Cinéma : 2015, une année riche en nouveautés !

Redécouvrez le meilleur du cinéma de l’année écoulée !

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C3PO, droide de Star Wars (Crédits : Nathan Rupert, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

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Cinéma : 2015, une année riche en nouveautés !

Publié le 20 janvier 2016
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Par Aurélien Chartier.

C3PO, droide de Star Wars (Crédits : Nathan Rupert, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.
C3PO, droide de Star Wars (Crédits : Nathan Rupert, licence CC-BY-NC-ND 2.0), via Flickr.

Un regard rapide sur l’année cinématographique qui vient de s’effectuer montre une confirmation de la tendance lourde d’Hollywood sur ces dernières années : franchises à succès, fils de superhéros basés sur les comics Marvel et DC, ainsi que les adaptations de la littérature pour jeune adulte. Difficile de jeter la pierre aux producteurs de ces films, tant chacun de ses films est un succès au box-office. Si certains cinéastes regretteront la frilosité des studios à se lancer dans des projets plus risqués, on pourra se consoler que beaucoup de ces films restent parfaitement divertissants, à défaut d’être des chefs d’œuvre.

Star Wars

L’exemple le plus criant de cette tendance est le nouveau Star Wars qui était attendu de pied ferme par d’innombrables fans, après la prélogie qui avait peu convaincu. Si le nouveau film est visuellement superbe, le manque de prise de risques du scénario laisse un goût d’inachevé. En comparaison, d’autres nouveaux films faisant partie d’une franchise se sont permis de dépoussiérer un peu leurs prédécesseurs. Ainsi, le nouveau Mad Max s’est orienté vers un film d’action pur aux visuels dieselpunks accrocheurs, avec un scénario minimaliste au possible. De son côté, Jurassic World ne s’est permis que quelques éléments novateurs, laissant le reste du film être très prévisible. Ce qui ne l’a pas empêché d’être un succès massif, se classant sur le podium des films ayant rapporté le plus d’argent, avant de se faire reléguer au 4e rang par le nouveau Star Wars.

Toujours dans les blockbusters, mais dans la division inférieure, on retrouve un nouveau Mission Impossible diablement efficace, avec son habituel trio de stars Tom Cruise, Jeremy Renner et Simon Pegg, ainsi qu’un nouveau Terminator qui cherche à la fois à être une suite et une préquelle, mais peine à renouveler la série. On notera également un nouvel épisode de Fast And Furious, dont l’hommage à Paul Walker est probablement le seul intérêt.

Peu de nouveautés également au niveau des films de superhéros avec un nouvel Avengers divertissant mais moins marquant que son prédécesseur. De son côté, Ant-Man partait de beaucoup plus loin, mais s’est révélé être un film sympathique. Dans ce genre de films, on attendra nettement mieux en 2016 avec les sorties de Batman vs Superman, Suicide Squad et Deadpool.

Hunger games

Du côté des adaptations de romans pour jeunes adultes, on a eu une nouvelle année de films malheureusement souvent peu inventifs avec des scénarios tirés par les cheveux. On retrouve bien entendu en tête du peloton la fin de Hunger Games, dont j’avais évoqué les nombreux défauts à sa sortie. Moins connu du très grand public, on a vu défiler un Insurgent (suite de Divergent) au scénario quasiment inexistant et un second Maze Runner peu convaincant. Enfin, certes basé sur un scénario original, Jupiter Ascending, le dernier film des Wachowski, semble appartenir naturellement à cette catégorie. Remplis d’effets spéciaux spectaculaires, cela ne suffit pas à masquer la vacuité de l’univers dépeint et des jeux d’acteurs très décevants.

Mais s’arrêter à la surface des blockbusters hollywoodiens serait une erreur au vu des nombreux films à plus ou moins grand budget qui sont également sortis l’année dernière. Tout d’abord, Alex Garland, plus connu pour son travail de scénariste, notamment avec Danny Boyle (28 jours plus tard et Sunshine) vient de réaliser son premier film avec Ex Machine. Parsemé d’effets de caméras intelligents et de visuels épiques, ce bijou de science-fiction aborde le sujet de l’intelligence artificielle sous l’angle novateur des relations entre hommes et femmes. Pas forcément facile, d’accès, on ressort de ce film avec plus de questions que de réponses.

Toujours dans le domaine de la science-fiction, 2015 fut aussi l’année de l’adaptation du roman The Martian au cinéma, par Ridley Scott, un habitué du genre. Sans être exceptionnel, ce film témoigne d’un renouveau de la « hard sci-fi », un an après Interstellar. Malgré son peu de succès au box office et son scénario chaotique, Tomorrowland présente un monde utopique à l’inspiration objectiviste évidente, ce qui ne déplaira pas aux amateurs d’Ayn Rand. De leur côté, les amateurs de jeux d’arcades seront probablement intéressés par Pixels, dont les effets spéciaux spectaculaires sont malheureusement contrebalancés par un humour pas toujours subtil.

Straight Outta Compton

Les films sur le hip-hop sont rares et étaient jusqu’ici généralement peu mémorables. Ces temps sont peut-être révolus avec deux films de qualité en 2015 traitant de cette culture. Tout d’abord, Straight Outta Compton sur la genèse de NWA était un biopic de qualité qui décrivait la scène américaine de la côte Ouest sans sombrer dans le politiquement correct. Porté par de jeunes acteurs prometteurs et montrant un parallèle sinistres avec le présent sur les violences policières, ce film était l’occasion parfaite de réviser sa culture sur le sujet. Dans un esprit plus léger, Dope décrivait le quotidien d’amateurs de hip-hop old school vivant dans un quartier mal famé de Los Angeles. Maniant avec succès le mélange entre humour et commentaire social, le film parvient à se démarquer de certaines de ces influences évidentes (Menace II Society par exemple), tout en n’étant pas exempt de quelques défauts, notamment une fin décevante.

Le genre de la comédie horrifique aura aussi connu quelques additions de qualité. Du côté de la production néo-zélandaise, Deathgasm reprend l’étendard de ses glorieux prédécesseurs (Braindead, Bad Taste, Black Sheep), le tout sur fond de heavy metal. Les amateurs de cette musique se reconnaîtront dans plusieurs scènes qui savent rire du genre sans devenir moqueuses. En ajoutant quelques passages hilarants comme l’utilisation de sex-toys pour combattre les possédés, on pourrait bien avoir affaire à un futur film culte. Du côté américain, on notera The Final Girls qui retourne les règles du genre ultra codifié du slasher des années 80 en envoyant les spectateurs dans un film pour un mélange de Last Action Hero et Friday the 13th. Si certaines idées avaient déjà utilisées dans la saga Scream, ce nouveau film reste de très bonne qualité, bien que s’essoufflant dans les dernières minutes.

Enfin, on ne saurait faire une rétrospective des films de 2015 sans mentionner Kung Fury, un délirant court-métrage qui a la particularité d’avoir été financé par un kickstarter et mis en disposition gratuitement sur Internet. Cela représente une évolution majeure dans le système de financement des films, ce dont Contrepoints se faisait l’écho en juin dernier. Pour le film en lui-même, on a droit à une avalanche d’humour au 5e degré qui va de surprise en surprise pour un résultat ébouriffant qui est une vraie bouffée d’air frais dans l’univers du cinéma qui pourrait être tenté de tourner en rond.

Lire sur Contrepoints notre dossier spécial cinéma

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