Le prix du pétrole continue de tomber. Eh oui, encore : il y a deux mois, je constatais un baril à moins de 40$, et il parvient maintenant à tourner autour de 30$. Et comme il y a deux mois, de vibrants analystes se demandent si cette baisse ne serait pas, en réalité, une très mauvaise nouvelle, ce qui donne lieu à quelques navrants exercices journalistiques.
Eh oui, que voulez-vous, la réalité n’est franchement pas tendre avec ceux qui l’avaient pourtant obstinément planifiée. Pour ces derniers, le pétrole, ressource finie s’il en est, devait progressivement manquer, et ce manque devait conduire à une augmentation inexorable de son prix, qui aboutirait, en définitive, d’une part à un renchérissement énorme de toutes les facilités dont l’humanité dispose maintenant (à commencer par l’électricité), et d’autre part à la famine pour une bonne partie d’entre elle. La fin du pétrole, annoncée d’abord en fanfare dans les années 70 par le Club de Rome qui en fit d’épais rapports, fut progressivement repoussée de 2003 à 2030 à mesure que, les années passant, le pétrole continuait à sortir des puits et à alimenter, sans faillir, les besoins de l’humanité.
En effet, pas une fois depuis ces prédictions un tanker n’est parti vide de n’avoir pu se remplir, et pas une fois la demande n’a réussi à se hisser durablement au-dessus de l’offre sans pouvoir s’étancher. Entre temps, les prix sont montés (à plus de 100$ le baril), mais ils sont aussi redescendus… À tel point, donc, qu’on assiste à de curieux phénomènes.
Du côté des puits, tout d’abord, ces prix bas n’ont en réalité rien de prévu ou de planifié. Si on pouvait admettre, il y a un an, que l’Arabie Saoudite avait sciemment orchestré la baisse en maintenant une production vigoureuse, on est légitimement en droit de se demander si la tactique employée ne se retourne pas contre elle. Ainsi, on pouvait imaginer assez facilement que le principal producteur du Golfe pouvait largement se permettre de vendre son or noir à perte pendant quelques temps afin de se débarrasser des nouveaux concurrents que représentent les producteurs d’huiles de schiste. Placer le prix du brut en dessous des seuils de rentabilité des exploitations d’huile et de gaz de schiste assurait assez simplement que toutes celles qui n’étaient pas solidement financées seraient rapidement en faillite.
La tactique a relativement bien fonctionné puisque, « comme prévu », on assiste effectivement à une série de faillites dans les compagnies pétrolières américaines du secteur. Malheureusement, ce n’est clairement pas suffisant.
D’une part, la production de pétrole américain continue d’aller bon train, et en tout cas suffisamment pour gêner les producteurs du Golfe. Ainsi, la facture des largesses sociales qu’ils accordaient à leurs peuples grâce à la manne pétrolière continue d’enfler dangereusement et oblige l’Arabie et ses petits copains à choisir entre diminuer sa production, puiser dans ses réserves de cash ou réduire les prestations sociales en question, avec un risque d’instabilité à la clef. Chaque mois qui passe rend le calcul plus complexe.
D’autre part, l’Arabie Saoudite n’est pas seule dans le jeu. Diminuer sa production revient à laisser une plus grande part de marché à d’autres producteurs, et notamment l’Iran ou l’Irak. Ni l’un, ni l’autre, ne sont actuellement au pic de leurs capacités de productions. Et les relations diplomatiques entre ces pays et l’Arabie Saoudite sont tout sauf sereines. Pour rire, je pourrais évoquer le cas du Venezuela, pays aux réserves pétrolières gigantesques qui, finement dirigé par un énième communiste, se dirige droit vers un effondrement économique total au point d’importer du pétrole, américain de surcroît, et de multiplier les prix de son essence par … 60.
Enfin, et c’est sans doute une information détonante du côté des producteurs, il apparaît que les seuils de rentabilité des exploitations de gaz et d’huile de schistes sont bien plus bas que ce sur quoi se basait l’Arabie Saoudite pour son pari risqué. En effet, alors que les prix du baril sont au plus bas, la production américaine ne baisse pas, et ce alors même que les faillites d’exploitants se multiplient ; les calculs de seuil de rentabilité, menés par les analystes William Foiles et Andrew Cosgrove pour Bloomberg Intelligence, expliquent assez bien ce qu’on observe : par exemple, les exploitations dans le bassin Permien et à Eagle Ford (dans le Texas et au Nouveau-Mexique) font du profit même lorsque le baril est en dessous de 40$. Apparemment, on trouve des seuils de rentabilité aussi bas que 29.19$ par baril au Texas…
Et le plus beau, d’après Bloomberg, c’est que s’il existe bien des puits de schistes rentables même en dessous de 20$ le baril (!), les modèles montrent aussi qu’une fois absorbées les dépenses de forage (qui représentent 30% du coût total d’un puit), le seuil de rentabilité peut s’effondrer de 28% à 42% (soit à 21.51$ jusqu’à 7.24$). Oui, vous avez bien lu : toute analyse faite, certains puits restent rentables avec des prix du baril autour de 8$…
L’Arabie a soudainement beaucoup de souci à se faire si elle tient vraiment à conserver sa part de marché…
Du côté des pompes, les prix ont baissé. Peu, assommés qu’ils sont par des taxes étatiques diverses, mais de façon suffisamment sensible pour que l’automobiliste s’en rende nettement compte.
Or, si cela satisfait certainement l’État qui y voit une réduction de sa facture énergétique (et des importations d’un coup moins coûteuses), voilà qui enquiquine prodigieusement … nos amis écolos. Pour eux, une humanité qui dispose enfin d’une énergie pratique à bas prix, ce n’est pas exactement une bonne nouvelle. Pire, cela l’inciterait, dans leurs cauchemars, à gaspiller cette précieuse ressource. Un pétrole peu cher, ce sont des pays qui se développent et dont les populations croissent, ce qui doit immanquablement se terminer par une surpopulation, des famines et une pollution dantesque.
Étonnamment, ce n’est pas ce qu’on constate.
Au contraire, puisqu’actuellement, le pétrole bon marché est plutôt stocké autant que possible. Quant au fait de produire engrais et nourriture moins chers, les écolos sont bien obligés de mettre leurs couinements en sourdine sauf à passer pour des affameurs.
Enfin, un autre phénomène joue aussi de façon sensible : alors que le parc automobile des pays occidentaux se modernise (la consommation moyenne d’un moteur automobile est passé, en 20 ans, de 20L/100 à 5L/100, multipliant de fait par 4 le nombre de kilomètres disponibles pour les réserves actuellement exploitées), les pays en voie de développement s’équipent eux aussi. Or, si l’Europe ou les États-Unis sont bel et bien passés par l’étape des gros moteurs gourmands, les nouveaux arrivants (Inde et Chine notamment) bénéficient directement des derniers moteurs économes. Autrement dit, l’arrivée sur le marché de ces nouveaux consommateurs ne se traduit pas par une augmentation équivalente de la demande qui, en définitive, est moins forte.
À ces éléments déjà fort réjouissants (quoi qu’en disent les journalistes économiques apeurés à l’idée d’un monde au pétrole bon marché), il faut ajouter qu’en termes de ressources, on n’en manquera pas : des gisements inexploités mais joufflus sont régulièrement découverts. On pourrait évoquer rapidement ceux de Tamar 2, dans les eaux territoriales israéliennes, qui représentent des quantités énormes de gaz et qui pourraient modifier quelque peu les échanges commerciaux locaux (Israël important actuellement son gaz d’Égypte). Mais dernièrement, c’est en Angleterre qu’un nouveau gisement pétrolier a été découvert, pas très loin de Gatwick, et dont les réserves seraient supérieures à celles trouvées en Mer du Nord…
Enfin, mentionnons au moins pour rappel qu’à côté des énergies alternatives viables que sont l’hydroélectrique et surtout le nucléaire (traditionnel ou à base de thorium), on peut aussi techniquement envisager la production d’hydrocarbures à partir de CO2 et de lumière ; dans ce cadre, le pétrole et le gaz, à terme, pourraient être des ressources renouvelables.
La conclusion est sans appel.
Les prix sont bas et non, rien n’indique que le « peak oil », ou sommet de production, soit atteint : tous les pays ne produisent pas à plein régime, loin s’en faut. Entre les nouvelles réserves évoquées plus haut, les réserves prouvées et celles déjà exploitées, les alternatives qui se développent malgré tout, on sent tout de suite que les prochaines années ne pourront pas être frappées de pénurie.
S’il y en a une, elle ne pourra pas être par manque de ressource et ne sera que purement (géo)politique.
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Sur le web
Il n’est tout simplement pas possible de prédire un « peak oil » et encore moins de le dater précisément comme ça a déjà été fait sans succès, sans connaître précisément l’état exact des réserves de chaque type de gisement (dont ceux restant à découvrir) ainsi que l’évolution de la consommation dans le temps. Sans même parler de l’évolution des sources énergies alternatives dont l’efficacité d’exploitation peut encore éventuellement s’améliorer à l’avenir.
Bref, du côté des prédictions on atteint un niveau de fiabilité qui doit tourner autour de celui de l’horoscope de la semaine.
Les habituels commentateurs néo-conservateurs vont rétorquer qu’au moins la Russie est détruite…
… et les porcheries françaises aussi, prouvant ainsi qu’on a passé le peak-méthane dans nos campagnes.
Mais lol, où avez-vous vu une Russie détruite ? Arrêtez de sniffer le gaz de schiste !
Les chiffres de l’économie Russe ne sont pas bon c’est vrai, mais quand on a connu plus de 70 ans de soviétisme… A part les classes moyennes sup moscovites, les Russes râlent mais font avec.
J’aime beaucoup les articles de Contrepoints et de h16 mais je reste aussi convaincu par les arguments de Jancovici (manicore.com). Du coup je suis toujours dans le doute.
totalement d’accord avec vous…
« ce qui doit immanquablement se terminer par une surpopulation, des famines et une pollution dantesque. » on peut pas dire que cela n’est pas arrivé…
Les famines ont eu lieu dans les pays collectivistes ou planistes. Rien à voir avec une pénurie de pétrole. La surpopulation, y’en a pas (on arrive à nourrir de plus en plus de monde en chiffres absolus et en chiffres relatifs, alors qu’elle continue de grandir). Et la pollution dantesque, elle n’existe que dans les cauchemars des écolos.
Bref, n’importe quoi.
Manicore, super y a aucune archive ! Les articles sont remis à jour au fur et à mesure.
Janco, bof bof…
bah un peak chasse l’autre , en ce moment on a un peak electricité , elle coute de plus en plus cher , un peak nourriture , un peak eau , un peak emploi….et le fameux peak sous !
S’il pouvait y avoir un peak de la connerie étatiste…
Ce sont les seuls qui pourraient donner un exemple concret de l’infini
C’est sûrement vos peaks qui font que l’inflation reste au plancher???
Reste tout de même que le peak sera bien atteins un jour. Les ressources ne sont pas infinies et se préparer au plus tôt à une conversion me parait rester une bonne option pour préparer au mieux le long terme.
« If it ain’t broke, why fix it ? »
Et en particulier, pourquoi se focaliser sur le pétrole plutôt que d’autres molécules ?
Ne pensez vous pas que si ça devait être le cas dans les 10 prochaines années alors des investisseurs se pencheraient sur le problème sans attendre des subventions ?
Le litre de pétrole coûte actuellement moins cher qu’un litre d’eau minérale (livré et HT). On devrait donc plus s’inquiéter pour l’eau que pour le pétrole.
Dire que le pétrole n’est pas infini et qu’il est nécessaire de préparer l’après n’est aucunement synonyme de s’en remettre à l’Etat tout puissant.
Il est nécessaire de préparer l’après ? A en écouter certains ça fait 50 ans qu’on aurait dû préparer l’après.
Ne vous en faites pas les solutions arriveront en temps utile, comme la bombe H.
Il faut toujours préparé l’après. L’innovation doit être permanente.
Si les Hommes préhistoriques n’avaient pas préparé l’après « pierre », on y serai encore. Préparé l’après n’est pas forcément synonyme de penser que la ressource qu’on cherche à remplacer va venir à manquer.
Relisez Jacques Martin, les aventures de Lefranc. Il prévoyait déja un petrole produit industriellement par vieillisement chimique de plankton marin.
l’essence ca n’est que des chaines de molecules carbonées.
Je reformule mon propos : le pétrole conventionnel n’est pas infini. Les gaz de schiste, c’est déjà commencé à préparer l’après.
L’âge de pierre ne s’est pas achevé par manqye de pierres…
Certes. Mais les Hommes préhistoriques n’ont pas, pour autant, lapider ceux qui souhaitaient évolués …
Personnellement, je suis favorable avec ce qu’on appelle, à tort, les « énergies renouvelables ». Cela ne signifie pas pour autant que j’estime légitime de faire les poches de mes concitoyens pour les payer.
Ainsi, rejeter en bloc ces nouvelles technologies juste parce qu’elles sont subventionnées me posent problème. Le problème est bien celui des subventions et, non, celui des technologies.
Non. Le problème c’est surtout que le solaire et l’eolien dont des énergies intermittentes et peu efficaces. Pour remplacer un réacteur nucléaire (et dans une centrale il peut y avoir plusieurs réacteurs) il faut 2000 éoliennes. Et pour les jours sans vent il faut une autre source…
En l’état, oui.
La voiture était aussi très peu performante à ces débuts par rapport au cheval. Cela valait-il dire qu’elle ne fallait pas poursuivre dans cette voie ?
La radio était aussi très peu performante à ces débuts par rapport au pigeon voyageur. Cela valait-il dire qu’elle ne fallait pas poursuivre dans cette voie ?
Il y a des continents où il est très rentable et efficace de pouvoir obtenir de l’électricité à partir de l’éolien et du solaire, localement, alors qu’un câblage de longue distance serait impayable.
De plus, les centrales nucléaires ont un coût qui n’est pas encore connu, puisqu’il prévoit sans doute mal le prix du démantèlement et de la conservation des déchets à très long terme.
Déjà, on peut se rendre compte que leur prolongation de fonction (pour le moins controversée) est déjà coûteuse et, argument politique peu « maniable »: les gens sont de plus en plus nombreux à ne plus vouloir habiter dans leur très étendue « proximité », ni des centrales ni des dépôts de déchets même « vitrifiés », comme dans la Marne, sans parler des villages voisins des mines d’uranium, ni des terres perdues autour de Fukushima ou de Tchernobyl et d’autres victimes collatérales sans importance, je suppose.
le pétrole c’est du carbone et de l’hydrogène: deux éléments pas rares du tout sur notre planète. Miser sur une raréfaction des hydrocarbures c’est stupide. Il y a des gens qui prédisaient aussi une raréfaction du fer: l’un des éléments le plus communs de la planète.
Oui le fer en 2087 c’est foutu… MDR
C’est assez drôle de voir certains sites ayant annoncé la fin de certaines ressources se trouver piégés par la réalité : on extrait toujours 10 tonnes par an de Terbium et les ressources sont estimées pour l’instant à 300,000 tonnes soit 30,000 ans à consommation constante. Mais y en a plus depuis 2012…
L’argent c’est en 2021 et l’or en 2025 !
LOL!
vu le nombre de projets miniers en cours ou en projet au Pérou, c’est pas pour tout de suite
« Et le plus beau, d’après Bloomberg, c’est que s’il existe bien des puits de schistes rentables même en dessous de 20$ le baril (!), les modèles montrent aussi qu’une fois absorbées les dépenses de forage (qui représentent 30% du coût total d’un puit), le seuil de rentabilité peut s’effondrer de 28% à 42% (soit à 21.51$ jusqu’à 7.24$). Oui, vous avez bien lu : toute analyse faite, certains puits restent rentables avec des prix du baril autour de 8$… »
Ben oui, pas besoin d’avoir un prix Nobel d’économie pour comprendre qu’une fois l’investissement remboursé on gagne + d’argent… En raisonnant de la sorte les énergies renouvelables sont gratuites!
Tout dépend du calcul de la durée de l’amortissement. Celle des puits ne s’appuie pas sur la durée théorique d’exploitation mais sur les perspectives de marché.
La durée prévisionnelle d’exploitation s’appuie sur un prix de marché et non sur un prix administré comme le PV et l’éolien.
Faut-il vous rappeler que l’amortissement sur 20 ans des éoliennes et du PV vient du fait que vous pouvez les mettre à la benne au bout de 20 ans? Faut-il vous rappeler que ces énergies renouvelables sont subventionnées (fois 2 à fois 4) et qu’elles ne seront jamais gratuites ?
Je suis d’accord avec ce que vous dites, mais je maintiens qu’un actif ne devient pas plus rentable sous prétexte qu’on a remboursé les CAPEX, comme le laisse entendre l’auteur.
Une décision d’investissement fixe a priori la durée d’exploitation et donc le prix minimum pour garantir le retour sur investissement.
Bah prenez par exemple les centrales nucléaires. Leur amortissement comptable pour déterminer le prix de l’énergie a été calculé au départ sur 30 ans puis 40 ans et maintenant 50 ans.
Vu que le coût de prolongation de leur durée de vie et de maintenance est inférieur au coût d’amortissement (sinon on en construirait de nouvelles moins chères) il est évident que le coût du MWh produit est inférieur à ce qu’il était à l’origine.
Certes on peut décider d’affecter ce bonus à une baisse de prix ou à des dividendes ou à des réserves en vue de leur déconstruction (ce n’est qu’une dépense repoussée) mais il est évident qu’on crée de la valeur en faisant ainsi.
Depuis le début de cette année, il n’y a plus de subsides pour le photo-voltaïque qui a fait de grand progrès en quelques années, de coût, en baisse, de performance nettement en hausse, et d’adaptation à de multiples usages. Par contre, la consommation électrique nationale est « verte » à environ 50 %!
Reste à trouver la technologie de conservation d’énergie, en remplacement des batteries, trop lourdes, et pour un prix accessible. Manifestement, « tout le monde cherche » et on finira par trouver (contrairement à la « fusion nucléaire » censée, depuis plus de 30 ans, remplacer le système actuel).
Trop tôt pour pouvoir dire si l’AS a réussi son pari et si les gaz schistes ont résisté ou pas.
Ce n’est que début 2017 que l’on sera si les gaz schistes ont résisté car aujourd’hui, la production de gaz schiste vient de puits qui ont été forés AVANT l’effondrement du pétrole.
N’oublions que le coût du pétrole va aussi dépendre de la demande.
Il est indéniable qu’il y a eu une chute d’investissement dans le gaz schiste aux USA.
certes mais l’Arabie serait obligée de mettre la pression à la baisse sur les prix pour empêcher quoi…que de nouveaux producteurs mettent la pression à la baisse sur les prix…et ça n’a qu’un rapport distant avec le peak oil..
Vous avez raison: on entre là dans un domaine « géo-politique », dans lequel, à mon avis, la W.W.3 « économique » a déjà commencé depuis quelques années (mais ce n’est que mon point de vue!).
Suivant l’article de h16, le prix du pétrole irakien et iranien comme celui d’autres producteurs peuvent influencer cette partie de carte malsaine, sans compter que pour les U.S.A., la pression sur l’Arabie Saoudite ou sur tout autre « sponsor » de l’Islamisme radical dans ces relations « d’anamour » ne doit pas leur déplaire en leur apportant aussi plus d’indépendance énergétique « autarcique »: difficile de définir le poids des arguments dans l’équation qui donnera la décision, à mon avis, imprévisible.
Le redacteur oublie de mentionner que le prix n est plus corrélé à l offre-demande depuis 2005, 10 ans, mais les monstrueuses paper position des hedge fund.
Si on ne veut pas mettre à feu et à sang des pays en developpement tels que Angola, Algérie, Nigeria, Congos, Mozambique, Brésil, Pérou, Indonésie, PNG etc…il faut detacher la cotation papier de la physique et mettre un plancher à 60$ le bbl…sinon revolutions assurees
Les fonds dont vous parlez auraient disparu depuis un moment s’ils avaient de telles positions.
Pour le reste on connaissait les prix administrés au niveau national et on sait que ça ne fonctionne pas mais vous osez franchir un pas complémentaire en demandant un prix mondial… Triple Facepalm !
Et pour votre info on est au niveau des prix du brut de 2005…
Le Pérou n’exploite pas encore le pétrole a grande échelle mais plutot le gaz naturel, les péruviens sont d’avantage préocupés par la hausse du dollar et l’inflation générée.
À l’économie et à la géologie, les tenants de la théorie du pic pétrolier substituent la mathématique.
Cette phrase est extraite d’une note Du quai d’Orsay d’avril 2013 intitulée :
Le climat, l’innovation et le pic pétrolier
Le bon, la brute et le truand
D’ailleurs à part l’ASPO plus personne ne parle encore de pic pétrolier ou gazier, pas même le vice n’y croit.
Le giec pas le vice, la tablette m’a piégé !!
Oui, les correcteurs des tablettes sont giecieux.
😉
Il faudrait rappeler ce que prédisait Mr NHulot, notre grand prévisionniste et sauveur de la planète sur le pic pétrolier et la fin du monde énergétique…
« Allons-nous pour autant saccager et retourner toute la planète pour extraire jusqu’à la dernière goutte de l’or noir »
« Allons-nous observer l’économie s’étouffer à mesure que les réserves se contractent, ou au contraire en créer une nouvelle autour de l’efficacité énergétique, des économies d’énergie et des énergies alternatives et renouvelables? »
« Combien de guerres et de millions de dollars faudra-t-il encore pour que chacun essaye de faire main basse sur les reliques du précieux liquide? »
………
et dire que certains auraient voulu qu’il soit président ….
http://www.lejdd.fr/Ecologie/Pollution/Actualite/Hulot-Maudit-soit-le-petrole!-198160
Comme reporter dans « Ushuaïa », ce gamin a « brûlé » un nombre mètres cubes record pour le filmer, lui, eet une équipe avec lui! V’là-t-il pas que maintenant, il vient donner « la leçon » tout en continuant à squatter l’écran en toutes occasions: il a tout fait sauf des études.
Il va encore se présenter (pour la 3ième fois) à la présidentielle de 2017 mais sans passer par une « primaire ».
Pauvre France!
Il est vrai que les analyses sur le prix du pétrole sont presque toujours ….Bidon !
En revanche ,quand il va « regrimper », on ne va pas se bidonner !
Plus ça va durer et plus les producteurs vont optimiser leur coûts de production, ce qui continuera d’ancrer le prix du pétrole à un niveau bas, en permettant la reprise d’exploitations qui actuellement sont fermées par manque de rentabilité. C’est la magie de la libre concurrence et de la liberté économique : la diminution des prix sur le long terme grâce à l’innovation et l’optimisation
Excellente nouvelle que d’avoir un prix du pétrole pas cher. Certes.
Sans vouloir gâcher votre enthousiasme libéral, je me permets de vous rappeler que les fournisseurs sont nos clients. Et si leur pouvoir d’achat baisse, leurs commandes aussi.
Sans oublier les risques d’explosion de pays comme l’Algérie, dont la pression migratoire aux frontières de la France risque de nous impacter gravement.
La France, l’Europe ont-ils vraiment besoin d’ajouter une couche supplémentaire aux flux migratoires incontrôlés en provenance d’Asie et d’Afrique subsaharienne ?