Le salariat va disparaître et l’État français ne s’y prépare pas

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Le salariat va disparaître et l’État français ne s’y prépare pas

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 octobre 2015
- A +

Un des derniers billets de Verhaeghe (que je recommande) sur l’uberisation de la sécurité sociale met en avant l’importance de l’actuel statut du salarié pour expliquer le fonctionnement (et la fin inévitable) de la Sécurité sociale à la française, et explique assez bien pourquoi, dans cette optique, le Léviathan a faim de ces contrats de travail en particulier, au détriment des autres formes de rémunération, pour perdurer.

Je partage bien évidemment cette analyse, et je voudrais profiter de ces quelques lignes pour l’étendre.

Tous les jours se multiplient des exemples d’évolutions, voire de révolutions, dans le domaine de l’emploi et des nouveaux services que les individus sont à même de proposer. Ainsi, Le Monde nous relate la toute récente introduction du « Flex » travail chez Amazon, aux États-Unis : moyennant des conditions d’accès très simples (majorité, permis de conduire, pas d’antécédents judiciaires), n’importe qui peut s’improviser coursier pour le compte du géant en ligne.

oh filocheBien sûr, la flexibilité de ce travail (tant dans les horaires que dans le mode de travail détaché de toute hiérarchie) est le revers d’une pièce où la couverture sociale est entièrement laissée à la responsabilité du coursier : l’entreprise permet à « l’employé intermittent » d’aménager complètement ses horaires, son lieu de travail, mais ne s’occupe pas de son assurance maladie ou chômage. Rien qu’ici, on comprend déjà toute l’insurmontable abomination qui peut se lire dans les yeux exorbités de l’un ou l’autre de nos militants syndicaux communistes tout droit issu de l’inspection du travail qui, à l’évocation d’un tel statut, est déjà pris d’une rage folle (Gégé, surveille ta tension).

La réalité c’est que, comme tout le reste, le travail salarié tel qu’on l’entend de nos jours est quelque chose qui évolue à grand pas. La révolution industrielle a permis des gains énormes de productivité par la spécialisation et la division du travail. L’arrivée des technologies de l’information est en train de modifier profondément le rapport qu’on aura avec cette spécialisation et cette division du travail : l’Humanité aura encore longtemps besoin d’experts et de la division du travail, mais un même individu va pouvoir se spécialiser dans plusieurs domaines et travailler pour plusieurs clients au cours d’une même journée ou d’une semaine.

En effet, il était jusqu’à présent complexe d’organiser, de coordonner, de répartir les tâches, de transmettre et de partager l’information ; ceci nécessitait des infrastructures coûteuses, présentes dans des entreprises où la concentration capitalistique est importante, et constitue de fait un ticket d’entrée élevé qui imposait aux individus de se joindre à l’entreprise (via le salariat) plutôt que de la concurrencer. À présent, grâce aux nouvelles technologies, le ticket d’entrée s’est véritablement effondré : un smartphone ou un appareil équivalent (qu’il soit mobile ou spécialisé) permet de remplir des douzaines de fonctions d’un seul coup, ce qui crée de nouvelles opportunités pour répondre à des besoins existants, et, mieux encore, peut créer de nouveaux besoins qui nécessitent de nouveaux emplois. Bientôt, il ne sera plus nécessaire, ni rentable (et à terme, ni même possible) de travailler pour le même employeur huit heures par jour, tous les jours, pendant 20 ou 30 ans, et multiplier les employeurs entreprises clientes et les occupations sera monnaie courante.

oooh filocheOr, de façon particulièrement intéressante, on apprend parallèlement à ces développements, dans un exemple choisi récemment mais en réalité placé au milieu de cent autres tous aussi illustratifs (Gégé, si tu me lis…), que les inspecteurs du travail et ceux de l’URSSAF ont une fâcheuse tendance à saboter les contrats des auto-entrepreneurs qui ont eu l’outrecuidance de travailler pour des collectivités locales. En effet, depuis avril 2015, le directeur régional de l’Urssaf Bretagne a jugé bon de prévenir par courrier les élus locaux que l’emploi de ces dangereux individus pourraient facilement les faire sombrer dans l’illégalité du travail dissimulé.

Ce n’est pas une nouveauté, tant l’inspection du travail que les URSSAF ayant cette propension naturelle à prétendre dégotter du travail dissimulé dès lors que les rentrées d’argent frais ne sont plus aussi bonnes, et à plus forte raison lorsqu’il s’agit d’indépendants, de petits patrons, d’auto-entrepreneurs, bref, autre chose que des salariés. Le coup du DG de l’URSSAF breton était donc prévisible et il n’étonnera que les plus naïfs – ou les plus cyniques – encore prêts à croire que ces organismes travailleraient vraiment pour l’intérêt des parties concernées (Gégé, si tu me lis encore…) alors qu’en réalité, ces administrations, quasiment en roue libre, fabriquent tous les jours un peu plus de misère.

URSSaf

Eh oui : l’État aime les salariés tendrement, avec gourmandise même, parce que ce sont les moutons les plus faciles à tondre. Outre qu’ils remplissent très habilement la niche d’action des socialistes et des communistes (celle étiquetée « forçats de la Terre » et « classes exploités »), ces salariés sont aussi la source de la force des syndicats et, par facilité de ponction, celle des administrations et des myriades d’organismes sociaux qui tournent autour.

La disparition de ces salariés signifie très clairement l’évaporation des syndicats (ou du moins, ceux qu’on connaît) et la perte complète du levier des administrations, des organismes ponctionneurs et redistributeurs. En outre, cette disparition signifie aussi qu’on transforme un corps social assez bien défini en une masse d’individus assez indépendants dont les besoins et les demandes sont de moins en moins agglomérés et qui, nouvelles technologies obligent, ont les moyens de le faire savoir. Ces différents éléments expliquent aussi pourquoi la disparition de ce statut effraye à ce point les élus et les administrations qui ne savent absolument pas comment gérer cette nouvelle donne. Un indépendant est, par construction, plus difficile à « sédentariser », à traquer, à ponctionner.

Mais voilà, posez-vous la question : l’avenir est-il aux grandes entreprises multinationales aux salariés toujours plus nombreux, ou, au contraire, aux corporations qui reposeront sur le travail collaboratif d’individus détachés ? Bien évidemment, il ne s’agit pas de dire ici que les grandes entreprises comptant des dizaines de milliers de salariés vont disparaître du jour au lendemain, mais bien que la tendance nouvelle, celle qui imprimera durablement le XXIème siècle ne sera pas celle de la concentration. Pour rappel, l’Éducation Nationale, c’est plus d’un million de fiches de paie. La SNCF, c’est 250.000 employés. Microsoft n’arrive pas à la moitié (117.000 personnes). Google n’en occupe pas la moitié (57.000). Quant à Uber, il en compte 2200… Dès lors, l’avenir repose-t-il sur de grosses administrations, de grandes entreprises aux bureaucraties lentes à réagir, ou sur des entreprises très dé-concentrées capable de s’adapter à base salariale réduite à sa plus simple expression ?

Or, bien malheureusement, plutôt qu’accompagner la société dans son changement, plutôt que favoriser les auto-entrepreneurs, les petites structures et plutôt que favoriser la prise de risque et de responsabilité des citoyens qui le font vivre, tout montre que l’État français a choisi de combattre cette profonde mutation, de mettre en œuvre tout ce qu’il pourra pour asticoter, agacer, persécuter, ponctionner ceux qui tentent de s’adapter à la nouvelle donne.

Forcément ça va bien se passer.

this will not end well - beach
—-
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  • « Light is right », Colin Chapman.

  • Pensez vous que le salariat va disparaitre partout? Je vois mal le salariat disparaitre dans l’industrie lourde , la chimie, le pétrole etc ……. dans les services aux particuliers sans doute il y a une mutation mais il me semble prématuré de généraliser cette révolution a l’ensemble du monde du travail.
    D’autre part les artisans vivent dans ce système d’indépendant depuis toujours (plombier électricien serrurier etc …) finalement l’artisanat se généralise à d’autre services……mais dès lors que ce service aura besoin d’une expertise pousée et d’un gros backoffice, vous aurez toujours besoin de salariés (back office banque , assurance, architecte, avocat etc)

    • Partout ? Non. Mais il ne sera plus majoritaire.

    • On pourrait peut-être considérer comme salarié, l’employé dont l’expertise spécifique est nécessaire en permanence tandis que le « non-salarié » correspond plus à un besoin plus flexible de l’entreprise. On vient un peu à un intérim plus mobile, plus simple, un peu comme les contrats « 0 heure » anglais que les médias agitent tel un épouvantail.

      De toute manière, on sent un besoin de flexibilité important dans les entreprises. Etant fortemment liées, on demande plus de polyvalence aux salariés en acquiérant des compétences transversales. Dans ma boite ça ne déplait à personne, ça nous permet de voir autre chose, sachant que la Direction ne demande pas n’importe quoi à n’importe qui : un chef de prod qui bagaye ne deviendra pas chef de la com’…

    • Le salariat est une forme d’assurance sur la variabilité du revenu.

      L’intérêt pour le salarié est de troquer le risque que les affaires, dont la rémunération alimente la sienne, connaissent des hauts et des bas, contre un niveau de revenu garanti à moyen terme (comme une sorte d’avance en crédit revolving sur 3-6 mois environ).

      L’intérêt du salariat pour l’employeur est de se prémunir contre la volatilité du capital humain en rabotant les possibilités de l’employé salarié de partir vendre son talent ailleurs.

      A moins que la variabilité des affaires disparaisse, il n’y a aucune raison que le salariat aussi disparaisse. Par contre, avec la réduction massive des coûts de transaction entamée par la révolution informatique + l’Internet, cette variabilité est accélérée, à défaut de voir son niveau global monter ou baisser. Du coup plus de gens ont meilleur jeu de garantir leur niveau de revenu en multipliant les partenaires commerciaux (=les employeurs potentiels et ponctuels), paradoxalement. Je pense qu’on verra de plus en plus de gens partager leur temps entre plusieurs activités régulières quasi-salariées.

  • Le salariat, c’est l’esclavage. Pour une tache donnée , la taxation en charges sociales et impôt sur le revenue, est de ~60% pour un salarié , alors qu’au travers d’une société on est à 15%. Pas besoin d’avoir fait Polytechnique pour voir l’interêt de l’Uberisation du travail.

    L’Etat nous FORCE à rester à la CNAM/RSI ? OK, alors je fais le minimum « syndical » pour avoir une carte de Sécu (380H/an) comme salarié et je fais un max par ma société ou je passe des frais, loyers, …
    Pour Uberiser ses revenus il faut pouvoir imprimer des factures et être inscrit au registre du commerce. La clef est d’offrir un service de création de sociétés en SAS avec l’aide a la rédaction et envoi des liasses fiscales. À suivre.

      • Sans frauder.
        Le taux d’IS est de 15% pour les entreprises qui ont un CA de moins de 7.6M€. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Impôt_sur_les_sociétés

        En ce sens on peut dire que la France est un paradis fiscal.

        • Non le 15% concerne uniquement les 38 000€ de premiers bénéfices
          au delà de ce montant tous les bénéfices sont taxés à 33,33%

          • OK, mais pas de contradiction avec mon point qui concerne le CA. Et le but de tout ca est, apres investissements, de ne pas faire de benefices 😉

            • Sauf que vous oubliez juste les charges social sur les dividendes qui sont rajoutés pour les SARL et en passent pour l’année 2016 pour les SAS et SA. Donc au final double pénalité ….

            • Oui mais si vous vous payez par le biais de dividendes, vous allez payer de l’impot sur le revenu, de l’IS et les prelevements sociaux, le tout estimé, par Fromantin, a 60% (http://www.lepoint.fr/argent/des-dividendes-taxes-a-plus-de-60-29-10-2014-1876713_29.php)
              Donc on est loin des 15%, surtout que les 15% sont vite atteint suivant la boite que tu as. Nous on paye 33%, après j’avoue que je maitrise pas l’optimisation, donc on se paye en salaire (salariat en SAS par la sécu) pour la tranquilité et ne pas avoir a traiter avec le RSI et les autres branqs, ca doit pas etre le plus avantageux, mais bon on a pas de comptable doué… bref tout cela pour dire qu’au final, meme si tu prends que des dividendes, tu paieras ta dime à l’Etat, qu iest de 60% donc tu restera a travailler a 60% pour l’Etat et a 40% pour ta boite… on est loin du paradis fiscal tout de meme, plus proche de l’Ex URSS que de l’Irlande.

              • Pour ne parler que de mon cas: un petit job salarié « pour la Sécu », régime SAS, pas de dividendes, remboursement de « frais » pros, loyers et un cousin fiscaliste « top-notch ».

        • L’IS n’est qu’un des nombreux prélèvements du système fiscal et social. Le travailleur indépendant est taxé sur ses revenus: cotisations sociales (sauf l’assurance chômage), impôt sur le revenu.

  • Merci pour cet article qui résume très bien ce qui est en train de se passer et qui pourrait nous faire sortir de la crise…
    Malheureusement en France, les corporatismes sont tellement puissants et diversifiés que cela me semble impossible de s’y attaquer.
    Sans oublier la population française, complètement lobotomisée et servile, qui ne comprend pas à quel point ces corporatismes se moquent d’elle.
    Il suffit d’écouter les commentaires des usagers lors des enièmes grêves d’employés de la sncf, qui c’est bien connu n’ont comme objectif unique que de satisfaire le besoin du client….
    « ah bah oui je comprend qu’ils fassent grêve c’est pas facile tous les jours bah oui on les soutient les pauvres qui partiront en retraite bien avant moi mais bon c’est parce qu’ils le méritent, ah oui moi je vais perdre 5h dans les transports à cause d’eux non ce n’est pas grave en tant que mouton servile j’encaisse sans broncher »…

    Désolé pour la phrase à rallonge..

  • h16 on attend la création de ton parti j’y adhère tout de suite

    • Je ne suis pas d’accord avec la solution politique. L’exemple de nos élus a démontré que le débat politique était stérile et dangereusement manipulé. Un effort de compréhension et de réflexion doit être fait par chaque individu pour cerner son temps et son environnement.

  • Très bonne vision de notre avenir… (Proche)

  • Ça va être génial pour plein de gens qui n’arrivent pas à gagner leur vie, de 6 à 7h45H, nettoyage industriel, de 10h à 13h, manutentionnaire, de 14H15 à 16H (mais payé 1H car rendement imposé trop juste) distribution de prospectus publicitaires, de 17h à 20h vente de produits comme VRP, de 20h à 20h45, nettoyage de bureaux et enfin de 21h à 21h45, tenue de caisse et fermeture en grande surface.

    Décidément, l’avenir s’annonce radieux pour nos mômes, on en a rêvé, il vont enfin se sortir les doigts du c*l !

    Seuls les entrepreneurs courageux plein d’ambition ne voulant par rentrer dans le rang, et investissant leurs derniers, pourront ne pas tomber dedans et profiter des gens qui méritent leur situation.

    Tout se fera enfin au mérite, avec les « sans dents » se confortant dans leur situation par manque d’ambition d’un côté, et les vrais travailleurs faisant vivre ce pays de l’autre !

    Avec un peu de chance même, la multiplication des emplois va pousser à une réforme des congés payés pour une forme plus souple et moins coûteuse pour les employeurs.

    • Et même moins d’une heure! On commence à parler de « nano-jobs » pour des prestations de 20mn. Qui pourra controler que les charges sociales quand le paiement se fait par paypal ou bitcoins ? Ceux qui ont des raisons de se soucier sont les rond-de-cuir qui n’apportent rien à la communauté et ne vivent que grace au monopole de la violence de l’Etat. On peut comprendre la nervosité des URSSaf.

    • c’est déjà le cas
      mais la nouvelle génération n’est plus prête à s’investir autant dans une entreprise que les générations précédentes; la mentalité des nouveaux arrivant a déjà changé.

      • c’est exact mais je propose à mes salariés de les payé en Bitcoin et autre Paypal au salaire toute charge comprise , ils seront les 1er à dire oui.
        Alors oui la nouvelle génération arrive mais attention , elle ne paiera pas les retraites des 68 tard

    • Tout d’abord meme si l’optimisme visionaire de H16 est sans doute une future réalité, rappelez-vous juste qu’on est le dernier bastion communiste du monde, que nos entreprises sont taxés a hauteur de 65%, que Uber a été viré manu-militari de France, sans meme commencer une négoc. Donc oui cela va sans doute se produire, mais pour nous Francais, dans 600 ans.
      Ensuite ce n’est pas que l’histoire du « les bons réussiront et les mauvais pourriront au fond d’une boite » je pense qu’il est urgent de ne pas définir le libéralisme ainsi, car c’est précisément la dessus que les anti-libéraux font leur beurre. La réalité, c’est … la liberté, une personne qui veut partir en vacance pendant 5 mois le pourra, une personne qui ne veut travailler que 5h ou bien 400h le pourra, si il veut travailler plus un mois qu’un autre, il pourra,… c’est tout simplement la liberté rendu aux citoyens, et pas forcément les méchantes faignasses qui ne veulent pas bosser, juste chacun a sa vision de la vie, et le jour ou les communistes répandus en France arreteront de définir la vie a 32h c’est bien, 35h c’est pas bien pour tout le monde… et que par conséquent les gens arreteront aussi de dire comme vous le faites, 50h c’est bien, 35h c’est pas bien… juste laisser les gens gérer leur temps, c’est ca le libéralisme.

  • le statut de salarié confère un sentiment de (fausse?) sécurité qui participe à l’acceptation du collectivisme forcené de nos sociétés.

    En ce sens , il faut craindre des manœuvres pour le conserver le plus possible voire l’imposer.

    Déjà par exemple a, été évoqué la création d’un statut de salarié de pole emploi permettant de faire différents jobs avec les avantages de la sécu (et les prélèvements automatiques qui vont avec).

    Les autoentrepreneurs, commerçants, artisans, prof.libérales, sont un casse-tête pour les socialistes qui aimeraient s’en débarrasser( pensez donc, ce sont tous des patrons!), mais qui en même temps eux au moins, ont un job, ce qui est bon pour « l’inversion de la courbe ».

  • « la disparition du salariat »

    sans blague ?

    ça me rappelle les bonnes feuilles des « experts », il y a une bonne vingtaine d’années, qui nous annonçaient, la fin des usines !!……..Demandez aux Chinois ou à l’Allemagne ce qu’ils en pensent.

    D’autres encore, il n’y a pas si longtemps, nous annonçaient, je cite « la fin du travail ». C’est vrai qu’avec les dizaines de millions de chômeurs en Europe, on peut penser effectivement qu’il n’y a plus de travail ……..

    Soyons sérieux svp. Ceux qui n’ont que leurs bras à vendre sont des millions ! Comme les illétrés d’ailleurs !…………………………..

  • Les syndicats ayant été légalement déclarés représentatifs, il faudra une volonté politique un tantinet plus consistante que ce qui existe aujourd’hui pour décadenasser ce secteur. Ces blocages nous emmènent droit vers la guerre civile .

  • Excellent. Merci h16

  • Pas si vite ;
    Certains travaux demandent une autorité hiérarchique, une organisation collective, des machines-outils, je ne vois pas ces postes s’ubériser. L’ubérisation n’a une pertinence économique et sociétale que lorsque le travailleur agit directement pour le compte du client final, s’il ne devait qu’être sous-traitant ou salarié déguisé d’une grosse entreprise alors la loi doit s’y opposer.

  • L’Etat a introduit ses portails dans chaque administration et toute une déclinaison d’entreprises publiques ou privées ont suivi le modèle.
    Allez sur le site wwww….et demerdez vous.
    Il y a une perte d’information réelles et obligent à acheter la boîte à info.
    C’est de la soumission.

  • @ H16
    Comment est-il possible que vous ayez encore des « soucis » avec l’URSSAF ???
    Le mode d’emploi pour quitter la sécu et les URSSAF ont été publié le 04/01/1992 !
    23 ans !
    Il faudrait peut être envisager d’agir et cesser de se lamenter sur une entrave qui n’en est plus une !
    L’article de loi française qui vous prend par la main pour vous sortir des griffes de la SS est l article L 652-4 du code de la sécu ….
    Vous êtes simplement menottés à une illusion !

  • Ce qui est intéressant ce n’ est pas le titre mais l’ exemple dans l’ article de coursiers pour la sté Amazon
    Financièrement ils ne feront pas fortune mais il y a de nombreux avantages , éviter les oeillères par exemple on peut imaginer un duo par ex 2 femmes pour la course c’ est peut etre mieux que de glander devant la télé

  • A force d’incongruités, le code du travail (3809 pages !) finit par tuer le salariat, détruire la Sécurité Sociale et les retraites, non sans avoir endettée nos enfants qui n’ont pas eu leur mot à dire : la plus scandaleuse des civilisations n’est pas la civilisation judéo-chrétienne comme on l’entend, mais bien la civilisation de surenchères trostko-communistes, trop bien représentée et glorifiée par le populisme électoraliste en France. Ce n’est pas du tout une question de droite ou de gauche. Pas besoin de donner des noms :suivez mon regard. Il est pourtant simple de comprendre qu’un progrès social, évolutif s’il est un progrès, ne peut être garanti que dans une économie en croissance! C’est obligatoirement une simple redistribution d’un surplus économique , redistribution qui cesse d’être acceptable dès qu’elle réduit le niveau de vie d’une majorité de gens, c’est-à-dire qu’elle les appauvrit. L’actuel développement important de l’assistanat à crédit qui freine les rentrées fiscales et augmente la dette en se cachant derrière son petit doigt, est à l’opposé de tout progrès social. La doctrine religieuse de la deep-écologie est aujourd’hui majoritairement désapprouvée. Et la COP21 voudrait l’imposer au Monde!

  • Dans un monde un tant soit peu libéral, oui. Mais bon, nous sommes loin de ce monde, et donc un syndicat CGT des salariés, sera transformé en syndicat CGT des indépendants contre les gros clients qui abusent, exploitent,…. et blabla la pauvre main d’oeuvre imbécile qui n’arrive meme pas a comprendre qu’on la spolie… HEU-REU-SE-MENT QU’ILYA FIN…EUH CGT »pour rehausser la cervelle de ces abrutis de salariés qui ne savent pas réfléchir par eux-memes. Donc non, les syndicats, toujours soucieux de recevoir en masse les subventions mirobolantes, trouveront dans l’indépendant un nouveau cheval de bataille contre le gros obèse méchant pas beau entreprise trop grosse, re méchante.

  • Vous évitez -évidemment- -d’aborder la question du niveau de ces salaires. Si bas que les salariés free-lance ne peuvent pas payer leurs assurances-santé laissées à leur charge. Cr sont des salaires de survie. Vous même, vous seriez sans doute celui qui tire les marrons du feu, mais vous n’accepteriez pas ce statut! Et le jour où vous serez affronté à la maladie, vous serez le premier à exiger d’être pris en charge par le système de santé payé par les cotisations des autres.
    Bref, le système que vous encensez ne peut marcher que comme parasite du système principal, sur lequel vous crachez mais que vous ne voulez surtout pas voir s’écrouler, pour que vous puissiez continuer à en profiter. Vous avez une mentalité de PARASITE.

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