Par Simone Wapler.
Dans mon terroir, les vendanges sont désormais bien avancées. Les cheminées fument, la chasse vient d’ouvrir. Le bitcoin ne s’échange pas couramment entre vignes et bois.
Un cuissot de chevreuil contre six bouteilles de blanc… Des confitures contre du fromage… Des noix contre de l’huile… Un coup de main avec un tracteur pour refaire un chemin contre un coup de main pour une toiture… Du bois de chauffage contre de la maçonnerie… Tout se sait mais peu se dit. Le troc a toujours cours, le cash aussi.
Retour en ville et à la finance.
Le grand mérite du bitcoin ou autres cryptomonnaies est d’avoir mis un coup de pied dans la fourmilière des monnaies fiduciaires, grouillante de parasitocrates. Les gens recommencent à réfléchir.
« Quelle est la vraie valeur du bitcoin ? », s’interroge le chroniqueur James Mackintosh dans The Wall Street Journal d’aujourd’hui.
« Les grandes banques centrales ne peuvent plus ignorer l’expansion du bitcoin », indique la Banque des règlements internationaux qui recommande à ces grandes banques centrales d’émettre leurs propres cryptomonnaies.
Jamie Dimon, le président de JPMorgan Chase & Co parle d’escroquerie.
Pourquoi donc les cryptomonnaies dérangent-elles autant certains qu’elles suscitent de l’enthousiasme pour d’autres ?
Après tout ce ne sont que des monnaies fiat, qui n’ont aucune valeur marchande, contrairement à l’or ou à l’argent. Ces monnaies ont besoin de confiance pour avoir une valeur.
Par rapport à une monnaie fiat officielle, les cryptomonnaies sont simplement :
- Conçues pour être non inflationnistes (disponibles en quantité limitée)
- Gérées de façon décentralisée et indépendante de tout État ou autorité
Mais justement, ces deux caractéristiques – qui sont des qualités pour leurs supporters – sont d’horribles défauts pour la Parasitocratie qui s’enrichit avec les monnaies fiat contrôlées par elle.
Le lien entre monnaie d’État et impôts
Car l’inflation est un impôt. Grâce à l’inflation, l’État augmente ses recettes et diminue le poids réel de sa dette. Il plume les épargnants et favorise les débiteurs et ses commis. Les fourmis pleurent et les cigales trinquent à la nouvelle récolte.
Il existe un lien indissociable entre monnaie et impôts — c’est pourquoi États et gouvernements veulent contrôler la monnaie depuis la nuit des temps.
La centralisation de la monnaie est indispensable à la collecte de l’impôt.
Un État, un gouvernement doit faire face à des dépenses. Il lui faut des soldats, de la police, des juges, des fonctionnaires, des collecteurs d’impôts et nourrir tout ce monde. Il doit donc prélever, taxer l’activité des autres gens.
Évidemment, peu de gens paieraient spontanément des impôts. À vrai dire, s’ils avaient le choix, très peu de gens paieraient des impôts. Les catholiques ont le denier du culte, un impôt dont les fidèles fixent eux-mêmes le montant en leur âme et conscience. C’est, je pense, un rare cas d’impôt volontaire. Pour la majorité des organisations politiques, il faut la force légale – l’argent ou la prison – pour que l’impôt rentre.
Pour faciliter la taxe, les gouvernements imposent la monnaie dans laquelle les impôts sont dus.
Supposons que le bitcoin se généralise mais que vous deviez continuer à payer votre taxe d’habitation et votre impôt sur le revenu en euro.
À un moment, il vous faudrait des euros pour vous acquitter de votre impôt et éviter les soucis. Votre voisin est dans le même cas que vous, ainsi que le voisin de votre voisin.
Ceci crée une demande pour les euros qui autrement n’existerait pas.
« Et alors, la belle affaire, pensez-vous peut-être, le Trésor public n’a qu’à accepter les bitcoins ou autres cryptobidules ! »
Mais non, malheureux, il ne peut pas.
Car il ne peut pas les créer lui-même, les bitcoins et autres cryptomonnaies.
C’est toute la question de l’inflation avec laquelle on nous gonfle (au sens propre et figuré) depuis des décennies de keynésianisme.
L’inflation n’est pas le signe d’une économie en surchauffe. L’inflation est simplement un impôt. Cet impôt s’obtient grâce à la création monétaire.
L’objectif des banques centrales de 2% d’inflation est simplement un objectif de taxe généralisée.
Les États veulent contrôler la monnaie et veulent de la monnaie fiduciaire (qui ne repose sur rien) uniquement pour cela.
Un cuissot de chevreuil contre six bouteilles de blanc, ni vu ni connu, c’est le cauchemar du percepteur !
Pour plus d’informations et de conseils de ce genre, c’est ici et c’est gratuit
Ce qui est risible actuellement, c’est de voir la police se déguiser en anarcho-libéral.
Ainsi des États, des banques ou des très grandes entreprisses lancent leur propre blockchain avec des méthodes de régulation et d’administration plus ou moins visibles.
L’adhésion collective étant déterminante dans le succès d’une blockchain, il est évident que toutes ces tentatives de récupérations échoueront lamentablement.
Une blockchain dans laquelle une haute autorité pourrait unilatéralement invalider des transactions, perd son statut de blockchain et redevient une simple base de donnée administrée.
Pour cette raison, la collectivité des utilisateurs préfèrera toujours les solutions libres aux solutions étatiques.
@ Funky Monkey
Dire que l’inflation est une taxe: non! C’est un raccourci! L’inflation est une moins-value progressive de la monnaie que même la conversion en or (à prix variable) ne peut mesurer! Évidemment, l’inflation permet à l’état (premier emprunteur) de rembourser moins cher ses emprunts, différence à déduire des intérêts théoriques (par ailleurs logiquement taxés comme revenus) et au terme de l’emprunt donc au remboursement de la somme prêtée, tous calculs faits, vous saurez si le jeu en valait la chandelle ou si vous vous êtes faits arnaquer, une fois de plus! Sans calculs précis, vous ne pourrez pas vous fier aux prix du marché d’articles quelconques, ni à celui de l’or, puisque tout ça est variable! La désillusion vous attend probablement! Mais vous aurez fait un don à votre pays, d’autant plus élégant qu »il ne pensera pas à vous remercier! (Il a dû déjà emprunter pour pouvoir vous rembourser!). L’état français est pauvre, puisqu’il dépense toujours un milliard de plus que ce qu’il faudrait et compte bien sur sa population pour, finalement, le payer! C’est bien ce système et sa philosophie habituelle qui effraient ses partenaires de l’€zone: depuis 1997, la France refuse de se plier aux règles du jeu: déficit budgétaire < 3% et tendant vers 0 (équilibre) (vous en êtes loin!), diminution de la dette à 60% du PIB (idem) et vous refuserez sans doute encore de lutter contre l'inflation, le jour où elle arrivera.
Il n'est donc pas temps de suivre les propositions lyriques franco-européennes d'E.Macron avant que la France n'accepte d'appliquer ces trois principes de bonne gestion européenne, décidés en commun!
Vous devriez redescendre par le Matterhorn (c’est pas si difficile) et puis ensuite prenez par Interlaken et venez nous voir à Zug 😉
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Ceci est un bel exemple, car j’en conclu, que celui qui crée un produit peut échanger quelque chose. Que va pouvoir échanger un politicien, un fonctionnaire ?
Un banquier est un fonctionnaire, il est en cheville avec les politiciens, il ne crée rien, quand il vous prête de l’argent pour acheter une maison, c’est juste virtuel, il n’y a pas l’argent dans les coffres. Le banquier est de mèche avec le politicien, il peut vous bloquer votre compte a tout moment.
Pour survivre le politicien va utiliser la force contre vous, il va venir vous confisquer votre cuissot de chevreuil, il peut vous envoyer le fisc, il va augmenter les taxes de votre habitation.
Le bitcoin permet de supprimer l’homme du milieu, c’est a dire le banquier allie du politicien.
Les prochaines années vont être particulièrement difficile dans les pays qui compte beaucoup de fonctionnaires et assimilés qui ne crée aucunes richesse.
Qui va être John Galt ?