Quand l’arabité est devenue une tare : une histoire des préjugés

Comment penser ensemble le fait d’être arabe et français ? Sur une histoire des préjugés des croisades à nos jours.

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Quand l’arabité est devenue une tare : une histoire des préjugés

Publié le 21 octobre 2015
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Par Edern de Barros.

Malik Bezouh France Islam le choc des préjugésL’ouvrage de Malik Bezouh trouve sa source dans une expérience personnelle. Français d’origine algérienne et de confession musulmane, il milite d’abord dans des associations islamistes proches du courant des Frères musulmans, qu’il quittera ensuite. Un événement en apparence anecdotique devient la source d’interrogations fécondes sur sa double identité. Alors que son frère est surveillant dans un collège et qu’il réprimande un jeune garçon du nom de Frédéric, celui-ci le menace d’un : « si tu fais ça, je dirai à tout le monde que tu es un Arabe ! ». Comment l’arabité a-t-elle pu devenir une insulte dans la bouche d’un enfant ? C’est le point de départ de cette réflexion sur le fait d’être français (la francité francité) et le fait d’être arabe (l’arabité), dont la confrontation conduit à ce qu’il nomme « le choc des préjugés » et dont il se propose de retracer l’histoire.

Une investigation historique contre les préjugés

Cette phrase du jeune Frédéric n’est que le symptôme d’un mal plus profond. S’il la prononce, c’est que plus généralement l’arabité est devenue un attribut infamant dans l’esprit d’une partie des Français. La phrase de Frédéric est comme le miroir où se reflète une longue histoire des représentations. En portant son regard sur cette dernière, on met en lumière les couches successives qui ont sédimenté l’imaginaire français d’idées fausses sur l’islam et l’arabité, jusqu’à arriver dans l’esprit de l’enfant.

Cet imaginaire préconçu n’est pas né ex-nihilo dans la tête de Frédéric, archétype qui cristallise tous les préjugés sur l’arabité. Il trouve sa source de la naissance de l’Islam au VIIe siècle, en passant par la Renaissance, le siècle des Lumières, jusqu’à l’époque contemporaine. Découvrir cette histoire, c’est prendre conscience que nos représentations de l’arabité sont en grande partie construites de l’extérieur et transmises de génération en génération comme un témoin. Elles sont des préjugés tenaces qui s’accumulent et qui font obstacle à une vision lucide réciproque.

Pour Frédéric, l’Arabe est l’autre avant d’être Français, et par conséquent, l’arabité est vécue comme une altérité par les Arabes eux-mêmes. Elles sont deux identités distinctes qui deviennent l’une pour l’autre des altérités. Découvrir la génération des préjugés, c’est prendre ses distances avec des représentations toutes faites, pour porter un regard neuf sur l’arabité en France.

Plus qu’une histoire des représentations, l’ouvrage doit permettre de changer non seulement le regard que l’on porte sur l’arabité en n’étant pas soi-même Arabe, mais aussi le regard que les Arabes portent sur eux-mêmes dans leur rejet de la France. C’est une remise en question réciproque où l’altérité elle-même est transcendée au profit d’une arabité pleinement française.

Une quête intérieure d’identité

L’ouvrage de Malik Bezouh est une histoire double. C’est aussi l’histoire de l’auteur, d’un jeune homme de confession musulmane en conflit intérieur avec sa double identité française et arabe. D’abord dans le rejet de sa francité qu’il voit comme une tare, il parvient à se sentir réellement Français en découvrant l’histoire de son pays avec un regard neuf : il découvre que la francité n’est pas synonyme d’hostilité. Il découvre qu’il peut mêler en lui l’arabo-francité.

Les attentats de 1995 marquent un tournant dans son histoire identitaire. Plus encore, ils sont un point d’arrêt à son militantisme islamique qui allait de pair avec un rejet de l’identité française. L’auteur prend conscience qu’il n’est en quelque sorte qu’un Frédéric inversé : ce couple infernal islamisme/rejet de la francité n’est que le revers de la médaille du couple francité/rejet de l’arabité qui anime Frédéric. Il est tout autant inutile de blâmer ce dernier que de jeter l’anathème sur ces jeunes Français de confession musulmane qui rejettent la France, parce qu’il s’agit de l’avers et du revers d’une même médaille : une hostilité commune nourrie par l’ignorance et les préjugés.

La démarche de Malik Bezouh, à travers cette investigation historique, est alors de dépasser l’opposition entre arabité et francité, de réconcilier l’une et l’autre dans un combat contre les préjugés. Plus qu’une histoire des représentations, son ouvrage est une quête intérieure de la francité contre laquelle il combattait auparavant.

Un autre regard sur l’histoire des représentations : la conquête de la francité

L’investigation historique nous fait rencontrer des acteurs qui portent un regard différent sur l’altérité arabe. Elle nous fait découvrir des horizons inconnus qui participent à la construction d’une identité commune française. De ce point de vue, l’histoire est un moyen de conquérir la francité.

Ces acteurs sont comme un remède contre le poison des préjugés, parce qu’ils nous forcent à revoir nos idées reçues. Dans cette perspective, Malik Bezouh s’intéresse à plusieurs auteurs qui ont marqué sa quête intérieure d’identité parce que, par leurs écrits ou leurs actions, ils ont participé au dialogue communautaire et transcendé les oppositions : Pierre le Vénérable, Alain de Lille, Bossuet, Pierre Bayle, Guillaume Postel, Catherine de Parthenay, le comte de Boulainvilliers, Pierre Jurieu, l’abbé Bergier, Fréron, Cloots, Linguet, Volney, Rabaut Saint-Pierre, Malesherbes, l’abbé Guénée, Tocqueville, Xavier Collopani, monseigneur Duval, Abd el-Kader, Messali Hadj, Mouloud Feraoun, et d’autres.

Leurs combats intellectuel ou politique s’inscrivent dans un contexte de tensions communautaires : Croisades, schisme religieux, colonialisme raciste au XIXe siècle, Guerre d’Algérie, etc. Au lieu d’attiser les hostilités en recouvrant l’arabité de préjugés, ils tentent de rentrer dans l’univers de l’autre pour le comprendre, comme pour signifier que s’il y a un choc entre la francité et l’arabité, c’est un choc des préjugés uniquement. Il n’y a pas deux histoires distinctes, mais une histoire commune : notre histoire.

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  • Reconnaissons que quand on parle d’un « arabe français  » on se doit d’insister lourdement sur le qualificatif « français  » car sinon personne ne vous croit.
    Pourtant ,les harkis sont bien arabes et sont bien français puisqu’ils se sont battus avec nous.
    Les autres ,même nés en France et même avec tous les papiers et les tampons qu’il faut, ne sont pas considérés comme français ‘d’abord par les français mais surtout par eux mêmes .
    Cela vient essentiellement du fait qu’ils se refusent à adopter la façon de vivre française et par une religion difficilement duplicable en Europe.
    Les contacts entre les français et ces populations sont donc réduits au minimum et ces derniers en consoivent un vif ressentiment alors qu’ils sont responsables de cette situation à 100%.
    La balle est donc dans leur camp mais je doute fort qu’ils soient capables de se livrer à une analyse intrinsèque.

    • Votre propos est ridicule à force d’être caricaturalement généralisateur.
      Sinon, on ne demande pas aux « Arabes » – si ce terme veut bien décrire quelque chose de significatif en France – d’adopter la façon de vivre des Français. Seulement de respecter, comme tout le monde, les droits naturels des individus et les institutions qui les protègent.

      • Vous vous trompez lourdement mais très lourdement sur vos concitoyens. Faut vraiment avoir les yeux enfermés dans votre tour d’ivoire psychique pour ne pas voir l’étendue des problèmes.

        De plus, à mon tour de vous envoyer un anathème comme vous aimez si bien le faire: vous n’êtes pas libéral. Vous êtes un pseudo-intello qui aurai pu signer au socialisme bisous vivre-ensemble.

        Vous vous croyez libéral, mais vous ne l’êtes pas. Le libéralisme avant d’être une pensée est le constat lucide d’un état de fait. La construction politique/économique vient ensuite. Chez vous c’est d’abord du « cérébral » pour peut-être un jour devenir de la réalité.

        Comme votre amis, le logicien, vous êtes incapable de penser le réel car vous avez été formaté insidieusement par le socialisme.

        Comme un communiste votre logiciel est « out of date ». Vous ne comprenez pas ce qui ce passe ici, ou alors vous désirez abattre le système. Soit vous êtes candide, soit…

        • Va falloir que les libéraux-conservateurs de ce site se calment avec leur agressivité envers José. J’ai posté d’innombrables messages beaucoup moins nuancés, beaucoup moins structurés, et beaucoup moins argumentés que José, pourtant on n’a jamais fait preuve de la même agressivité envers moi qu’envers lui. Cela tend à démontrer que c’est justement le fait que José est un libéral redoutablement efficace dans sa façon d’argumenter qui énerve autant la plupart des libéraux ici.

          • Bah José arrive et balance ce que tout le monde sait sans nuance et en distribuant les bons points: » toi t’est libéral, toi xénophobe, vous avez rien compris. » On le lit jamais sur le reste. Il me donne l’impression parfaite du censeur de l’intellect, le mec qui sait tout mieux que tout le monde.

            Faut pas s’étonner qu’après ça parte en free style dans tout les sens 🙂

          • il faut reconnaître que josé est très fort dans l’art de la rhétorique, voir de la dialectique. son libéralisme est théorique, coupé du réel, hors sol. pour lui, tout vaut tout, tout a le droit d’exister, y compris l’antilibéralisme qui agresse le libéralisme, mais duquel le libéralisme n’aurait pas le droit de se défendre, car le libéralisme ne doit pas engager la violence, et plus que cela, pour être sûr de ne pas engager la violence, il faudrait tendre l’autre joue…
            un libéral devrait aussi avoir le droit d’avoir des préjugés, même s’ils sont idiots et même si ces préjugés se retournent contre lui.

            • On a tous le droit d’être con.
              On n’a pas le droit d’imposer sa connerie à autrui.

              Si cela est pour vous « un libéralisme hors sol coupé du réel » : c’est que vous n’êtes pas libéral pour un sous.

              • et on n’a pas non plus le droit d’imposer son intelligence.
                en tant que libéral, je revendique le droit de discriminer avec qui je signe un contrat de bail pour entrer dans un de mes appartements, selon mes critères à moi, qui peuvent être cons, en tout cas qui peuvent ne pas vous convenir. même si mes critères ne vous conviennent pas, je ne vois pas ce qui vous ferait dire que je ne serais pas libéral.

                • « pour lui, tout vaut tout, tout a le droit d’exister »

                  => C’est à ces propos que je réagissais.

                  Oui, pour un libéral « tout a le droit d’exister ». Du moment, bien sûr, que cela ne viole ni la liberté ni la propriété d’autrui.

                  Oui, pour un libéral « tout vaut tout » devant la loi. Du moment, bien sûr, que cela ne viole ni la liberté ni la propriété d’autrui.

                  Vous pouvez bien faire ce que vous voulez de votre liberté et de votre propriété tant que vos actes ne viole pas la liberté et la propriété d’autrui.

                  Vous devriez avoir le droit discriminer. Tout comme je devrais avoir le droit de vous discriminer et de vous stigmatiser.

                  Maintenir que tout n’est pas égal devant la loi ou que tout n’a pas le droit d’exister (bien sûr dans le cadre du respect de la liberté et de la propriété d’autrui) n’est pas du libéralisme. Une femme devrai avoir autant le droit de porter une burqa que jouir des activités d’un club échangiste. Et devant la loi, chacune de ces activités devrait être également autorisé.

                  • @ Agua

                    Une femme doit avoir le droit de s’habiller comme elle le veut, tant que cela est consenti par le propriétaire des lieux.

                    En l’occurrence, chez elle, elle fera ce qu’elle voudra, chez ses amis ou les entreprises qui pensent comme elle, également. Par contre, dans la sphère publique, c’est l’Etat le propriétaire et ce sont les règles de l’Etat décidées à la majorité par les co-propriétaires qui doivent s’appliquer.

                    De ce fait, l’Etat est en droit d’interdire la burqa ou la nudité dans la sphère publique qui lui appartient.

                    • @aloygah

                      Pour rappel, la France n’appartient pas aux Français. Elle n’est pas une copropriété. Et l’État n’est pas non plus propriétaire de l’espace public.
                      Quant aux lois votées à la majorité, elles ne sont que l’expression dictatoriale du pouvoir de la majorité à l’encontre de la minorité dès lors qu’elles violent les droits naturels des individus et n’ont donc aucune légitimité.

                    • Question intéressante.
                      Si la France n’appartient pas aux Français (alors que la seule définition qui puisse faire sens de « France » c’est « le pays des Français », alors à qui appartient-elle ? Une chose est sûr, si elle est une idée, une continuité historique, elle appartient aux Français. Si elle est une terre, elle appartient aux Français (cf Locke), si elle est un fatras de paperasserie sous le contrôle d’une mafia que par simplicité on appelle l’État, alors oui, elle n’appartient pas aux Français. Mais elle n’appartient de toutes façons pas « aux arabes » sauf à ce qu’elle soit l’Arabie. Ou alors, l’Arabie apparient aux français ? Mais on n’est pas sortis de l’auberge et la croissance risque de se faire attendre longtemps (cf « le mystère du capital »)

                      L’État n’est effectivement pas propriétaire de l’espace public, qui 1° ne devrait pas exister (les droits de propriété devraient être clairement définis sur TOUT) et 2° s’il existe est essentiellement un espace appartenant in solidum aux propriétaires du reste. Dont l’état n’est que plus ou moins le syndic. Et est délégataire de l’autorité des propriétaires à la majorité. Tant qu’il existe un « espace public », alors l’Etat est légitime pour y faire appliquer des lois que la majorité des gens ayant un droit de propriété joint sur cet espace juge correct.

                      Bien sûr cela peut sembler « sub-optimal » mais si des gens se regroupent en une forme de « copropriété » avec son règlement que les copropriétaires acceptent, ses lois sont légitimes tant qu’elles ne violent pas les droits naturels. Mais s’habiller de telle ou telle façon hors de chez soi n’est pas un droit naturel.

                      D’autant plus, finalement que sur ce point au moins si on supprimait l’espace public et l’État il n’y aurait guère d’endroits en France (ou sur le territoire qu’on appelle aujourd’hui ainsi) où les immigrés seraient acceptés, sauf à être très riches ou très travailleurs, et très peu d’endroits où ils pourraient s’habiller à leur guise. Et si on construit un prolongement analytique d’un point de vue libéral pur, très peu d’immigrés même de souche européenne auraient jamais pu s’installer en France…

                      On en conclura ce qu’on voudra, mais certainement pas une règle générale qui s’imposerait par la contrainte obligeant les « libéraux » à aimer l’immigration « au nom du libéralisme ». Puisqu’il semble que ça aille contre le « goût naturel » des gens…

      • Tout à fait d’accord avec vous et les commentaires de Commando plus bas.

        D’ailleurs les problèmes ne se posent pas en termes d’individus. Les gens sont très rarement racistes ou exclusifs en termes individuels. Ce que révèle fort bien l’anecdote de Frédéric. Ce qu’il dit est est substance, que l’autre est fort bien accepté (transparent en fait) à titre individuel et que Frédéric peut le ramener de cette liberté naturelle à un enfermement, celui de l’appartenance à un groupe. Il s’agit d’un rapport de force. En d’autres termes, ce n’est pas l’autre en tant que tel, quelle que soit sa présentation ou représentation, l’expression de sa liberté in fine qui pose problème.
        Les français sont en ce sens très attachés à la liberté de chacun.

        C’est le fait que l’état pour ses besoins propres (non pas ceux de l’exercice du pouvoir qui lui est confié) instrumentalise et donc bonifie ou pénalise tel ou tel groupe pour tel ou tel comportement.
        Que l’appartenance à un groupe, la proéminence de telle ou telle revendication confère un pouvoir supérieur donné par l’état et ce groupe se structurera en fonction.

        Or l’état n’aime rien moins que les individus. Il leur préfère des groupes, si possibles fractionnés, auxquels il attache des représentants légaux afin de les contrôler et les instrumentaliser le cas échéant. Cela se retrouve à tous les niveaux, quel que soit la nature du groupe concerné: syndicats pour le monde du travail, organisations représentatives, associations reconnues, culte, ONGs, experts, médias etc.

  • Encore une fois, l’auteur à un train de retard.

    Fréderic n’existe plus ou n’existera plus d’ici peu. C’est la réalité.

    Quand j’étais jeune ( il y a 20/30 ans dans les années 80/90 ) on m’appelait « face de crème », « camembert » etc…. vous voyez mon prénom…

    Aujourd’hui Frédéric n’est plus dans le même lycée que Mohammed, plus dans la même cité HLM. Les parent de Frédéric se sont réfugiés dans des quartiers semi-sécurisés ( les lofts à bobos ), ou se sont exilé dans un autre pays.

    Dans certains quartier, non ! certaines villes aujourd’hui c’est la francité qui est en minorité, la crise identitaire n’est pas là où on la croit.

    Mais bon, le discours illuminé de 37 ans de socialisme à marqué les esprit et à vidé là France de ses ambitions qu’elles soient entrepreneuriales ou identitaire.

    Pire, même certains libéraux sont biberonnés à bisousland….

    • « La démarche de Malik Bezouh, à travers cette investigation historique, est alors de dépasser l’opposition entre arabité et francité, de réconcilier l’une et l’autre dans un combat contre les préjugés.  »

      C’est tiré de l’huma ou du tract distribué par le FDG sur le marché de la ville. Ça sonne :  » libéraux de tous les pays, unissez-vous ! »

      Karl Marx était-il libéral de droite ? C’est la prochaine tribune ?

  • Arabité ou Islamité ? Car je connais des tas « d’arabes » qui sont aussi Musulmans que la majorité des Français (de la francité) sont Chrétiens.

    Sinon cette présentation de l’ouvrage de Malik Bezouh ne nous apprend pas grand chose sur la thèse centrale que l’auteur développe, ou pas d’ailleurs. Il va falloir que quelqu’un le lise !

    • @ Synge

      C’est bien plus « islamité », car les arabes déjà chrétiens se fondent sans aucun problème en Europe…

      Le problème de la religion de façade, c’est que parfois un descendant a envie de revenir aux sources de la religion de ses parents et va se radicaliser. Ainsi, un radicalisé catholique, cela donnera un moine ou un curé, ce qui pose au final quand même moins de problèmes qu’un radicalisé musulman… 

      Mais le vrai responsable est l’Etat: s’il ne prodiguait pas son aide social à tout va, les réfugiés iraient la trouver dans les paroisses, et auraient eu plus d’incitation à changer leur religion de façade. Si pour eux, la différence n’aurait pas été fondamentale, c’est surtout avec leurs enfants, qu’on aurait éviter les problèmes… 

  • Je résume le premier commentaire posté après l’article :
    (Il s’agit du commentaire de « louis », que José a eu raison de qualifier de caricatural)

    – Les arabes (excepté les harkis) ne veulent pas s’assimiler (ils ne veulent pas « adopter la façon de vivre française »)
    – Les français non-arabes et les français arabes ne s’aiment pas, et les arabes « sont responsables de cette situation à 100%. »
    – L’islam est incompatible avec l’europe.

    En résumé : il y a des problèmes, et c’est rien que la faute aux arabes et musulmans parce qu’ils sont très méchants.

    La pensée libérale nous enseigne au contraire que la situation est loin d’être aussi simple : Il n’y a pas d’un côté des gentils « français de souche » et de l’autre côté des méchants « musulmans. » Il y a, des deux côtés, non pas les conséquences d’une incompatibilité culturelle, mais les conséquences d’une déresponsabilisation causée par le socialisme (l’Etat-providence.)

    À cause du socialisme, les « musulmans » peuvent vivre sur le dos des « français de souche » ET VICE VERSA. À cause du socialisme, les « musulmans » et les « français de souche » sont dispensés de l’obligation de survivre par LEURS PROPRES MOYENS en faisant, si nécessaire, des COMPROMIS dans leur façon de penser et d’agir. À cause du socialisme, les « musulmans » ne sont plus incités à s’adapter à la culture des « français de souche » et peuvent se payer le luxe d’être méprisant envers les « français de souche », ou de faire des caprices parce qu’untel fait pas le ramadan, n’aime pas le voile, mange du porc, boit du vin, etc. Inversement, à cause du socialisme, les « français de souche » ne sont plus incités à s’adapter à la culture des « musulmans » et peuvent se payer le luxe d’être arabophobes, islamophobes, xénophobes, ou de faire des caprices parce qu’untel refuse de manger du saucisson, de boire du pinard, de chanter la marseillaise, etc…

    C’est le socialisme le problème, et non pas les différences culturelles. Le socialisme rend tout le monde extrêmement capricieux, extrêmement susceptibles, il rend tout le monde incapable de se remettre en question, il rend tout le monde incapable de s’adapter aux évolutions du monde.

    Dans une France libérale, sans aucune aides sociales, si des « musulmans » ne parviennent pas à survivre financièrement à cause d’un islam trop rétrograde, alors dans ce cas une partie de ces musulmans interpréteront le Coran d’une nouvelle manière, ou abandonneront carrément cette religion, tandis que l’autre partie des musulmans, qui ne consentira à aucun compromis et voudra continuer à suivre l’islam à la lettre, quittera d’elle-même cette France libérale.

    Les nationalistes rêvent de renvoyer par la force, par la coercition, les populations « inassimilables » dans leur pays d’origine (ils appellent ça la « réémigration »). Ce que ne comprennent pas les nationalistes c’est que dans une France libérale une partie de ces populations « inassimilables » choisirait d’elles-mêmes, volontairement, de plein gré, sans subir aucune coercition, cette option d’un « retour au bled ».

    • Je suis d’accord sur toute la ligne.

      J’ajouterai juste qu’il faut aussi prendre en compte les responsabilités des individus sans extrapoler aux différents groupes ethniques.
      Et cela passe par un renforcement du régalien ( justice, prison, police, extradition ) sans compromis possible lors de crimes graves.

  • Ce qui peut sembler une tare c’est de revendiquer haut et fort son arabité, son celtisme, ou sa négritude comme une qualité transcendantale.

  • Les croisades ont été déclenchées par la répression musulmane contre la pratique de la religion catholique dans ses lieux saints.

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