Les mains de France : la maison Artilion

La Maison Artilion : de jeunes artisans qui se lancent dans l’aventure entrepreneuriale pour proposer des produits de qualité.

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Les mains de France : la maison Artilion

Publié le 21 novembre 2016
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Par Jean-Baptiste Noé.

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Réaliser des sacs qui soient à la fois élégants et pratiques, tel est le défi que se sont posés les deux aventuriers Artus et Émilion et d’où est née leur entreprise de maroquinerie. Voyageant en Asie, ils se rendent compte qu’ils ont soit des sacs très pratiques, mais laids, soit des sacs esthétiques, mais peu pratiques. De ce constat et de ce problème a surgi une idée et une entreprise.

Retour dans le 7e arrondissement de Paris pour dessiner les sacs et aboutir au meilleur modèle possible. Appels aux amis pour réunir les fonds nécessaires au lancement des collections. Apprentissage du monde de la maroquinerie en visitant des ateliers et en échangeant avec des acteurs de la place.

Une idée germée en Chine et concrétisée à Paris se réalise grâce à des connexions européennes. Les tissus viennent d’Italie, les cuirs de France et du Portugal, les pièces de fermeture des sacs des pays nordiques. Il faut le talent et le savoir-faire de plusieurs pays pour produire un objet dans le style français. Il faut aussi échouer, se tromper pour pouvoir recommencer et s’améliorer. Le résultat est d’arriver en trois ans à proposer trois types de sac, imperméables et composés de matières nobles (cuir végétal).

Le lien avec les ateliers

Mais le design seul ne suffit pas. Réaliser de belles pièces suppose d’être en contact régulier avec les ateliers pour vérifier les processus de fabrication et pour pouvoir intervenir en cas d’erreur. Pour un porte-carte, quatre heures de travail sont nécessaires pour découper les pièces et coudre les différentes parties, cuirs et tissus. Ce sont cinq personnes différentes qui interviennent, chacune ayant une spécialisation (découpe des pièces, couture des cuirs ou des tissus).

Le client qui achète le produit fini ne se rend pas forcément compte des heures de travail que son objet suppose, ni des lieux d’origine des pièces qui ont été assemblées. Tout sac de voyage est le fruit de l’association de plusieurs voyages : ceux des idées et des essais, ceux des pièces fabriquées, ceux des pièces assemblées. La rencontre avec l’artisan permet de situer l’objet dans son processus d’élaboration et de prendre la mesure de la dimension technique de celui-ci.

Des matières technologiques

On ne se rend pas non plus toujours compte des prouesses technologiques nécessaires à la réalisation d’objets du quotidien. Pour parvenir à des tissus complètement imperméables, il a fallu associer une membrane plastifiée au tissu d’origine. De même pour les cuirs végétaux qui doivent être traités pour ne plus laisser passer l’eau. C’est ici l’alliance des matières naturelles et de la technologie qui permet d’aboutir à un produit fini esthétique et pratique. C’est aussi l’alliance de la recherche constante de la perfection et de la beauté stylistique.

Artilion imprime sa marque sur ses sacs : un coin rouge et une couleur lie de vin en fil d’Ariane, et démontre qu’il est possible de créer des entreprises, d’innover dans le secteur de la mode et de continuer à produire de beaux objets à des prix mesurés.

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  • Ils feront comme les « autres ». Un jour, un important « donneur d’ordres » d’une entreprise de luxe, française, italienne, américaine ou autre, viendra leur proposer de devenir un sous-traitant partenaire dans une nouvelle « collection printanière ». Et au bout de quelques mois, peut être années, dès que le ratio 80/20 sera atteint, ce donneur d’ordre annoncera la « couleur ». Ne plus pouvoir payer ses « fournisseurs ». Et la petite entreprise connaitra la crise. Comme tant d’autres. Et le coup de grâce sera donné par l’État socialiste (ou pas mais en général soucieux des « intérêts sociaux de la république »), qui l’achèvera en se « payant sur la bête » dès fois que les juges commerciaux changent d’avis (ou de chemise) concernant leur dossier de sauvegarde de l’emploi.
    Et s’ils n’ont pas dans leur carnet d’adresse des gens connus et reconnus dans certains milieux sociaux-politiques, alors, ils seront « dépecés ». Comme beaucoup d’autres avant eux en France socialiste libérale prisonnière du carcan administratif républicain.

  • Les commentaires sont fermés.

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