Par Nathalie Elgrably-Lévy, depuis le Canada.
Le 27 avril dernier, après avoir annoncé que les États-Unis se retireraient de l’ALENA, Donald Trump est revenu sur sa décision. Des entretiens téléphoniques avec Justin Trudeau et le président mexicain Enrique Pena Nieto l’auraient convaincu de privilégier la renégociation de l’accord.
Selon Trudeau, ce sont les arguments invoqués par le Canada qui ont fait flancher Trump. Comme le Canada exporte pour 400 milliards $ annuellement vers les États-Unis, il était logique qu’Ottawa déploie des efforts herculéens pour empêcher l’abrogation de l’ALENA. N’est-ce pas là justement le rôle d’un gouvernement ?
Humiliant
Quelle surprise donc d’apprendre cette semaine que si Trudeau a communiqué avec le président américain, c’est uniquement à la suite de la demande de Jared Kushner, gendre de Donald Trump et haut conseiller à la Maison-Blanche. Ainsi, Washington a envisagé une mesure néfaste pour le Canada, et il a fallu que ce soit Washington qui invite notre Premier ministre à réagir.
Que ni Trudeau ni aucun de ses conseillers n’aient eu la présence d’esprit de prendre les devants dans ce dossier est carrément humiliant pour Ottawa. Voilà qui en dit long non seulement sur les compétences de Trudeau, mais également sur l’image que la classe politique américaine doit avoir de lui.
Impitoyable
Mais nous, qui avons-nous pour défendre les intérêts des canadiens ? Trudeau sera indubitablement excellent pendant la séance de photos, mais que pouvons-nous attendre de lui au moment des négociations ? Peut-être aurions-nous intérêt à embaucher Jared Kushner pour représenter le Canada !
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je suis d’accord avec cet article. c’est bien dit et clair.