L’exil des grandes entreprises

Devons-nous nous résoudre à perdre toute influence sur notre destin économique ?

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L’exil des grandes entreprises

Publié le 29 janvier 2016
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Un des atouts économiques de la France est le nombre et la qualité de ses grands groupes, joyaux reconnus dans le monde entier et qui font sa fierté. Mais voici qu’à l’occasion des fusions qui se multiplient, nombre de ces fleurons français transfèrent leur centre névralgique à l’étranger. Comment ne pas s’en émouvoir ? À la clé bien sûr, des pertes d’emplois et de recettes fiscales, mais au-delà c’est toute notre influence sur la marche du monde et sur notre propre destin qui est en jeu.

Par Pierre de Lauzun.

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Du jamais vu : 5 000 milliards de dollars ! C’est le volume total des fusions-acquisitions dans le monde en 2015. Un record depuis la crise de 2007. Même si elle est très relative, la reprise économique mondiale a relancé le mouvement des fusions à l’échelle de la planète. La mondialisation, la concurrence, la révolution numérique, l’entraînement à privilégier la taille comme facteur de succès… tout pousse les entreprises à se rapprocher pour constituer des leaders mondiaux capables de relever les défis de demain.

Et à cette occasion, est examiné sans état d’âme l’endroit où implanter le centre de décision de l’entité issue de la fusion. L’attachement au pays, qui a permis leur naissance et leur développement, ne pèse alors en général pas lourd face aux données financières, juridiques ou comptables, surtout quand les entités fusionnées sont de nationalités différentes, ce qui est fréquent. Parfois même le seul facteur est fiscal. Et cela quels que soient les pays de départ. Un fait spectaculairement mis en lumière lors de la récente fusion entre les laboratoires Pfizer et Allergan, avec leur décision d’installer leur siège social en Irlande, suscitant, non sans motif, l’ire des politiques américains, démocrates et républicains unis pour dénoncer la désertion, et l’érosion de l’assiette fiscale que cela implique.

Les grandes entreprises rené le honzecMais dans ce vaste mouvement de recomposition du paysage industriel mondial, la France est malheureusement particulièrement désavantagée. Ce n’est certes pas vraiment nouveau, on a tous en mémoire que lorsque Usinor a fusionné avec l’espagnol Aceralia et le luxembourgeois Arbed pour former Arcelor, le siège a été installé au Luxembourg. De même, EADS a installé son siège aux Pays-Bas, Solvay-Rhodia en Belgique, Renault-Nissan est une société de droit néerlandais et, plus récemment, la fusion de Lafarge avec le suisse Holcim a eu pour conséquence immédiate l’installation du nouveau siège à Zurich. Mais le mouvement continue et semble s’accélérer, nombre de sociétés moins connues mais prometteuses, notamment dans la high tech, transfèrent leurs centres stratégiques hors de France.

À tel point que la fondation Concorde a estimé dès 2013 que cette fuite des capitaux humains, financiers et productifs coûterait à la France au moins un million d’emplois ! De quoi émouvoir l’Assemblée Nationale qui a créé une commission d’enquête sur l’exil des forces vives de la nation en avril 2014. La Chambre de commerce et d’industrie de Paris Île-de-France s’est elle aussi inquiétée des délocalisations de sièges sociaux et de centres de recherche, appelant à un traitement de choc pour y remédier.

Bref, tout le monde s’accorde pour constater l’érosion, lente et discrète mais bien réelle, de la substance même de nombre de nos entreprises, avec toutes ses conséquences dramatiques pour notre économie qui a parié plus que tout autre sur ses grandes entreprises : pertes d’emplois et de recettes fiscales, mais au-delà perte d’influence sur notre propre destin puisque les décisions sont et seront de plus en plus prises ailleurs. Il en va donc aussi de notre souveraineté.

Et parmi les causes identifiées de cet exil, outre l’instabilité réglementaire, la complexité du droit du travail… figure en bonne place une fiscalité désavantageuse pour les entreprises.
Là encore, le constat n’est pas nouveau, la combinaison de la fiscalité des entreprises et de la fiscalité de l’épargne a un impact négatif sur leur compétitivité. Une étude de l’AMAFI montre que, pour servir un revenu net de 100 à un investisseur, une entreprise française doit dégager un résultat brut de 244 contre 195 en Allemagne et 166 au Royaume-Uni. Comment dans ces conditions non seulement conserver des sièges sociaux et des centres de décision dans l’hexagone mais espérer pouvoir en attirer de nouveaux ?

Alors devons-nous nous résoudre à perdre toute influence sur notre destin économique ?

Certes, la fiscalité n’est pas tout mais elle est une composante essentielle de l’attractivité d’un territoire. Alors, pour tenter de renverser la tendance, on pourrait commencer par remettre à plat notre système fiscal, trop complexe et trop peu favorable à l’implantation et au développement des entreprises ainsi qu’à une orientation bénéfique de l’épargne. C’est d’ailleurs tout aussi important pour le développement d’un tissu d’entreprises moyennes dont l’insuffisance est avérée.

Ce n’est pas trop tard : notre pays est bourré de talents, les idées et les initiatives ne manquent pas. Mais il semble que dès qu’une entreprise devient prometteuse, elle bute sur un plafond de verre et que c’est ailleurs qu’elle doit alors tourner son regard pour se développer. Arrêtons le gâchis…

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial entreprises

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  • En quoi est ce une surprise? La France bénéficie de politiciens et de fonctionnaires un peu particuliers:
    – leur conception de l’économie leur permet de dire avec l’air sérieux que « la fonction publique crée de la richesse »

    – leur notion du pouvoir est assez Zimbabweenne. Ce n’est pas grave si on n’a de pouvoir que sur un champ de ruines. L’important est de conserver pouvoir.

    Avec des notions pareilles, les taxes, le code du travail absurde, etc etc sont des détails qui ne sont pas près de changer.

    • Il est clair que l’émigration de jeunes-gens compétents est un signal fort disant qu’ils n’ont pas « trouvé chaussure à leur pied » là où, quasi seule, la fonction publique prospère!

      De plus, les groupes encore +/- français, à l’étranger, se conduisent comme des sagouins prétentieux: je me suis rendu compte que dans un autre pays, un de mes comptes bancaires faisait parte de la BNP!

      Alerte! Je vais évidemment le clôturer prochainement, cette banque ayant exporté à Paris 2,5 milliards d’ € de ce pays, en dividende extraordinaire, ce qui permettrait, en théorie, de laisser crouler la filiale locale en perte intégrale, histoire de solliciter la garantie de cet état pour éponger ses dettes … crapuleuses, dans ce cas!

      Comme si ce pays était une colonie française, soigneusement plus systématiquement pillée que développée, comme d’habitude et comme chacun le sait.

      Comment pourrait-on pleurer sur une situation que la France s’est savamment concoctée elle-même, contre tous les avis de ces étrangers et/ou amis et alliés dont les critères de convergence qu’elle a décidé de ne pas suivre (contrairement à toutes ses promesses), parce que, « Na! », comme un gosse qui refuse qu’on lui dise comment ça fonctionne bien!

      Mais, dans les discours de ses politiciens, Elle ne manquera sans doute pas d’accuser l’Union Européenne, l’ €, « Bruxelles » ou « l’immigration », suivant les préjugés, la France restant, par principe, aussi Vierge (que les Françaises?) et parfaite, dogme intouchable et absolu de la « religion » de la « RRRépublique », la seule et l’unique. : – )

    • @Guasilas

      Celle-ci je ne l’avais pas encore entendue : « la fonction publique crée de la richesse ». Mais quels sont les « Nuls » qui ont proféré de âneries ? Des noms….

      Ceci étant, même si je trouve ces propos hallucinants, il faut aller jusqu’au bout du raisonnement. Prenons un exemple : les milliers d’actifs en arrêt de travail (au demeurant généreusement distribués par certains de la gent médicale) qui sont remis « sur pied » par l’hôpital redeviennent producteurs de richesse. Donc de façon indirecte, la médecine produit de la richesse. On pourrait multiplier les exemples.

      Toutefois il est exagéré de prétendre que la fonction publique crée de la richesse. Les fonctionnaires des impôts, actuellement, crée de la paupérisation…la répartition ne sortant pas ceux qui sont dans le dénuement de la pauvreté mais rend plus pauvre ceux qui « crachent au bassinet ».

  • Bravo pour l’article. C’est une véritable lame de fond.
    En revanche, dommage de ne parler que de grosses entreprises françaises. Comme vous le notez, ce n’est pas une exclusivité française (l’ampleur, oui, surtout depuis 2012).
    Pourquoi ne pas parler des grosses PME? Ce sont elles qui tiennent l’Obèse en place, que ce soit en contributions directes ou indirectes. Beaucoup n’attendent plus le plafond de verre. Le business model reste: équipe low cost en France, automatisation a outrance, centre de profit et comité d’entreprise a l’étranger. Apres, il est certain qu’une multi avec un service juridique interne peut mieux faire face a la déferlante de l’obèse qu’une PME qui dépendra de sous traitant, que ce soit pour valider montage initial ou pour le défendre ensuite. L’administration s’adapte. Naguère, les recrutements se faisaient plutôt sur les fonds de tiroir de chaque classe. C’est très loin d’être le cas aujourd’hui. La boucle est bouclée: les meilleures « têtes » ont vocation a être gardiens de prison. Infernal.

    • J’ai eu la même réflexion. Et récemment j’ai vu l’extrême : un sous-traitant, ingénieur informaticien, qui présente des factures de son entreprise, logée au royaume-uni. Et lui, salarié unique de son entreprise (pas « détaché »).

      • Exact, c’est un montage fiscal très répandu chez les informaticiens indépendants. Les revenus sont prétendument taxés en Angleterre (sur une faible part en réalité) et exonéré en France ar la Convention fiscale franco-britannique. Mais je ne comprends pas la passivité du Fisc : le prestataire effectif constitue un établissement stable ou une base fixe en France de la société britannique, auquel les revenus doivent être rattachés, et ces revenus sont dès lors taxables en France. Certes, pas facile à détecter par le Fisc français, mais …

        • Les activités dématérialisée sont idéalement adaptées a ce cas de figure.
          Ce qui explique peut-être l’invraisemblable nombre de geeks a Londres. L’avenir économique du pays offert sur un plateau aux voisins. Même le fisc, sans doute l’appareil d’état le plus répressif et puissant de l’OCDE (pourquoi s’emmerder avec des mandats, je vous jure..) ne peut rien si l’entrepreneur ne laisse aucun actif en France. En revanche, si l’entrepreneur a la mauvaise idée (a plus d’un titre!) de scolariser ses enfants en France, d’acheter sa maison ou d’avoir des revenus immobiliers français, c’est une toute autre histoire et cela se terminera fort mal.
          Pour que le montage soit valable, il faut donc faire un pas psychologique important, et accepter que c’est un exil total, pas une demi mesure. Les cadres français a l’étranger, il y en avait trop, mais ce n’est pas nouveau. Tout le monde, eux les premiers, les voyaient revenir. Ce qui est nouveau depuis 2007, c’est qu’il n’y a aucune intention de retour.

          • Oui, il ne faut rien laisser en France. Mais le cas cité est celui d’une structure très populaire parmi les informaticiens. Il y a même des sociétés anglaises qui, pour de faibles frais, prennent l’informaticien comme « associé » de manière à ne pas devoir créer sa propre société au Royaume-Uni et donner en plus l’apparence d’une société « importante » ayant pignon sur rue, ce que ne serait pas une société unipersonnelle. Ce qu’il faut évidemment bien voir, c’est que des prestations informatiques peuvent être délocalisées dans d’autres pays, mais jusqu’à un certain point seulement : la présence habituelle en France d’une personne exerçant juridiquement des pouvoirs pour la société anglaise constitue un établissement stable pour cette société, mais cela nécessite, pour être détecté, une « enquête » approfondie par le Fisc qui a sûrement en ligne de mire d’autres contribuables plus facilement taxables (sociétés qui leur servent le café et où la moquette est moelleuse).

  • Pour votre info , la société Solvay est un « fleuron » de l’industrie belge qui a racheté Rhodia, qui était dans une situation déploravble. Alors , je ne vois pas pourquoi le siège de Solvay Rhodia serait basé en France . Idem pour Alcatel Lucent racheté par Nokia
    Quand EDF a rachté Edison , il n’a pas mis son siège en Italie!
    Quand on vaut démontrer il faut etre précis et juste.

    • Ce n’est pas contradictoire. L’auteur indique simplement que la conséquence des fusions-acquisitions est d’entraîner une délocalisation des centres décisionnels hors de France que l’acheteur soit français ou étranger ou que la fusion se fasse à part égale.
      Quant à être précis et juste, EDF étant une entreprise dans laquelle l’Etat a un poids important (84.4% des actions), il ne saurait être question de délocalisation! Ce n’est pas un bon exemple.

      • Non mais à l’étranger, EDF est déjà considéré comme un prédateur et un tricheur! Pas de chance pour la réputation de la France!

    • On va reprendre le cas évoqué dans cet article, à savoir la société Pfizer: existe depuis plus de 150 ans, a toujours eu son siège historique aux Etats-Unis, fait 13 milliards de dollars de CA et 78000 employés.
      En face, vous avez Allergan: existe depuis une cinquantaine d’années, a son siège en Irlande, fait 6 milliards de CA, 30000 employés.

      Le rapport est donc clairement de 1/2 en faveur de Pfizer. Si je suis votre raisonnement, normalement, c’est donc Pfizer qui aurait du absorber toutes les activités d’Allergan, et tout rappatrier aux USA. Ce qui n’est pas le cas, et on voit bien ici qu’il y a d’autres motivations.

      • Oui, d’accord! Et les motivations sons sans doute fiscales, c’est probable et alors?

        Autant que la concurrence entre entreprises ou commerçants, il n’est qu’équitable qu’il existe une concurrence fiscale entre pays! C’est exactement le même principe! Vous êtes libéral ou pas?

        On peut naître dans un pays qui a tous les atouts (comme la France, bénie des dieux) ou dans un pays plus « ingrat » et pourtant vouloir se débrouiller pour survivre ou mieux vivre! Quitte à faire (la population!) des sacrifices pour attirer, un peu plus, le monde des affaires: c’est efficace, intelligent, rentable et tout le monde s’en trouve bien.

        On peut aussi habiter dans un pays de paradis, ne rien vouloir sacrifier et se retrouver « boudé » par ceux qui pensaient autrement ( Rappel du slogan de « APPLE »: « Think Different! »). À votre avis, la « réussite » attend qui?

        • « Autant que la concurrence entre entreprises ou commerçants, il n’est qu’équitable qu’il existe une concurrence fiscale entre pays! C’est exactement le même principe! »

          Vous avez tout à fait raison. J’irai même plus loin, la concurrence entre « territoires » doit (devrait) exister au sein même d’un pays. C’est ce qui fait la force des pays fédéraux (USA, Suisse,…). Les administrations (communales, régionales…) devant se montrées efficace par rapport aux autres afin d’attirer les ménages, les entreprises, les universités….

          • Là, si je suis d’accord, j’émettrais quand même une réserve: quelle que soit la taille ou l’appellation de l’entité, il y a 2 tendances respectables quasi instinctives des humains: d’une part, la défense de ses intérêts individuels mais d’autre part, son besoin d’appartenance à un groupe où la première et principale règle est la solidarité.

            Dans un état fédéral, les « richesses » ne sont pas ÉGALEMENT réparties et la solidarité « fédérale » vient corriger les choses et aider les défavorisés (malgré une gestion correcte, évidemment), comme dans une famille où les parents protègent naturellement leurs enfants forcément plus faibles et « moins rentables »!

  • Les fusions-acquisitions sont surtout provoquées à cause de la fiscalité et des brevets.

    Une entreprise qui veut rationaliser ses coûts administratifs et éviter de se faire détruire par le cabinet d’avocat du gros concurrent est obligée de rejoindre un groupe plus grand pour pouvoir se développer.

    Hélas, cela se fait au détriment de la concurrence et des possibilités d’emploi… 

    • Non. Les brevets peuvent être une motivation forte dans la pharmacie, mais ils sont généralement accessoires dans les autres domaines. Il existe trois raisons principales pour la consolidation (les brevets entrant dans la première) :
      – des synergies de revenus. En clair, on achète un super produit qu’on met dans des tuyaux commerciaux puissants. Exemple : Tyco achète Floreane.
      – des synergies de coûts : l’entreprise acquise à un produit complémentaire qui ne necessite pas d’investissement supplémentaire. Appelez cela économie d’échelle. La source profonde est souvent un excès de réglementation. Cf. La banque en France, qui par ailleurs entre parfois dans la raison numéro 3.
      – l’ego du patron : la course irrationnelle à la taille. Il vous fera avaler l’une des deux premieres raisons pour vous faire voter l’opération.

      • L’exemple de la vente d’une « start-up » à un groupe qui lui permet de toucher un marché bien plus large, est très clair!

        En face, votre dernier exemple: « l’ego du patron », c’est évidemment la pire des motivations et, en conséquence, des mauvaises décisions!

        La France souffre aussi de son chauvinisme national: cfr

        http://livre.fnac.com/a6966136/Yves-Vander-Cruysen-Made-in-France-Non-c-est-du-belge

        par exemple! (Autre exemple gratuit: William Leymergie et sa francolatrie maladive, tous les matins sur France2: « parlez-moi de moi, y a k’ça qui m’intéresse …)

        Combien de fois n’a-t-on pas entendu la France s’attribuer les ventes d’Airbus, produit européen si il en est.

        Et je ne vous dirais pas ça si vous étiez capable, depuis 20 ans, de vendre vraiment quelques « Rafales », évidemment!

        Mais Dassault vend surtout beaucoup de « Falcon »! Heureusement pour l’entreprise, d’ailleurs!

  • l’auteur évoque un vrai sujet de fond mais qui réagi à des logiques qui ne sont pas que la fiscalité des dividendes .
    Sur le marché des fusions acquisitions les grandes entreprises françaises ou très grosses PME sont plus des cibles dans le contexte de fragilité de notre économie .
    Dès lors qu’il y a acquisition toute une partie de la substance centres de décisions part chez l’acquéreur ( 1+1 ne font jamais deux )
    Il est quasi impossible d’attirer certains profils en France du fait la de la fiscalité sur les personnes d’où une externalisation de fonctions clés ( finance / recherche/ juridique …….) qui vide de leur substance les centres de décision français .
    Un grand nombre de dirigeants ont fait le choix d’une délocalisation à Londres par exemple toujours pour les mêmes raisons fiscales et il est évident qu’une partie de la substance suit …..
    Le caractère confiscatoire de la fiscalité sur les cessions d’actions de l’outil de travail conduit naturellement à cette évaporation de centres de décisions .
    Dès lors que la technocratie française et les politiques qui croient à tort diriger cette technocratie dirigeante ,considéra l’entreprise comme une entité taillable et corvéable à merci , le mouvement ne fera que s’accélérer car il n’y a plus d’issues .
    Le problème de fond est le regard porté en France sur l’initiative privé , l’entreprise , la performance , le succès et la concentration extrême du pouvoir entre les mains de super bureaucrates qui sont totalement étrangers au concept même d’initiative privé et dont la seule vision est la préservation quoiqu’il en coûte des pouvoirs de cette élite typiquement française ‘

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