Pourquoi les Français ont-ils peur de la technologie ?

Révolution NBIC, intelligence artificielle, transhumanisme : la technophobie française agit de manière agressive et s’exprime sans retenue ni analyse rationnelle.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Pourquoi les Français ont-ils peur de la technologie ?

Publié le 2 août 2016
- A +

Par Thierry Berthier.

Technophobies françaises
By: dariusz.wieckiewicz.orgCC BY 2.0

« La peur naît à la vie plus vite que tout autre chose (Léonard de Vinci) »  Les peurs ont accompagné l’histoire de l’humanité. Si elles ont souvent agi comme des mesures de sauvegarde de l’espèce face aux menaces et aux périls de l’époque, elles ont parfois également retardé son évolution ou freiné des progrès qui auraient été bénéfiques. L’ère moderne n’échappe pas à cette règle en transportant son lot de peurs rationnelles (terrorismes, fanatismes, changements climatiques, catastrophes naturelles, conflits armés, usage de l’arme nucléaire, dérives technologiques, peurs économiques) et irrationnelles (malédictions diaboliques, colères divines, fin du monde, superstitions en tout genre).

Le progrès technologique n’a pas estompé les peurs ancestrales. Bien au contraire, il les a fait prospérer grâce notamment aux vecteurs de diffusion modernes et à une argumentation pseudo-scientifique de confirmation. Favorisant ces peurs ancestrales, nos mécanismes biologiques, darwiniens, primitifs et cognitifs nous ont rendu « naturellement » méfiants face aux changements brusques et à la nouveauté incomprise. C’est ainsi que la convergence NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatique, sciences Cognitives) et les progrès de l’Intelligence Artificielle (IA) engendrent désormais autant de peurs que d’espoirs, en particulier chez les Français.

Les Français technophobiques face à l’IA

En novembre 1989, un sondage sur les peurs françaises, commandé par l’Institut des Hautes Études de la Sécurité Intérieure, montrait que la population craignait en priorité la drogue (80 %) , le Sida (68 %), et le terrorisme (67 %). Près de trente années plus tard, Il ne subsiste que le terrorisme dans le top 10 des peurs françaises. D’autres craintes collectives sont apparues depuis comme la peur de l’intelligence artificielle, la peur des manipulations génétiques, des nanotechnologiques, et du transhumanisme.

Concernant la crainte de l’IA, le phénomène est particulièrement puissant et spécifique à la population française. Une étude récente (2015) réalisée par l’IFOP pour l’Observatoire B2V des Mémoires a révélé que 65 % des Français étaient inquiets du développement de l’intelligence artificielle. Du côté Anglo-saxon, un sondage YouGov de mars 2016 pour la British Science Association montrait que 36 % des Britanniques considéraient l’IA comme une menace.

Un sondage réalisé par l’Université américaine Chapman (avril 2015) montrait quant à lui que seuls 22 % des Américains classaient l’IA dans la catégorie des menaces pour l’humanité. La France détient ainsi le record de peur de l’IA dans l’ensemble des nations « technologiques ». Cette triste performance doit nous interroger à l’heure d’une transition numérique mondiale essentiellement fondée sur les progrès de l’IA. Les technophobies françaises peuvent-t-elles nous marginaliser et nous pénaliser face à une révolution technologique aussi puissante ?

L’étude Odoxa pour Microsoft et Stratégies

Il convient d’analyser les réponses des Français sondés lorsqu’on leur demande de se prononcer sur les dangers de l’intelligence artificielle. Microsoft et la revue Stratégies ont commandé une étude sur l’IA réalisée par Odoxa en mai 2016 auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 993 personnes âgées de 8 ans et plus1. Le premier enseignement de cette étude réside dans le clivage des Français face à une IA qui séduit les cadres et les plus diplômés mais inquiète les catégories populaires.

49 % des Français perçoivent l’IA comme une chance et 50 % comme une menace suscitant la peur. Ce résultat partagé masque en fait de profondes disparités dans l’opinion en fonction du milieu social, du niveau de revenu ou de l’orientation politique des individus sondés. Ainsi 61 % des ouvriers français considèrent l’IA comme une menace (contre 38 % qui voient en elle une opportunité). Chez les cadres, ce rapport est inversé puisque 56 % la considèrent comme une opportunité contre 44 % comme une menace. Autre tendance : plus le sondé est riche et moins il a peur de l’IA. 55 % des hauts revenus voient l’IA de manière positive alors que les sympathisants d’extrême gauche sont 57 % à craindre l’IA et ses effets.

Sans surprise, on retrouve les mécanismes des canuts lyonnais cassant leurs machines à tisser à l’époque de la révolution industrielle…  La plus grande surprise vient du clivage générationnel des sondés. Ce sont les plus de 65 ans et les retraités qui se montrent les plus enthousiastes face à l’IA. Ils sont ainsi 56 % à voir dans l’IA une opportunité de développement alors que les 25 -34 ans sont 54 % à en avoir peur. Ce dernier chiffre est assurément le plus préoccupant de l’étude puisqu’il écarte plus de la moitié des forces vives de la nation d’un secteur d’activité hautement stratégique…

Les seniors ne craignent plus de perdre leur travail et savent qu’ils bénéficieront des progrès de l’IA et de la robotique d’assistance alors que les plus jeunes pensent qu’ils risquent fort d’être remplacés par l’IA à court ou moyen terme. Les sondés ont ensuite classé les secteurs dans lesquels, selon eux, l’IA se développera le plus à l’avenir : applications informatiques (30 % des opinions), santé (24 %), transports (13 %), internet (11 %), sécurité (7 %), éducation et connaissance (7 %), information et médias (5 %).

L’innovation la plus attendue par les Français est celle de la voiture autonome (42 %), 19 % pour l’assistant majordome alors que l’enseignant virtuel ne fait rêver que 7 % des sondés et 8 % pour l’IA remplaçant le journaliste. Enfin, 57 % des Français pensent que la France pourrait jouer l’un des principaux rôles dans le domaine de l’IA mais sans en devenir un leader mondial (seuls 8 % des sondés pensent que la position de leader est atteignable). Les Français interrogés reconnaissent bien les GAFA dans le paysage mondial de l’IA mais sous-estiment la présence des grands groupes français comme Orange, Dassault ou Thales. De la même façon, peu connaissent l’existence d’un écosystème français de startups impliquées dans l’intelligence artificielle. La French Tech de l’IA est clairement sous-estimée par les sondés de l’étude Odoxa.

Comment interpréter ces sondages ? 

Plus de la moitié des Français redoutent l’IA. Cela dit, la très grande majorité d’entre eux n’a aucune connaissance du niveau de développement de l’IA et de ses capacités fonctionnelles (on craint ce que l’on ne connaît pas et ce que l’on ne maîtrise pas). La seule représentation de l’IA est souvent construite à partir de la culture cinématographique du sondé et de ses lectures. Les films de science-fiction font intervenir l’IA presque toujours dans des rôles d’entité nuisible ou devenant incontrôlable… Cette image de l’IA systématiquement à charge construite par le cinéma et la littérature a imprégné les consciences depuis un demi-siècle et a produit son lot de biais cognitifs.

L’orientation politique impacte également le ressenti des sondés face à l’IA. L’idéologie s’accommode mal de la rationalité sous-tendue par l’IA et, d’une façon générale, des mécanismes du progrès technologique. L’IA rejoint à ce titre les Nanotechnologies, les Biotechnologies et les Sciences Cognitives dans un rejet global des sondés situés à gauche et à l’extrême gauche.

Plus on est à gauche et plus on rejette les NBIC. Cette réaction est d’autant plus marquée chez les individus les moins diplômés… On peut parler ici d’une véritable fracture techno-sociale au sein de la société française. Les sympathisants écologistes rejettent massivement les NBIC et l’IA. Paradoxalement, l’IA est appelée à résoudre les problèmes liés à la surconsommation énergétique, à la pollution et aux dégradations causées par l’homme. Cette dimension positive de l’IA échappe malheureusement totalement à la sagacité des sympathisants écologistes…

Du côté des sympathisants d’extrême droite, on retrouve un fort rejet des technologies NBIC et en particulier des manipulations génétiques qui viennent heurter de plein fouet les convictions religieuses. Le rejet des biotechnologies est en effet plus marqué chez les croyants pratiquants. L’IA est clairement rejetée par de nombreux militants catholiques qui voient en elle une transgression technologique. Ce rejet s’inscrit d’ailleurs dans un refus global des thèses transhumanistes.

À ce titre, l’extrême gauche, la gauche écologiste et l’extrême droite catholique partagent le même rejet du transhumanisme. Le lecteur pourra s’en rendre compte facilement en réalisant la requête Google « transhumanisme » puis en sélectionnant la sous-rubrique « Actualités ». Les articles français référencés sur le mot-clé « transhumanisme » relèvent tous de la critique et de la condamnation alors que la même expérience réalisée sur des articles étrangers donne des résultats bien plus partagés. Là encore, la technophobie française agit de manière agressive et s’exprime sans retenue ni analyse rationnelle.

Quel sont les risques liés au rejet de l’IA ?

Les risques sont multiples et en premier lieu de nature stratégique. La montée en puissance de l’IA constitue le moteur de la transition numérique. Nous avons affaire à une révolution « multi-échelle » qui impacte la totalité des activités humaines. La France peut-elle agir sur cette révolution lorsque la moitié de sa population la considère comme une menace ? Et lorsque sa jeunesse se montre la plus craintive de toutes les jeunesses du monde à l’égard de l’IA ?

La technophobie française s’oppose frontalement à une French Tech de l’IA hyperactive et désormais mondialement reconnue. Elle s’avère hautement contre-productive à l’heure où se dessine un axe européen de l’intelligence artificielle joignant Londres, Paris et Zurich. Cet axe de l’IA est construit par les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) : basée à Londres, Google DeepMind est l’un des fleurons mondiaux de l’IA (AlphaGo). Google va installer un important centre de recherche en IA à Zurich dirigé par un Français.

Enfin, Facebook a ouvert son troisième laboratoire de recherche en IA (FAIR) à Paris et a confié la direction de ces laboratoires au Français Yann Le Cun. Les startups françaises de l’IA se situent à la pointe de l’innovation mondiale et attirent les investisseurs.

En terme économique, un rejet de l’IA conduirait inéluctablement à l’échec. La modernisation des entreprises et de leur système d’information passe nécessairement par l’IA. Les secteurs de la santé, de l’éducation, de la défense, des transports, de la recherche débutent leurs transitions numériques. Comment imaginer une seule seconde que nous puissions rester en marge de cette mutation ?

Le risque est de nature géopolitique : un rejet global de l’IA signifie un retard dans le développement des systèmes semi-autonomes et autonomes, civils et militaires, alors que le reste du monde s’est engagé dans cette voie.

Enfin, le risque est de nature sociale : une fracture cognitive, générationnelle et culturelle au sein de la société française ne peut que favoriser les replis communautaires ou religieux dont on sait ce qu’ils produisent aujourd’hui.

 

Voir les commentaires (18)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (18)
  • Plusieurs accidents graves grâce à PokemonGo… La CI, Connerie Artificielle a le vent en poupe!
    L’EN, en 30 ans a créé une variété de veaux particulièrement passifs.
    Par contre ils sont dépressifs et craintifs. Mais ils ne lèvent pas les yeux de leur écran, ils n’empêcheront pas la Terre de tourner!

  • La technologie n’est-elle pas vue en France, et pas toujours à tort, comme la cinquième colonne d’un monde d’arnaqueurs ? Les réussites technologiques françaises n’existent plus, les avocats de la technologie parlent un langage ésotérique, ils veulent imposer des changements d’habitudes dont ils sont seuls à voir les avantages, et dont les inconvénients en coût, pénibilité et en temps perdu sont évidents pour tous sauf pour eux, et le faire à marches forcées, par la politique du bâton et l’usage exclusivement sodomite de la carotte.
    Les nouvelles technologies doivent perfuser en harmonie avec l’acceptation par leurs utilisateurs, et les avantages que ceux-ci en retirent ne pas leur être confisqués par une administration omniprésente. Idem pour les profits qu’en retireraient leurs développeurs.

  • On peut ne pas avoir peur de l’AI, faire partie des gagnants du système, ne pas être pratiquant catholique et quand même se poser des questions sur le transhumanisme sans avoir lu des ouvrages de science fiction ou vu des films du même acabit qui distillent l’angoisse!

    • @ Mariah
      Très sage! Ce que vous dites! Merci!

      On peut être déposé au sommet du Mont-Blanc par un hélico, cela n’enlève rien au charme dur de le gravir à pied!

      De tout temps, science et technologie proposent sans vous priver de décider!

      On voit bien que ni la voiture, le train ou l’avion n’empêchent de plus en plus de marcheurs d’aller pérégriner vers St Jacques de Compostelle, croyants ou non!

      Les OGM n’empêcheront pas les passionnés « conservateurs » au sens culturel des musées, de promouvoir races et espèces (fleurs, légumes, fruits, animaux) en les sauvant de la disparition!

      Il faut de tout pour faire un monde, où les technologies récentes ou bien plus anciennes se côtoient aisément: comment remplacer l’informatique pour conserver, classer, archiver puis interroger une sommes d’informations du passé?

  • Asimov disait en avoir marre de lire des histoires où les robots étaient systématiquement mauvais et néfaste à l’Homme.
    Et puis il a écrit le Cycle de Robot avec les 3 lois de la robotique.

    • À lire et relire pour comprendre comment et pourquoi les robots sont des outils presque comme les autres.

    • Et c’était il y a 50 ans !

      Cela m’amène donc à considérer que ce n’est pas les évolutions technologiques récentes qui mettent en avant ces questions, mais les dérives médiatiques : chacun essaie de faire le buzz, d’affoler les foules ou de s’angoisser pour le futur, afin de se faire une place, se donner un pouvoir ou trouver une raison d’être ?

      N.B. Ces questions sont intéressantes tant que ceux qui en parlent savent de quoi ils parlent, et que l’on est capable de garder un peu de distance par rapport aux idées ou conclusions émises. Mais ce n’est pas toujours le cas, et c’est même souvent le contraire : une instrumentalisation afin de pousser en avant d’autres idées …

  • Pourquoi les Français ont-ils peur de la technologie ? Pour plein de raisons qui tiennent surtout à l’ignorance et à l’obscurantisme diffusée par des lobbys divers et variés. Pourtant la techno est partout. La science et ses applications ne sont ni bonnes ni mauvaises. Tout dépend de ce qu’on en fait. Refuser le progrès sous prétexte qu’on peut en faire un mauvais usage est puéril.

    • @ Fm06

      L’époque actuelle, plutôt difficile, en France, vous rend forcément nostalgiques de cette « grandeur passée », encore amplifiée par l’enseignement un peu chauvin: vous rêvez « des Lumières », du « Versailles de Louis XIV, » ou de « l’Empire de Napoléon », ces époques donnaient clairement la priorité au « Verbe » sur les math’s ou les sciences (où des Français ne se sont pourtant pas moins montrés brillants!).

      Allez émouvoir un ordinateur par votre rhétorique!!! Ou vous parlez SON langage (« barbare »), ou il reste inactif. Pourtant quasi tout le monde utilise son four à micro-ondes, aussi pratique que servile! Alors?

  • Parce que la majorité des technologies actuelles viens de l étranger et que nos concitoyens français ont peur de tout ce qui vient de l étranger.
    Il aurait fallu garder nos cellules grises et encourager fortement la R&D.

  • L’URSS finançait le organisations de désinformation anti-technologiques agissant dans les pays occidentaux. Qui continue à les financer aujourd’hui? Je ne sais pas. Mais il s’agit bien d’une guerre occulte destinée à affaiblir les économies.

  • Les français ont peur de tout. Ils veulent juste leur petite vie bien réglée, prévisible, organisée et garantie par l’état.

  • J’ai essayé de laisser un commentaire hier… sans succès. Je tente à nouveau, juste pour un commentaire : assimiler les catholiques à l’extrême droite est malhonnête sur le plan intellectuel et constitue une ineptie sur le simple plan historique. Contrairement à l’idée reçue d’une sorte « d’obscurantisme » dont l’Eglise est parfois accusée, elle a au contraire toujours associé Foi et Raison ; ce qui veut dire qu’elle est favorable au progrès technologique, mais que celui-ci doit être ordonné au bien commun. Donc, je ne pense pas qu’elle soit hostile en soi à l’IA par exemple, mais qu’elle exprime des profondes réserves sur le transhumanisme me paraît tout à fait fondé, quand on lit ou écoute ses principaux adeptes qui ont la prétention de remplacer Dieu dans un espèce d’orgueil démesuré.

    • @Benoit Chauvin : Je n’assimile pas les catholiques à l’extrême droite mais me contente seulement de restituer les résultats de plusieurs sondages sur la peur de l’IA. Au risque de me répéter, il suffit de d’effectuer une recherche sur Google – Actualités à partir du mot « transhumanisme » pour constater « statistiquement » les presque 100 % d’articles francophones à charge, condamnant non seulement l’idéologie mais également les progrès technologiques associés aux NBIC. Ces articles proviennent essentiellement de supports proches des écologistes, de la gauche de la gauche ET de la droite catholique (comptez le nombre d’articles publiés par La Croix sur le sujet et vous serez convaincus). J’avoue ne pas comprendre les prises de position des milieux catholiques face à l’IA, aux NBIC et à la pensée transhumaniste qui ne me semble pas incompatible (au contraire) avec la religion catholique (c’est un autre débat…).

  • peur de la technologie ? je me demande s’il ne faudrait pas plutôt parler de méfiance? Méfiance d’un monde qui nous submerge constamment d’objets et « d’idées géniales » à adopter séance tenante tout en nous insultant (poliment) si on ne le fait pas. Je pense à la désagrégation de la société dans le consumérisme individualiste décrit par Soljenitsyne dans son discours de Harvard. .

  • La technophobie n’a AUCUNE importance pour l’innovation. Le progrès est porté par une minorité de gens intelligents et pas par une majorité de c###.

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ce vendredi 2 février, les États membres ont unanimement approuvé le AI Act ou Loi sur l’IA, après une procédure longue et mouvementée. En tant que tout premier cadre législatif international et contraignant sur l’IA, le texte fait beaucoup parler de lui.

La commercialisation de l’IA générative a apporté son lot d’inquiétudes, notamment en matière d’atteintes aux droits fondamentaux.

Ainsi, une course à la règlementation de l’IA, dont l’issue pourrait réajuster certains rapports de force, fait rage. Parfois critiquée pour son ap... Poursuivre la lecture

Voilà maintenant quatre ans que le Royaume-Uni a officiellement quitté l'Union européenne. Depuis le Brexit, la Grande-Bretagne a connu trois Premiers ministres, et d'innombrables crises gouvernementales. Néanmoins, malgré le chaos de Westminster, nous pouvons déjà constater à quel point les régulateurs du Royaume-Uni et de l'Union européenne perçoivent différemment l'industrie technologique. Le Royaume-Uni est un pays mitigé, avec quelques signes encourageants qui émergent pour les amateurs de liberté et d'innovation. L'Union européenne, qua... Poursuivre la lecture

Année après année, mesure après mesure, étape par étape, technologie après technologie, le fisc augmente son pouvoir, sa surface de jeu, et son « efficacité » de collecte pour l’État, toujours en manque d’argent.

 

Le prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu

Souvenons-nous du prélèvement automatique des impôts sur le revenu, une mission dont l’ambitieux Gérald Darmannin s’est brillamment acquitté, confortant ainsi l’État dans son assurance d’être payé, dans le coût de sa collecte (maintenant déléguée aux employeurs qu’... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles