Le regard de René Le Honzec.
90 % de réussite au bac, avec de petites nuances régionales. Et on dira que l’Éducation Nationale ne fait pas bien son boulot (je devrais écrire plutôt “sacerdoce”, mais j’ai peur des réactions anti-cléricales). Franchement, je n’y croyais pas quand M. Jospin promis d’amener 80% d’une classe d’âge au bac, connaissant son goût tout protestant de la plaisanterie.
Et ben si, nos enfants sont brillants, comme on peut le constater tous les jours en les fréquentant, malgré cette réserve qu’ont les chères têtes blondes comme tous les intellectuels vis-à-vis du petit peuple dont ils sont issus (et qu’ils surnomment affectueusement “croulants”).
Eh ben oui, les remarquables réformes engagées courageusement par nos gouvernements successifs depuis 30 ans, car il n’y a pas de raisons d’accorder les lauriers à un seul pour de telles réussites, réformes menées et mûrement réfléchies, dégagées de toutes démagogies non plus que de politique politiciennes, ces réformes annuelles (à chaque nouveau ministre) ont produit des lycéens cultivés, ouverts au monde des manifestations-occupations-grèves-camarades et autres Nuit Debout et qui se sont fait le bac les fingers in the noses, comme on dit dans les stages de perfectionnement genre Erasmus.
Rendons hommage en particulier à M. Peillon, qui voulait remettre l’enfant au cœur de l’enseignement « il faut être capable de l’arracher à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel » ; sans doute pour en faire l’Homme Nouveau qui sait lire, écrire, compter. Chose faite, sauf pour cette poignée d’irréductibles qui refusent de l’avoir, ce bac ; probablement des anarchistes genre ZAD. La seule chose qui m’inquiète, ce serait que Pépère Ier se mêle de vouloir inverser la courbe du bac.
Il a fait ses preuves, le bougre, et on se retrouverait avec un bac stupide, éliminatoire, qui n’accepterait que des élèves au niveau vérifié qui reformerait l’Ordre du Mérite Républicain. Mais je plaisante : avec Pépère, le bac sera gratuit et général pour tous les candidats : ce bac n’est juste rien, symbole des décadences consécutives de la lâcheté socialo-marxiste de nos gouvernements de droite comme de gauche. Incapables et incompétents, ils finiront par supprimer ce bac, faute de savoir rénover l’enseignement.
Malgré son échec, la France est une grande nation footballistique. Je suggère donc qu’on ajoute une épreuve de football au bac représentant la moitié des coefficients : par exemple marquer un but à un mètre de la ligne sans gardien …
Prochain objectif de nos crétins de politiciens: plus de 100% de réussites