Dossier spécial législatives en Espagne : suspense à son comble
Les électeurs espagnols se rendent aux urnes dimanche pour un scrutin historique. Nous avons fait intervenir trois experts pour décrypter les enjeux du vote.
Par Alexis Vintray.
La campagne électorale pour les élections législatives espagnoles s’achève alors qu’aucun parti ne semble avoir pris un ascendant définitif. Les électeurs espagnols iront aux urnes demain dimanche dans une élection plus ouverte que jamais et qui pourrait sceller la fin du bipartisme entre le PSOE (socialiste) et le PP (conservateur). Alors qu’un parti au discours libéral, Ciudadanos s’impose comme la très grosse surprise du scrutin avec Podemos (extrême gauche), nous avons fait intervenir trois experts, sur la meilleure option libérale du scrutin :
- Pour Olivier Saez du think tank Génération Libre, la vraie nouveauté c’est Ciudadanos, authentiquement réformateur et au discours très libéral. A en croire Olivier Saez, Ciudadanos peut-être une chance authentique de « libéralisme au quotidien »
- Pour Alexandre Colin de Trop Libre (Fondation pour l’Innovation Politique), la spécificité intéressante de Ciudadanos, c’est d’avoir su attirer vers le libéralisme l’électorat contestataire. Un tour de force qui mérite d’être analysé et répliqué en France.
- Pour l’essayiste et journaliste Guy Sorman enfin, les électeurs espagnols auraient intérêt à reconduire le premier ministre sortant, conservateur, Mariano Rajoy. Bon manager certes peu flamboyant, son bilan justifie sa réélection pour Guy Sorman.