Israël : du socialisme au libéralisme

Longtemps dominé par un État-providence qui a permis de construire le pays, Israël s’est peu à peu ouvert au monde et au libéralisme.

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Tel Aviv Beach crédits chany crystal (CC BY-ND 2.0)

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Israël : du socialisme au libéralisme

Publié le 12 février 2016
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Par Sarah Perez.

Tel Aviv Beach crédits chany crystal (CC BY-ND 2.0)
Tel Aviv Beach crédits chany crystal (CC BY-ND 2.0)

Israël offre l’exemple d’un pays dont les ressorts idéologiques se sont profondément transformés en quelques décennies. Longtemps dominé par un État-providence qui a permis de construire le pays, Israël s’est peu à peu ouvert au monde et au libéralisme en s’engageant dans un mouvement de réformes et de privatisations au début des années 1990. L’État est passé du rôle d’acteur direct à celui de régulateur et de facilitateur, à la fois sur le plan économique et social.

Du collectivisme au libéralisme

Dans ses premières années d’existence, le système économique israélien est extrêmement étatisé et le pouvoir politique contrôle l’essentiel de l’allocation des ressources. Avec le temps, cette structure s’est modifiée. Une mutation idéologique s’est opérée sous l’influence de la mondialisation croissante des économies. Pour les gouvernements socialistes qui se sont succédés jusqu’en 1977, l’État devait avoir une place prépondérante dans le développement de l’économie et devait peser dans tous les secteurs d’activité, même si en réalité, son poids a varié d’un extrême à l’autre, du contrôle total dans les services d’utilité publique comme l’eau, l’électricité, le pétrole, à un certain retrait comme dans l’agriculture. Néanmoins l’économie se caractérise alors par un secteur public important, un syndicalisme puissant et une lourde bureaucratie. Une économie de guerre se développe avec son lot de restrictions et de crises, la plus importante étant celle des années 1980 où l’inflation atteint 3 chiffres.

Avec l’arrivée au pouvoir de la droite en 1977, une politique libérale est mise en œuvre. Des mesures drastiques sont prises, négociées entre les pouvoirs publics et le principal syndicat du pays, la Histadrout : réduction du déficit budgétaire, suppression de la politique d’indexation des salaires qui nourrissait l’inflation, baisse des taux d’intérêt et établissement d’une parité fixe du shekel par rapport au dollar. Les gouvernements successifs privatisent des dizaines d’entreprises publiques, baissent les charges patronales et prennent des mesures pour favoriser l’innovation. L’essor de l’économie de marché et l’usage des nouvelles technologies permettent à l’État d’assumer un nouveau rôle, à la fois plus distant et plus pragmatique ; un rôle de pilote et non plus d’exécutant.

Guerre et croissance

Si les théoriciens du développement économique soutiennent généralement que la sécurité est un préalable à la croissance économique, la guerre n’a jamais empêché Israël de se doter d’une économie solide. Ce paradoxe s’explique par plusieurs facteurs : l’habitude de la prise de risques dans un environnement hostile, la bonne intégration d’immigrants souvent instruits, l’afflux de capitaux étrangers poussés par des motifs politiques, et le développement d’un complexe militaro-industriel. Les besoins urgents d’Israël en matière de défense ont été un moteur pour la croissance économique, stimulant à la fois le progrès technologique et les exportations.

Avant même la guerre des Six-jours en 1967 et l’embargo sur les armes qui s’en est suivi, les dirigeants israéliens prennent conscience de la nécessité de se doter d’une capacité militaire forte et indépendante. Bénéficiant du lien armée-nation très fort, l’industrie militaire puise sa main d’œuvre et son savoir-faire dans les unités technologiques de Tsahal. L’autre point fort de cette industrie est sa très grande réactivité : les enseignements opérationnels de chaque guerre et les nouveaux besoins exprimés par le haut commandement sont immédiatement pris en compte par les ingénieurs israéliens, dont le rôle dans l’effort de guerre devient essentiel. L’armée joue également un rôle déterminant dans la société israélienne. Les jeunes israéliens sont ainsi souvent amenés à diriger des équipes entières. Par l’expérience du travail en équipe, l’armée les responsabilise et les forme à la vie professionnelle future.

Un écosystème vertueux : investissements et capital-risque

Malgré sa petite taille et ses 7,5 millions d’habitants, Israël tient un rôle pilier dans des domaines à forte valeur ajoutée. Troisième nation en termes d’entreprises de hautes technologies cotées au Nasdaq, premier fabricant mondial de médicaments génériques (la société Teva est leader dans son domaine), grand exportateur de technologies hydriques (dessalement, irrigation, recyclage des eaux usées), et exportateur incontournable de matériel d’armement, Israël conjugue de nombreux atouts en matière d’innovation : le secteur des nouvelles technologies représente les trois quarts des exportations du pays, sa densité de startups par habitant est spectaculaire, et un certain nombre d’entre elles sont cotées au Nasdaq. Comme pour la Silion Valley américaine, ce succès technologique résulte d’une histoire et d’un environnement socio-culturel particuliers.

L’État a multiplié les ponts entre les entreprises, les investisseurs privés et le monde universitaire. Les scientifiques sont encouragés à devenir des entrepreneurs. Les entreprises assurent ici la plus grosse partie du financement de la recherche civile : près de 77 % du total, soit plus de 3 % du PIB, contre 14 % par les universités, gérées par ailleurs de façon autonome, et 5 % par le gouvernement. Nous sommes loin du système français, où la recherche peine à atteindre les objectifs de Lisbonne (3 % du PIB).

Surtout, l’État n’a pas hésité à mener une politique fiscale très agressive pour attirer le capital-risque. En 1993, le gouvernement a souhaité révolutionner l’attrait d’Israël pour les investisseurs de startups. Il a donc décidé de permettre aux fonds de capital-risque, particulièrement étrangers, le doublement de leurs rendements grâce à un match funding qui laissait l’entièreté des gains aux investisseurs ! Le programme s’appelait Yozma, mot hébreu qui signifie… initiative. Le succès est sensationnel. Les investissements sont multipliés par 60 en dix ans. De nouveaux programmes financent depuis 60 à 85% des démarrages, en laissant à nouveau dans certains cas le gain à l’investisseur. Nous parlons bien ici d’argent public augmentant mécaniquement le rendement d’investisseurs.

Une nouvelle loi passée en novembre 2011 a complété spectaculairement le dispositif : the Angel Law. Un business angel a maintenant 3 ans (ce qui est aussi la durée de détention requise) pour déduire jusqu’à 1 million d’euros de son revenu imposable (au taux marginal de 45%) pour un investissement dans une PME technologique. Il peut le répéter pour autant de startups technologiques qu’il le souhaite. Tout gain ultérieur ne sera taxé qu’à un taux sur les plus-values compris entre 20 et 25%.

Résultat, Israël a le plus fort taux d’investissement de capital-risque par habitant au monde.

Déclinaison du tournant libéral sur le plan social

Sur le plan social, l’État a également réduit son action directe, tout en encourageant davantage le développement de solidarités privées. En effet, si l’État-providence avait garanti un revenu minimal aux plus pauvres pendant les premières décennies, les années 1980 ont mis fin à cette pratique. Comme dans tous les pays qui ont connu un développement rapide, les richesses n’ont pas profité à toutes les couches de la population, marginalisant donc certaines de ses franges. La société civile et les associations ont alors pris le relais de l’État pour venir en aide aux plus démunis. Au début des années 2000, le secteur associatif employait 10% de la population active du pays dans des domaines aussi variés que la défense de l’environnement, les services, les droits de l’homme, etc… 200 000 salariés exercent une activité sociale tandis que des milliers de volontaires y dédient une partie de leur temps libre. Le gouvernement israélien finance 3650 associations1 par l’intermédiaire des subventions inscrites au budget de l’État2, et via des commandes de services que l’État passe aux associations.

L’évolution des kibboutz est symptomatique de cette transformation de la société. Dans les premières années des kibboutz3, ses membres, les kibboutniks, travaillent principalement dans l’agriculture. Au lieu de gagner des revenus individuels par leur travail, tout l’argent et les biens du kibboutz sont gérés collectivement. En accord avec l’idéal d’une égalité économique totale, les habitants mangent ensemble dans une salle commune, portent les mêmes vêtements et partagent la responsabilité de l’éducation des enfants, des programmes culturels et autres services sociaux. Les kibboutzniks qui combattent lors de la guerre d’Indépendance bénéficient d’une aura considérable et le mouvement continue à prospérer à la fois économiquement et socialement dans les années 1960 et 1970. Les membres ont le sentiment d’appartenir à une élite. En 1989, la population des kibboutz atteint son apogée avec 129 000 personnes vivant dans les 270 communautés établies, soit environ 2% de la population du pays.

Dans les années 1980, la crise économique affecte ces collectivités et conduit certaines d’entre elles à déclarer faillite tandis que des milliers de membres s’en vont chercher de nouvelles opportunités dans les villes israéliennes. Le processus de privatisation et l’adoption de croyances individualistes par l’ensemble de la société israélienne affectent le moral des kibboutzniks. À l’origine, ces communautés avaient été créées dans le but d’établir un cadre permanent et institutionnalisé, capable de définir un modèle de conduite et de valeurs partagées. Or la société israélienne a commencé à adopter d’autres schémas. Le fossé entre le modèle urbain majoritaire de la société israélienne, pénétrée par la mondialisation, et le modèle collectiviste, annonce déjà le déclin des kibboutz. S’ils ont symbolisé l’esprit pionnier d’Israël, le concept original, fondé dans une large mesure sur le sacrifice de ses membres pour le bien de la collectivité, s’est essoufflé progressivement. Parallèlement, l’effondrement du bloc communiste a entraîné l’affaiblissement des croyances socialistes dans le monde entier.

Pour faire face à cette crise, certaines communautés ont dû opérer des changements majeurs, notamment dans le cadre d’un vaste programme de privatisation des services du kibboutz, comme l’éducation et les systèmes de santé qui, autrefois, étaient considérés comme intouchables. L’argent y circule et ce sont devenus des petits villages qui développent leurs propres spécialités (dattes, miel etc. ).

En se libéralisant et en se mondialisant, l’économie israélienne s’est incontestablement renforcée. La libre circulation des biens et des capitaux a favorisé la croissance du jeune État. Cette mutation économique s’est accompagnée d’un changement de culture au sein de la société, laissant davantage de place aux solidarités privées. L’État a gardé toute sa place, mais en jouant sur des effets de levier (capital-risque, associations) plutôt qu’en actionnant lui-même les leviers de l’économie.

Quelles leçons tirer de ce succès technologique ?

L’exemple israélien pourrait inspirer la France à plusieurs niveaux :

– Par son action pragmatique des pouvoirs publics qui ont su intervenir en fonction du marché, en investissant dans la R&D, en développant des programmes d’incubation rigoureux, en créant des établissements de pointe.

– Par une fiscalité volontariste en faveur des business angels et des sociétés de capital-risque.

– Par un cercle vertueux de l’innovation avec un transfert de technologie du militaire vers le civil, le déploiement de pôles technologiques reliant universités, centres de R&D et entreprises,

– Par le recours à une expertise internationale. Pour faire face aux crises économiques et pour les prévenir, Israël n’a pas hésité à faire appel à plusieurs reprises à des techniciens de la finance pour remettre à part et assainir l’économie. Ainsi Milton Friedman fut le conseiller de Menachem Begin au moment où l’inflation atteignait 3 chiffres dans les années 1980, tandis que quelques décennies plus tard, Stanley Fischer fut appelé à gouverner la Banque d’Israël au moment où la crise touchait durement l’économie mondiale.

  • Docteur en science politique depuis 2012, Sarah Perez est spécialisée dans les questions de Sécurité/Défense au Moyen-Orient. Actuellement, consultante, chargée de recherche et coordinatrice de projets chez European Leadership Network. A publié en 2013 Israël : la longue route du socialisme au libéralisme (Think tank Génération libre).

Lire sur Contrepoints notre dossier Proche Orient

Sur le web

  1. environ
  2. 4% des dépenses publiques.
  3. Le premier kibboutz, Degania, est né en 1909, bien avant la création de l’État hébreu.
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  • Une fois de plus Génération Libre confond libéralisme et socialisme. Israël n’est absolument pas libéral, et cet article ne fait que le confirmer.
    Depuis quand les libéraux prônent les niches fiscales pour booster l’investissement?
    Depuis quand les libéraux prônent une intervention de l’Etat dans l’économie?
    Depuis quand les libéraux prônent un Etat « pilote, régulateur et facilitateur »?
    Si vous voulez des exemples d’Etats libéraux, parlez nous de la Suisse, la Nouvelle Zélande, Singapour.

    • Il n’existe aucuns états libéraux (et je doute qu’il en existe un jour) , il existe des pays plus libéraux que d’autres. La Suisse, la Nouvelle Zélande, Singapour sont parmi les pays les plus libéraux au monde.
      Israel est classé à la 35 place dans « mostly free » en termes de libertés économiques: http://www.heritage.org/index/ranking
      (en comparaison, la France est à la 75 place).
      Bien sûr que l’on ne peut pas qualifié Israel de pays libéral mais il est bien plus libéral que bcp de pays d’Europe.
      De plus, il est important de se souvenir qu’Israel était un bastion socialiste. De 48 à 77, la gauche était au pouvoir. Le simple fait de droite, vous fallait des problèmes. Par exemple, si vous étiez de droite, votre carrière dans l’administration publique était bloquée. la gauche contrôlait tout: médias, universités, syndicats, administration, armée,…..Israel était le modèle de la gauche non communiste. C’était leur exemple.
      L’état d’israel avant 77 était le parti travailliste.
      Mais le socialisme a ruiné Israel qui a dû évoluer vers le libéralisme. Bien sûr, Israel n’est pas devenu un paradis libérale mais il a quand même énormément évolué, il s’est énormément libéralisé quand on voit d’où on partait.
      Israel est un cas intéressant à étudier pour les libéraux: car cela montre l’échec de la gauche non communiste et cela montre que la libéralisation d’un pays amène la prospérité et la richesse. De plus, il y a plusieurs autres choses intéressantes pour les libéraux dans Israel:
      Par exemple, la situation des arabes israéliens. Il y a eu une nette amélioration de la situation des arabes israéliens ces dernières années. C’est grâce au fait qu’Israël s’est libéralisé. Avant israël était très socialiste, bcp d’entreprises appartenaient à l’État donc forcément elles engageaient plutôt des juifs. Avec la libéralisation, les entreprises sont devenus privées donc elles engagent leurs employés pour leur compétence. Imaginons que les entreprises discriminent les noirs. Ceux ci coûteront moins chers sur le marché de l’emploi donc d’autres entreprises les engageront et disposeront d’un avantage substantiel sur leurs concurrents qui discriminent. Celles ci auront le choix entre arrêter de discriminer ou faire faillite

      Autre chose intéressant: c’est de voir que bcp de problèmes actuels sont les résultats de l’action de l’état.
      Le meilleur exemple est le logement qui est le principal problème d’israel or dans ce secteur, il n’y a jamais eu de libéralisation, l’état mène une politique ultra interventionniste. Sur le sujet à lire: http://www.contrepoints.org/2011/08/20/41493-les-vraies-lecons-de-la-bulle-immobiliere-israelienne

      • SI je suis le classement dont tu parles, Israel arrive derrière la majorité des pays Européen, sauf l’ancien bloc soviétique (formé de la France, l’espagne, l’Italie et 2,3 autres) mais l’Irlande, l’angleterre, l’allemagne,… sont avant l’Israel sans probleme. Bref il n’y a pas de pays « libéral » mais des pays qui s’en approchent, mais par conséquent, vu qu’on ne peut pas qualifier Honk Kong, la Suisse de libérale, alors que penser des suivants ?

        Bon et sur le fond, le probleme très juste que soulevait Jeremy, c’est juste qu’on parle, dans l’article, de libéralisme associé à un privilège d’impot pour les investisseurs (donc système similaire au CICE donc hautement étatiste) a un autre moment on voit que l’Etat aide les entrepreneurs à… bref de l’interventionnisme pure jus.

        C’est de toute manière le problème de tous les pays, les califes veulent prendre la place du calife, tout en controlant son peuple, et montrant au peuple que sa maman s’occupe de lui…

    • Le cas des inégalités en Israel est assez intéressant. Israel est l’un des pays les plus inégalitaires (le deuxième de l’OCDE) dans les pays développés. Il y a une augmentation des inégalités.
      Il y a eu une étude sur les inégalités en Israel faites récemment. Lisez cet article sur le sujet: http://fr.timesofisrael.com/bien-sur-que-vous-pouvez-reussir-en-israel-si-vos-parents-vous-aident/

      « Les deux chercheurs sont d’accord avec l’argument des critiques sociales Guy Rolnik et Yaron Zalicha, qui ont affirmé dans leur série télévisée populaire « La cuillère en argent » que les groupes d’intérêts bien établis et le capitalisme de copinage sont responsables de la hausse de la fracture sociale israélienne entre riches et pauvres.

      « Beaucoup de personnes pensent que le problème du marché israélien est qu’il est trop capitaliste, a expliqué Regev. En fait, c’est l’exact opposé. Il n’est pas assez compétitif. Il est contrôlé par des oligopoles et des monopoles qui réduisent la productivité et augmentent les prix. Beaucoup d’Israéliens se trompent de coupable et pensent que le problème est la mauvaise distribution des fonds publics, alors qu’en fait le vol réel est dans le secteur privé. » »

    • Dans certains secteurs, il y a tjs un problème d’oligopole dû à l’héritage socialiste, ce sont les secteurs pas encore (ou pas suffisamment) libéralisés. Bien étendu, les syndicats israéliens s’opposent à cette libéralisation.
      Le parti Koulanou (centriste) est intéressant car ce parti insiste fortement sur la nécessité de détruire les monopoles/oligopoles.
      Moshe Kahlon, son président, s’est fait connaître pour son combat contre le monopole dans le secteur des télécommunications et pour avoir réussi à le briser. En tant que ministre des finances, il combat fortement les monopoles en particulier le monopole bancaire.
      Par contre, ce que j’aime bcp moins dans ce parti, c’est cette tendance à parler de la justice sociale, de la nécessisté d’avoir de la justice sociale.
      Cette notion justice sociale n’a aucun sens, cela ne veut rien dire mais c’est une notion utilisé par les socialos pour défendre l’état providence et la lutte contre les inégalités.

    • Je pense que l’article aurait gagné en force s’il avait expliqué les difficultés d’Israel et en quoi ces difficultés viennent justement de l’interventionnisme de l’état et de l’héritage socialiste d’Israel

      • En effet il n’y a aucun pays libéral, mais pour autant Israël ne peut pas être considéré comme libéral et son évolution comme une libéralisation. Il y

      • (suite de ma réponse).
        Il y a eu certes un mouvement de « désétatisation » d’Israël, mais seulement dans certains secteurs, et l’Etat reste toujours important.
        L’évolution semble aller dans une voie meilleure, mais ce n’est toujours pas suffisant.

  • @Jérémy +1

    Comme sur CP, où de nombreux articles confondent socialisme et libéralisme …
    Hayek lève toi, ils sont devenux fous

    • je ne pense pas que sur contrepoint la confusion entre les 2 oppositions(:socialisme et libéralisme) soit vraiment faite.

      Par contre, à tord, certains voudrait faire croire que libéralisme est de gauche.

      Sans doute parce qu’à l’origine des personnalités comme Bastiat siégeait au centre gauche ? Mais à l’époque les conservateurs étaient royalistes ou d’extrême droite, alors qu’aujourd’hui, les forces conservatrices sont clairement socialisantes.

      Ou peut-être est-ce un essai de récupération des suffrages libéraux par le ps ?

      • Contrepoints ne fait pas cette confusion je pense, mais il laisse la parole à des personnes se disant libérales, et même philosophe du libéralisme (Gaspard Koenig en tête), qui ne sont en rien libérales, mais plutôt socialistes.
        Pour votre remarque sur l’orientation politique du libéralisme, la réponse est beaucoup
        plus simple: le libéralisme n’est ni de gauche ni de droite. Il a certains aspects de la gauche traditionnelle, mais aussi de la droite plus récente. Cependant aujourd’hui il n’est en rien proche de la gauche et de la droite actuelles, toutes deux étatistes.
        Et pas sûr que ce soit une tentative du PS de récupérer nos suffrages, car se dire libéral n’est pas un gage de réussite électorale en France.

  • L’auteur décrit un chemin vers le libéralisme, une libéralisation .
    La confusion la plus fréquente (pour la théorie politique) est celle de l’utilitarisme avec le libéralisme .Les mesures décrites peuvent relever de l’utilitarisme.
    Je serais déjà satisfait d’avoir cette « ambiance économique ».
    Pour une société libérale pure: écrire au père Noêl.

  • La mention qui est faite d’une « bonne intégration d’immigrants souvent instruits » me paraît opérer un raccourci surprenant pour qui se penche sur l’histoire de l’Etat d’Israël depuis sa création. Il y a eu différentes vagues d’immigration au fil des décennies, fort diverses dans leurs origines, dans leurs compositions et dans leurs niveaux d’instruction générale respectifs. L’accueil ne s’est pas toujours passé de la même façon pour les unes et pour les autres, et à souvent laissé place à bien des ressentiments. Pareil constat ne revient pas à jeter la pierre à un jeune Etat ayant dû intégrer des populations fors diverses et d’un nombre sans commune mesure, je crois, à ce que tout autre pays d’immigration a eu à faire face lorsque c’est rapporté, par tête de pipe, à la population d’accueil. Mais c’est néanmoins un fait.

    Il me paraît également dommage que n’ait pas été mentionnée, plus spécifiquement ici, la vague d’immigration russe ayant accompagné la chute de l’URSS. Je me souviens avoir lu que le niveau d’instruction moyen de ces nouveaux arrivant était, en moyenne, plus élevé que celui des Israéliens d’alors. Je ne m’aventurerais pas à envisager de quel poids cela a pesé, positivement, sur l’éclosion d’un Israël high tech, mais cela en a sans doute été l’un des facteurs, parmi d’autres…

  • Bien que le liberalisme a progresse en Israel, tout n’est pas encore parfait

    N’oublions jamais que les kibroutz, honores par certains, ont ete des echecs economiques et sociaux.

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