Par Jacques Garello.
C’est ce qui ressort d’une étude présentée au cours d’un colloque tenu à Londres dans le prestigieux King’s College à l’initiative de l’IREF (Institut de Recherches Économiques et Fiscales), dont la branche française est présidée par Jean Philippe Delsol. Le professeur Spasimir Domaratzki (Université de Varsovie) a présenté la mésaventure de trois pays ; Pologne, Slovaquie, Russie qui ont en commun d’avoir abandonné la flat tax (impôt à taux unique, supprimant toute progressivité) qu’ils avaient adoptée (comme onze autres pays) quand ils s’étaient affranchis du soviétisme.
La Slovaquie avait même institué un taux unique (de 19 %) pour tous les prélèvements ; impôts et taxes de toutes sortes. Ce pays a connu une croissance rapide, le chômage a diminué des trois quarts et la dette est passée de 54 % du PIB à 25 %. L’abandon de la flat tax en 2013 a fait suite à l’arrivée des sociaux-démocrates au gouvernement en 2012.  Depuis lors, les désillusions se multiplient : délocalisation des entreprises, fraude fiscale et chute de la croissance et de l’emploi.
Un scénario comparable s’est déroulé en Russie et en Pologne, bien que ces deux pays restent toujours en principe sous le régime de la flat tax. Avec un taux de 13 %, la Russie a longtemps fait figure de « paradis fiscal » (Gérard Depardieu en est citoyen). Mais au fil des années des prélèvements d’exception se sont multipliés, avec des taux variables et progressifs. De la sorte, et la Pologne est allée très loin dans cette voie, l’insécurité fiscale s’est installée, la bureaucratie et la réglementation se sont développées et, finalement, on note aussi une évasion et une fraude fiscales considérables. En Pologne, le temps perdu par les entreprises en démarches fiscales a été évalué aujourd’hui à 20 jours par an en moyenne.
Pourquoi ce suicide ? Toujours la même illusion : la justice sociale, il faut prendre l’argent là où il est pour le donner aux damnés de la terre…ou aux amis du pouvoir.
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Lire sur Contrepoints notre dossier sur la flat tax
Fin de la flat tax : condamnation à une peine privative de liberté pour l’économie et la prospérité…
Le pire c’est que la gauche slovaque quand elle a abrogé la flat tax a reconnu l’efficacité de cette flat tax et qu’elle avait permis d’apporter la prospérité mais elle voulait à tout prix plus d’égalité et de justice sociale. On voit le résultat
… surtout “aux amis du pouvoir”.
Un lien vers l’étude de l’IREF eut été bienvenu, mais je ne la trouve pas sur leur site.
En effet, un lien serait bienvenu.
Y-a-t-il un parti politique en France qui prône la “flat tax” ?
Il y a le Parti Libéral Démocrate (PLD) d’Aurélien Véron.
Mais ce parti a une influence minuscule sur la scène politique. De plus, il a perdu pas mal de crédibilité auprès des libéraux depuis son alliance avec l’UDI (qu’ils ont quitté, il me semble) ou son soutien à Bayrou.