée. Passer d’un salaire de prof, même stagiaire, à une solde d’appelé, c’est rude. Ce genre d’incongruités rend ringard et inutile le service national.
    Macron ne propose la réinstauration du service national que pour faire quelque chose concernant la menace terroriste contre laquelle nous sommes en guerre.
    Ce qui coûterait moins cher c’est de laisser le choix aux citoyens de s’armer, et de laisser à chacun la liberté de se défendre sans avoir l’épée de Damoclès de la Justice française au-dessus de la tête.

  • le service militaire/national est un impôt (très lourd).
    il peut se comprendre pour la défense de la Nation. Pour le reste…

    • Pour la défense de la nation dites-vous ?

      Je prends juste trois exemples au passage :
      – 1870, perte de l’Alsace et de la Moselle
      – 1914, gigantesque ratatouille ; heureusement, Tonton Sam était là
      – 1940, abaissement national du froc face aux nazis ; heureusement, Tonton Sam était là

      Autant dire que pour ce qui est de défendre la nation, c’est plutôt raté pour un service en vigueur depuis la Révolution.

      • @Modern Coding
        Bonsoir,
        « Pour la défense de la nation dites-vous ? »
        Oui, parce que c’est la seule raison véritable pour avoir une armée. Les appelés en tant que tels n’ont pas vocation à défendre la nation, c’est la tâche des professionnels. Les citoyens, anciens appelés auront des notions de defénse en cas d’invasion/attaque étrangère, ou arrivée guerrière d’extra-terrestres agressifs. De nos jours, peu sont ceux qui en ont. Pour l’Etat, il est hors de question que les citoyens sachent se défendre, ils doivent rester sans défense.
        En premier les pros, en second les réservistes. Si on doit envoyer les appelés c’est que c’est mal barré ! En substance la réponse à la question posée : « Si une guerre éclate de nouveau, on y est envoyés ? »

        • « Pour l’Etat, il est hors de question que les citoyens sachent se défendre, ils doivent rester sans défense ».

          Ah ! Voilà un point qui est intéressant : que les citoyens sachent se défendre, en particulier contre leurs gouvernements crapuleux ! Mais pour cela, ce n’est pas un service militaire qu’il faut mais l’autorisation de porter des armes et de s’entrainer dans des stands de tir.

          Demandez à Eux Le Peuple américain : Eux Le Peuple vous expliqueront ceci mieux que moi.

          • @Modern Coding
            « Ah ! Voilà un point qui est intéressant : que les citoyens sachent se défendre, en particulier contre leurs gouvernements crapuleux !  »
            Je suis pour le droit de port d’armes, pas pour une simple autorisation/permission qui est déjà en vigueur en France. Votre phrase ne peut tomber mieux car les gouvernements sont les entités les plus dangereuses et les plus néfastes pour leurs populations.
            Quant j’ai écrit la phrase que vous avez reprise entre guillemets, je pensais aux méfaits que subit la population quotiennement. Il est évident que si l’Etat ne veut pas qu’on se défende contre ces méfaits, il ne veut surtout pas qu’on résiste aux siens. Hors, si on peut résister aux méfaits de son propre gouvernement, on peut résister à tous les autres. Ceci est un Droit fondamental, naturel et imprescriptible.

            • @STF
              Génial ! Sur le thème  » Moi et mon flingue défendre MA femelle et MES petits « , on va pouvoir s’entre tuer comme aux États-Unis, référence absolue en matière de sécurité :
              – en moyenne, 30 288 personnes sont tuées chaque année par une arme à feu aux États-Unis ; les chiffres de l’ONU indiquent que, parmi les pays développés, les États-Unis connaissent le plus grand nombre d’homicides par rapport à la taille de la population avec 3 homicides par armes à feu pour 100 000 habitants chaque année entre 2007 et 2012 [France : 0,2]
              – entre 2000 et 2008, un total de 617 488 personnes ont été victimes de blessures par arme à feu aux Etats-Unis, soit environ 68 610 personnes par an.

              En 2012, un Français avais 50 fois moins de risques d’être tué par arme à feu qu’un Étasunien, si l’on en croit les statistiques de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime.

              Mon Dieu, quel insupportable retard ! Viiiite, faîtes que nous puissions enfin accéder au  » rêve américain « , enfin, au cauchemar étasunien, au lieu de devoir nous contenter de quelques fusillades au rabais dans les quartiers nord de Marseille. Au passage, c’est Daech & Cie qui seront contents avec tout ce qu’on pourra trouver dans les cités … Voilà qui va donner un coup de fouet au commerce extérieur (import et export) de notre pays !

              • Oui, le Français préfère finir pendu ou empoisonné. Sans doute une préférence historique pour les morts de lâche.
                Commencez par sortir les suicides de vos statistiques avant de vous indigner !

                • @MichelO
                  – Un homicide n’est pas un suicide (cf. tout dictionnaire)
                  – La pendaison a été abolie en France depuis la Révolution française
                  – je ne vois pas en quoi la question des empoisonnements est pertinente ici ; veuillez l’expliquer et donner des statistiques fiables sur les morts par empoisonnement en France comparées aux chiffres pour les États-Unis.
                  – la notion de « morts de lâche » mériterait d’être définie clairement et objectivement : des « jugements de valeur » tirés de séries étasuniennes violentes assaisonnées d’ « humour » d’une kolossale finesse du type « Die hard » exaltant l’homos flingophilus cretinus atrox ne sont pas des arguments
                  – la question est de savoir si on a plus de risques d’être tué aux États-Unis qu’en France (% de meurtres) : la réponse est oui, nettement, toutes les statistiques fiables le prouvent.
                  Voici pourquoi, sur ce plan, les États-Unis sont un triste contre-exemple dont une partie des citoyens étasuniens ne veulent plus : en France, l’urgence est non de semer des armes aux quatre vents mais de désarmer durablement les voyous, terroristes et autres trafiquants qui sévissent impunément dans les cités et autres territoires abandonnés de la République.

                  • La question n’est pas de savoir si on a plus ou moins de chances d’être tué (ou accessoirement de se tuer), mais de savoir si c’est lié à l’interdiction des armes par le gouvernement.
                    https://en.wikipedia.org/wiki/Homicide#/media/File:A_multi-country_comparison_with_global_average,_Homicide_Rates_per_100000_people.png

                  • Et accessoirement, 35% des homicides sont perpétrés par le poison, et certaines terres françaises sont nettement plus dangereuses que les USA.
                    https://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_intentional_homicide_rate

                    • @MichelO
                      Désolé mais vos propos ne constituent toujours pas une argumentation convaincante ; je persiste donc à penser que ce n’est pas en semant des millions d’armes dans notre pays où un certain nombre de personnes ne sont pas du tout intégrées, voire haïssent la France, les Français et leurs valeurs, que l’on va améliorer le niveau de sécurité ; sans parler du fait que notre pays est situé au bord de la Méditerranée et relativement près du Proche et du Moyen-Orient, toutes régions où abondent les zones instables, voire chaotiques (la Libye étant le pire cas) alors que le contrôle total des frontières est assez illusoire même pour un pouvoir qui serait « hyper-volontariste » sur ce point …

                    • On ne sème pas des armes, on laisse les citoyens libres de prendre la responsabilité d’en détenir. Encore une fois, ce ne sont pas les armes qui tuent, ce sont ceux qui appuient sur leurs gâchettes. Celui qui a l’intention criminelle de tuer quelqu’un ne reculera pas devant l’infraction de la détention d’arme. Savoir que sa victime est armée peut éventuellement, par contre, le faire reculer.

                    • @STF et à MichelO
                      Je reste en désaccord avec vos opinions et vos raisonnements mais je n’ai plus le temps de poursuivre le débat.

                      Au passage, je vous remercie, l’un et l’autre, d’avoir respecté les règles de la courtoisie : nous avons débattu avec vivacité, moi le premier, mais sans recourir aux insultes et autres propos malsonnants ; par les temps qui courent, surtout en ligne, ceci doit être relevé.

                      Salutations cordiales

                  • @Liger
                    Bonjour,
                    « la question est de savoir si on a plus de risques d’être tué aux États-Unis qu’en France (% de meurtres) : la réponse est oui, nettement, toutes les statistiques fiables le prouvent. »
                    Les morts des terrasses parisiennes, du Bataclan, de Nice (86 morts avec un camion), Isabelle Thomas et ses parents, apprécieront que leurs « chances, « statistiques », « risques » d’être tués étaient moindres qu’aux Etats-Unis.
                    En juin 2017, au London Bridge 5 morts, 48 blessés, avec un fourgon et des couteaux de cuisines, et en face ZERO arme, même pas celles des policiers londonniens hors service et même pas un criminel/hors-la-loi armé, jusqu’à ce que les forces de police arrivent après 8 minutes de joie sans arme à feu. Londres voit ses stats sur la criminalité exploser, elle est première d’Europe, avec tout plein de lois sur les armes.
                    Actuellement vous avez plus de chances/risques de vous faire tuer à Caracas, à Cape Town, à San Salvador, à Acapulco qu’à SaintLouis, qui est la ville avec le taux de meurtres par habitant le plus haut. (59,23 meurtes pour 100.000 habitants) Caracas est à 119,87. (en 2015)
                    « désarmer durablement les voyous, terroristes et autres trafiquants qui sévissent impunément dans les cités et autres territoires abandonnés de la République. »
                    Ces voyous (qui bénéficient de l’impunité comme vous l’écrivez) se contrefichent des lois de la République qui les laissent faire. Alors quand elle édicte, avec toute sa fermeté, des lois qui restraignent encore plus les conditions d’acquisition/détention d’arme, seuls les citoyens, honnêtes, qui suivent les lois, sont impactés. Cela a été le cas à Saint-Martin : la première mesure de Macron a été de vouloir désarmer les citoyens. « Il n’est pas normal que dans une île comme celle-ci, il y ait autant d’armes en circulation » avait-il dit, cracahnt aux visages de ceux qui s’en étaient servis pour se protéger eux, leurs « femelles et leurs petits » et leurs biens. C’est facile : ils sont fichés ces citoyens, leurs armes étant déclarées, comptées, ils sont donc faciles à trouver, punir. Les voyous, eux, s’en tamponnent. Et d’ailleurs l’Etat s’en tamponne d’eux aussi.

                    Les américains ne s’entretuent pas : autrement ils seraient en voie d’exctinction. Quelques abrutis tirent sur d’autres personnes, pour des raisons qui leur sont propres, en particulier dans des endroits où il savent qu’ils ne trouveront aucune résistance matérialisés par les panneaux « gunfree zones ». Ce panneau indique à n’importe quel individu voulant faire un carton, qu’il s’agit d’une zone de tir aux pigeons. Quand des citoyens armés sont présents, la « tuerie » n’en devient pas une (elle n’en a pas le temps), ne fait donc pas les « gros-titres » et n’intéresse pas les médias puisqu’il n’y a pas de « carnage ».

                    Je suis fort aise que vous laissiez votre vie et sa protection :
                    – à l’Etat qui n’en a strictement rien à faire ;
                    – aux Forces de l’Ordre qui sont payées 20.000€ (environ) par an pour protéger votre vie que vous devez très certainement penser précieuse et sans prix. A moins que vous ne soyez un V.I.P.

                     » Un homicide n’est pas un suicide (cf. tout dictionnaire) »
                    Les statistiques sur les homicides comportent les suicides qui sont intégrés aux données. Sur les 30.288 personnes que vous notez, 60% sont des suicides. « 68.610 personnes par an sont victimes de blessures « par arme à feu » dont les auteurs de crimes et délits qui sont repoussés, et donc blessés, par leurs victimes. D’un autre côté, ce nombre est à mettre en balance avec celui des 500.000 personnes (au minimum) qui défendent effectivement leur vie avec une arme à feu (dont 90% n’ont même pas besoin de tirer)

                    « « jugements de valeur » tirés de séries étasuniennes violentes assaisonnées d’ « humour » d’une kolossale finesse du type « Die hard » exaltant l’homos flingophilus cretinus atrox ne sont pas des arguments »
                    – Le code de la chevalerie… mourrir en combattant (la chanson de Roland, par exemple ; les légendes arthuriennes, etc…) ;
                    – La voie du samourai… qui n’est que la mort au service de son seigneur ;
                    – le code militaire… soldat ou officier prisonnier de l’ennemi doit s’échappper, résister et ne pas faciliter la tâche des geôliers.
                    – Pierre Brossolette, qui a résisté trois jours avant de sentir qu’il était à bout, s’est jeté d’une fenêtre de la Kommandantür où il était interrogé.
                    Les crétins ne survivent pas, ni dans les séries américaines, ni dans la vie réelle. Dans la plupat des séries américaines que vous dénigrez, les homos flingophilus que vous qualifiez de crétins sont des membres des forces de l’ordre ou de l’armée :
                    Die Hard (policier de New York, puis de Los Angeles), Starsky et Hutch (L.A.P.D), Miami Vice, Bad Boys (L.A.P.D), L’Arme fatale (L.A.P.D), True Justice (la série policière avec Steven Seagal, dans laquelle il campe un ancien membre des forces spéciales devenu chef d’unité de police), Walker Texas Ranger, le Rebelle, Magnum P.I (ex de la Navy), etc…
                    Au sujet de Die Hard 1 et 2, si John McClane n’a pas son « flingue » et sa ténacité, il est mort, sa femme avec, et les otages aussi. De plus, je rappelle qu’il est policier, et que son sens du devoir le pousse à faire tout ce qu’il fait en plus de la volonté de protéger sa « femelle ». Dans le 4ème opus, s’il n’a pas son arme ni cette même ténacité, presque 20 ans après le premier, le hacker qu’il est sommé de ramener à Washington D.C par les fédéraux, et qu’il protège à leur place, est mort parce que lui aussi. Plus que l’arme elle-même, un pistolet semi-automatique, c’est la ténacité de John McClane qui est mise en avant et qui fait le film. L’arme est le vecteur de cette ténacité.

  • Autant je pense qu’il est nécessaire de rétablir la conscription, afin de pérenniser les recrutements de volontaires, et peut être de créer un service militaire volontaire de 18 mois, avec versement dans la réserve à l’issue des 18 mois de formation initiale, autant je pense que le service national est anachronique et budgétivore…

  • retablir le service militaire coutera tres cher et sera inutile militairement : on a plus besoin de chair a canon mais de professionnel motive et entrainé. Impossible a avoir avec des appelé pas volontaire et qui vont partir 4 mois plus tard

    le seul interet est d avoir des jeunes taillable et corveable a merci qu on pourrait utiliser pour des missions non militaires. Par exemple nettoyer les forets ou papy boom oblige torcher le cul des vieux.
    Outre le fait que c est inique pour les plus jeunes, c est une perte enorme pour le pays. Imaginez que vous allez avoir des ingenieurs que vous allez payer 100 €/mois pour nettoyer la merde, quel gachis de competance !

    PS: il est evident qu un nouveau service national donnerai les meme derive que l ancien. il y aura des pistonnés qui serviront de chauffeurs (ou plus si affinité si on l ouvre aux femmes) et le pas pistonné qui ira torcher pépé

    • @ cdg
      Un service militaire n’a plus beaucoup de sens: on parle d’1 mois!
      Il y aura un coût, incalculable jusqu’à présent avec une formule non définie!
      L’idéal serait de le positionner entre le bac et les études supérieures: il n’y aurait pas d’ingénieurs mais pas beaucoup de « pères de famille » à exempter!
      Et si il est question de formation centrée sur le civisme et les valeurs républicaines, ce sera plus aisé avec des jeunes de 18 à 20 ans, qu’avec des professionnels formés, déjà dans la vie réelle!

    • bah après quand tu sera vieux tu seras probablement content qu’on vienne te torcher le cul comme tu dis…

  • Devoir interrompre ses études universitaires pour aller perdre son temps à faire le zouave pendant un an ? Non merci, cela aurait été sans moi !

    Heureusement que Jacques Chirac est passé par là, sinon j’aurais tout fait à l’époque pour me faire porter pâle.

  • Les Suédois veulent apprendre à tirer aux centaines de milliers de musulmans qui vivent et arrivent en permanence chez eux.
    Il en serait de même en France et dans ce cas quel avenir………….

    • @sitonia83
      Pour faire le service national il faut être de nationalité française. Seul le corps de la Légion Etrangère accueille des étrangers. Le Corps des U.S Marines accepte aussi des étrangers, pour ceux qui veulent obtenir la citoyenneté américaine. Les candidats doivent avoir moins de 25 ans.
      Le problème n’est pas qui est formé au maniement des armes, le problème est de savoir si la Justice fait son devoir. Et puis, comment des personnes qui n’ont pas le droit de porter une arme, élus par des individus auxquels ils ont supprimer ce droit, peuvent en autoriser d’autres, qui au départ ne le sont pas, à porter des armes ?

      • Enfin il y a de musulmans ayant la nationalité francaise ou américaine. Mais là n’est pas la question. Le problème c’est que le service militaire ne sert à rien sauf dans les pays confrontés à de réels menaces et qui ont une taille réduite de population (Israel, pays baltes,..)

        • @Jaacquessvd
          Bonjour,
          « Enfin il y a de musulmans ayant la nationalité francaise ou américaine »
          Etre musulman, n’est pas une nationalité, nous sommes d’accord.
          Sitonia83 parlait de musulmans vivant et arrivant en Suède, pays de 10 millions d’habitants. Il se peut que la Suède perçoive une menace à l’Est qui nécessiterait une augmentation d’effectif militaire.

          • La Suède, si j’ai bien compris, perçoit surtout une désaffection des jeunes pour aller défendre sa neutralité. Les régions baltes font une fixation sur la crainte d’un retour 50 ans en arrière, mais franchement, quand on connaît les Russes, du moment qu’on leur laisse l’accès à la mer à Saint-Petersbourg, qu’iraient-ils faire dans un pays où on ne peut se bourrer la gueule que dans des circonstances bien régulées et exceptionnelles ?

            • @MichelO
              Bonjour,
              « qu’iraient-ils [les russes] faire dans un pays où on ne peut se bourrer la gueule que dans des circonstances bien régulées et exceptionnelles ? »
              Ils iraient pour changer les règles concernant la boisson, pour commencer! 😉

        • @ Jacquessvd
          Toute armée pourrait être inutile sans risque de conflit!
          L’avenir n’étant pas écrit, tous les pays ont pour précaution d’intégrer leur armée dans une organisation (OTAN-NATO pour la France) d’alliance capable de dissuader les potentiels agresseurs. Cela semble efficace même si je crois que W.W.3 a commencé, il y a un bon moment, sur le plan économique, financier et commercial, évidemment! (D’où l’intérêt d’alliés dans l’Union Européenne)

  • Effectivement, le service national a été supprimé par Chirac, pour des raisons budgétaires…
    Aujourd’hui, on pense (j »espère qu’on pense, et que ce n’est pas juste un phénomène reptilien de balancier) que cela serait bénéfique pour la cohésion des citoyens de la nation et accessoirement pour la détection de l’illettrisme, voire la prévention du djihadisme…
    En admettant qu’on arrive à inculquer en un mois des choses qu’on a été infoutu de faire pendant une quinzaine d’années d’éducation nationale, combien de milliards d’euros les citoyens sont-ils prêts à mettre dans une aussi belle idée ?
    On aura sans doute l’occasion d’en reparler une fois que le gouvernement aura remboursé le totalement stupide prélèvement de 3 % sur les dividendes (jugé anticonstitutionnel et chiffré à 9 milliards d’euros)…

    • @Jérémy Lapurée
      Bonjour,
      L’Armée n’a pas à récupérer les bévues de l’Education Nationale. L’illétrisme se voit en primaire, période où il est supposé disparaître.
      Un illétré n’a pas sa place au sein de l’Armée, d’autant plus aujourd’hui avec l’utilisation d’outils technologiques.
      Quant aux milliards, il serait peut-être préférable de les prendre à L’EdNat, ainsi qu’à toutes les subventions inutiles et ruineuses afin de mieux équiper les soldats envoyés au carton, pour ne citer qu’eux. Certes un bon outil ne fait pas un bon artisan, mais il travaillera mieux avec du bon matériel.

      • @ STF
        Oui, il est bon de rappeler que l’armée française est présente sur 13 spot’s dans le monde, pour des raisons, officielles et officieuses, assez obscures! N’est-ce pas?

        • @mikylux
          Bonjour,
          Oui vous faites bien de le rappeler. Ca rappelle aussi que les politiciens se servent de l’Armée française pour jouer au chef de guerre en jouant leur version de Wargames : c’est-à-dire loin du front.
          Certains de ces spots ont demandé l’aide de la France, elle y est donc pour des raisons officielles, voire même légitime.
          Par conte je me demande ce qu’elle fait dans la poudrière qu’est la Syrie, où se mèlent les russes et les américains.

  • Concernant le coût total, il faut prendre en compte ce qui ne se voit pas. Pendant que les jeunes marchent au pas, ils ne sont pas productifs. avec un salaire médian à 1500€ et 100 000 appelés, on arrive à un joli total de 1,5 milliard de perte mensuel pour l’économie française. Donc en gros, sur 6 mois avec 200 000 appelés, on approche les 20 milliards. Peut-on se le permettre ? est-ce que nos politiques savent compter ?

    • @RobinDesBois
      Bonjour
      « avec un salaire médian à 1500€ et 100 000 appelés, on arrive à un joli total de 1,5 milliard de perte mensuel pour l’économie française. »
      1.5 milliards c’est presque le montant des subventions inutiles et ruineuses aux partis politiques, syndicats et associations estampillées « camp du bien », à hauteur d’1.3 milliards. Plus les 800 millions sabrés dernièrement à l’Armée on a 2.1 milliards.
      A part faire du service national un service actif court, pour former des soldats, sur 5 ans comme le sont les contrats dans l’Armée, le service national de 3 ou 4 mois, ne vaut pas mieux que celui qui était de 10 ou 12 mois.
      Nos politiques ne comptent pas comme le commun des mortels : ils sont au-dessus des mortels voyons !

  • Pour assurer notre défense, il faudrait commencer par assurer notre souveraineté « matérielle ». En permettant à notre industrie d’armement lourd ET léger de revenir à ses belles années.

    Je suis un fervent partisan du service, ne serait-ce qu’au titre de sa mixité, de l’appartenance au drapeau et du point de passage « adulte » qu’il constituait. Mais à ce niveau ce ne serait pas rentable. Entre la réhabilitation des casernes, les soldes, l’équipement, l’encadrement… Parfaitement détaillé au sein de l’article.

    En revanche, nous pourrions envisager un service volontaire encouragé, mixte, d’une durée conséquente et rémunéré comme il se doit. Une sorte de complément de la réserve actuelle en renforçant la partie formation et activité.

    Cette solution, couplée à un « stage », remplaçant la journée « caresse » actuelle, d’une durée supérieure et visant à renforcer la citoyenneté, les devoirs (Et oui… Liberté c’est aussi devoir à partir du moment où l’on est en groupe) et la compréhension concrète de nos institutions.

    Dans le monde du travail, les militaires et affiliés (Réserviste, Ex., sapeurs-pompiers volontaire…) se reconnaissent aisément. Les notions d’objectif, d’implication, d’effort collectif… Sont bien présentes. Certes aucune vérité n’est universelle, mais dans la masse, c’est bien là.

    • @Laurent VIRION
      Bonjour,
      « Je suis un fervent partisan du service, ne serait-ce qu’au titre de sa mixité, de l’appartenance au drapeau et du point de passage « adulte » qu’il constituait.  »
      Ce dont vous parlez ce sont les « classes ». Elles étaient, pour les appelés, plus ou moins hardues suivant le corps d’armée. J’ai eu des classes « light ». Par « light » j’entends que nous n’avons pas eu à faire le « parcours du combattant », ni à ramper dans le sable mouillé, ni à plonger en treillis dans de l’eau de mer. Etait-ce parce que c’était l’Armée de l’air, ou parce que c’était les dernières années ? Je ne sais pas. La discipline militaire était tout de même là malgré cette légèreté : il y a eu une forte tête qui a fini au trou et qu’on n’a pas revue. Quelques uns ont passé quelques jours à repeindre des barrières en blanc comme punition, et j’ai appris une nouvelle application du terme « satélite ».

      « En revanche, nous pourrions envisager un service volontaire encouragé, mixte, d’une durée conséquente et rémunéré comme il se doit. »
      Cela est déjà en vigueur avec les contrats pour les engagés (les pros donc): 5 ans renouvelables 3 fois. Plusieurs semaines de classes militaires sont obligaoires avant embauche. Il sserait bénéfique que des cours de self-defense/CàC soient dispensés pendant ces classes militaires.
      Le passage sous le drapeau était une perte de temps, la Journée de Préparation A la Défense est une blague.

  • combien cela va couter tout çà et pour quels résultats ?? comme pour le plan banlieue ??
    des annonces..!!! ils aiment occuper l’espace médiatique. ..ils devraient réduire la Depense
    publique..mais là…ça bloque dur ..

  • Le service militaire n’a jamais servi à quoique ce soit de sain. Aujourd’hui ,sans doute que c’est la moins mauvaise solution pour dépenser les 2% du PIB sur ordre de l’OTAN.

    • @ reactitude

      C’est bien vu de voir que l’OTAN (= les alliés de la France) apporte un bénéfice de sécurité nationale mais a aussi des exigences de niveau d’efficacité nationale, normales! Un contingent suffisant fait partie du lot! (Les « souverainistes » devraient aussi en tenir compte!)

      • @mikylux
        L’OTAN sert aux États-Unis à fourguer des armes à leurs vassaux européens hébétés et à recruter de la piétaille au service de leurs entreprises impérialistes en Irak et ailleurs.
        Avec un peu de recul, on ne peut que saluer la performance de l’empire étasunien qui a su reconvertir l’OTAN devenu par définition sans objet après l’effondrement de l’empire soviétique, notamment en bourrant le crâne des eunuques européens hébétés et désinformés par des médias ignares pour leur faire croire qu’un pays de moins de 150 millions d’habitants en état économique et démographique médiocres ayant un budget militaire annuel de 70 Mds de dollars menace une hyperpuissance de 325 millions d’habitants ayant un budget militaire de 610 milliards de dollars (DIX FOIS PLUS). Dans le genre intox, chapeau !

        • @Liger
          Bonsoir,
          « ’OTAN sert aux États-Unis à fourguer des armes à leurs vassaux européens hébétés et à recruter de la piétaille au service de leurs entreprises impérialistes en Irak et ailleurs. »
          Jusqu’à ce que la France décide de la fermer, la Manufacture d’Armes de Saint-Etienne fabriquait le F.A.M.A.S. Depuis sa fermeture, le « fusil d’assaut » règlementaire de l’Armée française doit être remplacé. Ce n’est pas une arme faite par des entreprises américaines qui va le remplacer, mais une arme allemande.
          Les policiers français sont équipés de pistolets allemands, et ont perçu des fusils d’assaut de la même marque allemande.
          L’Angleterre fabrique son fusil d’assaut pour son Armée. Les forces de police sont équipées de fusils d’assaut allemands, les mêmes que la police française, de pistolets mitrailleurs allemands aussi, mais d’une autre marque. Les armes de poing sont allemandes, ou autrichiennes, comme en France selon le corps.
          Les allemands sont équipés d’armes allemandes.

          • @STF
            Ce que vous écrivez est tout à fait exact ; simplement, des fusils d’assaut ou autres armes individuelles ne sont pas des  » éléments de souveraineté « . Je ne vous cache pas que ça me fait « tout drôle » de penser que nos soldats sont équipés de fusils d’assaut allemands ; mais, sans être un désastre, le F.A.M.A.S. n’a pas été une réussite alors que maints fusils d’assaut étrangers sont plus robustes, plus performants, etc. S’agissant, encore une fois, d’une arme qui n’est pas un  » pilier  » de notre indépendance militaire, l’achat  » sur étagère  » ne me choque pas.

            Il en va autrement des armements dont la maîtrise est fondamentale pour garantir l’indépendance nationale, par exemple, les missiles ou les avions de combat, type d’armes visé par mon propos, le cas du F 35 étant emblématique : en participant à son financement, maints pays européens comme la Belgique ou les Pays-Bas ont asséché leur budget aéronautique pour des années ce qui les rendra incapables – et c’est un objectif essentiel pour les États-Unis – de participer à des programmes européens … à supposer qu’ils en aient eu l’intention. Ce type de décision prise par des politiciens incompétents et parfois corrompus (cf. ce qui se dit de manière constante et parfois bien argumenté dans la presse belge) est donc tout bénéfice pour les États-Unis, lesquels ne tiendront évidemment jamais compte des besoins et des souhaits de ces vassaux auxquels ils demandent en gros de contribuer et de se taire. On se souvient par exemple comment les Britanniques se sont fait  » balader  » par les Étasuniens dans plusieurs programmes d’avions de combat dont les Impériaux changèrent des spécifications essentielles en cours de route sans tenir le moins du monde compte des objectifs recherchés par le Royaume-Uni qui avait contribué financièrement de manière non négligeable à ces programmes. Mais bon, depuis Churchill dans les années 40 (« Sachez-le, général ! Chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous serons toujours pour le grand large.»), les Britanniques s’accrochent au fantasme de la « relation spéciale » avec les États-Unis, comme si un caniche était capable d’influencer d’un micron la charge d’un bison … Acheter sur étagère des missiles nucléaires, c’est accepter la vassalité permanente du système de la double clé : c’est, pour revenir au début de la discussion, tout à fait autre chose que d’acheter des fusils d’assaut aux Allemands (j’espère que la France a négocié de vraies compensations : mais si la décision a été prise du temps du minable 2012-2017, ce n’est pas certain)

            • @Liger
              Une Armée entière est une arme. Les armes, les véhicules, les missiles, les sous-marins avions de chasse, porte-avion et autres frégates qui constituent les moyens, sont son équipement. Sans l’Armée en tant qu’arme, la souveraineté n’est plus. La souveraineté est dans le Peuple. Sans équipement, cette souveraineté est illusoire et de fait évaporée.
              Les belges ont donc choisi l’avion américain au lieu du Typhoon, projet européen fabriqué en Angleterre, ou du Rafale. Peut-être auraient-ils dû choisir le nouveau Mig des russes. Ce que la Belgique et les Pays-bas décident de faire avec les Etats-Unis regardent les belges et les hollandais. Ce sont des membres de l’Otan et des membres fondateurs de l’Europe.
              Les britaniques sont des insulaires, ils ont leur mentalité. Il est normal qu’ils aient plus atomes crochus avec les yankees, qu’avec le reste de l’Europe, puisque déjà ils parlent la même langue.

  • perso j’ai fait mon service militaire..j’en suis pas mort..les bons côtés? déjà ça permettait à certains branleurs de comprendre la discipline et l’autorité, chose qui ne serait pas mal actuellement. deux ça peut créer des vocations et ça permettait certaines actions pour le civil ensuite (passage des permis PL et SPL) et une chose non négligeable ça mettait en avant le fait que le citoyen n’a pas que des droits mais a aussi des devoirs …après je ne comprenais pas le côté obligatoire dans une démocratie et il est vrai que ça coûte énormément au contribuable donc pas forcément évident à remettre en place, surtout que maintenant il y a la dissuasion nucléaire et qu’une armée de métier a du sens.

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