Les tendres quotas de la SACEM

Dans le monde feutré de la chanson française, on a évité la catastrophe, mais heureusement, les quotas de diffusion restent en place.
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Les tendres quotas de la SACEM

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 19 juin 2016
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La catastrophe a été évitée, mais de justesse. Non, je ne parle pas, ici, d’un acte terroriste, d’une manifestation qui dégénère ou de fans de foot un peu trop alcoolisés, mais de chansons françaises : le 24 mai dernier, grâce à l’amendement judicieux de Audray Azoulay, apparemment ministre de la Culture, leurs quotas de diffusion ont pu être conservés. Ouf !

Il faut dire qu’en mars dernier, un précédent amendement voté à l’Assemblée nationale autorisait une gestion plus souple des quotas de chansons francophones pour les radios qui prendraient « des engagements en matière de diversité musicale » ce qui n’a pas manqué de faire immédiatement pousser des hurlements de douleur à une partie de la filière musicale (artistes, producteurs et éditeurs) tendrement attachée à ces quotas qui imposent aux radios de diffuser 40% de chansons « d’expression francophone ».

Heureusement donc, le 24 mai, Azoulay intervenait avec un amendement « de compromis » en ajoutant une bonne grosse louche de conditions à l’invraisemblable tempête de liberté que le précédent amendement venait d’introduire par mégarde et sans le moindre contrôle. À présent, moduler les quotas ne sera possible pour les radios qu’en programmant 45% de nouveautés et si elles s’engagent à ne jamais diffuser un même titre plus de 150 fois dans le mois (ce qui fait cinq fois par jour). Cerfa à remplir ici. Signez-là. Merci. Z’êtes en ordre, v’pouvez circuler.

Des quotas bien pratiques pour certains

C’est dans ce contexte (de simplification !) ô combien tendu que Jean-Noël Tronc, le directeur de la SACEM, nous livre ses perles de pensées au cours d’un entretien qu’il a accordé au Journal Du Dimanche.

sacem logo
Et pour le brave Jean-Noël, il était temps que la ministre intervienne tant était menacée la chanson française. D’ailleurs, c’est bien simple, il n’y va pas par quatre chemins puisqu’il le dit, les quotas, « c’est la mère de toutes les batailles » notamment parce qu’en vingt ans, ils auraient prouvé leur efficacité…

Leur efficacité à quoi ? Probablement à produire de l’artiste formaté, qui pourra passer en boucle sur les radios commerciales. Probablement à aider le décollage d’un fils ou d’une fille d’artistes déjà connus. Probablement à assurer le succès (là encore commercial) d’artistes qui pondaient déjà de la galette musicale bien avant l’instauration de ces quotas.

Plus probablement encore, ces quotas ont largement prouvé leur efficacité à maintenir un système dont on ne peut pas dire qu’il se renouvelle beaucoup : pendant que les radios généralistes bourrent leurs quotas en passant en boucle quelques tubes faciles, les radios spécialisées sont plus qu’à la peine et abandonnent souvent en rase campagne. Il n’y a pas assez de Français dans le style électro, latino, jazz (par exemple) pour satisfaire ces quotas, et le CSA se voit donc contraint de multiplier les mises en gardes (22 en 2015) sans pouvoir réellement sanctionner les diffuseurs en panne sèche.

quotas de chanson française - mère de toutes les batailles

Bien évidemment, ce désert francophone échappe à la joie pétillante de notre aimable Tronc qui continue, frétillant d’aise, à nous fournir quelques croustillants arguments en faveur des quotas :

« Si Zaz ou Maître Gims triomphent à l’étranger avec des chansons en français, c’est aussi grâce aux quotas. »

Tant mieux pour Zaz et Maître Gims, bien qu’on puisse tout aussi légitimement frémir à l’idée que ce sont ces deux artistes qui portent le flambeau de la francophonie dans le monde…

Cependant, le saut logique entre leurs performances étrangères et les quotas laisse un peu perplexe, d’autant plus qu’à l’étranger, on ne dispose pas de quotas de titres francophones (au plus grand regret de Jean-Noël, soyez-en sûr). Autrement dit, il est assez probable que ces titres marchent parce qu’ils auraient marché de toute façon, indépendamment des quotas français ou non. Consolons-nous en nous disant que l’oreille française est finalement formatée comme n’importe quelle autre oreille européenne, et qu’un tube commercial hexagonal a donc toutes ses chances ailleurs, nonobstant la langue dans laquelle les couinements sont émis.

Du reste, le Français le plus vendu en musique actuellement, c’est David Guetta. On peut aussi évoquer Daft Punk, régulièrement bien placé… Dans les deux cas, on pourra supposer que leurs textes poétiques dans un français immaculé expliquent le succès. Passons.

Pour Tronc, l’autre raison de conserver ces quotas, c’est qu’ils compensent une affreuse situation :

« Il n’y a jamais eu de TVA à taux ­réduit pour les disques comme c’est le cas pour les livres. »

Pour le coup, Jean-Noël a raison et c’est, effectivement, un scandale. En pratique, tout (et pas seulement les livres et éventuellement les disques) devrait être avec une TVA de taux aussi réduit que possible, zéro étant une option à mettre sur la table (ce qui serait délicat seulement si l’État faisait de grandes et belles choses avec l’argent récolté – heureusement, on en est loin).

Malgré tout, on peut assez raisonnablement imaginer que si le taux de TVA réduit était appliqué aussi à la musique, Jean-No ne reviendrait tout de même pas sur ses précieux quotas. Parce que ces quotas, c’est surtout l’assurance essentielle, primordiale pour sa boutique, que des titres passeront en radio. Eh oui, il ne faudrait pas oublier que notre Tronc est le président de la SACEM et que ces quotas, c’est une façon simple de verrouiller une rente de situation, et par là même, son salaire. Il est habile, notre ami Jean-No, et c’est aussi pour cela qu’il ne laissera pas les radios expliquer que ces quotas reviennent à « une mise sous tutelle » de leur programmation.

♩ ♪ Taratata, exagération ♫ que tout cela ♪ !

« Elles restent libres de leur programmation. On ne demande pas à NRJ de devenir FIP. Il s’agit juste de limiter des excès. »

Excès qui sont – ça tombe bien – définis précisément par le législateur dont il a, lui et le lobby des producteurs et éditeurs de musique, toute l’oreille attentive. Eh oui : le hasard fait parfois bien les choses mais il n’a ici aucun rôle à jouer. Et par le truchement de ce législateur piloté, les radios deviennent les diffuseurs obligés de productions et d’éditions choisies par d’autres que les actionnaires de ces radios, et d’autres que les consommateurs. Quand le gouvernement ne sait pas ce qui est bon pour vous, rassurez-vous, l’un ou l’autre lobby, lui, le sait.

Un système sans quota est possible

Malgré tout, les arguments déployés par notre thuriféraire étatique pèchent assez violemment dès lors qu’on regarde un peu au-delà du monde feutré et particulièrement atavique de la musique française et qu’on se penche par exemple sur le biotope en pleine ébullition des chaînes de vidéos à la Youtube.

En effet, il n’existe pas de quotas sur ces chaînes, la diffusion de vidéos y est entièrement libre, et pourtant, malgré l’omniprésence écrasante, monstrueuse, énorme et gigantesque des youtubers anglophones, de nouveaux talents franco-franchouilles émergent qui s’en sortent furieusement bien.

youtube demotivator

Tellement bien qu’ils touchent des millions de personnes à chaque vidéo, et le tout sans passer par les producteurs et éditeurs traditionnels. Pas de quotas pour eux, pas de CSA, pas de législateur pointilleux, pas de jolie régulation, mais renouvellement, nouveauté et succès sont malgré tout au rendez-vous.

Oh. Comme c’est surprenant !

Il faut se rendre à l’évidence : le système de quotas a surtout permis à une clique de se maintenir (notamment au niveau de l’édition et de la production), clique qui montre une endogamie assez poussée. Quant aux artistes, si on élimine tous les vieux briscards et autres éternels retours aux voix parfois éraillées, si on enlève les fils et les filles d’artistes déjà connus, on se retrouve essentiellement avec quelques petits jeunes découverts à la faveur d’un télé-crochet, et quelques rapeurs plus ou moins douteux. Où sont les stars internationales à la Céline Dion (qui, ironie du sort, ne chante pas toujours en français) ? Où sont les paroliers rivalisant avec Brassens ?

Heureusement, la réalité rattrape doucement ce marché. À mesure que les générations se renouvellent, de moins en moins de jeunes iront chercher à la radio l’artiste qu’ils souhaitent écouter. Les quotas n’y changeront rien : les stars de demains ne seront plus issues de la télé ou de la radio.

Quelque part, ça doit chiffonner Jean-Noël…

—-
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  • Bien vu, comme toujours. J’avoue que je n’écoute plus la radio – à part TSF pour le jazz. Sinon, c’est Youtube, et je me fous que ce soit français ou non.

  • Heureusement qu’il y a des services à la Spotify, Deezer etc, je voudrais bien déduire mon abonnement de ces services à ma taxe audiovisuelle. ..il serait content le Jean-No !

  • Jean-Noël qui explique que l’impôt pourrait avoir un impact sur la vente d’un produit et donc sur les producteurs c’est déjà une révolution neo-giga-libérale par rapport au discours ambiant qui finirait presque par nous faire croire que la taxe est responsable de la rotation de la planète. Sufficit cuique diei malitia sua !

  • Moi j’écoute France Inter (oui, je sais, radio publique gauchiste), tout simplement parce que je ne supporte pas la musique de sauvage de la jeunesse actuelle. Et sur France Inter mon programme favori est … La playlist utilisée lors des jours de grèves !
    Bon, j’aime aussi « Sur les épaules de Darwin », mais c’est un n’autre sujet 😉

  • le plus marrant c’est de réaliser que des gens écoutent encore la radio franchouille ou regardent la télé … ce sont des cadavres en décomposition avancé , vite qu’ile deviennent poussière .

  • On peut écouter des milliers de radios gratuitement avec VLC (le lecteur vidéo bien connu, avec son cône rouge et blanc).

  • est ce anti libéral de réserver 40% d’un marché a l’industrie locale pour conserver un minimum d’industries (je suppose) et 60% à l’importation ?

    • Ce n’est pas libéral.
      C’est du protectionnisme.
      Le protectionnisme crée une rente de situation. Ça avantage l’un et désavantage l’autre.
      Celui qui a une rente de situation n’a aucun intérêt à fournir un produit de qualité, ni un produit répondant aux besoins des clients, ni à rechercher un prix compétitif puisque par principe le choix du client est biaisé.

      La concurrence émule l’innovation et l’efficience.

      La france comme pas mal de pays a toujours mis en place des réglementations protectionnistes au travers de réglementations iniques : agrément des téléphones fixes et fax, norme sur les automobiles, sur les télévisions (norme SECAM), prise de courant électrique des appareils, étiquettes informatives sur l’alimentation… pour empêcher les consommateurs ou les grossistes de se fournir directement à l’étranger.

      Si vous vous inquiétez de conserver des usines en france il faudrait vous poser la question de savoir pourquoi il y a une taxe sur la production (ou l’importation) de farine qui outre qu’elle augmente le coût d’un produit qu’on croit taxé à 5.5% de TVA (mais en fait presque au triple) désavantage les fabricants de pains français mais aussi pain de mie français (et tout produit à base de farine) mais pas ceux de l’étranger… puisque la taxe est assise uniquement sur la matière première, pas sur le produit fini (ce qui serait impossible puisque difficile de déterminer exactement la part de farine dans tous les composants des produits).
      Donc on favorise l’achat de produits finis depuis l’étranger : mais je vous rassure c’est pareil pour l’huile. Les taxes sont protectionnistes mais ça se retourne toujours contre celui que ça devait protéger : il paie plus cher et il perd son emploi.

      Même en temps que client d’une grande surface, prendriez-vous l’engagement irréversible de toujours acheter ne serait-ce que 50% des produits dont vous avez besoin chez eux ? A votre avis que ferez la grande surface dans ce cas si elle était assuré de vous voir tous les jours quels que soient les produits qu’elle vous propose ?

      C’est pourtant ce que vous faites avec ce type de loi.
      ,

      • le protectionnisme n’est pas beau , je suis d’accord avec ça mais que faire lorsque 2 entreprises n’ont pas accès au mème marché et que leur puissance financière est inégale , laisser mourir le petit poucet parce que le loup est le plus fort ?
        notre chansonnette est dépendante d’une culture , dans le cas présent , francophone et donc limitée aux francophones alors que le monde anglophone est bien plus important .
        dans le cas présent on protège ..notre culture contre l’hégémonie de la culture anglaise imposée par nos médias suicidaires, je ne suis pas contre surtout que si tu écoutes la radio d’autres pays..ils font pareils sans qu’on leur commande . j’ai traversé l’Europe quelques fois , l’autoradio…toujours sur ..CD sinon c’était que du folklore en langue barbare , même pas en anglais , l’allemand quand tu n’es pas habitué c’est dur , les tyroliennes suisses ou autrichiennes ,aie aie aie…les pays de l’est , ça va , english only , le communisme a tuée leurs cultures…ce qu’aimerait faire nos médias d’extrême gauche!

        • Avec votre petit poucet et votre loup vous nous refaites le coup du poulailler et du renard et c’est la base du discours anti-libéral qui assimile libéralisme et loi de la jungle.
          Il n’y a en réalité dans le libéralisme que des règles que tous doivent respecter : l’individu et sa propriété.

          Vous dites que des entreprises n’ont pas accès à des marchés car leur puissance financière est moindre. Moi aussi c’est pô juste, je ne peux pas m’acheter une Ferrari, sniff. La concurrence libre ne sert pas à permettre à tout un chacun de fonder sa compagnie téléphonique mais de laisser les 3 ou 4 prétendants se battre avec les mêmes règles. Dans un marché libre non biaisé il n’y a jamais un seul fournisseur : c’est l’état qui a nationalisé l’énergie, le rail, la santé et en a fait des monopoles.
          Posez vous aussi la question de savoir si l’état vous laisse assez de moyens pour vous permettre de mener à bien vos projets.

          Concernant l’exception culturelle elle a été essentiellement soulevée par la france et les pays francophones : on protège ce qui a tendance à disparaitre. Si vous traversez des pays qui diffusent des chansons nationales, il y a de grandes chances que ce soit des choix des auditeurs et non une réglementation

          « L’ancien premier ministre espagnol José María Aznar considérait en 2004 que le repli sur une « exception culturelle » est le signe d’une culture en déclin. Ainsi, il déclarait1 : « L’idée de créer une exception culturelle vient des pays dont la culture est en déclin, ceux qui ne connaissent pas ce problème n’ont rien à craindre. (…) L’exception culturelle est le refuge des cultures en déclin. Je ne crois pas en l’exception culturelle européenne et je ne redoute pas la globalisation. »

          De même, le philosophe Raymond Ruyer écrit-il : « Une culture établie, protégée, subventionnée, constituée en église ou chapelle vivant aux dépens du public risque fort de n’être qu’une fausse culture. (…) La vraie culture, le vrai sport, l’art véritable comme la vraie religion, est plus réellement démocratique. Elle est plus réellement et plus spontanément demandée. Elle ne va pas de haut en bas, jusqu’au peuple, à partir de mystérieux arcanes habités par des grands prêtres »2.

          Ces critiques sont en partie reprises par Mario Vargas Llosa, prix Nobel de littérature 2010, qui déclare : « La chose la plus importante que j’ai apprise est que les cultures n’ont pas besoin d’être protégées par les bureaucrates et les forces de police, ou placées derrière des barreaux, ou isolées du reste du monde par des barrières douanières pour survivre et rester vigoureuses. Elles doivent vivre à l’air libre, être exposées aux comparaisons constantes avec d’autres cultures qui les renouvellent et les enrichissent, leur permettant de se développer et de s’adapter au flot constant de la vie. La menace qui pèse sur Flaubert et Debussy ne vient pas des dinosaures de Jurassic Park mais de la bande de petits démagogues et chauvinistes qui parlent de la culture française comme s’il s’agissait d’une momie qui ne peut être retirée de sa chambre parce que l’exposition à l’air frais la ferait se désintégrer »
          __________
          Les écrivains français des 18 et 19ème ont traversé les siècles et sont cités dans le monde entier. Ils ont été lus et traduits car ils étaient intéressants. Et les peintres : regardez les côtes des peintres français ! Et les compositeurs ! Et les couturiers ! C’est la qualité qui a émergé car la concurrence étaient dure. Avec le protectionnisme ce n’est pas la qualité qui émerge, mais celui qui est plus puissant par ses réseaux : et comme il s’investit plus dans ses réseaux que dans son art, la qualité est moins bonne.

          En fait vous allez avoir un résultat opposé à celui que vous recherchez : vous vouliez avantager le petit qui fait du traditionnel mais vous avantagez celui qui est puissant (votre loup). Le même phénomène existe avec les produits régionaux dans les super marchés : l’état a voulu légiférer sur les relations clients-fournisseurs contre la volonté des petits fournisseurs justement… et celle loi avantage les gros !

          • il y a la théorie et la pratique , nous étions le sommet de la culture, la lumière du monde ….lorsque la France dominait le monde . c’est aussi vrai pour les grecs ou les romains et autres civilisations dominantes. la puissance économique et guerrière est déterminante pour décider de la culture dominante !
            la culture hier était élitiste , aujourd’hui elle est un bien de consommation comme les autres tout en gardant son pouvoir de formater les esprits.. c’est une arme non létale pour gagner des parts de marché…..sinon , je m’en fous un peu , je ne supporte plus la culture française alors que cela soit, que nos envahisseurs l’emportent et je n’ai pas peur d’être tondu, il n’y aura pas de retour possible…m’enfin , si on pouvait éviter le communautarisme , cela serait mieux.
            est ce que se défendre est interdit par le libéralisme , le protectionnisme est un moyen de défense , rien de plus ….mais certainement que défendre l’indéfendable , comme la culture française, est une perte de temps et d’argent puisque cette culture a échoué a faire de la France un grand pays pouvant éclairer le monde , elle doit disparaitre ou se renouveler .
            ce que je voulais dire est qu’il peut étre nécessaire de conserver une base ‘industrielle’ pour permettre un renouveau futur de la culture française et ce renouveau existe , quelques artistes émergent , auraient ils émergés sans cette exception culturelle …la France, 65 millions d’habitants , c’est bien peu par rapport aux milliards d’ artistes potentiels !

    • C’est juste idiot économiquement, comme l’ensemble des structures de connivence, mafias au pouvoir.

    • C’est surtout un moyen de produire de la merde formatée uniforme, et d’empêcher les bons artistes d’émerger. C’est la mort de la véritable créativité. La récompense des médiocres connectés avec le système.

      • on est pas obligé d’être acheteur ni auditeur , c’est comme la pub dans sa boite au lettre , pas obligé de la lire…ça me fait penser aux radios pirates de la grande époque..que c’était bon d’avoir une autre musique…et pourtant , Johnny est toujours là !

        • Ce sont les radios qui vont disparaître à cause de la réglementation, pas les clients qui eux iront ailleurs.
          En fait ce que l’état voulait protéger va disparaître de façon sûre à cause de l’état car une fois que les clients auront migré sur d’autres radios sans quotas (web, VLC…) il y aura encore moins d’espace pour les atteindre et les informer.

          • @ sam player

            Comme vous le dites, les émissions radio ou télé ne disparaitront pas tout de suite mais la façon de les suivre va changer: Il y a déjà des postes de radios branchés sur internet donc sur une grande part des radios dans le monde et la télé à la demande permet de suivre une émission suivant l’horaire désiré: c’est encore cher mais ça diminuera forcément.

            De même – et ça s’est déjà fait! -, l’artiste qui croit à l’oeuvre qu’il vient de créer peut déjà la « vendre » en crowdfunding, avec des amateurs surgissant en « boule de neige » grâce aux réseaux sociaux: il n’y a pas lieu d’être pessimiste (sauf pour une chose: « h16 » n’aime pas Zaz et ça, c’est triste!)

  • Je pense qu’il y a méprise sur la Culture. Ce qui est culturel, c’est ce qui se transmet parce que la preuve a été faite de la valeur artistique. Toutes les productions actuelles ne feront partie de la culture que lorsque les années auront passé. Et il y en aura beaucoup d’oubliées. Malheureusement, la réalité est le monde des affairistes profitant de la mode (le contraire de la culture) pour vendre en uniformisant les goûts et les diffusions. Tout cela n’a aucun intérêt. Vive la vraie musique.

    • Dulieu a raison. La « chanson française » a existé, elle a été un style, admiré dans le monde. Ce n’est pas en faisant la promotion des merde copiées ou imitées de styles étrangers parce qu’elles sont francophones qu’on défend la « culture française ».
      Personnellement, je n’écoute pas la radio depuis longtemps: mon disque dur est empli de chansons que j’ai choisi moi-même et que j’écoute lorsque j’en ai envie. Lorsqu’il s’agit de chansons étrangères, elles sont issues du vrai folklore culturel du pays en question.

  • Pour mesurer l’étendu du scandale qu’est la SACEM, il aurait fallu mentionner le salaire de Jean-Noël Tronc : 400 000 euros par an. Du vrai pillage d’argent public au regard du peu de responsabilités sur ses épaules.

    À ce tarif, on comprend que le bonhomme soit attaché aux quotas !

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