Front National : la Marine ultra-libérale, vraiment ?

Le Front National réfléchit à son programme économique, ce qui déclenche un prurit anti-libéral de la part de la presse affolée et inculte.

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Front National : la Marine ultra-libérale, vraiment ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 5 juillet 2016
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Journaliste est un métier difficile qui impose parfois d’aller au bout de l’horreur turbo-libérale, cette horreur qui n’est jamais aussi insoutenable que lorsque le professionnel de l’information la trouve à côté de chez lui, dans la banalité du quotidien, au détour d’un fait divers ou, pire encore, dans le programme économique d’un parti d’extrême-droite. C’est à cette plongée dans l’abomination ultra-libérale que la presse nous convie discrètement alors que le Front National entend établir cet été son programme économique.

Et parfois, dès le chapeau des articles qui y sont consacrés, le doute est levé : le programme de Marine émet, sans doute possible, un gros parfum de turbo-libéralisme. Pour le journaliste lambda, élevé à la tétine étatique depuis l’École de Journalmimse jusqu’à son poste actuel en passant par ses nombreux stages et toute la nécessaire conscientisation citoyenne qui eut lieu à l’université où il fit ses armes, le parti d’extrême-droite n’est pas à droite pour rien (cette droite si terriblement pro-capitaliste et pro-patronat), et il peut, dès qu’il en a l’occasion, le démontrer avec brio.

De surcroît, on parle ici d’un parti qui aurait de toute façon bien du mal à changer sa ligne économique, celle qui fait son succès en surfant sur, justement, le néolibéralisme débridé, évident au moins depuis le précédent programme de 2012, et ce d’autant plus que c’est toujours Bernard Monot, économiste chevronné, qui est toujours à la barre et qu’il s’est amplement réclamé lui-même du libéralisme. Si ce n’est pas de la preuve en béton armé et de la fine analyse politico-économique, ça, messieurs dames, je ne sais pas ce que c’est.

Du reste, il suffit d’éplucher les articles pour se convaincre qu’on n’a pas sombré, par mégarde, dans une honteuse pignouferie de presse comme certains pourraient nous le faire croire.

Pignouferies de presse

Ainsi, selon le Figaro, les principales propositions se vautrent sans sourciller dans la facilité gigalibérale. Prenez la baisse des dépenses publiques, de 57% actuellement, que Marine veut ramener à 50% : un État qui ne gobe que la moitié de ce que ses assujettis produisent, voilà qui est à la fois particulièrement clément, et si ce n’est pas du libéralisme, qu’est-ce que c’est ?

Cette baisse serait heureusement financée par une fermeture des frontières (double-plus bon libéral), l’instauration de droits de douane (libéralisme, quand tu nous tiens !) et, bien évidemment, une lutte acharnée et sans merci contre ceux qui tentent d’échapper à la ponction fiscale (libéralisme, vous dis-je). Au passage, avec les taxes de douane serait aussi financée l’augmentation des bas salaires et l’augmentation du salaire minimum, ce dernier étant probablement l’exemple type de libéralisme appliqué. Enfin, notons l’augmentation de l’assiette des impôts à tous les Français, ce qui est, là encore, une bonne volée de libéralisme bien joufflu.

Remarquons tout de même que l’économiste frontiste préconise de cajoler les petits patrons, grâce à des allègements fiscaux conséquents et une priorité donnée aux entreprises locales dans les marchés publics. Gageons que cela ne favorisera absolument pas la connivence entre élus locaux et patrons intéressés, parce qu’une fois passée au Front National, la France sera enfin recomposée d’élus incorruptibles et de patrons responsables.

Et pour les gros patrons, comme le précise l’article du Parisien, notamment de banques, ce sera encore une fois une bonne louchée de libéralisme puisqu’à la liberté de former les alliances commerciales, économiques ou boursières qu’elles veulent, Marine Le Pen opposera une saine obligation de séparer leurs activités de détail et d’affaires : chacun sait que Lehman était une banque mixte, n’est-ce pas, et chacun sait qu’en intervenant ainsi plus ou moins massivement dans le domaine bancaire, l’État apporte toujours des problèmes solutions à tous les solutionsproblèmes.

Le programme économique du Front National est-il libéral ?

On pourrait aussi mentionner cette tempête libérale que le Front soulèvera en expliquant que « les entreprises seront libres de choisir leur temps de travail », tempête évitant soigneusement le méchant turbolibéralisme puisque, rassurez-vous, pour ne pas grignoter la compétitivité des entreprises, les éventuelles heures supplémentaires générées seront alors intégralement financées par l’État. Ouf : le libéralisme, oui, mais pas l’ultra non plus, sachons raison garder.

D’ailleurs, les choses sont extrêmement claires, puisque de l’aveu même d’une des « têtes chercheuses » du FN en matière économique,

Nous avons toujours dénoncé l’ultralibéralisme, mais nous sommes de vrais libéraux.

… Différenciation subtile qui expliquera probablement les petits envois de SMS de rappel à l’ordre de la patronne, Marine, à sa nièce Marion qui avait déposé quelques petits amendements à la Loi Travail à l’époque en discussion à l’Assemblée et encore en discussion au Sénat, dans la rue, dans les médias, au sein du gouvernement et – par voie de conséquence – dans tous les partis de France où cette loi a réussi le tour de force, en plus de dissoudre le Parti Socialiste, de semer la zizanie au Front National.

Il faut dire que Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère, d’une part en demandant de relever les seuils sociaux de 50 à 100 salariés pour le premier amendement et en demandant de supprimer (carrément !) l’article 1er bis de la loi sur le harcèlement sexuel pour le second. La loi, depuis passée avec délicatesse grâce au 49.3, n’aura heureusement pas subi cet assaut ultra-libéral de la part de Marion, sa tante Marine ayant fait le nécessaire et s’étant ensuite assurée qu’une fois la discussion au Sénat terminée, ces amendements ne reviendraient pas en deuxième lecture, non mais alors.

Bref, on le comprend : tant du côté de Bernard Monot, celui qui s’est chargé du volet « économique » du programme du Front National, que du côté de Marine Le Pen ou de son équipe, tout le monde est très manifestement prêt à injecter de belles grosses doses de ce libéralimse que les journalistes affectionnent tant de dénoncer, ce libéralimse qui impose la méchante austérité qui aurait – dit-on – frappé la France et ses 57% de dépenses publiques (en hausse ininterrompue depuis des lustres), ce libéralimse qui donne tous les pouvoirs aux méchants banquiers qui obligent les États et les gouvernement à souscrire des dettes par centaines de milliards en leur pointant leurs missiles nucléaires sur les tempes, ce même libéralimse qui a honteusement bousculé les collectivités territoriales dans les emprunts toxiques et la région de Ségolène Royal dans l’opprobre et la quasi-faillite, ce libéralimse barbouillé de toute cette liberté de placer tout un pays en état d’urgence, bref, ce libéralimse qu’on dénonce mais qu’on applique partout et qui reste l’alpha et l’oméga de tous les problèmes français, écrouelles et chaudes-pisses comprises.

Tout ceci est évidemment fort confus.

De libéralisme, le vrai, basé sur la liberté et la responsabilité, il n’est déjà plus question depuis des douzaines d’années. Il n’est plus question de rendre aux individus leur liberté de faire ce qu’ils veulent des sommes honnêtement gagnées, mais il n’est question que de lutte contre la fraude ou d’augmentation des impôts. Et quand on parle de diminuer un tant soit peu l’emprise de l’État (de 57 à 50% – la moitié, sacrebleu, la moitié), c’est pour compenser bien vite en instaurant … de nouvelles taxes de douanes. Il n’est plus question de parler philosophie politique, puisque tout, en France, n’est plus qu’un vaste nuancier de rouges et de roses plus ou moins collectivistes, interventionnistes, colbertistes, socialistes ou carrément communistes.

Et l’apothéose est atteinte lorsque nos amis journalistes tentent de faire cracher le morceau (ultralibéral) à un programme qui n’en a même pas le vernis.

C’est grotesque.

libéralisme Front National
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  • C’est la grande force du FN : la propagande. Les autres partis l’utilisent aussi mais moins bien, je trouve.
    S’approprier un terme spécifique et en définir d’autorité une définition bien à soi est tellement puissant.
    Redéfinir ainsi le mot « libéralisme », avec l’assentiment complice des médias et des autres « forces » politiques (il n’y a qu’à voir Juppé en ce moment) est un signe qui ne trompe pas.
    On peut ainsi brûler le turbo libéralisme (qui n’a jamais existé mais auquel on donne ici encore une vie chimérique bien réelle).
    Et on peut par contraste d’étiqueter liberal(e), ce qui adoucit très sensiblement la connotation socialo-communiste du programme économique (car là, on est sur les terres du PS), et éloigne au passage le marquage « extrême droite » si mal perçu en France.

    Bref un parti socialisme et nationaliste qui pratique la propagande au plus haut degré, et avec un certain succès auprès du peuple, ça me rappelle furieusement une histoire, mais bon sang, impossible de me rappeler laquelle…

    • la propagande est surtout socialiste il me semble.Les medias sont à leurs bottes

      • C’est ce qu’il a dit, il a dit que c’était la grande force du FN… et quand tu parles des médias à leurs bottes, tu parlent des médias qui disent à longueur de journée que les 2 zozios sont au plus bas dans les sondages ? Soyons sérieux, les médias sont à la botte de ce qui fait de l’audience, et quand la droite est au pouvoir c’est le « socialisme la solution a tout », quand c’est la gauche, c’est « le conservatisme qui est la solution a tout »… rien de plus.
        Florian Phillippot le gauchiste est le personnage qui a été le plus invité l’année dernière dans les médias… donc pour le moment on va dire que les médias sont clairement à la botte des socialistes du FN… pour le lien c’est par ici http://lelab.europe1.fr/florian-philippot-en-tete-des-squatteurs-de-matinales-de-2015-avec-65-passages-2643571 il n’y a pas de soucis la dessus.

        Entre nous je débecte ces socialistes qu’ils portent le nom de LR, PS, ou FN et bien sur FdG… mais très clairement les médias sont à la botte de l’audience, et c’est tout… La victimisation du FN, qui se fait passer pour victime de tout, mais qui est un parti comme les autres, et même pire, car pas sur qu’au LR, PS, FdG ils auraient oser renier le père, virer Chauperade pour uen simple parole que Estrosi avait lui aussi sorti,… bref un parti comme un autre, invité comme les autres, et aimer comme les autres.

        Quand le FN décide que le voile est un problème, l’UMP en fait des lois, quand le FN décide que les travailleurs détachés sont un problème, Valls dit qu’il va attaqué le sujet en mettant encore plus de loi… les idées contagieuses du FN en somme, représenté par tous les médias sans aucun doute.

        Bref l’éternelle victimisation.

        • Là où j’aurai une certaine nuance avec ce que vous dites c’est qu’il y a une proximité forte en le média et le spectacle. Or les comédiens sont en majorité des gens de gauche, pour ne pas dire des sales rouges. Les médias sont un peu obligé d’être du coté des clowns.

        • le fn est très peu relayé (et souvent en mal) au regard des performances électorales. Ce qui est trompeur c’est que l’on entend toujours les mêmes au fn: d’où un score élevé pour Philippot le gauchiste.
          Ensuite , je reste persuadé que les journalistes ont voté françois hollande face à sarko aux dernières élections dans des proportions qui n’ont rien à voir avec le reste de la population.
          Par ailleurs la presse est largement subventionnée ce qui est un frein pour ceux qui voudraient remettre en cause l’interventionnisme étatique; mais c’est un autre sujet

      • Oui car subventionnés et par qui je vous prie ? Les cochons de con-tribuables

  • « priorité donnée aux entreprises locales dans les marchés publics. Gageons que cela ne favorisera absolument pas la connivence entre élus locaux et patrons intéressés »
    Vous êtes un peu de mauvaise foi
    Pour avoir passé pas mal de marchés publics dans ma vie, il serait temps que soit mis en place en France une sorte de Small Business Act, qui rééquilibre les chances entre les grandes entreprises (qui ne sont pas du tout dans la connivence avec les administrations, bien sûr…) et les petites.

  • Fallait oser !

    Quand tu lis le papier du copiercoller du Parisien, tu te mets a rire, et plus tu lis plus tu ries…

    Cela commence par :
    « son programme économique, cocktail de patriotisme et de libéralisme, est prêt. »

    Ok donc on va avoir du libéralisme, de l’idée un tant soit peu libérale, c’est certain. Donc on commence :
    – allez une idée néo-méga-libérale à ne pas manquer : « la souveraineté de la Banque de France permettrait selon elle de faire fonctionner à plein la planche à billets »
    – un libéralisme exemplaire qui place la concurrence libre et saine dans son contexte « priorité donnée aux entreprises locales dans les marchés publics »
    – un phrasé clair dont elle expliquera la différence un jour « Nous avons toujours dénoncé l’ultralibéralisme, mais nous sommes de vrais libéraux  »
    – bien évidement comme le libéralisme le stipule, rien par la force tu passeras « Marine Le Pen veut les obliger à séparer leurs activités de détail (pour les particuliers) et d’affaires. »
    – il est heureux de constater qu’elle est pour la libéralisation du temps de travail « ces heures sup seraient intégralement financées par… l’Etat » horriblement libéral donc.
    – le libéralisme à outrance en proposant les « droits de douane restaurés »
    – la pure parole d’un néo-libéral « on considère que payer l’impôt est une fierté »

    Et voila l’article est fini. Alors autant Marine Le Pen ne me surprend pas, elle à, a peu de chose près, le meme programme que l’UMPS… mais… qu’un journaliste puisse dire dans son introduction qu’elle est libéral et prouvé dans son propre texte tout le contraire me trou le ….

  • Ce qui prouve que les hussards rose du Mammouth ont bien fait leur travail : même ceux qui se croient libéraux ne le sont pas.
    Comme Marine, j’ai été élève au lycée Florent-Schmitt et je les ai vu à l’œuvre. Elle se pense à l’abri en étant à droite, mais elle a eu le cerveau lavé comme les autres.
    Il n’y a plus personne en France pour comprendre le libéralisme.

    • En France libéralisme est synonyme de « mal », tous ce qui est mal est libéralisme et tous ce qui est libéralisme est mal.
      Peut importe la vrai signification du libéralisme et la vrai histoire de ce courant de pensée.
      Il n’y a qu’a lire les délires d’universitaires sur ce qu’est le libéralisme (Naomie Klein par exemple) pour comprendre que ces gens parle du libéralisme comme les nazi parlaient des juifs, pour eux il s’agit d’une secte de banquier type Bilderberg dont le seul objectif est l’asservissement de tous par l’argent.
      Leur définition du libéralisme c’est Ricardo et sa division du travail en mode Taillorisme ou chaque individus devient une machine à produire du profit pour les possédant… En gros il pense que le libéralisme c’est du communisme avec la propriété privé.

  • Le libéralisme veut juste dire « méchant » et « socialement pas respectable » en Français. Les journaleux ne mentent pas. Pour eux, tuer pour voler un portefeuille c’est du libéralisme. Pour les journalistes le viol est du libéralisme et le vol d’organe aussi.

  • Le libéralisme, c’est d’abord la liberté ou plus exactement, la défense des libertés individuelles ET collectives. C’est pour cet idéal que des gens se sont battus durant tout le XIX° siècle et le XX°, en s’opposant aux lourdeurs des sociétés traditionnelles d’abord, puis ensuite aux idéologies collectivistes dont en premier le socialisme de Marx et Engels.
    L’aspect économique et financier est un sous-produit du libéralisme, pas son fond.

    L’Etat, depuis la nuit des temps, est conçu pour garantir les libertés des individus qui composent la société « en contrepartie de taxes, impôts et services, le monarque garantit à ses sujets un état de paix et de tranquillité appelé « la Paix du Roi », tel est le texte d’une très vieille loi médiévale appelée en anglais « Common Law » toujours en application et qui sert de base à toute la législation moderne sur l’ordre public.
    Cette loi se retrouve très tôt, le haut moyen âge à peu près partout dans les monarchies chrétiennes européennes encore présentes ou disparues, en rappelant aussi qu’une monarchie, même si elle est au départ produite par la Force brutale, s’appuie ensuite sur le droit et la Justice.

    « Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.

    La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique.

    La justice sans force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.

    La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n’a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste.

    Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste. » (Pascal)

    Le rôle de l’Etat est donc de protéger les faibles contre les forts en s’appuyant sur les lois et les règlements et en utilisant la contrainte le cas échéant, qu’il s’agisse des comportements individuels privés (droit pénal, droit civil) ou des comportements professionnels (droit commercial, droit des entreprises, droit maritime etc …) en protégeant dans ce cas les entrepreneurs honnêtes des margoulins.
    Affaiblir l’Etat, c’est ouvrir la porte du poulailler aux renards.
    La loi à l’ouest du Pecos https://www.youtube.com/watch?v=C2r5pNGNXpU

    Il y a donc un équilibre à maintenir entre la protection nécessaires des libertés et la latitude laissée à l’Etat pour remplir ses missions de sureté intérieur et extérieure de la société.

  •  » l’emprise de l’État (de 57 à 50% – la moitié, sacrebleu, la moitié)… en France, n’est plus qu’un vaste nuancier de rouges et de roses plus ou moins collectivistes, interventionnistes, colbertistes, socialistes ou carrément communistes »
    Le problème c’est que vous ne voyez le monde qu’en fonction de cet indicateur qui ne veut rien dire, avec d’un coté des gentils libéraux contre des méchants communistes, comme si chaque société ne dépendait pas d’un équilibre entre logiques individuelles et collectives. C’est caricatural et fort mal interprété, 50% de pib, on ne peut pas parler d’un société collectiviste, étatique ou communiste : celles-ci auraient des taux plus proches de 100%, quoiqu’il en existe plusieurs écoles, comme c’est le cas des libéraux.

  • L’auteur de l’article annonce carrément : « La Marine ultra-libérale, vraiment? » puis suit un titre « Pignouferies de presse » avec une débauche de considérations sur ce qui serait un libéralisme supposé…
    Cet article a au moins le mérite d’exprimer la confusion des esprits en matière de définition et d’application d’une orientation libérale à notre pays.
    Il me semble que le rôle de CONTREPOINTS ne doit pas consister à devenir le faire valoir de telle ou telle tendance politique mais, d’informer et d’orienter un débat vers un système de gestion, vers une véritable démocratie dans laquelle tout un chacun pourrait s’exprimer librement.
    Je pense que, pour promouvoir le libéralisme en général, il faudrait distinguer:
    – Le libéralisme au niveau politique en montrant l’intérêt démocratique qu’il y aurait de consulter plus souvent les électeurs au plan des orientations politiques du pays aussi bien au niveau de la politique de l’intérieur qu’au plan des orientations internationales. Il faudrait que les citoyens puissent exercer une forme de contrôle des engagements politiques en instituant le contre pouvoir du référendum d’initiative citoyenne – comme en Suisse – . Si cela avait existé en France on aurait, par exemple, fait l’économie d’une intervention armée en Libye….et on aurait une politique immigratoire différente….
    – Le libéralisme au niveau économique en montrant l’intérêt qu’il y aurait à mettre un terme aux abus de positions dominantes avec des mesures anti-cartels – comme en Suisse –
    Par exemple, au niveau du secteur de l’industrie laitière on assiste à une concentration de pouvoirs qui s’exerce aux dépens d’un grand nombre d’agriculteurs qui vendent leurs productions en dessous de leur prix de revient et, qui perçoivent, en contrepartie, des aides en provenance de la fiscalité globale du pays.
    Au final, cela consiste à offrir à l’industrie de la transformation et de la commercialisation de la matière première payée en dessous de son prix de revient et, ainsi, de faire payer, directement ou indirectement, à tous les français des impôts afin de permettre au pouvoir étatique d’abonder la trésorerie des agriculteurs pour leur assurer des conditions de ….survie!!
    Sur ce dernier point, je voudrais bien qu’un candidat au trône de France ose dénoncer ce système aberrent et pervers…

    • « vers une véritable démocratie dans laquelle tout un chacun pourrait s’exprimer librement. »

      L’objectif du libéralisme est de faire en sorte que la force publique reste un service sans devenir un pouvoir.
      Dès l’instant où un état prétend « redistribuer », il sort des clous pour devenir une tyrannie.
      Or je doute que le libéralisme soit soluble dans la démocratie qui est par essence la dictature d’une majorité toujours envieuse.
      Nul ne peut être élu s’il ne promet pas plus ou moins explicitement de spolier les « riches ».

    • 1- Au niveau politique, s’il n’y a pas de pouvoir, il n’y a pas besoin de contre pouvoir. La classe politique s’est attribuée des pouvoirs alors qu’elle devrait être au service de la population. Restreindre l’intervention de l’état au régalien ne lui donnerait aucun pouvoir. L’état n’a pas à légiférer s’il n’y est pas invité par la population (initiative populaire et votations comme vous dites).

      2- On ne va pas refaire le débat sur les maux de l’agriculture : c’est bien parce que les agriculteurs se sont roulés dans la fange des subventions qu’il leur est maintenant difficile de vivre sans car ils n’ont pas pu ou su rendre leur travail et leurs exploitations efficients. Les subventions ont permis à des exploitations non rentables de perdurer et d’alimenter le marché en excès avec donc une baisse de prix pour tous. Mais néanmoins le prix actuel payé est celui du marché européen. Vous oubliez aussi que ceux que vous appelez cartels sont des coopératives laitières.
      Vous éviterez svp de me faire celle du lait qui est payé 34 cents au producteur et qu’on retrouve à 80 centimes en rayon alors que 80% du lait se retrouve dans des produits où sa valeur est plus proche de 34 que de 80 (beurre, fromage etc…)

  • MITCH, je suis choqué de lire: « sales rouges » pourquoi pas sales nègres ou sales juifs ( pendant qu’on y est ) ca sent bon les années 30 :  » plutot Hitler que le front populaire!  » et dans un deuxième commentaire, écrire que pour les journalistes le viol et le meurtre, c’est du libéralisme….. De tels propos nauséabonds n’ont rien à faire à Contrepoints.

  • Il convient de sortir de la confusion intellectuelle et de redonner au concept une signification plus rigoureuse. Le libéralisme, non seulement, offre une promesse de libération et de prospérité, mais il est aussi le meilleur antidote contre la prédation de rentes par certaines catégories du corps social. En tant que méthode, le libéralisme suppose la production d’informations, ce qui est un élément clé de toute réforme de l’État et du secteur public. Il appelle la concurrence au sein même des institutions publiques et entre elles, y compris les collectivités locales. A contrario, l’économie mixte, facteur d’obscurcissement de la règle, du lieu et des critères de décision et de confusion, sinon de contradiction entre les objectifs, paraît peu conforme avec les principes du libéralisme. Le libéralisme, ce n’est pas la fin de l’État, ni la disparition de la politique. Le libéralisme exige que les institutions, les corporations et les corps produisent la justification de leur existence et acceptent d’être mis en concurrence. Il requiert aussi qu’on puisse se détacher de ses appartenances, les critiquer et reconstruire un lien social indépendamment de tout processus d’imposition. Le libéralisme n’exige pas la table rase et n’ignore pas que nous appartenons d’abord à une culture, sans laquelle nous ne pouvons penser et exister et la culture d’émancipation du libéralisme même n’est pas la moindre .Pour partir des choses simples, tout ce qui vient d’être dit sur la concurrence dans les services rendus au public ou sur la rationalisation des structures de l’administration concourt à la force de l’État et non à sa faiblesse. Le souci d’efficacité des politiques menées, la préoccupation de la productivité, l’affichage des résultats, la construction d’éléments d’informations pertinents ne s’entendent que parce que l’État a toute sa place.

  • Sam Player,
    merci pour votre ordonnance de cerfabobo , et pour me souhaiter bonne convalescence. Je suis très touché par tant prévenance et ne connaissant pas ce traitement, si si je vous assure, je suis médecin ( EN LIBERAL ) et je me sens ignare à la suite de votre lecture!! Et j’ai donc hate de profiter de votre traitement surement nouveau et surement prometteur…..
    Contrepoints est pour moi un site d’exigence et comme il est indiqué, pour tirer les gens par le haut…. C’est un lieu de reflexion, ou des idées différentes peuvent s’exprimer, ou l’argumentaire bien construit , logique , fouillé , détaillé, doit s’exprimer…. Et non les attaques personnelles: cerfabobo … jean pleure de rire … et autre « sophisme » . Par pitié, n’employez pas des termes que vous ne maitrisez pas car en l’espèce, il ne s’agit pas de sophisme mais d’analogie. Mais je pourrai vous expliquer la différence entre analogie et sophisme!

    Ce n’est pas etre BOBO que de trouver choquant que de lire « sales rouges » quand ce n’est pas ironique, en tous cas effectivement l’ironie , je ne l’ai pas vu. Ce n’est pas etre BOBO que de trouver déplacé de lire « pour eux (les journalistes) tuer ou voler un portefeuile, c’est du libéralisme » : ou est la reflexion exigeante dans ces propos?

    Nous n’avons pas la meme conception du site Contrepoints. Maintenant vos « arguments » Sam Player, Sam Suffit.

  • Prenez la baisse des dépenses publiques, de 57% actuellement

    C’est de l’ultra-giga-néo libéralhips être avec un taux si bas : tant que l’on atteint pas 100% il reste un espace de liberté à grignoter. On finira bien à 110% du PIB, ils en sont capables…

    On nous impose un diagnostique (hic) énergétique inutile dans un résidence de logements en résidence secondaire. Du triple vitrage ? Zut pour certaines fenêtres qui ressembleraient à des judas. Changer des joints de fenêtres ? Cela ne se voit pas, et l’occupant ne peut le faire librement ?
    Des capteurs solaires thermiques ? On fait passer ou les tuyaux ? Une VMC double-flux ? Pas la place, les logements faisant, pour certains 23m2. Ou passerait-elle ? Isolation extérieure ? Il y en a déjà une, on vient de refaire les façades… De la caméra thermique ? Et si l’occupant a stoppé le hors-gel, que verra-t-on ? Alors pourquoi ne pas laisser la copropriété passer librement par un architecte ou spécialiste plutôt que d’imposer un diagnostique inutile et bidon ?

    Dans un lot situé au rez, parking au-dessous, le copropriétaire a posé 4 cm de mousse de polyuréthane au sol, parquet par dessus. Il a raboté la porte d’entrée d’autant, ce qui est illégal au regard de la copropriété puisqu’il modifie l’aspect extérieur de son lot. Besoin d’état pour agir ? Là ou l’état pourrait agir en nous protégeant des ayatollahs de l’apparence, rien, silence. L’important est de nous faire cracher près de 10000 Euros au bassinet dont quelques 20 % de TVA. En France, il faut … paraître et tant pis pour les sans-dents, ont leur enlèvera le dentier 🙁

    Alors, 57 % du PIB, ah c’était de mon temps, quand j’étais jeune …

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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