Par h16.
Un danger méconnu rôde sur la République, et il touche directement ce que le pays a de plus cher : ses enfants !
Alors que le Service Public d’Éducation Nationale offre à tous un savoir indispensable, une formation de qualité et un cadre de travail idéal pour l’épanouissement des futurs citoyens aptes à consolider le vivrensemble dont la France est si fière, le tout pour un prix extrêmement modique, un nombre croissant de parents choisit d’inscrire sa progéniture dans des écoles hors contrat.
Et là, c’est le drame, puisque les écoles hors-contrat ont la cote ! Cinquante mille enfants échappent actuellement à la propag formation intellectuelle dispensée par notre Éducation Nationale Gratuite Grâce À l’Argent Des Autres, et se retrouvent scolarisés dans un des 1300 établissements vantant les mérites douteux d’une éducation confessionnelle (pour 23% des établissements) ou, pire encore, “alternative” à la sauce Montessori, Steiner, ou autre.
La liberté pédagogique du privé
Le problème est simple à comprendre, et horrible lorsqu’on l’a compris : ces écoles ne sont pas tenues de suivre les programmes officiels, minutieusement préparés par une Inspection Académique rigoureuse et dont les résultats ne permettent aucun doute quant à leur justesse et leur adéquation avec le monde qui nous entoure.
Mais il y a pire : les professeurs qui travaillent dans ces établissements de perdition ne sont pas fonctionnaires ! Impossible pour la hiérarchie efficace, pointilleuse et si méticuleuse de l’Administration Française de l’Éducation Totale de faire pression lorsque l’individu commence à enseigner hors du canon officiel ! Impossible aux syndicats et aux associations lucratives sans but de parents d’élèves de manipuler le directeur de ces établissements pour l’obliger à conserver un professeur fautif contre son gré ou, a contrario, de le renvoyer malgré ses excellents états de service.
Or, tout indique que ces établissements fleurissent sans même que l’État ait un droit de regard sur leur ouverture : la loi pourtant garante du vivrensemble le plus républicain dans notre beau pays de miel et de lait n’impose qu’une simple déclaration pour la création d’un établissement d’enseignement. Les sévices contrôles ne sont organisés qu’après leur ouverture…
Terreur au Bisounoursland
L’angoisse règne donc en République du Bisounoursland. Elle a même gagné un cran supplémentaire à la récente publication par “Le Café pédagogique” d’un rapport réalisé en 2016 pour l’Académie de Versailles et qui montre d’ “inquiétantes dérives dans les écoles inspectées, notamment une faillite éducative bien réelle”. C’est abominaffreux puisqu’ici, on parle bien d’une faillite éducative non pilotée par l’État, on évoque bien une faillite éducative qui n’est pas due aux programmes délirants des pédagogos et autres instances consternantes de l’Éducation Nationale. On est ici de plain pied dans la faillite éducative indépendante des services publics, entre adultes responsables et sur des enfants sous l’entière responsabilités de leurs parents.
Le rapport est sans appel : sur une trentaine d’établissements hors contrats passés au crible à la suite de plaintes ou de dénonciations (la délation restant dans ce pays, et avec la taxation, l’une des mamelles essentielles de ce vivrensemble qui a fait notre réputation), plusieurs ont montré – roulement de tambours – ne pas respecter le socle commun de connaissances.
Viser la réussite ?
Pourtant, les sites internet des écoles prétendaient “viser la réussite de tous les enfants, voire l’accès à l’excellence”, certains allant même jusqu’à ambitionner de prendre en charge les élèves en difficulté, ceux intellectuellement précoces, et distribuer une éducation morale “de haut niveau”. Et non, il ne s’agit pas des brochures distribuées par l’Éducation Nationale qui affirme pourtant travailler à un climat propice aux études et au bien-être, une pédagogie individualisée, la bienveillance des maîtres, la liberté et le respect des rythmes : tout le monde sait que si l’EdNat parvient sans sourciller à remplir son contrat avec brio, il en va différemment avec ces établissements privés laissés aux mains crochues de capitalistes sans foi ni loi.
L’horreur ne s’arrête pas là : dans certains établissements, certaines disciplines ne sont même pas enseignées comme les sciences, l’histoire, la géographie, la poterie, le macramé les arts, la pâtisserie ou le sport au profit d’un véritable bombardement de français et de mathématiques. À la fin, les pauvres élèves savent écrire, compter et lire par eux-mêmes dans les ouvrages de leur choix ce qui est proprement insupportable, ne trouvez-vous pas ?
Un désastre insupportable
Pas de doute, c’est un désastre et comme ce rapport provient de l’Académie de Versailles, on se doute sans mal que les écoles hors-contrat des autres académies doivent être absolument terrifiantes.
Cependant, tant dans l’article du Point (auparavant cité) que dans sa source, personne ne semble noter que, malgré ces programmes abominables, malgré ces dérives effrayantes et malgré ces élèves rendus incultes et qui vont à l’évidence n’être absolument pas formés pour la République du Vivrensemble Officiel, le nombre de ces établissements augmente. Malgré les errements, les parents mettent de plus en plus leurs enfants dans ces écoles hors contrat. Malgré le coût de ces écoles qu’ils assument donc entièrement et en plus des impôts qu’ils payent déjà pour subventionner une école publique dans laquelle leurs moutards ne mettront jamais les pieds, le mouvement progresse.
Sapristi !
Y aurait-il un secret impénétrable, seul partagé par les parents d’enfants spéciaux qui ne pourraient intégrer les rangs prestigieux de l’Éducation Nationale et Officielle ?
Sortir du bourbier de l’Education nationale
Ou alors, ces parents, conscients de la nullité croissante de l’EdNat, lucides devant les coups de sabres au bon sens des sbires de Najat Vallaud-Belkacem dans les piliers de l’enseignement, se sont décidés à sortir leur marmaille des griffes de ce monstre destructeur ?
Se pourrait-il que ces parents aient fait le rapport coût/bénéfice et estiment que leur argent est nettement mieux dépensé dans ces structures que dans les épaves “gratuites” de l’EdNat ? Se pourrait-il que l’obtention des diplômes solides et l’entrée dans des établissements prestigieux soient facilitées par une scolarité rigoureuse comparée à la décontraction jvousemmerdiste affichée par une proportion majoritaire des établissements publics et sous contrats ?
A contrario, se pourrait-il que ces articles dénonçant ces écoles hors contrat avec force adjectifs terrorisés ne soient en réalité qu’une piètre tentative de faire passer, encore une fois, le message trop souvent entendu qu’en dehors de l’État, de son Service Public et de ses grandes orientations, gros programmes et belles idées, point de salut ?
Autrement dit, se pourrait-il que ces articles soient un peu du foutage de gueule en passant, très consciencieusement, à côté du problème criant que la tendance de fond met en exergue ?
Oh.
Franchement.
Je n’en crois rien.
—-
Sur le web
c’est un peu un dada chez moi, mais quand on me dit service public je ne peux pas m’empêcher de demander quel est le “service” rendu au public au juste.
Une lecture rapide des programmes des candidats semble confirmer une accentuation du contrôle par l’état et La toute puissante administration des établissements d’instruction.
Aucun ne propose une mesure simple : le chèque éducation
Aucun ne propose la fin du fonctionnariat totalement anachronique, ni le recrutement sur concours sans lien avec la compétence ni la motivation (on est capable de recruter un prof sourd, certes très motivé , qu’il faut désormais dédoublée au frais de la princesse)
Les plus audacieux parlent de discuter de La repart 80/20 des postes entre public et privée sous contrat.
On est bien loin de la liberté.
j’ai travaillé quelques années dans une école hors contrat ; il n’y a pas photo ; quand les éleves sortent du primaire , pour rentrer en 6em , ils savent lire , écrire et compter ; ce qui est quand même la base la plus importantes pour affronter l’entrée au lycée ;
C’était le cas dans le public avant. Bien avant…
D’ailleurs avant, on ne pouvait pas entrer en 6e sans savoir lire, écrire, compter…
Comme ma classe d’âge (milieu des années 1950), j’ai passé à mon époque (avec succès) un examen d’entrée au lycée !
Maintenant c’est le contraire !
Comme j’étais catastrophé par les résultats de mon fils en CM2, j’ai demandé à ce qu’il redouble : refusé, passage obligatoire en 6eme !
Dans mon ecole privée sous contrat de provonce on ne passait pas en CE1 sans savoir lire. La lecture s’apprenait au CP… On ne passait pas en CM1 sans savoir faire une addition et connaître par coeur ses tables de multiplication…
Tout cela est parfaitement exact. Tous les parents informés et qui le peuvent mettent leurs enfants dans les écoles privées, même ceux qui ont le coeur à gauche. Quand on le fait pour la qualité supposée de l’enseignement c’est parfait. Si on le fait pour l’aspect confessionnel, pour “préserver” les enfants des “dangers” de notre époque, cela devient plus délicat. Le bon français moyen admet parfaitement les écoles catholiques parce que l’enseignement religieux y est généralement facultatif et que la plupart des écoles admettent des enfants non catholiques. L’enseignement religieux est il facultatif dans une école juive ou une école musulmane ? Peut on inscrire un enfant catholique dans ces écoles ? Non…
Ces questions sont bien complexes.
“Tous les parents informés et qui le peuvent mettent leurs enfants dans les écoles privées”
En l’occurence … non.
Le public des “beaux quartiers” écrasent le privé “commun”. Evidemment, on ne parle pas du privé très particulier (sous contrat ou non …) dont les frais d’inscriptions sont à plusieurs dizaines de milliers d’euros par an.
Ce que font les gauchistes, c’est plaider pour la carte scolaire mais y déroger pour leurs propres enfants.
Sincèrement, en France, hors structures très particulières, le “tout venant” du privé ne vaut pas grand chose. Et c’est pour ne pas dire : “rien”.
Bonjour Jack Shit
Je viens de regarder le classement des lycées, c’est plutôt “le tout venant du public ne vaut pas grand chose”.
Le privé trust les premières places. Il reste en effet des grands lycées publics parisiens pour les enfants de la nomenklatura.
Il reste en effet des grands lycées publics parisiens pour les enfants de la nomenklatura.
Boule Shit doit en faire partie 😉
Les trois premiers sont publics (Henri IV, Hoche & Louis Le Grand). Aussi, le privé ne trust rien du tout.
Cela s’empire quand on considère les CPGE.
En France, le privé ne vaut rien (sauf rares exceptions) tout simplement parce que l’enseignement privé paie plus mal que le public à conditions de travail équivalentes. Aucun intérêt pour les enseignants les plus compétents d’y aller.
Dans 95% des cas, le privé ne sert qu’aux classes moyennes à éviter les pires verrues du public en cas de mauvais quartiers.
Regardez les classements au lieu de ressortir votre propagande.
(Figaro étudiant, l’étudiant, l’express etc..)
En l’occurrence, c’est ce que j’ai fait et ce que je vous citais.
Les meilleurs établissements sont publics et sont dans les “beaux quartiers”. Le privé est supérieur aux publics des mauvais quartiers. C’est tout. C’est exactement ce que montre les classements que vous citez.
Vous êtes dans une optique ridicule “bah, le public c’est nul” (c’est vrai très souvent mais en matière d’éducation ce n’est pas le cas). C’est votre droit mais ne venez pas dire aux autres qu’ils propagandent quand ils contestent les inepties que vous semblez prendre pour la “vérité”.
Vous savez je déplore cette situation. Mais ce sont des faits.
Classement letudiant 2016, top 10
LYCÉE NOTRE DAME DE LA VISTE 13 MARSEILLE 15 Privé
LYCÉE ST JOSEPH 64 OLORON STE MARIE Privé
LYCÉE DEBORDE 69 LYON 06 Privé
LYCEE ASSOMPTION (GENERAL ET TECHNO.) 93 BONDY Privé
LYCEE O R T 69 LYON 08 Privé
LYCEE DE LA COMMUNICATION ST GERAUD (GENERAL ET TECHNO.) 15 AURILLAC Privé
LYCEE BLAISE PASCAL (GENERAL ET TECHNO.) 93 VILLEMOMBLE Public
LYCEE STE ANNE 64 ANGLET Privé
LYCEE D’HOTELLERIE ET DE TOURISME (GENERAL ET TECHNO.) 78 GUYANCOURT Public
LYCEE DE L’ARROUZA 65 LOURDES Public
Donc votre première appréciation, “le privé ne vaut rien” est un brin excessif .Et je reste poli, moi
Le public des « beaux quartiers » écrasent le privé
Bien entendu. Pour le reste c’est du Boule Shit
“Bull” ne se prononce pas du tout comme “Boule” pour un anglophone à peu prés correcte … D’où mon incompréhension initiale … Mais on vous pardonnera si vous avez “appris” l’ “anglais” dans le “petit” privé …
Pour le reste, bien entendu, vous devez surfer sur le vestige d’une reformulation malheureuse (j’avais initialement formulé la phrase avec “les établissements du public”) pour avoir quelque chose à dire …
Ah ! Excusez moi … J’oubliais l’attaque ad hominem (qui tombe faux mais bon …) du dessus … Vous prévoyez l’ad personam pour quand ?
D’où vient ce chiffre de 500 000 ??? a priori c’est plutôt 45 000, ce qui n’est quand même pas la même chose…
https://fr.wikipedia.org/wiki/Enseignement_privé_hors_contrat
Le chiffre provenait directement de l’article lié. J’ai corrigé pour 50K qui est le dernier chiffre en date (56K d’ailleurs). Cela ne change rien à l’article.
“qu’en dehors de l’État, de son Service Public et de ses grandes orientations, gros programmes et belles idées, point de salut ?”
Ca sonne comme du Mussolini :
“Tout pour l’Etat, tout par l’Etat, rien en dehors de l’Etat !”