L’économie est-elle condamnée à stagner ?

Comment expliquer l’effondrement de la croissance ?

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Snail Shell .. Explored on 4/14 credits Venkataramesh Kommoju via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0)

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L’économie est-elle condamnée à stagner ?

Publié le 18 juin 2015
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Par Peter St.Onge.
Un article du Ludwig von Mises Institute

Snail Shell .. Explored on 4/14 credits  Venkataramesh Kommoju via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0)
Snail Shell .. Explored on 4/14 credits Venkataramesh Kommoju via Flickr ((CC BY-NC-ND 2.0)

 

L’un des débats les plus intéressants des dernières décennies concerne l’explication du ralentissement économique. Depuis 2000, la croissance du PIB par habitant aux États-Unis a été de 0,9% par an en moyenne, contre 2,3% au cours des cinquante années précédentes.

C’est une grosse différence. Au rythme de 2,3% par an, nous doublons notre niveau de richesse à chaque génération. Avec 0,9%, il nous faut presque un siècle pour arriver au même résultat. Comment expliquer ce ralentissement ?

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Même Ben Bernanke s’est pris au jeu sur son nouveau blog, pendant que Tyler Cowen écrivait un court essai sur ce sujet, intitulé La Grande Stagnation. La plupart des économistes, de gauche comme de droite, s’accordent sur la nécessité d’investir pour augmenter la productivité de l’économie. Donc naturellement, les économistes se concentrent sur le taux d’investissement. Or ce taux s’est réduit à travers la plupart des économies industrialisées.

Peurs injustifiées de la thésaurisation et de la déflation

Pour les Keynésiens, tout problème économique provient d’une insuffisance de demande — c’est leur seul outil d’analyse pour tout expliquer. Donc, avec quelques différences mineures, la position de Bernanke, Summers et l’omniprésent Krugman est qu’il y a trop d’épargne qui dort au lieu d’être investie. Cette épargne freine les gains de productivité. L’épargne pour les Keynésiens et les Autrichiens désigne de la monnaie non dépensée en biens de consommation. Mais les Keynésiens oublient que vous pouvez faire deux choses très différentes avec votre épargne : la thésauriser, ou l’investir. Thésauriser signifie la cacher sous le matelas, ce qui terrifie les Keynésiens. Investir signifie que vous dépensez cet argent dans des biens ou services productifs. Quand les Keynésiens se plaignent de l’épargne dormante, ils veulent dire qu’il y a trop de thésaurisation. Mais c’est une méconnaissance totale de la façon dont la thésaurisation influence l’investissement. Ne pas dépenser un dollar est équivalent à retirer temporairement ce dollar de la circulation. Vous auriez aussi bien pu l’avoir enterré. Cela signifie que l’ensemble des dollars toujours en circulation voient leur pouvoir d’achat augmenter.

Pour illustrer cela, disons que vous avez 100 milliards de dollars en circulation dans l’économie et que vous décidez de brûler 25 milliards. Que va-t-il arriver ? Les 75 milliards restant vont faire le « travail » des 100 milliards de départ. Ce qui signifie que chaque dollar augmente en valeur de 33%. Maintenant, si au lieu de brûler cet argent vous l’aviez thésaurisé, l’effet est le même : les dollars toujours en circulation auraient augmenté en pouvoir d’achat. Il s’agit d’une déflation. Vous aurez toujours les mêmes dépenses, mais elles se réaliseront avec moins de billets.
Donc la thésaurisation ne fait simplement que transférer du pouvoir d’achat aux dollars restant en circulation. Ce qui signifie que l’épouvantail keynésien de l’excès d’épargne n’a, en fait, aucune influence sur l’investissement. La thésaurisation se neutralise elle-même par l’ajustement du pouvoir d’achat de la monnaie qu’elle provoque.

Le rôle de la réglementation

Alors qu’est-ce qui provoque le ralentissement économique ? Cowen, qui est l’un des rares économistes formés aux théories économiques de l’école autrichienne, se rapproche selon moi de la véritable cause quand il regarde le problème du côté de l’offre. Malgré tout, je pense qu’il passe à côté d’une évidence. Cowen affirme que nous avons déjà récolté les fruits les plus faciles à cueillir — espaces inexplorés, éducation des enfants — et maintenant nous devons simplement accepter de nous habituer à la nouvelle norme.

Le problème avec cette théorie est le timing. La conquête de nouveaux espaces s’est terminée il y a plus d’un siècle, bien avant le grand saut de la croissance économique américaine (« l’âge d’or »). Le taux d’alphabétisation a également plafonné bien trop tôt, environ un siècle avant le début du ralentissement. Je suspecte qu’une analyse statistique montrerait que, par pure coïncidence, l’exact opposé s’est produit : la croissance économique a explosé une fois que l’exploration de nouveaux espaces est arrivée à sa fin et que l’alphabétisation s’est stabilisée.

Alors, quelle est la cause du ralentissement ? Eh bien, nous devons trouver quelque chose qui s’est produit durant la bonne période. De mon point de vue, le problème est assez évident : la réglementation rampante. Il est difficile de quantifier cet effet : comment mesurer l’impact d’une réglementation interdisant, par exemple, la vente de nourriture dans la rue ou l’exercice du métier de coiffeur sans disposer d’un diplôme ? Il nous faut donc trouver un indicateur permettant une approximation.

Voici un graphique montrant l’évolution du nombre de pages de réglementations par année dans le registre fédéral. C’est un indicateur du nombre de réglementations supplémentaires, qui nous permet d’en estimer le fardeau. Vous pouvez constater une très forte augmentation à partir des années 1970, brièvement interrompue par le processus de déréglementation enclenché sous Carter, puis une ascension à partir de la fin des années 1980.

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Une comparaison entre les chiffres de la productivité et le nombre de pages de réglementations révèle un bon niveau de corrélation entre ces deux variables : avant 1971, la croissance du PIB s’élevait à 2,4% par an en moyenne. Depuis 1971, la croissance est retombée à 1,8%.
Cependant, les récessions que nous avons connues depuis 2001 ne s’expliquent pas simplement par le nombre de pages de réglementations — il n’y a pas eu de bond important des réglementations dans le registre fédéral en 2000. Le timing n’est donc pas parfait, mais nous devrions également effectuer d’autres comparaisons. En particulier, regardons si d’autres pays ont connu eux aussi un ralentissement, ou seulement certains pays, car cela affectera notre analyse des causes du ralentissement.

Les éléments proposés dans la théorie de l’excès d’épargne défendue par le trio Summers-Bernanke-Krugman, aussi bien que dans l’explication de Cowen, devraient affecter de façon comparable l’ensemble des pays développés. Alors qu’avec l’explication basée sur le poids des réglementations, nous devrions constater des conséquences différentes sur l’économie qui varie en fonction des politiques réglementaires plus ou moins dures menées par chaque pays.

Les chiffres tendent à prouver la théorie basée sur le poids des réglementations puisque certains pays riches continuent de se développer. Le grand ralentissement n’affecte pas tous les États. Voici un graphique de la performance durant la « grande stagnation » des cinq pays en tête du classement des libertés économiques en 2015 réalisé par l’Heritage Foundation.

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Trois pays ont dépassé les États-Unis durant cette période : Singapour, l’Australie et la Suisse. Singapour n’a dépassé les États-Unis en termes de revenu par habitant qu’en 2011, l’Australie en 2010, et même la Suisse était au même niveau en 2000 — à présent ils sont presque 50% plus riches.

Alors qu’est-ce qui distingue ces pays ? Apparemment, des pays tels que l’Australie, Singapour et la Suisse n’ont presque rien en commun — langue, superficie, ressources, structure de l’économie, institutions politiques. Ce qu’ils ont en commun, en revanche, c’est un gouvernement réduit, un faible poids des réglementations et un État de droit. En fait, deux d’entre eux, la Suisse et Singapour, sont régulièrement tancés par les États-Unis en tant que paradis fiscal.

Si c’est effectivement cette attitude ouverte aux affaires qui a permis à ces pays d’échapper à la soi-disant grande stagnation, il s’agit d’une raison de plus de douter des conseils du trio Summers-Bernanke-Krugman.

Plutôt que de renforcer l’intervention du gouvernement dans le domaine du crédit, ou de sombrer dans le pessimisme de Cowen, la solution est claire : mettre autant d’efforts dans la réduction du poids des réglementations et des taxes que nous en avons mis jusqu’à présent pour les alourdir.


Traduction de « Governement regulation and economic stagnation » par Sébastien Maurice

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  • Il faudrait ramener ça au coût de la vie de chacun de ces pays.
    La suisse descendrait en flèche, Singapour aussi.
    Alors que les USA reprendrait un air plus glorieux, en concurrence avec l’Australie.

    Et puis, quel est ce pic aux US aux débuts des années 80 ? quel a été l’impact ? A regarder les deux graphiques, ont pourrait presque en déduire l’inverse : au début des années 80, l’augmentation du nombre de pages au registre fédéral a généré / été accompagné d’une augmentation de croissance par tête de pipe

    Et puis, il y a la technologie aussi : années 70, début de l’intégration des robots dans les usines lourdes. L’argument était, – et est toujours – que ça libère du temps pour des emplois plus qualifié. Génial. (note, je suis un pro-robot), mais dans la réalité, qu’en est il , les ouvriers sont ils mieux depuis qu’une partie de leur job ait été remplacé par des machines ? je n’en suis pas sur. Quel est l’impact réel sur l’économie ?

    A partir du moment on on parle d’un ratio par habitant, il faut aussi voir la courbe de la démographie du pays. Quelle est l’évolution démographique des 6 pays concernés ?

    En plus, on voit clairement l’emprunte de la crise des sub-primes en 2008, lié plutôt à une dérégulation, en permettant de prêter à des gens qui ne peuvent pas rembourser …
    Mais bon, avec la pauvreté qui s’est développé aux USA , soit qu’il ne peuvent plus acheter, soit qu’il ne peuvent plus rembourser. Et sur les deux cas possibles, il y en a un qui fait tourner quelques usines, alors …

    Et quel est votre avis sur la croissance sans emploi ?

    en plus, statistiquement, il faut retirer Singapour, ou le nombre d’habitant est trop faible pour que les résultats soient exploitables.
    On ne compare pas une ville à un état. Dans ce cas, autant comparer Singapour à Andorre, Monaco ou Luxembourg.

    Bref, j’ai l’impression tout de même que l’article passe à coté de nombreux points essentiels, ce qui le discrédite .

    • « crise des sub-primes en 2008, lié plutôt à une dérégulation » la crise de 2008 est clairement une crise de la régelementation financiere: Community Reinvestment Act, Freddie Mac et Fannie Mae qui garantissait les pret aux pauvres, Clinton qui voulait se faire reelire, puis Greenspan qui maintient les taux tres bas sur recommendation entre autre de Krugman, tout cela cree une bulle immobiliere qui debouche sur la crise des subprime. Ensuite, les Etats refusent de laisser les banques faire faillite, ce qui engendre une crise de la dette des Etats (deja bien trop grosses avant 2008). La finance est le secteur le plus réglementé après celui du nucléaire.
      Il faut arrêter de confondre régulation et réglementation

      • Oui, l’abus de réglementation (collectiviste) tue la régulation, l’ordre étant nécessairement spontané. L’anarchie, la pauvreté, la dégénérescence économique des Nations, sont des phénomènes directement liés à l’excès de lois, pas à leur absence.

    •  » il faut retirer Singapour, ou le nombre d’habitant est trop faible  » Singapour compte 5 312 4001 habitants (2012). rien à voir avec Andorre (76 949 hab.), Monaco (36 950 hab.) ou Luxembourg (562 958 hab) . Singapour est bien un état.

    • donc pour vous un pays qui compte plus de 5 millions d’habitants c’est trop faible pour que les résultats soient exploitables ? Singapour a plus au niveau du nombre d’habitants à plus en commun avec la suisse ( 8 211 6813 hab) qu’avec les pays que vous avez cités

    • L’australie compte 23,5 millions habitants ce qui veut dire qu’elle a 5 fois plus d’habitants que singapour alors que singapour a dix fois plus d’habitants que le luxembourg.

    • Compliments pour l’évocation, hors du commun, du fait démographique, que l’auteur de l’article passe purement et simplement à la trappe.
      Un rapprochement n’est-il d’ailleurs pas possible entre l’Australie et la Suisse, quant à la vision qu’ont ces deux pays des problèmes de population et de l’immigration (dans des conditions bien différentes il est vrai) ?
      Voir par ailleurs à ce sujet : http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com

    • Le célèbre coût de la vie en Suisse: Bien que négligeable grâce à la différence salariale .Ce coût concerne
      les produits alimentaires suisses et l’importation alimentaire taxée.le prix du logement est équivalent à l’Iles de France ou aux grandes Villes françaises . Dés qu’on s’éloigne un peu des villes ce qui en Suisse est facile le prix devient décent .Mon frère ouvrier 40 ans chez Renault a vu ses conditions de travail, son salaire , sa formation devenir bien meilleures parallèlement à la robotisation et à l’automatisation …
      La crise des sub Prime a étés enclenchée par la réactivation de lois favorisant l’accession à la propriété à de personnes n’en ayant pas les moyens les risques étant garantis par le rachats des prêts par de agence gouvernementales ,Fannie Mae et Freddie Mac,. Les crédits étaient de plus,variables.
      plus la valeur du bien baissait plus le taux montait. Ceci engendra une spirale de baisse de la valeur des biens et de la montée des taux. Et la ruine des acheteurs; Ces mauvaises créances étant dispersées dans paquets de valeurs diversifiées, elles n’étaient plus aisément identifiables. Ce qui a décuplé leur capacité de nuisances comparativement à leur valeur globale. Il s’agit donc d’une réglementation incitative qui a mené au contraire de ce quelle voulait. Le marché bancaire aurait rarement offert ce genre de crédit sans incitation légale et pressions politiques . (R Aron :une idée fausse amène au contraire de ce qu’île énonce)

    • « La suisse descendrait en flèche, Singapour aussi. »

      On parle de croissance du PIB, pas du PIB.

      « au début des années 80, l’augmentation du nombre de pages au registre fédéral a généré / été accompagné d’une augmentation de croissance par tête de pipe »

      Lol…

      « les ouvriers sont ils mieux depuis qu’une partie de leur job ait été remplacé par des machines ? »

      Vu l’évolution de leurs salaires, oui.

      « Quel est l’impact réel sur l’économie ? »

      Un meilleur niveau de vie.

      « A partir du moment on on parle d’un ratio par habitant, il faut aussi voir la courbe de la démographie du pays. Quelle est l’évolution démographique des 6 pays concernés ? »

      Pourquoi ?

      « En plus, on voit clairement l’emprunte de la crise des sub-primes en 2008, lié plutôt à une dérégulation, en permettant de prêter à des gens qui ne peuvent pas rembourser … »

      Ben non, à une réglementation qui oblige aux banques à prêter à des gens insolvables. A des régulations prudentielles qui ont boosté le marché immo et obligataire au détriment de l’entreprise, à des politiques de taux bas de la Fed.

      « avec la pauvreté qui s’est développé aux USA»

      Qui reste cependant acceptable par rapport à l’Europe.

      « en plus, statistiquement, il faut retirer Singapour, ou le nombre d’habitant est trop faible pour que les résultats soient exploitables. »

      Pourquoi ? Les richesses créées à Singapour n’existent pas ?

      « On ne compare pas une ville à un état. »

      Pourquoi ? parce que ça dérange les étatistes ?

      « Bref, j’ai l’impression tout de même que l’article passe à coté de nombreux points essentiels, ce qui le discrédite . »

      Bref, j’ai l’impression que cet article ne décrit pas le monde selon votre prisme idéologique, ce qui le discrédite à vos yeux.

    • Il suffirait donc d’augmenter les impôts? Que n’y a-t-on pensé auparavant! Vraiment stupides ces économistes, sauf Keynes et Krugman!

      • en 1926, l’économiste Keynes, dans une lettre ouverte au ministre français des Finances de l’époque, estimait impossible que les prélèvements publics puissent dépasser 25 % du revenu national

    • Tout à fait d’accord avec vous: Il est bien question d’une idée préconçue (nous souffrons de trop de règlements qui sont autant de freins à notre économie), qu’il reste à prouver par l’interprétation de deux « courbes », tout en méprisant les événements qui auraient pu influencer et expliquer AUSSI les courbes mais qui ne sont même pas évoqués.

      Ne comptons absolument pas sur les économistes pour faire autre chose qu’expliquer éventuellement ce qui s’est passé et donc, en aucun cas, pour nous prédire l’avenir!

      Par exemple que des gens, apeurés, non sans raison, préfèrent conserver leurs billets sous le matelas plutôt que de le confier à ces banques nouvelles qui risquent de le jouer au casino boursier, n’a plus rien de déraisonnable quand le Q.E. de la B.C.E vient de leur faire perdre au moins 20 % de leurs valeur nominale. Leur « thésaurisation » n’a pas renchéri ni raréfié les billets dans le circuit!

  • Très intéressant.
    L’équivalence entre un protectionnisme(par taxe diverses ou accord commerciaux restrictifs…) et une réglementation semble évidente. l’un ou l’autre souvent les deux en synergie,enferment l’économie dans la stagnation économique et amènent à la la paupérisation .
    Il faut ajouter à cela l’émission de QE, le contrôle des taux d’intérêts,etc, qui font que les capitaux,la capacité d’entreprise sont dépourvus de moyens d’évaluations vraisemblable des risques ,des valeurs …

  • Il est toujours bon de rappeler les origines de la stagnation prétendument séculaire. Cette dernière n’a rien à voir avec une évolution regrettable des marchés libres. Elle est simplement la conséquence du socialo-keynésianisme collectiviste appliqué avec acharnement dans les pays qui y pataugent. Si stagnation il y a bien, elle n’est en revanche pas séculaire du tout, puisqu’il suffit de renoncer à la collectivisation pour retrouver le dynamisme.

    • Certes, mais rappelons que les dépenses publiques (un très gros morceau du socialo keynésianisme)… ALIMENTE le PIB !

      Elles n’ont cessé d’augmenter. Pourtant, le rythme de croissance du PIB ne cesse de baisser.

      Deuxième point : la démographie. La population n’a cessé d’augmenter (entraînant de facto une croissance mécanique du PIB, jusqu’à un certain point, équipement, logement, éducation etc.)

      Conséquence : la « vérité est ailleurs »
      😉

      La thèse pessimiste et séculaire semble la bonne : on peut la simplifier en « une fois que tout le monde a acheté une machine à laver, un écran plat »… il n’y a plus rien à fabriquer.

      • C’est bien pourquoi il est préférable de mesurer le PIB privé marchand par tête, véritable mesure de la croissance et de la productivité.

        La thèse pessimiste dénote non seulement une incapacité à se projeter dans l’avenir, mais surtout une défiance envers l’intelligence humaine. C’est l’intelligence humaine et les échanges induits qui font la richesse, sans limite. Les biens, les ressources et le confort matériel sont certes nécessaires mais insuffisants dans la compréhension de l’économie. C’est ce qui explique pourquoi les faits donnent toujours finalement tort aux pessimistes. La thèse de la stagnation séculaire n’est pas neuve. Elle a été formulée dès les années 30. Elle est aussi farfelue que la demande agrégée de l’illusionniste bien connu qui subjugua et pervertit tant de gouvernements depuis ces années-là.

        Les collectivistes, les tenants du contrôle d’autrui à tout prix (socialistes, keynésiens, escrologistes, démographes malthusiens pervers…) montrent leur haine de l’humain, appétence pour le mal probablement due au dégoût de leur propre condition humaine et leur intense jalousie envers ceux qui acceptent leur condition pour faire le bien.

    • J’ai tout de même un doute sur l’explication unique de l’action de la réglementation.
      La Chine est un pays bien plus collectiviste que mettons les USA, on a vu que entre les années 80 à aujourd’hui que ce pays a rattrapé son retard sur les pays occidentaux avec des taux de croissances faramineux mais actuellement on voit que cette croissance devient plus raisonnable et peut être dans dix / vingt ans absolument identiques à celle de l’occident.

      Ma question est : sont-ce les réglementations nouvelles qui en Chine s’accumuleraient pour expliquer cette atterrissage ou y a t’il d’autres explications (ce que je crois) ?

      • Taxes insanes, manipulations monétaires iniques et réglementations ubuesques : le triptyque criminel de l’appauvrissement collectiviste où l’action publique n’est plus qu’arbitraire, vol et mensonge, sans oublier l’emprisonnement et le meurtre dans les cas les plus graves.

        • ????
          Ce que vous citez avec raison (plusieurs article y font référence sur Contrepoint notamment de G. Sorman) existe depuis avant les années 80 or la Chine a été le moteur de la croissance mondiale jusqu’à aujourd’hui

          Ergo Toutes ces tares n’ont pas empêcher l’enrichissement de la Chine jusqu’à son rétablissement à la seconde place actuelle et peut être bientôt la première. Donc elle ne sont pas l’origine du ralentissement de sa croissance, donc se sont d’autres éléments qui l’expliquent ?

          • La Chine a connu un développement remarquable précisément parce qu’elle a mis un frein à ces tares, en instillant une dose relative de liberté dans le collectivisme insensé qui prévalait avant. Le ralentissement actuel montre simplement que ce n’était pas suffisant dans la durée, l’enrichissement étant par exemple encore un peu trop lié à la connivence avec le pouvoir. La Chine se trouve désormais à la croisée des chemins où des choix difficiles devront être faits : aller plus loin dans la liberté et l’établissement d’un Etat de droit, renoncer à la dictature pour consolider les acquis ou revenir en arrière pour sauver la dictature des cocos en renonçant plus ou moins brutalement à la richesse.

      • Vous oubliez que la Chine a permis cet essor précisément en libéralisant son économie. La Chine n’est pas devenu un état libéral, qu’on ne me fasse pas dire ce que je n’ai pas dit, mais il est indéniable que la Chine est passée à une économie capitaliste probablement plus libérale que celle de la France, et que c’est cela qui a permis ses taux de croissance à 2 chiffres jusqu’à récemment.

        Mais cela commence clairement a s’essouffler, surtout du fait que le niveau de vie des chinois ayant progressé, ceux-ci sont maintenant mieux payés, bénéficient de 4 semaines de vacances pour pouvoir aller consommer leurs économies, et peuvent beaucoup plus facilement quitter un travail pour un nouveau ailleurs où cela leur semblera plus avantageux. Les entreprises ne sont plus autant en position de force qu’avant face aux travailleurs, qui sont maintenant plus expérimentés, mieux formés, et plus libres de faire jouer la concurrence entre employeurs. En somme, la Chine est entrée dans une phase de développement qu’ont connue toutes les grandes économies occidentales d’avant, et qu’on pourrait en quelque sorte qualifier « d’embourgeoisement »: les chinois profitent des bénéfices de leur travail, consomment, partent en vacances, et se montrent plus exigeants qu’avant. C’est plutôt une bonne chose, mais cela explique que son taux de croissance ralentisse.

        • Vous dites vrai et c’est bien ce qui me chagrine. L’auteur donne une explication unique et exclusive de la baisse de la croissance en se basant sur l’exemple US, or en se basant sur un autre exemple, la Chine, on voit que ce n’est pas l’augmentation de la réglementation qui induit la baisse de la croissance. En effet la Chine a TOUJOURS été un pays hautement administré.

          Ergo l’explication donné par l’auteur est soit fausse, soit incomplète soit enfin uniquement lié un pays ou ensemble de pays.

          •  » un pays hautement administré » : infiniment moins réglementé en ce qui concerne l’appropriation des richesses créées. La privatisation partielle des profits, la reconnaissance partielle de la propriété privée sont des déréglementations importantes. Mais elles sont trop partielles pour que la croissance continue encore longtemps.

      • Il me semble que la Chine est un excellent exemple de la décroissance de l’utilité marginale de la croissance pour le consommateur. La motivation à croître (ou l’utilité marginale, c’est pareil) venant de ceux qui ne mangeaient pas à leur faim était immense, quand elle vient des dirigeants qui tiennent à afficher de bons chiffres et édictent les règles qu’il faut pour cela, tandis que chacun a viande, mobile, cigarettes et électroménager, elle est bien moindre. Ca vaut aussi ailleurs qu’en Chine…

      • @Montaudran : le drame et la chance de la Chine, c’est que l’accumulation de capital qui s’est produite dans ce pays depuis 1980 est bien plus le fait de sociétés étrangères fuyant les états occidentaux socialisants que le fait d’une libéralisation des chinois …

      • Montaudran, il y a bien une explication.

        Considérez qu’il y a en gros deux types de croissance. D’une part la croissance extensive, qui consiste à mobiliser davantage de ressources (capital, personnes, etc.) pour produire davantage. D’autre part la croissance intensive, qui consiste à produire plus et mieux avec les mêmes facteurs (et donc à en augmenter la productivité, ce qui nécessite de pouvoir innover, et de pouvoir les recombiner).

        Les pays développés ont mobilisé toutes leurs ressources, c’est pourquoi leur croissance est avant tout intensive, et dépend donc énormément de la réglementation. Les pays en voie de développement, comme la Chine, ont encore de grands stocks de ressources inexploitées (pensez aux centaines de millions de paysans qui sont toujours dans leurs rizières), et leur croissance est en majorité extensive.

        Ceci étant, les choses changent et le caractère extensif de la croissance chinoise diminue ; or comme le pays est très réglementé, la croissance intensive ne peut pas prendre le relais, et la somme des deux baisse donc graduellement.

  • La règlementation la plus néfaste au bien être des acteurs économiques, c’est le cours légal et forcé de monnaies centrales, qui fait de la monnaie en premier lieu un outil au service de la ponction par l’Etat.
    Mais ça à l’avantage de permettre aux économistes officiels de « mesurer » la production de richesses par l’échange marchand. Quant à la production non marchande de richesses … on s’en tape complètement.
    Par ailleurs quand on regarde l’histoire longue, c’est l’absence de croissance qui est la norme. Il n’y a aucune raison a priori pour que la croissance des 19 et 20 ème siècle soit reproduite au 21ème. La régression est même sur la table, tant les structures et réseaux de production actuels sont fragiles.

    • Quelqu’un peut m’expliquer comment on fait de la croissance exponentielle en détruisant les ressources, l’environnement, la diversité, les sols etc ?

      • Les ressources ne sont pas détruites, elles sont créées par l’action humaine. Le charbon dans la terre n’est pas une ressource. Il devient une ressource seulement après avoir été extrait du sol et valorisé par l’action humaine. Ainsi, la bio-diversité, l’environnement, les sols, etc., deviennent des ressources à la condition impérative d’être utiles aux hommes, appropriées par les hommes. Sans finalité humaine, sans l’intelligence humaine qui leur donne leur sens, elles ne sont rien.

        • La morue a été transformé en ressources par le génie humain. Et puis quand l’espèce à disparue de l’atlantique nord, on s’est mis à transformer des poissons luminescents pêché à des profondeurs abyssales en richesse. Les stockent de baudroies et autre commençant sérieusement à battre de la nageoire, on se met au poisson d’élevage. C’est nettement moins bon, mais y a moins de métaux lourd…

          Mon père a acheté son apparemment dans le IXe arrondissement 150 000 francs en 82, pour 70 mètres carrés. l’appartement vaut aujourd’hui pas loin de 700 000 euros.
          On m’a proposé de transformer une cave et une vielle boucherie qui ne valait rien il y a 20 ans, en un souplex de 50 mètres carrés pour moins de 6000 euros le mètre carrés. Une affaire pour le quartier. …

          Transformer un terrier qui pue tout grignoté par le salpêtre en un souplex à 300 000 boules… C’est pas du génie humain ça?
          Une fois le coin de forêt moyennement productif où je jouais enfant, en 4 hectares de parking avec brico dépôt, choisissez but, et une halle aux chaussures, j’ai vraiment bien senti l’ajout de valeur dans l’univers…

          • Vous savez, ces bateaux usines gigantesques qui reposent sur la destruction des fonds océaniques, et symboles du capitalisme destructeur.
            Eh bien, la plupart sont subventionnés.

            Vous savez, toutes ces grands projets détruisant la nature. Ils ne sont possible que grâce à l’expropriation systématique des récalcitrants

            Vous savez, la destruction des productions locales et des productions « humaines », c’est la magie de la règlementation qui rend impossible les ajustements salariaux qui permettent de les conserver, qui oblige à faire des investissements délirants pour produire le moindre cochon ou fromage.

            Par ailleurs, la plupart des forets françaises, et en particulier les (de plus en plus rares et) symboliques futaies de chênes ne sont pas « naturelles ». C’est autant le produit de l’action humaine, sur le long terme, que l’action de la nature.

          • C’est quoi cette étrange manie de vouloir vivre dans le IXe, comme tant d’autres ? Puisque vous êtes plus nombreux que la place disponible, vous payez plus cher. Vous voulez contribuer à une baisse des prix dans le IXe ? Allez donc voir ailleurs ! Dans le cas contraire, arrêtez de geindre.

      • Cavaignac a partiellement raison, et vous aussi.

        Il n’y a aucune culpabilité a ressentir lorsque l’homme transforme son environnement à son profit, et consomme les ressources naturelles qui s’y trouvent. Je préfère que le pétrole soit utiliser pour mouvoir des machines plutôt que grignoté par des bactéries et champignons lorsqu’il affleurera à la surface dans x millions d’années. Bien sur, c’est un schéma dont la durée de vie est limitée. Et il faut prendre en compte cela dans la manière dont on utilise les ressources, trouver de nouveaux filons, se préparer, s’adapter.
        Tout organisme épuise localement les ressources. C’est dans la nature des choses.
        Le mode de vie des arbres n’est pas durable. Il repose sur l’érosion de la roche mère, qui finit par se trouver sous des dizaines de mètres de sédiments dans les milieux tropicaux, ralentissant le processus, ce qui conduit à un appauvrissement tendanciel des sols, les seuls minéraux « disponibles » étant ceux contenus dans la biomasse.
        Maintenant, à l’échelle de la vie des hommes, des ressources comme les sols sont durables, et il faut les protéger. Et les hommes sont suffisamment conscients de la valeur de ces ressources pour les protéger, si l’environnement économique et social le leur permet de se projeter sur le long terme.
        Or, l’essentiel de l’action de l’Etat, contrairement à ce qui est clamé, enferme les gens dans le cours terme, en les appauvrissant, et décourageant le travail et l’investissement, en brisant la transmission intergénérationnelle, en incitant à la sur-spécialisation, en incitant à l’endettement, en bloquant la recherche et l’innovation dans les « laboratoires » qui rentrent dans les bonnes cases administratives, en expropriant les gens pour des plus que douteux projets « d’intérêt général », etc.
        Etre libéral et capitaliste, ce n’est pas être pour raser toute la planète afin d’en faire des parkings et des supermarchés. C’est laisser les hommes évaluer ce qui, dans leur environnement local, mérite d’être préservé et développé, et ce qui ne le mérite pas, en comptant sur leur rationalité, dont une des composantes est la capacité à ne pas se nuire à soi même en détruisant un capital naturel vital.

        • Sans parler des symboliques monocultures de blé, de mais, de betterave sur des champ démambrés, pur produit de l’agronomie officielle et des subventions à la production de céréales.
          On peut critiquer tout cela tout en reconnaissant que la fertilisation azotée et les engrais « chimiques » modernes, sont des techniques qui en général profitent largement au genre humain (et à la nature, en réduisant les besoins en surface).
          C’est toute la complexité de l’époque …

      • @ Beaugrand : vous avez une vision objective de la valeur.

        La valeur étant subjective, on peut créer des richesses sans utiliser de matières premières.

        Enfin, la destruction des ressources est liée à un problème de droits de propriété mal définis (la tragédie des communs) et non à la croissance en elle-même.

        • « La valeur étant subjective, on peut créer des richesses sans utiliser de matières premières. »

          La valeur est subjective. En déduire qu’on peut créer de la richesse à partir de rien, c’est excessif.
          Dire que la valeur d’un objet ou d’un service peut n’a pas de rapport direct avec celui des ressources utilisées pour le produire me parait plus juste et moins .. polémique.

          • La valeur croissante du service rendu associé aux biens matériels rend la valeur des matières premières de plus en plus marginales dans la création de richesse. La principale ressource économique, potentiellement illimitée dans le temps mais rationnée à l’instant t, c’est l’intelligence humaine. La croissance économique n’a d’autre limite que celle de l’intelligence humaine.

            Par conséquent, la limite physique de notre monde est un faux problème relativement à la création de richesse. Quand bien même ce ne serait pas vrai (mais ce n’est pas le cas), les prix se chargeraient de limiter leur consommation. par exemple, les prix élevés de l’immobilier dans le IXe arrondissement de Paris se chargent de limiter la consommation des biens disponibles en faible quantité, alors que trop nombreux sont ceux qui voudraient se les approprier. Il ne peut y avoir consommation excessive temporaire d’une ressource qu’à la suite d’interventions étatiques désordonnées d’amateurs irresponsables, politiciens ou hauts fonctionnaires, qui empêchent la régulation par les professionnels responsables, producteurs et consommateurs, en concurrence sur les marchés libres. Mais tôt ou tard, le marché reprend inexorablement ses droits, ramenant les amateurs à la raison. Malheureusement, ce phénomène s’appelle la crise, avec son cortège de drames humains.

    • « Quant à la production non marchande de richesses » : un exemple ?

      • Un bricoleur du dimanche qui répare un meuble.
        Un parent qui apprend à son môme à lire, compter, se méfier de la propagande communiste
        ..

        • Vous semblez confondre ce qui relève de l’intime et ce qui relève de l’économie. Les richesses individuelles et familiales, qui relèvent de l’intime, à commencer par l’amour, la spiritualité, etc., jusqu’au bricolage plus prosaïque, sont hors du champ de l’économie. Si les actions intimes de vos exemples sont sans doute des richesses importantes pour chacun (bricolage, éducation…), on comprend sans effort qu’elles n’ont aucune valeur pour ceux qu’elles ne concernent pas. Alors, quelle est la valeur de ces actes ? Autre exemple : le croyant éprouve une grande satisfaction à participer à l’office religieux. Cette richesse pour le croyant sera sans valeur pour le croyant d’une autre religion ou le non-croyant. Quelle est la valeur de l’office religieux ? Bref, l’économie n’a pas à connaître l’intime. Elle s’en désintéresse, parce que ça ne la regarde pas.

          • « Cette richesse pour le croyant sera sans valeur pour le croyant d’une autre religion ou le non-croyant. »

            Comme n’importe quelle autre richesse. Richesse qui est toujours liée à un individu. C’est ça, la subjectivité de la valeur. La transaction n’objective que (très) partiellement la valeur. En premier lieu puisque pour chacun des co-contractants, la valeur de ce qui est échangé est différente. En deuxième lieu parce que la perception de chacun de la valeur d’un même objet/service varie au cours du temps et des évènements. Et j’en passe.

            Les choix, l’allocation de ressources, ça fait partie du champ de l’économie. Or, les choix effectué par les hommes sont très loin d’être limités à ceux qu’ils peuvent faire du fait d’un contrat écrit ou d’un acte d’achat. La science économique est incapable de mesurer, de dire quoi que ce soit de pertinent sur la plupart des formes de création de richesse. Ca ne veut pas dire qu’il faut en nier l’existence pour autant.

            La croissance du pib, sous l’effet de l’action politique, se fait régulièrement au détriment de la production de richesse non marchande. Payer des nounous et des crèches fait grossir le pib. Bousiller les modèles familiaux traditionnels et obliger les deux parents d’une famille à gagner de l’argent et ne pas voir leurs enfants, du fait de la structure et des taux des prélèvements publics, ça fait grossir le pib, la production « objective » de richesses par la nation.

            • « Richesse qui est toujours liée à un individu. »
              Tout à fait. Mais tant qu’elle est liée à un individu ou à une famille, tant qu’elle est éminemment intime, cette richesse n’est pas mesurable. Il manque un référentiel auquel chacun pourrait se confronter. Eventuellement, le fait religieux et la philosophie peuvent faire fonction. Cette richesse d’ordre intime est un aspect de l’humanité hors du champ de l’économie et qui ne doit surtout pas y entrer au risque de sombrer dans le totalitarisme politique et l’esclavage économique.

              « La transaction n’objective que (très) partiellement la valeur. »
              Admettons… Si vous avez mieux à proposer que l’échange volontaire pour faire apparaître la valeur économique, nous sommes impatients de bénéficier de vos lumières.

              • Pourquoi faudrait-il à tout prix chercher à mesurer en permanence et faire apparaitre au grand public la création de valeur ?
                En quoi cela bénéficie aux acteurs économiques ? Afin de faire des prévisions ? La bonne blague. Les prévisions en économie sont pire que les prévisions météo.

                • « Pourquoi faudrait-il à tout prix chercher à mesurer » : parce que si on prétend s’en prévaloir dans un raisonnement économique, il est nécessaire d’apporter quelque chose de tangible pour tendre vers le consensus. Le consensus économique ne sort pas du chapeau du magicien. Il est le fruit d’une longue maturation de la science économique au cours des siècles passés. Si on néglige cet enseignement fondamental, on reste dans les pétitions de principe des faux économistes, typiquement socialo-keynésiens, dont les contradictions intrinsèques, notamment l’absence de vision correcte de la valeur, ne peuvent se résoudre autrement que dans la crise et le conflit.

  • Ce n’est pas plutôt Reagan que Carter qui a lancé une dérèglementation au début des années 80 ???

    • Nop, c’est ce qu’on croit souvent, les dérèglementations ont été effectives sous Reagan, mais c’est bien Carter qui les a programmé/fait voter.

  • La vie est chère en Suisse ?? Belle légende, rendez-vous chez MIGROS et vous serez surpris, malgré le change, les laitages et la viande sont 18% moins chers qu’en France, Tout ce qui est serpilllères, balais, lingettes, entretien de la maison…50% de moins… ADSL + Tablette : 32,50Euros (plus cher, mais en Espagne, Pologne.. c’est 45Euros équivalents et plus !), l’électronique en moyenne 12% moins chers- les Loyers sont un peu moins chers et incluants les taxes d’habitation : donc beaucoup moins chers. … Sur l’électricité il y a moins de taxes et taxes sur les taxes, aussi à la finale elle est moins chère en Suisse.
    Et un salaire ouvrier qui défie l’entendement de nos syndicats.

  • et plus encore la réglementation contre productive, si au moins une réglementation permet d’éviter un coût futur , comme une obligation de sécurité, mais ce n’est m^me pas le cas, donc une partie considérable d’energie est perdue à respecter des règlements absolument INUTILES et évalués.

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