Par Simone Wapler.
En 2012 déjà, moins d’argent était entré dans l’assurance-vie qu’il n’en était sorti. Puis tout était rentré dans l’ordre…
Mais depuis le début de cette année, la collecte nette est proche de zéro, selon le cabinet d’études Facts & Figures qui prévoit à l’avenir pour les assureurs « une phase structurelle de sorties nettes ».
Cela est très important si vous possédez un contrat.
L’assurance-vie, une retraite par capitalisation
L’assurance-vie est un système individuel de retraite par capitalisation. La plupart des gens souscrivent à un contrat avec dans l’idée de puiser dedans au moment venu de la retraite. Suivant les instructions de leur conseiller financier, ils optent le plus souvent pour le placement le plus sûr, les contrats dits en euro.
Dans ce cas, avec l’argent des souscripteurs, l’assureur achète des obligations et reverse une partie des intérêts qu’il perçoit à ses assurés au titre de la rémunération.
Avec des taux presque nuls, cette mécanique bien huilée se grippe.
Des rendements de l’assurance-vie qui n’attirent plus
D’abord, les rendements servis sont de moins en moins alléchants. Cela ne pousse pas à la collecte.
Voici les chiffres de Facts & Figures concernant les rendements servis en 2016
La moyenne est de 1,80% et se décompose comme suit :
- 1,67% pour l’épargne standard (1 450 € de collecte annuelle par contrat)
- 1,96% en épargne patrimoniale (7 200 € de collecte annuelle par contrat)
- 2% en épargne gestion privée (32 000 € de collecte annuelle moyenne par contrat) pour un taux de rendement moyen global de 1,80%.
En 2017, cette moyenne devrait être de 1,80%.
On comprend que de tels rendements n’attirent pas les foules.
Les sorties (demandes de remboursement) augmentent car, faute de rendement, les gens puisent dans leurs réserves pour préserver leur train de vie. Imaginez que vous ayez épargné 200 000 € en vous disant qu’avec 5% de revenus vous auriez 10 000 € de beurre dans les épinards au moment de la retraite. Le moment est arrivé, ce n’est pas 5% qu’on vous donne, mais moins de 2%. Voilà qu’avec moins de 4 000 € de beurre les épinards deviennent légèrement acides… Du coup, vous êtes tentés de vendre un peu pour compenser.
Il faut se préparer
Face à une décollecte durable, la situation des assureurs peut rapidement devenir difficile.
Lorsque les taux remonteront, s’ils ont besoin de vendre une partie de leur portefeuille obligataire pour rendre l’argent de leurs assurés, ils le feront à perte. En effet, lorsque les taux montent le prix des vieilles obligations baissent.
C’est évidemment pour cela (et non pas pour « défendre les épargnants ») que la loi Sapin prévoit le gel possible des contrats.
Nous vous préparons depuis des années à une telle éventualité et nous vous déconseillons de conserver votre argent dans des contrats en euro.
Les contrats dits en unité de compte, reposant sur des fonds actions, ou mieux encore les titres vifs (c’est-à-dire un portefeuille d’actions composé par vous ou un conseiller) logés dans un contrat d’assurance-vie luxembourgeois font partie des solutions que nous vous préconisons.
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Pour plus d’informations de ce genre, c’est ici.
C’est scandaleux de vouloir nuire à la pyramide de Ponzi
Sauf erreur, 1,80%, c’est pour les contrats à risque faible.
En même temps, 1,80% non imposables face a 0,75% imposables d’après ce que j’ai compris.
Avec en plus 152500 € d’abattement lors de la donation
Pour ceux qui n’ont pas besoin de cet argent de suite, c’est incompréhensible que l’assurance-vie soit dénigrée.
« L’assurance-vie est un système individuel de retraite par capitalisation. » Ceci n’est pas tout à fait exact, et est très réducteur.
L’assurance vie est d’abord un contrat liant l’assuré à l’assureur qui repose sur la stipulation pour autrui c’est à dire le souscripteur/assuré (mais pas que) est le stipulant qui obtient du promettant/assureur, moyennant le versement de primes, qu’il exécute une prestation au profit d’une autre personne, le tiers bénéficiaire. La prestation que l’assureur exécute en vertu de cette stipulation pour autrui est le versement d’un capital ou d’une rente. C’est aussi un mode de détention d’actifs exonéré dans ses arbitrages et bénéficiant d’une base non imposable en cas de décès de 152.500 euros par bénéficiaire, etc.
Ecrire qu’il ne faut pas conserver d’épargne en euros, c’est pousser les petits épargnants à retirer leur épargne et donc participer au processus de panique pouvant mener au blocage des comptes !
Bravo Mme Wapler : en voulant donner un bon conseil, vous créez l’augmentation du risque. Pour qui travaillez-vous ?
En gros, vous conseillez aux petits épargnants de laisser leur argent sur des comptes qui ne rapportent plus beaucoup (voire plus du tout) et qui ont de grand risque de s’effondrer complètement ou d’être bloqués par mesure gouvernementale.
Bonne idée, cela permettra à ceux qui savent, de sauver leurs billes et aux autres (les petits comme toujours) de se faire avoir (comme toujours bis). Et vous, pour qui travaillez-vous?
Je ne travaille que pour moi, petit épargnant, qui ne sais plus quoi faire depuis la loi Sapin 2
1.80% moins les frais de gestion, reste 0.9%
Pas glamour.
Il vaut mieux une assurance-vie luxembourgeoise, non détenue par une banque française, on ne sait jamais.
Et n’oubliez pas la tonte genre mouton à la sortie du contrat ❗
De quoi réfléchir ❗
@ Michel C.
Juste j’ai ouvert hier un contrat.
Les taux donnés sont nets de frais de gestion … c’est obligatoire sinon c’est qu’il y a tromperie sur l’objectif.
Il n’y a pas de tonte en sortie de contrat puisqu’avec l’abattement vous n’êtes imposé qu’au delà des 152500€ et avec un taux réduit de 7,5% (ou bien vous ajoutez le montant à votre revenu mais bon …… selon votre tranche, ca peut faire effectivement très mal ?)
Bref fausse idée reçue de votre part sauf erreur.
Si, il y a impôt à la sortie : je dSi, il y a impôt à la sortie : je dois remplier les formulaires 5000 et 5002 à cause de la réglementation internationale.
L’impôt à payer est de 7.5% en France.
Sinon, vous avez à payer la CSG-RDS-Et autres merdes, ce qui à 16%, bientôt 17% n’est pas négligeable.
En 2015, j’ai voulu récupérer 4000 Euros.Je n’ai reçu que près de 3170 Euros.
Les plus de 830 Euros sont partis en taxes et impôts, et pourtant je ne suis pas résident en France.
Simplement, la banquier d’une grande institution a mal fait son travail. Les banquiers français ne sont pas là pour vous servir, mais servir l’état.
En achetant de l’AV en France, vous avez tout le risque pour vous. Vous vous ferez ent.b.r.
90% d’imposition sur les intérêts, si ce n’est pas de la tonte, c’est quoi?
Mon support a pris 1.30% net avec 0.96% de frais de gestion.
Je peux vous dire que dans pas longtemps, le temps d’avoir mes 5000 et 5002 signés ET tamponnés du fisc local, le montant va se réduire vite fait, avec fermeture du compte.
Ils iront se faire m.ttr.
J’oubliais :
Les frais de gestion sont de 1,5% au versement initial puis 1,5% sur le taux d’accroissement.
Mais selon la somme versée, il y a toujours moyen de négocier.
Mon banquier, hier, a forfaitisé le montant… le taux qui appliqué est finalement plus qu' »admissible ».
Votre banquier raconte ce qu’il veut. Je ne lui ferai pas confiance à votre place.
Mais c’est votre argent.
Mauvais conseil. En cas de défaut de l’assureur, l’i.vestissement en UC n’est pas mieux protéger que celui en euro. L’investisseur en UC doit aussi accepter de prendre plus de risque que l’actif général, qui n’a pas que du taux et pas que de l’Etat…
Les rendements sont bas, mais imbattables à ce niveau de risque donné.
Merci Macron, merci Hollande, merci la gauche!
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