Grèce : l’euro m’a tuer !

La Grèce a vu l’effondrement de son système productif à cause de l’adoption d’une monnaie trop forte par rapport à son niveau de productivité globale.

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Grèce Euro (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence CC-BY 2.0)

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Grèce : l’euro m’a tuer !

Publié le 16 mai 2015
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Par Jean-Pierre Chevallier

Contrepoints462 - Grèce Euro - René Le Honzec

La Banque (centrale) de Grèce publie les données des agrégats monétaires depuis 2001, ce qui permet de confirmer ce qui est une évidence : l’adoption de l’euro a tué la Grèce.

En effet, dès les mois qui ont suivi l’adoption de l’euro en 2001, les Grecs se sont mis plein d’euros dans les poches, du moins dans leurs portefeuilles et sur leurs comptes bancaires, ce qui est visible dans l’augmentation de M1, puis ils ont augmenté leur épargne (correspondant à M2-M1), le tout au détriment des entreprises grecques dont les trésoreries se sont effondrées, ce qui apparait dans la chute à quasiment zéro de M3-M2,

Document 1, sommes en milliards d’euros :

grèce-m1-chevallier

Avant l’adoption de l’euro, la trésorerie des entreprises (M3-M2) se montait à 25% du PIB, ce qui était satisfaisant, tandis qu’il y avait déjà une hypertrophie en M1 compensée par un manque d’épargne (M2-M1),

Document 2 :

grèce m1pib chevallier

Les pics de débuts d’années montrent que les Grecs ont de bonnes raisons de croire au Père Noël, surtout à partir de 2008 !… mais ils risquent d’avoir quelques déconvenues dans l’avenir proche.

Une fois de plus, il est clair que l’adoption de l’euro supprime les mécanismes régulateurs qui empêchaient auparavant la distribution d’argent non gagné laissant se développer une création monétaire non décelable au départ mais létale à terme. À partir d’un certain moment, l’hypertrophie monétaire étant trop importante, la situation n’est plus gérable et le système s’effondre profondément et durablement.

Globalement, l’évolution de M3 montre clairement la progression de cette hypertrophie, puis le début de sa résorption qui s’accentue depuis le mois de décembre 2014, surtout avec la baisse de l’agrégat M2-M1, ce qui signifie soit que les Grecs puisent dans leur épargne pour vivre, soit qu’ils sortent leur épargne de leur pays pour placer leurs économies à l’étranger,

Document 3 :

grèce m3

Le problème de la Grèce n’est pas un manque de liquidité de l’État, mais celui de l’effondrement de son système productif à cause de l’adoption d’une monnaie trop forte par rapport à son niveau de productivité globale. En pareilles circonstances, les entreprises grecques ne peuvent pas soutenir la concurrence internationale. Elles disparaissent alors que l’État-providence donne l’illusion de pouvoir offrir des solutions alternatives. Ce qui se passe en Grèce est tout à fait comparable à ce qui s’est passé en Argentine.

L’effondrement de la Grèce est le premier domino en train de tomber. La situation est moins pire dans les autres cochons de pays du Club Med, mais de toute façon les problèmes sont les mêmes : ces entreprises ne peuvent pas supporter une monnaie unique trop forte compte tenu de leur niveau de productivité.

Une fois de plus, l’analyse des agrégats monétaires permet de comprendre les évolutions fondamentales. Tout est simple, pour les monétaristes du moins.

Cliquer ici pour accéder aux données des agrégats monétaires publiés par la Banque de Grèce (données de notre ami Fred de St Louis pour le PIB).


Sur le web.

À lire aussi : Sauver la Grèce, ou les banques ?

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  • « Le problème de la Grèce n’est pas un manque de liquidité de l’État, mais celui de l’effondrement de son système productif à cause de l’adoption d’une monnaie trop forte par rapport à son niveau de productivité globale. »

    Voilà qui explique tout ! et ce n’est pas parce qu’ils ont un système politique communiste totalement corrompu, qu’ils ont pléthore de fonctionnaires payés 16mois pour 12, partant à la retraite à 50ans, qu’ils n’ont jamais fait une seule réforme allant dans le sens de la liberté économique et dépensés l’argent des autres Européens sans compter

    • Merci pour ce commentaire, j’allais le dire.
      Accuser l’euro c’est vraiment la réponse intellectuellement feignasse par excellence, ça permet de jouer l’autruche et ne pas voir les vrais problèmes tout en se faisant comprendre facilement par une population économiquement sous-éduquée.

      • 😉 cet article m’a fait mal aux yeux au réveil ! (et désolé pour les fautes)

        A mon prochain découvert, je dirai à mon banquier : bon bah désolé, j’ai beaucoup trop dépensé mais c’est la faute à la monnaie. ça fait 2ans que je dépense 10000euros par mois et que j’en gagne que 2000 mais je croyais que c’était des brouzoufs alors c’est pas ma faute hein?!

        Pour ce qui est de l’industrie, sans vouloir y mettre toute l’industrie lourde de l’Europe, avec une politique économique stable et compétitive, elle pourrait vite devenir une silicon valley Européenne

        • Non, l’économie grecque n’est pas compétitive, euro ou non.
          Qu’ils créent une économie moderne, diversifiée, compétitive et là ça se passera mieux.

        • Les Grecs ont quand même bien profité (surtout les fonctionnaires). Les Grecs ne payent pas d’impôts et profitaient de l’état. Certes, ce sont les politiciens qui ont mis en place un système clientéliste mais la plupart des grecs ont pris part à ce système

        • Mais les grecs n’exportent rien. Ils IMPORTENT tout.
          Donc, si demain ils passent aux brouzoufs ou à la cacahuète, il leur faudra 100000pour faire un plein, ou payer un ifone 5millions, donc quel est leur interet !?
          Ils ne pourront plus rien acheter et ce n’est pas parce qu’on pourra se payer un salarié grec pour 2euros/mois que les entreprises se localiseront làbas si la productivité grecque reste minable…

          • C’est ce que j ‘ai déjà dit d’ailleurs. Mais à croire qu’ils ignorent ça car ça les dérange.
            Oui, une sortie de l’euro provoquerait une inflation monstre qui ravagerait l’économie grecque dopée aux importations.

        • « Toi tu veux forcer les grecs a avoir la même économie que l’Allemagne. Ben peut être que les grecs en ont pas envie ou n’en sont pas capables (parce que plus bêtes que les allemands par exemple). Du coup il faudrait les forcer a changer de manière dictatoriale comme le fait l’UE? »

          et puis je ne veux rien forcer et c’est très insultant de ta part de penser qu’ils sont bêtes ! Ils ont juste une culture économique équivalente à celle des français (minable) qui croient que c’est en travaillant moins et en prenant l’argent des autres que l’on gagne de l’argent.
          ET si l’UE veut qu’ils changent, c’est pour ton bien à toi car ils ne faut pas oublier que c’est toi et nous tous les Européens qui payont pour eux. Donc si ça te plait de penser qu’ils sont tranquilles à la plage pendant que toi tu bosses pour eux jusqu’à 70ans, ce n’est pas la vision de ceux qui comprennent quelque chose à l’économie

    • Totalement d’accord. Il faudrait ajouter à cela les armateurs et l’église orthodoxe qui échappent à l’impôt.
      L’Etat grec, comme l’Etat français, ne veut surtout pas faire de réforme structurelle. Il y a beaucoup trop de gens qui profitent de la bonne soupe. La seule différence, c’est que la France est un pays beaucoup plus riche, et que les économies des particuliers servent de garantie à la dette monstrueuse de l’Etat.

  • Comment confondre corrélations et causalité.

    Cela ne vous est peut être pas venu à l’esprit que la Grèce ait pu profiter de son passage à une monnaie adosser aux grandes économies occidentales (et donc stable), pour faire n’importe quoi n’importe comment, se disant qu’après tout, l’Allemagne, la France ou l’Italie, voir l’Espagne, garantiraient leur survie en toutes circonstances? Qu’ils ont ainsi pu bénéficier de taux abusivement bas de ce fait?
    Parce que dans la réalité, c’est très exactement ce qu’ils ont fait.

    Quand on voit que les mecs organisent des JO pharaoniques pour ensuite tout laisser en ruine, on se demande où ils ont trouvé l’argent pour dépenser autant en pures pertes! Mais bien sur c’est à cause de l’Euro, pas du tout des dirigeants et de la population, non!
    La Grèce dépense sans compter depuis des années, sans jamais se soucier des rentrées. Si vous m’expliquez que s’endetter lourdement en drachmes plutot qu’en euro les aurait sauver, soit, mais bizarrement je n’y crois pas….

    Les grecs ont reçu énormément, et n’ont que très peu payé. Quelque soit la monnaie, rien ne les aurait sauvé. Parler d’un problème de valeur de la monnaie dans le cas grec est un non sens. Il n’y a pas ici de question de compétitivité. Seulement de dépenses gargantuesques.

    • Pour parler de compétitivité il aurait fallu que le pays possède des industries, une vraie spécialisation dans ce domaine, mais ça n’a jamais été le cas même avant l’euro.

      • La démonstration de Chevalier est imparrable.

        La Grèce c’est quoi, fondamentalement ?
        -du soleil
        -des îles
        -des vieilles pierres
        -de la feta
        -et de l’ouzo

        Dans l’absolu c’est bien. Ils peuvent en vivre, avec une monnaie faible, alimentant le tourisme.

        Mais la Grèce et l’euro c’est simplement une mariage contre nature.

        Ils ont emprunté, à taux très bas, ils ont acheté des voitures de luxe… allemandes. Ils ont eu les JO, le métro à Athènes (Siemens)… Et à Athènes les prix de l’immobilier étaient plus élevés qu’à Paris.

        Du grand n’importe quoi.

        En bref, ils en ont bien profité (et les Allemands aussi).

        Mais la fête ne pouvait pas durer éternellement. Terminus, tout le monde descend !

        La Grèce doit simplement revenir à son »vrai » niveau de vie, c’est à dire avant l’adoption de l’Euro. Et revenir à sa propre monnaie.

        • «Ils peuvent en vivre, avec une monnaie faible, alimentant le tourisme.»

          J’aurai tendance à dire que partager la monnaie de ses clients, notamment dans le domaine du tourisme, c’est une bonne affaire :
          – ça facilite les échanges,
          – on est moins dépendant des fluctuations monétaires.

        • Vous connaissez la maladie hollandaise ?? La Grèce en a souffert à cause du tourisme. Il faut que la grèce ait une vraie économie qui produise des choses. Pdt des décennies, l’économie grecque était quasi communiste, elle dépendait de l’état qui faisait tourner l’économie grâce à l’endettement. Les hommes d’affaires s’enrichissaient grâce à leurs connexions politiques.
          A noter que certaines entreprises allemandes ont profité de ce système notamment siemens

        • @Charles, la démonstration est totalement parable… Une monnaie faible n’est justement pas du tout un avantage pour un pays qui ne produit rien! S’ils ne produisent rien, c’est qu’ils importent tout, s’ils importent tout, avec une monnaie faible, ils sont…. Morts.
          Avoir une monnaie faible n’est interessant que dans le cas d’un pays qui exporte massivement et importe moins.

          Pour que la Grèce fonctionne avec une monnaie faible, il faudrait qu’elle ferme ses frontières et se contente essentiellement de ce qu’elle produit. Donc quasiment rien. Sachant que les grecs piquent déjà une crise de nerf quand on leur retire leur ligne de bus, je ne suis pas certain qu’ils soient prêts à aller jusque là…

    • Ouai enfin, on est sur un site libéral et les liberaux (dont je fais partie) croient très moyennement en la démocratie, enfin le cocktail démocratie+possibilité d’endetter le pays est explosif … ce n’est pas du fait des individues (politiciens et électeurs) pris séparément, c’est au contraire complètement mécanique. Bref l’Euro à fait sauter le seul garde fou de cette mécanique en empêchant d’avoir rapidement des taux pour emprunter stratospherique et/ou une dévaluation du Drachme …

      • Bonjour
        Les libéraux sont avant tout libéraux…
        Nous sommes pour une démocratie libérale, mais il existe aussi des démocraties populaires de triste mémoire, des démocraties autoritaires avec plébiscite, des démocraties qui laissent une minorité criminelle prendre le pouvoir (Hitler) ect..

  • m’a tuer ! C’est du grec ?

  • Je me joins à tous ceux qui ici dénoncent non l’euro mais la productivité qui n’a aucune raison raciale de demeurer la minable chose qu’elle est est qui entièrement due aux dirigeants de ce malheureux pays.

    A l’heure ou nous parlons la dernière resucée de communistes pourris qui détruisent leurs pays est en train de s’écharper. Il y a une voie de sortie, comme en France: la sortie de l’histoire de ces porcs. Une élection va être nécessaire, Merkel tient bon !

    • Il vous aura échappé… que ces « communistes pourris »… ont été… élus.

      Par les Grecs.
      😉

      Alors on fait quoi maintenant ? De nouvelles élections ? Ah on me murmure dans mon oreillette que cette fois, c’est Aube Dorée qui pourrait remporter la timbale…

      De plus, personne n’a parlé de productivité ayant une cause « raciale » !

      Ces débats sur l’oeuf ou la poule (monnaie ou dirigeants corrompus) sont vains. Ce n’est pas fromage OU dessert.

      Bien entendu les politiciens grecs sont veules, corrompus, et sans doute plus qu’ailleurs… Mais il n’en demeure pas moins que l’Euro a factorisé les problèmes, les a multipliés.

      Se débarrasser des politiciens prendra du temps. Une nouvelle génération doit émerger. Mais se débarrasser de l’Euro est un impératif technique, urgent, que les Grecs doivent faire s’ils veulent, éventuellement, s’en sortir.

      Enfin, d’autres pays du sud sont confrontés à la même difficulté : l’obsession de l’Euro est mortifère pour eux.

      L’Euro est un démultiplicateur d’emmerdements. Un turbo. Un levier qui permet aux corrompus de le devenir encore plus.

      • Non, désolé mais non.
        Les Grecs sortent de l’Euro et après ? Ils n’ont pas d’industrie, pas d’exportations à favoriser donc vu qu’ils n’exportent pas autre chose que de l’huile.
        ET SURTOUT -> un retour à la Drachme signifie une monnaie qui sera très faible, très peu désirée, ce qui provoquera une inflation monstre combinée à une forte perte de pouvoir d’achat de ceux ayant des économies en euro, appauvrissant fortement la population et provoquant ainsi une chute de croissance.
        Sortir de l’euro serait juste le coup de grâce pour les Grecs.

        Concernant le fait que ces communistes pourris ont été élu on s’en fiche à vrai dire, ça ne donne pas un mandat pour voler les créanciers, ni une autorisation de dépenser davantage de l’argent que la Grèce n’a pas. La Grèce a fait un pari dangereux avec sa dette, les Grecs savaient, maintenant ce sont les créanciers qui décident, pas le peuple grec.

        D’ailleurs les Grecs veulent rester dans l’euro, ils savent ce qui les attend s’ils en sortent, la peur d’un Grexit a déjà sapé la croissance et ramené le pays en récession.

      • Tsipras n’est pas veule : volontaire et surtout … incompétent en économie.
        Il tente d’obtenir des concessions, on ne saurait lui en vouloir, sauf par la méthode ❗

      • Je pense qu’il voulait dire « rationnel » ce que l’auto-correction aura pu corriger en « raciale ».

  • Je propose à tous nos pros- Sypras, nobles et généreux commentateurs : d’accepter les Bons du Trésor Grec, en paiement à 100% : de leur salaire ou de leur retraite.
    Par ce geste désintéressé, ils mettraient leurs paroles en adéquation avec les actes de la vie quotidienne, participant enfin, concrètement à la relance de la Grèce.
    Extrème-Gauche, Communistes, Verts, Socialos de gauche, commentateurs pro-Sypras, ruez-vous dès Lundi, dans vos banques pour échanger tous vos avoirs en Bons du Trésor Grec… Pour les autres, si votre caisse de retraite ou votre patron refuse de vous payez en Bons du Trésor Grec, demandez le à votre Banque, elle convertira automatiquement, tous vos avoirs en Bons de Trésor Grec, et ce chaque mois..
    J’admire les Français quand ils passent des paroles aux actes, leur soutien à la Grèce et à ses Bons du Trésor me fascine.

    • Rassurez vous, c’est déjà fait [accepter les bons du trésor Grec], depuis que les dettes ont été mutualisées et que les citoyens des divers pays de l’UE se sont, bien malgré eux, portés garants pour les banques.
      Sarkozy avait claironné « nous avons sauvé le système bancaire européen » : le FMI prête à la Grèce, lui même s’endette auprès de la BCE, les états se prêtent entre eux(1) (et leurs citoyens sont garants du tout) après s’être endettés auprès des banques qui elles mêmes s’approvisionnent à la BCE.

      La sortie de la Grèce est la chose qui se négocie actuellement, il n’y a aucun gouvernement qui puisse sauver ce pays. Tous s’arrêtent à la seule notion économique, l’autre grand paramètre, géopolitique, étant les frontières brûlantes de la Grèce, c’est la grande peur des technocrates de bruxelles et pas que eux.

      Personnellement, je trouve que la démonstration de M. Chevalier est imparable, il ne dit rien de moins que l’euro a terminé (il ne dit pas : commencé) de détruire la Grèce, que les Grecs ont profité grassement de l’euro et que le bal est fini depuis que les musiciens ont rangé leurs instruments.

      L’euro est la monnaie la plus stupide de toute l’histoire moderne. Peu importe ce qu’est la Grèce, dire qu’ils n’ont jamais eu une économie performante, ne fait que confirmer que leur entrée dans l’UE ne pouvait que mal finir, comme si un miracle était attendu lorsqu’un pays déjà en mauvaise forme, pouvait s’en trouver performant après la seule adoption de l’euro.
      A ce sujet, l’espagne était, rappelons nous, le pays cité en exemple il y a moins de 10 ans, le bon élève, celui qui s’endettait à tout va pour moderniser ses structures. On voit la aussi, ou l’argent facile (l’euro…) a mené.

      Tout ça est une fantastique machine Ponzinienne.

      (1) C’est ainsi que l’Italie, pays en grande forme, a emprunté il n’y a pas si longtemps 30Md/€ à 7% tout en étant prié de les prêter au portugal à 3%. Stupide n’est-il pas ?

    • Pas compris quel commentateur ici approuvait la politique grecque…. Ce n’est pas parce qu’on dit que l’euro est un bouc-émissaire qu’on est pour l’endettement grec. 😉

    • « J’admire les Français quand ils passent des paroles aux actes, leur soutien à la Grèce et à ses Bons du Trésor me fascine. »
      Mais l’état français est fasciné par la grèce et passe aux actes en faisant la même politique du grand n’importe quoi qui résultera pour la france exactement de ce qui se passe en grèce….

  • La Grèce n’aurait jamais du rentrer dans l’euro (ni même dans l’UE en fait) mais l’euro en lui-même n’est pas responsable de la situation. Ce sont les Grecs qui ont trichés et de l’autre côté les contrôles n’ont pas été fait et aucune sanction n’est venue avant celle des marchés post-crise.

    La majorité des pays s’en sortent bien avec l’euro. Il y a même de la croissance (structurelle) en France !
    Il n’y a qu’en Grèce que ça pose problème.

    • L’Italie ne se porte pas bien, l’Espagne rebondit mais avec une perte de plusieurs années, pareil pour d’autres pays …

      On ne peut maintenir des zones économiques de productivité différentes sans mécanisme de réajustement …

  • « Tout est simple, pour les monétaristes du moins. » Encore faudrait-il que cette analyse ait quoi que ce soit à voir avec le monétarisme. Ce n’est pas parce qu’on manipule les agrégats monétaires pour tenter vainement d’expliquer le monde qu’on devient un monétariste pour autant.

    Le monétarisme n’est en aucun cas la recette miracle pour une politique discrétionnaire idéale. Le monétarisme démontre que n’importe quelle politique discrétionnaire, budgétaire ou monétaire, est mauvaise par principe. Le monétarisme bien compris conseille aux politiciens l’inaction définitive et aux fonctionnaires des BC l’humilité silencieuse. Et surtout, surtout, qu’ils enlèvent leurs gros doigts boudinés du bouton « PRINT » !

    Comme plusieurs commentaires l’énoncent avec justesse, l’euro en lui-même n’est pas responsable des déboires des Grecs. Euro ou drachme, cela reste des monnaies monopoles qui, comme n’importe quel monopole, détruisent les économies qu’elles affectent, simplement parce que les gestionnaires des monopoles sont nécessairement incompétents, peu importe leur niveau spécifique d’expertise.

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