Le désastre de l’école numérique

L’école qui vise à imposer l’usage du numérique, à coup de tablettes, de tableaux interactifs (TNI) et d’environnement numérique de travail (ENT) est-elle la panacée ?

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Le désastre de l’école numérique

Publié le 26 août 2016
- A +

Par Jean-Baptiste Noé.

Enfin, de plus en plus de voix s’élèvent contre les plans numériques à l’école qui visent à imposer l’usage du numérique, à coup de tablettes, de tableaux interactifs (TNI) et d’environnement numérique de travail (ENT). Ce livre est un des premiers à reprendre toutes les études qui ont été réalisées sur le numérique, et à démontrer que celui-ci est nocif pour l’enseignement.
L’usage du numérique à l’école est un désastre multiple.

Désastre pédagogique

Il ne permet pas une amélioration des résultats scolaires. Pire même, le rapport Pisa 2015 démontre que plus un établissement utilise le numérique, plus ses résultats baissent.

Désastre financier

Les coûts du numérique s’élèvent à plusieurs milliards d’euros. Quand on prend en compte l’équipement de tous les élèves, avec les dépenses d’investissement et de fonctionnement, on arrive à un gâchis financier colossal.

Désastre sanitaire

Là aussi les études sont de plus en plus nombreuses pour démontrer que l’usage des écrans nuit au bon développement des enfants. Cela dépend de leur âge, bien sûr, mais il n’est pas sain d’exposer de longues heures aux écrans des enfants de maternelle et de primaire.

Désastre écologique

Le desastre de l'école numérique Bihouix MaurivillyLa fabrication et le fonctionnement de ces outils nécessitent des ressources énergétiques importantes. De plus, on n’est pas encore capable de les recycler, tant les métaux sont imbriqués dans les appareils. Certes on consomme moins de papier, mais le numérique consomme énormément d’énergie, pour alimenter et maintenir ne serait-ce que les centres de données.

Rares sont ceux qui s’étonnent que les cadres de la Silicon Valley inscrivent leurs enfants dans des écoles sans écrans. Là est la véritable fracture numérique : aux pauvres les mauvaises écoles, celles qui font un usage quotidien du numérique, aux riches les bonnes écoles : celles qui bannissent les écrans. Les auteurs citent d’ailleurs une étude très intéressante qui montre que plus les familles sont pauvres, plus les enfants sont équipés en biens technologiques. La richesse, ici, est culturelle : c’est connaître les dangers et les limites du numérique, et savoir éduquer ses enfants à son usage.

Ce livre n’est absolument pas négatif ni moralisateur. Il est très bien écrit. Il cite de nombreuses études et ne porte jamais de jugement hâtif. En creux, il montre aussi l’absurdité de la centralisation éducative : les politiques décident, et les professeurs sont contraints d’appliquer des plans numériques dont ils ne veulent pas.

Espérons que l’ouvrage de Philippe Bihouix et Karine Mauvilly contribue à percer le mur des écrans et aide à revenir à des pratiques pédagogiques plus saines.


Sur le web

Voir les commentaires (25)

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  • +1 à tout l article! Informaticien j ai vu venir les apports mais aussi les dangers de l outil .
    En tous les cas quelle débilité le numérique à l école , qd le téléphone , le télégraphe sont arrivés , s est t on mis à enseigner par téléphone ? Voilà bien une décision d incompétent et de naïf. Mais l éd Nat étant un refuge de naïfs incompétents. …

    • Il est très probable, à l’heure actuelle, qu’on ait utilisé les mêmes enseignants, bien moins capables d’adaptation que leurs élèves, pour faire ces « études » par électronique!

      Y-a-t-il eu une étude où enseignants, élèves et évaluateurs ignoraient comment étaient donnés le différents cours dans des groupes arbitraires d’élèves: évidemment non, donc aucune conclusion sérieuse!

      J’ai lu, par contre, qu’un test (à l’initiative d’un organisme de l’ONU) a eu lieu, distribuant des tablettes à des jeunes et très jeunes (9 ans ou plus), en Afrique, dans des villages, avec énergie solaire, dans des villages loin du premier point d’enseignement, avec 1 heure d’explications en tout, puis retour 3 à 6 mois plus tard et constatation que certains avaient changé leur « bureau », fracturé la barrière défendant la zone à eux destinées et, évidemment, parfaitement au courant des matières enseignées, primum movens du test!

      Le jour où on arrêtera de prendre les gens pour des sots (« qui auraient donc absolument besoin de nous » pensent nos politiciens soi-disants omni-compétents), le monde aura fait sans doute un grand pas!

      Donc on est loin du seul obstacle des Pyrénées pour élargir la valeur de vos réflexions!

    • Avant que l’éducation nationale éduque les enfants à l’écran, il faudrait déjà trouver un moyen d’éduquer les parents : avec 3h30 d’écran par jour au foyer, c’est là que le problème se pose :
      Entre les parents qui interdisent tout usage du numérique et ceux qui laissent faire n’importe quoi, il y a un juste milieu.

  • un peu….de nostalgie du crayon papier et de la gomme ?
    vachement réactionnaire cet article!

    • Ce n’est pas seulement le crayon de papier qui devient obsolète, mais l’écriture (après le calcul mental, disparu avec l’invention de la calculatrice). La prochaine étape sera la disparition de la lecture, remplacée par des dessins et un logiciel énonçant le texte avec un vocabulaire simplifié adapté à nos enfants. On n’arrête pas le progrès.

      Heureusement, nous ne serons plus la pour nous lamenter quand cela deviendra réellement effectif. En attendant, en voulant sauter les étapes l’E.N. prépare une génération de crétins qui ne disposeront pas encore des progrès de la technologie pour suppléer à leurs lacunes et de machines à leur dessiner des moutons sur demande.

      • Ce sera la deuxième génération décérébrée , dont l’actuelle ministre est un parfait exemplaire .

      • « en voulant sauter les étapes l’E.N. prépare une génération de crétins »
        C’est pour ça qu’on entend des parents parler de leurs enfants en leur disant « mon lapin »?

    • Non. De nombreuses études démontrent que l’on retiens moins bien ce que l’on a lu sur un écran. Par ailleurs, en parlant des informaticiens, nombre d’informaticiens sérieux réfléchissent d’abord sur papier / tableau avant de faire quoi que ce soit…malheureusement, cette catégorie n’est que très peu représentée dans les entreprises françaises…et il est amusant de constater ébahissement de certains chefs de projets / clients quand un projet bien conçu sur papier et avec des petits mockups et autres schémas sur papier marchent du premier coup 😉

  • Devant l’échec évident du système scolaire, on détourne l’attention de l’électeur sur les moyens au lieu de s’interroger sur l’organisation (centralisation) et les finalités (réduire les inégalités).

    • @ Dmninogris
      « Ça, c’est bin vrai! » dirait la Mère Denis! ( et c’est la source du problème: la technologie ne peut être, si bien adaptée, qu’un + pour l’enseignant prêt à se recycler, évidemment, hors de son horaire de 20 heures/semaine, 9 mois sur 12, évidemment! (On ne va quand même pas pleurer sur leur sort!)

  • De toute façon, savoir utiliser Windows ou MAC OS ne donnera aucune compétence informatique aux enfants: Ces OS sont fait pour le grand public. L’informatique peut s’apprendre à 35-40 ans sans problème.

    • @ dexter

      Pour l’utiliser ou l’exploiter? J’utilise Mac OS, OK, mais à 5 ou certainement moins de 10% de toutes ses possibilités! Et, actuellement, se mettre à 35 ans à l’informatique ?????????? Vous débarquez de quelle planète?

  • je souscris au constat. De toute façon, un livre a déjà un débit d’information supérieur à ce qu’un élève peut « imprimer », c’est l’élève et sa capacité d’absorption qui est déjà le facteur limitant. Aucun outil pédagogique ne permet le moindre progrès, c’est même plutôt facteur de distraction
    Toutefois, deux bémol
    * ) j’apprécie le numérique dans la logistique éducative : tous ce qui permet aux parents de savoir en direct ce qui se passe à l’école, les SMS en cas d’absence, les bulletins en ligne, les prise de RV — à l’initiative du prof ou des parents — avec les moyens modernes, etc.
    * ) pour avoir tester le système MOOC, je trouve ça vraiment super. il y a certainement des conditions pour que ça puisse servir à l’école, auto-discipline et maturité de l’élève, mais si c’est mis en place en plus de la pédagogie traditionnelle, et pas à la place , ça vaut le coup.

    • @ P
      « c’est l’élève et sa capacité d’absorption qui est déjà le facteur limitant. »
      Vous pensez sérieusement que son intérêt pour le sujet est sans rapport avec ce qu’il retiendra: essayez et promettez 10€, vous aurez l’attention de vos auditeurs! Parlez-leur de Louis 9, 11, 13 ou 14: vous n’aurez pas le même succès! C’est garanti!

  • riches les bonnes écoles : celles qui bannissent les écrans???? CES ECOLES N’ONT PAS D’ORDINATEUR??? JE VAIS ACHETER LE LIVRE AVANT DE JUGER L’ARTICLE..je ne peux juger le desastre sans avoir lu les faits de la recherche.

  • Étrange de considérer l’école publique obligatoire française comme étant très numérisée, alors qu’il s’agit d’un des systèmes scolaires les moins numérisés du monde. Étrange aussi qu’un site d’obédience libéral voie dans le numérique un danger, alors que le tendance est promue en particulier par des mouvements libéraux anglo-saxons. D’une manière générale, considérer l’Europe comme étant un lieu particulièrement numérisé et technologique, cela donne à sourire. L’Europe est plutôt une sorte de no man’s land, un musée à ciel ouvert, par rapport à certaines contrées asiatiques.

    • Le danger n’est pas le numérique, mais l’humain sans cervelle qui appuie sur les touches. Et les armes n’étant pas en vente libre, on ne peut pas lui mettre de plomb dans la cervelle 😉

    • @ Englishwoman

      Pas partout, Madame, pas toute l’Europe, partout! Certainement pas! (Je ne suis pas Français!)

    • . aux Etats Unis, les enseignants utilisent differentes formes de pedagogie basees sur les theories de Cark Jung et Howard Gardner. Je les vois mal utiliser que le numerique.. ils l’utilisent mais pas tout le temps.. j’ai un notaire dont la fille a envoye 4000 tweets en deux ans sur twiter, et elle dit qu’elle est stressee pour faire ses devoirs, elle n’aime pas Camus, mais elle n’est pas stressee pour tweeter et pour ecrire le mot PTN dans chaque phrase! Je suis choquee, son pere a un autre langage. et il ne semble pas le savoir, j’aimerais tellement lui dire!! . Je viens de lire l’article sur le pisa « le rapport Pisa 2015 » et je ne peux malheureusement contredire l’auteur de l’article ., je cite sa phrase « Une expérience de proximité de 40 ans me permets de vous dire en toute discrétion mon point de vue : 25% d’enseignants sont incompétents pour diverses raisons, dont l’alcool et les problèmes psychologiques ; 25% font insuffisamment bien, par fainéantise ou incompétence ; 25% le font bien, 25% le font très bien. »
      Du Cote Americain, notre ecole a ete surpris de recevoir une petition d’un professeur en France qui demandait de boycotter les produits l’oreal pour freedom of speech!!! vous voyez un peu, elle etait fiere d’envoyer sa petition depuis la France aux Etats Unis… … on n’a pas vraiment compris, mais enfin bref. …….. …..comme dit l’auteur de l’article sur le pisa  » 25% d’enseignants sont incompétents pour diverses raisons, dont l’alcool et les problèmes psychologiques » le rapport Pisa 2015 …

  • Une fois de plus, un article totalement hors sujet, qui confond l’outil et l’objet de l’instruction….

    Enseigner de la même manière en remplaçant le tableau noir et les livres par un écran tactile et une tablette… AUCUN INTERET pour un COUT FARAMINEUX.

    Et je rejoins les conclusions de l’auteur.

    Mais utiliser les outils dit « digitaux » pour enseigner différemment… l’outil prend alors tout son sens…

    Je pense notamment à l’enseignement à distance, avec un enseignant à distance et un accompagnant sur place….
    l’e-learning et les mooc sont aussi une mine d’or….

    Mais l’outil n’est d’aucune utilité pour apprendre à chercher une information, pour apprendre à la vérifier, pour l’analyser… et exercer son esprit critique.
    L’outil est d’aucune utilité pour développer sa créativité

    Et a quoi sert il d’apprendre aux enfants à utiliser des outils qui n’existeront plus une fois devenus adultes… ( et dont ils savent se servir à la maison)

    Je ne suis pas un geek…
    Mais je ne suis pas non plus un dinosaure passéiste…

    Mais la numérisation de l’éducation n’est pas responsable de la baisse du niveau d’instruction des élèves…

    C’est par contre bien plus facile de changer un tableau, que de faire bouger le mammouth

    • +1 sur toute la ligne.

    • Il est bien clair qu’un outil n’est précieux que dans les mains de celui qui est capable de s’en servir avec tout son talent de pédagogue: la craie et le tableau noir aussi (la poussière en moins), d’ailleurs!

      Une fois de plus, on n’est qu’au début: revenons dans 10 ans pour faire le bilan: les prévisions et prophéties ne sont pas crédibles!

    • oui l’outil et l’instruction, bonne question. mais il faut lire le livre avant de juger, ce livre est base sur des recherches et l’auteur n’utilise plus son iPhone depuis quatre ans! je pense aussi aux ebooks, aux universites par distance. cela aide beaucoup.. l’enseignement des langues…. encore une fois les ecoles aux USA, utilisent la technologie et aussi d’autres outils pour repondre aux besoins des eleves9 Howard Gardner’s multiple intelligences and Karl Jung’s four learning styles) .. la numerisation de l’education n’est pas responsable de la baisse du niveau des eleves, je le pense sincerement. si nous sommes contre la technologie, alors nous n’aurons plus d’ingenieurs pour creer des equipements medicaux etc.. l’auteur de cet article faisait un resume du livre..qu’il a lu achetons le livre et jugeons les recherches.. il y a un peu du delire dans certaines pages que j’ai lues, par exemple, « L’école numérique, c’est un choix pédagogique irrationnel, car on n’apprend pas mieux – et souvent moins bien – par l’intermédiaire d’écrans. L’école numérique, c’est la mise en contact hasardeuse de nos enfants avec des substances et des ondes électromagnétiques dangereuses!!! c’est comme le micro onde et les vaccins et les equipements medicaux ( IMR, X RAY ETC) pour les religieux aux USA qui s’y opposent!!! faire une radio est mauvais pour le corps!!!! et aussi  » C’est la mainmise des multinationales de l’internet et de l’informatique sur nos enfants ». c’est un peu irrationnel de lire cela quand vous etes professeur Elearning aux usa. Il faut enseigner aux enfants comment utiliser le numerique.. il n’y a pas que tweeter ou facebook!! on lit contrepoints sur internet? heureusement

      • Merci Marie d’avoir apporté ces infos complémentaires.
        J’avais pressenti ce coté écolo-bobo dans le dernier paragraphe de l’article qui s’intitulait « un désastre écologique » mais c’est encore pire qu’annoncé alors.

        Ca donne plus l’impression que le numérique c’est pas bien pour la gent éducative, tout comme Uber c’est pas bon pour les taxis, et qu’il faut donc trouver tous les moins quitte à donner dans les contre-vérités mais c’est pour la bonne cause.

        En fait comme dit Cap2006, le numérique ce n’est pas des tablettes à la place des livres ni un écran interactif à la place d’un tableau noir : « ça serait alors enfoncer un clou avec une pelleteuse » (Lao Tseu).

        Le numérique c’est de pouvoir se repasser un cours en vidéo à la maison parce qu’on n’a mal compris quelque chose (malade, inattention,chahut)… mais pour les profs ça pourrait vouloir dire que la vidéo pourrait remplacer le prof et c’est vrai, surtout que très peu sont pédagogues alors que trouver un seul prof pédagogue sur Internet c’est très facile : y a des vidéos sur Youtube qui sont super bien faites mais aussi dont l’orateur est captivant (cf le gars de Science étonnante par exemple).

        Quant au « on retient mieux ce qu’on lit dans un livre » c’est sans fondement : ce qui importe c’est l’applicatif immédiat pour se rappeler de ce qu’on a appris (cf les cours de langue et les exercices qui suivent immédiatement) et c’est là que le numérique a sa place, ça change complètement la façon d’apprendre… et donc la façon d’enseigner.

        Le numérique permet de détecter immédiatement celui qui ne suit pas : je donne de temps en temps des cours à domicile et c’est parfois juste un principe non compris qui fout en l’air toute la compréhension d’un chapitre de maths ou de physique.

        Perso, à part des réunions régulières pour du travail de groupe (socialisation face to face) je ne vois plus aucune utilité à la fonction d’enseignant face aux élèves. Le numérique c’est les meilleurs profs pour tous.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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