ALENA : Trump en guerre contre le commerce international

Donald Trump a clairement précisé qu’il mettrait un terme à l’ALENA s’il n’obtient pas un «un accord juste pour les États-Unis». Quelle incidence pour le Canada ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Donald Trump By: Alex Hanson - CC BY 2.0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

ALENA : Trump en guerre contre le commerce international

Publié le 13 mai 2017
- A +

Par Nathalie Elgrably-Lévy, depuis le Canada.

Le 27 avril dernier, après avoir annoncé que les États-Unis se retireraient de l’ALENA, Donald Trump est revenu sur sa décision. Des entretiens téléphoniques avec Justin Trudeau et le président mexicain Enrique Pena Nieto l’auraient convaincu de privilégier la renégociation de l’accord.

Selon Trudeau, ce sont les arguments invoqués par le Canada qui ont fait flancher Trump. Comme le Canada exporte pour 400 milliards $ annuellement vers les États-Unis, il était logique qu’Ottawa déploie des efforts herculéens pour empêcher l’abrogation de l’ALENA. N’est-ce pas là justement le rôle d’un gouvernement ?

Humiliant

Quelle surprise donc d’apprendre cette semaine que si Trudeau a communiqué avec le président américain, c’est uniquement à la suite de la demande­­ de Jared Kushner, gendre de Donald Trump et haut conseiller à la Maison-Blanche. Ainsi, Washington a envisagé une mesure néfaste pour le Canada, et il a fallu que ce soit Washington­­ qui invite notre Premier ministre à réagir.

Que ni Trudeau ni aucun de ses conseillers n’aient eu la présence d’esprit de prendre les devants­­ dans ce dossier est carrément humiliant pour Ottawa. Voilà qui en dit long non seulement sur les compétences de Trudeau, mais également sur l’image que la classe politique américaine doit avoir de lui.

Impitoyable

Malgré tout, nous ne sommes pas tirés­­ d’affaire, car, bien que Trump ait accepté de renégocier, il a toutefois clairement précisé qu’il mettrait un terme à l’ALENA s’il n’obtient pas un «un accord juste pour les États-Unis».
Étant donné l’hostilité du président américain envers le commerce international, et vu ses talents d’homme d’affaires redoutable, on peut s’attendre­­ à ce qu’il négocie de manière­­ impitoyable.

 

Mais nous, qui avons-nous pour défendre­­ les intérêts des canadiens ? Trudeau sera indubitablement excellent pendant la séance de photos, mais que pouvons-nous attendre de lui au moment des négociations ? Peut-être aurions-nous intérêt à embaucher Jared Kushner pour représenter le Canada !

Sur le web

Voir le commentaire (1)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (1)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Depuis ma tendre enfance, on me répète qu’il faut absolument réduire les émissions de CO2. Si tel est le cas, alors les États-Unis sont un modèle à suivre. Le niveau d’émission de ce gaz a diminué de 1,6 % depuis 1990 et de presque 22 % depuis le pic de 2005.

Et comme la présente administration du pays a déclaré la guerre aux énergies fossiles, qui ont pourtant contribué à cette baisse, la prochaine étape logique serait d’encourager le nucléaire. C’est exactement ce que la législature de l’Illinois s’apprête à faire. Il ne manque que l... Poursuivre la lecture

Par Lina Kennouche.

 

Le contexte de la guerre en Ukraine a révélé l’importance de la stratégie du « hedging », une notion venue de l’univers de la finance et qui désigne une approche consistant, pour un État, à assurer sa sécurité et à préserver ses intérêts en multipliant les partenariats.

Alors que l’hégémonie des États-Unis a longtemps reposé sur l’adhésion de ses partenaires à l’agenda stratégique global américain à travers la construction d’alliances pérennes, l’ordre mondial est, aujourd’hui, de plus en plus c... Poursuivre la lecture

Malgré ce qu’on peut dire contre le pays, les États-Unis demeurent une force d’attraction pour l’immigration. Mais à moins d’être très riche ou d'épouser un Américain, d’avoir une famille déjà présente, s’intégrer à la société « légalement » semble plus difficile que d’obtenir le laisser-passer A38.

C’est pourquoi des millions de personnes tentent de traverser la frontière sud, souvent au péril de leur vie. Le titre 42, imposé par Donald Trump par « urgence sanitaire » durant la pandémie, est échu depuis vendredi matin, faisant craindr... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles