Par la Rédaction de Contrepoints.
Les attentats qui ont frappé l’Angleterre, la France et l’Allemagne ces derniers temps sont très largement couverts par les médias, y compris de l’autre côté de l’Atlantique. Les données issues du GTD (Global Terrorism Database) nous apprennent que la couverture médiatique des attentats présente une asymétrie forte avec le nombre de victimes.
Une perception biaisée du terrorisme
Le graphique ci-dessous est créé par priceonomics.com dans un article sur le sujet. Il présente le pourcentage du total des victimes du terrorisme en 2015 par zone géographique (en bleu) et la couverture médiatique du New York Times (en rouge). On pourrait trouver des chiffres similaires pour la plupart des médias européens.

Le premier constat qui s’impose est que la plupart des victimes du terrorisme ont été frappées au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie. L’Europe de l’Ouest et les États-Unis arrivent en dernier.
Alors que des grandeurs de l’ordre de 1% du nombre total de morts du terrorisme en 2015 concernent l’Europe et les États-Unis, plus des deux tiers de la couverture médiatique leur a été consacrée. Le second constat est donc celui d’une sur-représentation du terrorisme en Occident dans les médias.
Savoir raison garder
Il ne serait pas juste de s’attaquer à ces écarts sans rappeler :
- que le principe même du terrorisme est d’utiliser la peur, ce qui implique que cela peut fonctionner,
- qu’il est normal de se préoccuper davantage de ses voisins, ou pour les cas occidentaux, de populations qui partagent le même mode de vie que soi.
Ceci étant dit, cette couverture parfois disproportionnée laisse deux mauvaises impressions. La première est qu’il pourrait sembler qu’une mort n’en vaille pas une autre, pourvu qu’elle soit suffisamment éloignée, culturellement ou géographiquement. Dans certaines zones, le terrorisme est alors manifestement banalisé par les médias. À moins que ce ne soit le même phénomène que celui qui est observé lors des accidents aériens, qui prennent subitement beaucoup d’intérêt pour les médias lorsque des ressortissants d’un pays font partie des victimes ?
La seconde est une forme d’entretien de la terreur qui est de nature à provoquer des réactions de peur excessives dans la population, entretenant ainsi le succès du terrorisme, qui passe par la volonté de déstabiliser les liens sociaux dans la zone impactée.
Il est intolérable de risquer de se faire tuer dans une rue de Paris au nom d’une cause obscurantiste à laquelle quelques dizaines de milliers d’individus dans le monde adhèrent. Il est aussi extrêmement improbable de se faire tuer dans une rue de Paris au nom de cette même cause.
Savoir raison garder, c’est peut-être prendre la mesure de l’ampleur réelle de la menace, et surtout de ses objectifs, pour ne pas tomber dans le piège tendu par le terrorisme…
Dans le principe, oui.
Mais dans cet article, on voit tout de suite les limites des statistiques qui cachent des causes évidentes.
Une série d’article sur les dangers du big data, un autre qui compare des morts avec un nombre d’articles… Contrepoints saute du coq à l’âne !
La peur a toujours été une arme essentielle des gouvernants. Avec des médias de masse, elle est facilement entretenue…
Merci quand même de rappeler que le terrorisme islamique tue 100 fois plus de personnes dans le monde qu en Europe et aux États-Unis. Ce qui rend l’islamisme particulièrement sympathique. Espérons qu’il saura rétablir une proportion plus juste à l’avenir.
Il y a une évidence nous avons importé le terrorisme, dans d’autre pays il est locale je dirais même endémique
On ne parle pas de malaria en Europe, ou si peu, mais si la plus petite épidémie ce déclarais ici cela ferrais la une des médiats pour tant c’est la maladie qui tue le plus dans le monde .
Nous nous intersaisons à ce qui nous touche “ce qui s’est passé prêt de chez nous”
Les médiats sont la pour nous vendre ce qui nous intéresse.