Le regard de René Le Honzec.
Coluche disparu il y a 30 ans s’était rendu célèbre par ses blagues à deux balles qui faisaient rire la France des auditeurs radios, et surtout par son idée farfelue, poussée par un entourage gauchiste, à se présenter aux présidentielles de 1981 contre le système. Un étonnant sondage à 16 % d’intentions de vote lui fout les chocottes et il abandonne. À 14 %, Hollande reprend le flambeau et lance les primaires de la gauche gouvernementale par une manipulation de génie qui fit de lui, monsieur 3 % aux primaires de 2012, le candidat inattendu.
On ne peut que faire le rapprochement entre ces deux héros qui ont choisi le grotesque, l’un pour amuser, l’autre pour ne pas qu’on rigole de lui.
Une des blagues de Coluche les plus connues commençait par “C’est l’histoire d’un mec normal, blanc, quoi…”.
Flamby a repris le procédé : “Heu, c’est un président normal, moi, j’aurai un code de déontologie”… (rires dans la salle), moi président blanc normal je ferai en sorte que les partenaires sociaux puissent être considérés (rires, “Va-y- Flamby, interdis-leur leurs manifs !”), moi, mec normal président j’aurai toujours le souci d’une proximité avec les Français (rires « Le scooter, le scooter ! »). Comme Coluche, Flamby a joué sur la répétition hilarante de “Moi, mec président normal” comme Coluche “un mec normal.”
Sentant venir la difficulté de cette lutte pour récupérer les meilleures salles de la tournée, Mélenchon, auteur du célèbre “Capitaine de Pédalo”, monte son propre spectacle, qui ne plaît guère à l’un des managers de Flamby, Cohn-Bendit, l’ex-comique au nez vert, qui a traité Méluche de poule mouillée. Le monde du showbiz est implacable. Pour contrer tous ses concurrents, Coluche-Hollande a mitonné la primaire socialiste qui coince tous les apprentis-clowns de son académie et lui laisse toutes ses chances pour la tournée et le gala 2017, en vertu de sa devise : « À triompher sans gloire, on vainc sans péril mais je suis élu. »
René s’est encore déchaîné 🙂