La « violence routière » premier fléau de France ?

Quand cessera-t-on de considérer les automobilistes comme des délinquants potentiels ?

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Bernard Cazeneuve Credit Parti Socialiste (Creative Commons)

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La « violence routière » premier fléau de France ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 8 avril 2015
- A +

Par Vincent Bénard.

Bernard Cazeneuve Credit Parti Socialiste ((CC BY-NC-ND 2.0) )
Bernard Cazeneuve Credit Parti Socialiste(CC BY-NC-ND 2.0)

 

Sans doute pour détourner l’attention de la scélérate Loi Renseignement, le gouvernement, par la voix de son gardien de l’ordre en chef Bernard Cazeneuve, a annoncé un nouveau paquet de mesures répressives anti automobilistes, au nombre de 26, avec au menu, principalement : nouveaux radars vicieux, interdiction de tout kit mains libres et utilisage d’un casque sonore, ou toute oreillette… Sans oublier l’expérimentation de la vitesse limitée à 80km/h sur certaines routes. Tout ceci à partir du second semestre.

 

Transformer l’automobiliste en délinquant

Dans un pays où perdre son permis peut faire de vous un paria économique, où conduire sans permis représente une prise de risque majeure (vous n’êtes plus assuré…), et où l’accumulation de petites bévues sans la moindre conséquence pour autrui peut vous faire perdre les points qu’il ne faut pas perdre, il parait raisonnable de dire que la nouvelle fournée d’embûches de Cazeneuve va contribuer à créer en rafale de nouveaux délinquants administratifs n’ayant fait aucune victime, mais placés en position de grand danger social.

À côté de cela, la lutte contre la vraie délinquance, elle, malgré les astuces de présentation de notre garde-chiourme de la place Beauvau, semble marquer le pas…

« Mais, me direz-vous, la route, c’est 3200 morts par an, beaucoup plus que les autres formes de délinquance ! N’est-il pas logique de mettre le paquet sur la sécurité routière ? »

C’est l’argument régulièrement mis en avant par le ministère de l’Intérieur pour ôter de précieuses forces de gendarmerie de la lutte contre les délinquances crapuleuses et les affecter à la répression de ces grands délinquants qui s’ignorent, les automobilistes, ce fléau de l’humanité.

J’admets que l’homme de la rue, qui n’a jamais réfléchi au problème, puisse poser la question. Mais que des politiciens dotés des meilleurs conseillers nous servent une argumentation aussi pauvre relève du pur enfumage citoyen, pour ne pas dire plus.

 

Délinquants des routes vs délinquants des rues

Tout d’abord, notons que les victimes d’actes de délinquance impliquant une violence sont de l’ordre de 400 000/an (source INSEE), et encore, ce chiffre est un peu ancien (2000), et ne tient pas compte de tous ceux qui n’osent plus porter plainte, alors que le nombre d’accidents corporels sur route est de l’ordre de 65 000.

On voit donc que si le risque mortel est plus élevé sur la route, le risque d’être l’objet d’un acte violent volontaire est bien plus élevé.

Notons aussi qu’en 40 ans, le nombre d’accidents routiers a été divisé par quatre, le nombre de tués par cinq, alors que le nombre de kilomètres parcourus à été multiplié par deux. Le risque mortel routier par km parcouru a donc été divisé par dix : on aimerait que la délinquance ordinaire connaisse une évolution du même ordre que celle de la sécurité routière ! Or, l’étude des courbes fournies par l’INSEE (voir lien précédent) montrent au contraire une véritable explosion des actes de violence dans les années 1990.

Plus encore : même les organismes officiels spécialisés dans l’étude scientifique de la sécurité routière, et dépendant du ministère en charge des routes, écrivent qu’ils ne peuvent pas affirmer avec certitude que la répression routière a joué le rôle principal dans la réduction des accidents. Les deux autres facteurs à prendre en considération sont l’amélioration exceptionnelle du réseau routier en 40 ans (le réseau 2 x 2 voies et les carrefours giratoires ont un bilan exceptionnel en termes de gains de sécurité par rapport aux situations antérieures) et celle des véhicules. Personne ne sait vraiment évaluer, de ces trois facteurs (et de l’amélioration de la médecine d’urgence), lequel a été prépondérant.

Or, si la répression se poursuit, pour la première fois depuis au moins 50 ans, depuis deux ans, les investissements routiers, ceux de l’État ou des collectivités, sont en chute libre, à cause de la crise. Et, curieusement, les chiffres de mortalité routière recommencent à augmenter. Corrélation n’est pas causalité, et il ne faut pas faire dire trop de choses à ce qui pourrait n’être qu’un accident statistique, mais notons que le gouvernement, lui, ne met jamais en avant autre chose que la répression dès que le moindre incident statistique se produit.

 

Insécurité routière vs délinquance crapuleuse, comparaison

Mais l’essentiel n’est pas là. Et, puisque Contrepoints est aussi un média économique, parlons de gros sous.

Le coût de l’insécurité routière, que l’on peut estimer à environ 15 milliards d’euros/an (1,3 million par tué, 130 000/blessé grave, plus blessés légers, plus coûts carrosserie et réparations du domaine routier consécutives aux accidents), compte non tenu de la masse salariale des gendarmes affectés aux tâches routières, est à comparer avec ce que la mobilité motorisée des personnes et des biens rapporte à l’économie.

Cette dernière grandeur est difficile à chiffrer, mais essayez d’imaginer tout ce qui ne serait pas possible de faire dans le monde aujourd’hui si la mobilité se limitait au couple vélo + chemin de fer ? Les rares économistes à avoir tenté de le faire, par diverses méthodes comparatives, estiment que l’apport de la mobilité individuelle motorisée dans un pays occidental type est compris entre 40 et 60 % de notre PIB, rien moins. Autrement dit, sans cette mobilité, notre revenu moyen serait divisé par à peu près deux.

Pour la France, la moitié de notre PIB représente donc 1000 milliards de produits, à rapporter au coût de l’insécurité routière de 15 milliards, et sans doutes quelques autres externalités (pollution, maladies professionnelles) du même ordre.

La délinquance classique, celle qui consiste à voler et violenter autrui, elle, tue indubitablement moins (650 homicides en France en 2012), mais si ses coûts sont mal évalués (on trouve tout et n’importe quoi sur Internet à ce sujet), ses apports positifs à la société sont, quant à eux, faciles à déterminer : rigoureusement zéro. Pire, ses coûts indirects (peur de fréquenter certains lieux, ou certaines communautés, expansion du racisme ordinaire, montée du Front national) sont en train de faire peser de véritables menaces sur les bases mêmes de notre construction républicaine.

Bref, le jugement intuitif des individus ne les trompe pas : s’ils jugent instinctivement la délinquance ordinaire plus grave que la délinquance routière malgré un nombre de morts moins important, c’est parce que la mortalité routière n’est qu’une contrepartie marginale d’un bienfait exceptionnel, alors que la délinquance crapuleuse est une pure nuisance qui, lorsqu’elle devient trop aiguë, induit des coûts lourds et permanents pour la société, en termes de peur, de coûts de protection et d’assurance, et de choses que l’on ose plus faire parce que devenues trop dangereuses.

 

Assez de sécurité spectacle !

Il serait temps de reconnaître l’importance de la mobilité individuelle dans l’économie et la vie des personnes ordinaires, et de cesser de considérer l’automobiliste comme une vache à lait (1,7 milliard de recettes d’amendes de police en 2014…), au détriment des moyens affectés à la lutte contre une vraie délinquance crapuleuse qui ne cesse de croître et qui est, ô combien, plus destructrice pour notre société.

Loin de moi l’idée de minimiser le drame vécu par les familles de victimes routières. Mais de grâce, que ceux qui sont en charge de la question cruciale de la sécurité, ou plutôt des insécurités, cessent de justifier la primauté de la répression routière sur celle de la délinquance ordinaire par les chiffres bruts de mortalité et leur charge émotionnelle. Assez de politique spectacle ! Qu’ils mettent enfin en tête de leurs priorités la lutte contre la vraie délinquance, celle qui est commise avec intention de nuire à autrui ou à ses biens, autrement plus socialement destructrice !


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  • elle est bien mal partie la lutte contre la vrai délinquance ; le ps a voté la mise en place de salle de shoot ; ils ne veulent pas légaliser le canabis , ils veulent que les gens cessent de boire du vin , mais on va laisser le traffic de drogue dure continuer ; ils viennent tout simplement de légaliser ce fléau qui entrainent lui même de la délinquance ; ils emmerdent les conducteurs , mais le chomage tu entre 10000 et 20000 personnes par ans ; leur délinquance routière n’est qu’un moyen de plus pour faire rentrer de l’argent dans les caisses ; c’est à l’incivilité routière qu’il faut s’attaquer , parce que de ce côté là j’aime autant vous dire que ce n’est pas du luxe ;

    • niveau nombre de morts dus au drogues dures hors alcool c est largement inferieurs que le nombre de tués sur les routes

  • Dans toutes les mesures qui ont été prises « contre la violence routière », il n’en manque pas qui n’ont eu aucun effet positif, et au contraire qui se sont montrées contre-productives. Comment expliquer alors qu’aucune mesure n’ait jamais été rapportée ?

  • Pas un mot sur la cigarette ?
    70 000 morts directs (100 000 morts en comptant les indirects)
    13 milliards d’euros / an a la charge de la collectivité

    • Mais la cigarette rapporte bien trop à l’Etat ! Ce n’est pas un coût : vous êtes hors sujet !

        • @astérix

          Ah ah ah ! Non mais sérieusement ?

        • 16 Milliards de dépenses par la sécu ? Les fumeurs n’ont d’autre choix que d’y être affilié !!! Combien aurait couté les frais de santé et de retraite de cette même personne si elle n’était pas morte prématurément?
          16 autres milliards en perte de production en pause cigarette ? La productivité d’un employé ne regarde que son employeur … qui d’ailleurs n’a pas d’alternative pour se débarrasser d’un employé inefficace. Combien en perte de production à cause des milliers de lois et normes stupides chiées par nos politiciens ?
          3 milliards non encaissés pour cause de mort prématurées … bien évidemment.
          La perle qui devrait nous mettre la puce à l’oreille : « 13 euros, c’est le prix du paquet de cigarettes socialement responsable  »
          Sur ce même calcul, à combien devrait être la bouteille de vin, la boisson sucrée et de la charcuterie ? Quel est le prix « socialement responsable » d’une voiture ou du carburant ?
          Bref du grand n’importe quoi

          • Sans oublier les cotisations de ceux qui vivent du tabac totalement ou en partie (ouvriers de manufactures, buralistes, transporteurs, cultivateurs, fabricants de machines, pneumologues, et j’en passe probablement)

        • astérix: « la cigarette ne rapporte rien à l’état. »

          Collector cet article et ce cabinet conseil, ils sont payés au poids d’imbécilité ?

          Mention spéciale à « la perte des impôts des gens décédés prématurément. »

          Il faut vite attaquer les fabricants de préservatifs, deux gosse par femme seulement au lieu de 8-9 c’est au moins 6 contribuables en moins pour l’état.

    • Pierre Alouit: « 13 milliards d’euros / an a la charge de la collectivité »

      Encore cette légende urbaine ?

      Un fumeur c’est 7 années de grande vieillesse en moins, la période (et de loin) la plus couteuse de la vie en soins. Le coût de fin de vie est le même, les non fumeurs meurent aussi. (quoique un fumeur meurt en général plus rapidement)

      Même avant les 11 milliards d’euro de taxes que paient en plus les fumeurs on se demande d’où viendrait ce fameux « coûts pour la collectivité » !?

  • Heureusement que nous avons des Dieux vivants comme Cazeneuve pour nous montrer la voie de l’excellence morale. Sans lui, nous serions tous morts.

    Les « Elus » socialistes ont le devoir de nous guider à travers l’errance morale. Quelle noble cause ! Seuls des types de gauche peuvent l’assumer. Normal, ce sont des êtres exceptionnels. Nous, nous ne sommes que les médiocres, les mesquins, les vils (faut voir comment ils traitent le libéralisme).

    C’est d’ailleurs pour cela qu’ils n’ont pas besoin de lever des impôts à la pelle ou de contracter des montagnes de dettes sur les générations futures pour mener à bien leurs politiques imbéciles. Ils sont ni plus ni moins des élus de Dieu sur Terre. Sans blague !

    Comme disait Fabrice Luchini : « Quand t’es de gauche, c’est le génie morale, le génie de l’entraide. Bref, c’est trop de boulot »

  • Je souhaite à cet abruti de perdre une jambe, fauché par une BMW volée par des apprentis jihadistes qu’il aurait empêchés de partir.

  • Bravo pour cet article, cela fait déjà quelques mois que mon livres « Radars et justes sanctions » dénonce et pose des questions. Vous l’actualisez par vos propos. Mais il y a de quoi être découragé de voir que les associations de défense des automobilistes, n’arrivent pas à s’organiser ensemble sur des thèmes précis. Ainsi je dénonce sans cesse l’injustice sans nuances des sanctions, c’est toujours bien ou mal, ce qui est le reflet des petits esprits qui promulguent ces sanctions, c’est proche des politiques de pays sans démocratie. Pourtant il n’est pas compliqué de comprendre qu’un excès de 1km/h est différent de 20 km/h, que le passage d’un feu rouge par mauvais réflexe (car il n’y a pas de décompte de temps) est différent du franchissement avec accélération 30m avant le dit feu. Non nos autophobes ne voient de différence. Quelle justice que celle qui met chacun dans le même panier. Nos gouvernants ne voient-ils leur injuste justice que lorsque que l’un des leurs se suicide, ne pensent-ils jamais que le citoyen lambda y est confronté chaque jour dans tout domaine, ne pensent-ils pas que certains de ceux qui perdent leur permis en arrivent eux aussi à se suicider ? Et dans ce cas ne faudrait-il pas les ajouter aux morts de la route ? Sanctions injustes= conséquences indignes.

    Lisez gratuitement et commentez « Radars et justes sanctions »
    http://www.monbestseller.com/manuscrit/radars-et-justes-sanctions-texte-integral?page=1#comment-13049

    • sauf votre respect, un feu rouge non respecté est un feu rouge non respecté…. et le velo ou le pieton qui se chope la voiture en faute se fiche pas mal du pourquoi du comment

  • Pas de kit mains libres. Evidemment, si on a un chauffeur payé par le contribuable, ça n’est pas gênant.

  • L’automobile, une des « formes de délinquance » ? Les familles des victimes qui se tuent seules, en ligne droite, par beau temps, sur une route dégagée, parce qu’elles se sont assoupies au volant, seront contentes d’apprendre que le ministre assimile leurs proches à de vulgaires délinquants. Cette déclaration est tout simplement ignoble. Le pathétique cuistre ne va pas tarder à déclarer que les victimes d’incendies ou, pourquoi pas, de crises cardiaques, sont également des délinquants.

    « Loin de moi l’idée de minimiser le drame vécu par les familles de victimes routières. »
    Il faut arrêter de s’excuser de réfléchir correctement, en tombant dans le piège des étatistes qui profitent de manière tout à fait scandaleuse de la douleur des victimes pour faire taire leurs opposants.

    • +1
      Si un chauffard fait une sortie de route, fauche et tue un piéton, puis meurt encastré dans un platane, alors je ne compte qu’une seule victime de la route.
      Et je considère que tout ceux qui comptent les « victimes » en mettant tout le monde dans le même sac, sont d’abjects individus.
      Mais peut-on seulement trouver de véritables statistiques sur les victimes de la route?

  • On nous fourni toujours le nombre brut de décès routier mais si l’on produisait une statistique différente, comme le nombre de tués par kms parcourus ou le nombre de tués par trajets effectués ou encore plus simple le nombre de tués par rapport au nombre d’automobilistes (3500 pour 40 000 000 soit 0.00875%), ils deviennent de suite pas crédible ces pantins du ministère.

    • +1000

      Comme dans l’industrie avec le taux d’accident, il est primordial de revenir à des taux pour exclure les causes de variations exogènes (variation du nb de km ou de trajets etc)…

  • Qu’attend on pour équiper les voitures d’un antidémarrage alcootest ????
    Cette mesure touche à un lobby donc …. silence dans les rangs, il vaut mieux limiter la vitesse sur les routes à 80 km/h alors qu’à la vitesse 0 km/h il n’y aurait donc plus de morts sauf chute malencontreuse …
    Que dire des radars qui sont là « pour votre sécurité » !!!!!! Si le radar flashe de face et qu’il est placé à un endroit accidentogène ou à l’entrée des villes O.K. c’est effectivement pour améliorer la sécurité MAIS, mais la plupart des radars prennent de l’arrière et ça c’est une machine à sous parce que celui qui conduit n’est pas identifié et peut faire porter le chapeau à un tiers consentant … je l’ai fait …. où est la sécurité ?????
    Et maintenant progrès fulgurant vous aurez des P.V. électroniques délivrés sans que vous en soyez informés, c’est la surprise dans la boîte aux lettres … Qu’est ce qui empêchera un agent de faire son quota sur n’importe quelle voiture ? Déjà à Paris il est délivré des PV alors que le ticket est valable et c’est la croix, la bannière et le saint sacrement pour perdre son temps à négocier et justifier sa bonne foi (perso: 2 fois)
    Alors la répression tous azimuts ça va comme ça !!!!!!!!

    • oui c’est ça, avec les « procédures » et l' »automatisation », il devient de plus en plus difficile de se justifier ou contester.

      ça me rappelle le film BRAZIL, flippant.

    • Personnellement je ne bois pas, je ne vois pas pourquoi je devrais payer un alcotest anti-démarrage.

  • Excellent article.
    La voiture assure une liberté de déplacement mais individuel. Donc à dénoncer pour les collectivistes.

    Dans votre analyse de l’évolution de l’accidentologie sur 40 ans, vous oubliez l’augmentation du nombre de véhicules et donc le nombre de déplacements qui s’est lui aussi fortement accru. Ce qui rend la baisse du nombre et de la gravité des accidents encore plus significative.

  • Une autre manière de trafiquer les statistiques : quand un quidam fait une crise cardiaque au volant, on déclare qu’il s’agit d’une victime de la route. Quand un quidam fait une crise cardiaque dans une gare ou dans un train, ou plus simplement quand il se fait agresser, on ne le compte pas comme victime du ferroviaire.

    Et pourtant :
    http://sante.lefigaro.fr/actualite/2015/04/07/23594-paris-cest-dans-gares-quont-lieu-plus-darrets-cardiaques

    Si on appliquait au ferroviaire les mêmes péroraisons que celles tenues par les cuistres à propos de la circulation automobile, il n’y aurait bientôt plus aucun train.

    • Comme je l’ai écrit plus haut, impossible de connaitre le nombre de victimes de la route. Nous n’avons qu’un nombre de morts, qui additionne sans discrimination, coupables, victimes, et je l’append ici, morts de causes externes qui se trouvaient dans un véhicule routier…

      Or seules les vraies victimes méritent la protection de l’État. Mais l’État se fiche comme d’une guigne des vraies victimes, puisqu’il ne les compte même pas.

  • Quand je vois les tronches de constipés de ceux qui décident pour nous, j’en viens à préférer le règne animal

    • ça s’appelle des énarques… ils ont quitté la vraie vie dans les années 60 et opèrent comme si on y était encore avec un complexe de domination démesuré.

      C’est à celui qui condamnera le plus fort, et qui servira ses intérêts propres (et ceux des copains évidemment) le plus discrètement.

      Le genre de mec qui va organiser le réseau routier de la ville alors qu’il n’a pas le permis, ou encore un donneur de leçon qui va influer le « gendarme du net » pour légiférer, alors qu’il ne sait pas ce qu’est youtube et facebook (oui malheureusement c’est vrai).

  • Il y a une différence fondamentale entre un délinquant et un automobiliste, c’est la volonté de nuire. Elle est absente chez le second, peu de personnes créent des accidents délibérément. Reste le non respect des règles dont 99.99% des cas n’entraînent aucun dommage.
    Parler de délinquance routière, c’est exagéré, c’est delà com de bas étage.

  • Bonjour,

    Je suis d’accord avec votre conclusion.

    Mais de grâce, qu’on arrête de pleurnicher parce que l’Etat met en place une politique de répression en matière de délinquance routière. Ceux qui se plaignent de perdre des points et au final leur permis sont les premiers responsables de leur situation. La répression est connue de tous, les règles du code de la route également (la vitesse, la ceinture, le téléphone). Et pourtant, visiblement ça n’amène pas les gens à en tirer les conséquences. Vous voulez éviter de perdre bêtement des points ? Ne téléphonez pas au volant, respectez les feux, les lignes blanches … Et celui qui vous dit ça aime les voitures, la vitesse et n’est pas un conducteur modèle. J’aurais aimé vivre les années 70, pas de ceinture, pas de limitations, des voitures avec des moteurs et pas du diesel. Mais je suis né en 1972 !

    Aujourd’hui je connais la « règle du jeu » et je m’adapte même si je n’aime pas cette règle. Et si un jour je décide de m’affranchir du respect d’une règle, en roulant trop vite par exemple, vous ne m’entendrez pas me plaindre parce que je me suis fait prendre. Je suis majeur et vacciné, je prends des décisions et j’en assume les conséquences.

    • que voilà une bonne attitude d’un homme de gauche respectueux et soumis à l’emprise progressive de l’état.

    • C’est une peu idiot comme raisonnement.
      Je fus professionnel de la route avec des dizaines de milliers de km par an, j’ai toujours mes 12 points, aucune amende depuis 17 ans (depuis mon permis en fait) et pourtant je suis contre toute cette répression, vous appelez ça « pleurnicher », j’appelle ça dénoncer et résister !

    • Reste aussi à prendre en considération la stupidité d’une partie du code de la route, comme par exemple le feu rouge avec interdiction de le franchir quand il s’agit simplement de tourner à droite, chose sans aucun danger après avoir marqué un arrêt et autorisée aux USA. C’est typiquement ce genre de règle stupide qui pousse à fauter pour d’autres justifiées. On peut aussi parler de l’hyper taxation du transport sur route qui fait que l’on roule pour le même prix d’usage dans des véhicules bien moins sécurisés que dans les autres pays, combien de morts?
      Les lois et la taxes tuent structurellement aussi surement que que les lois et les taxes créent un chômage structurel.

  • Experience personnelle : vu sur autoroute A20 le dimanche 29 mars deux véhicules « officiels » dans le sens province-Paris, une berline type C5 et un monospace, se suivant à 3 mètre à plus de 180km/h sous une pluie battante.
    Le 29 mars c’était le jour du second tour des départementales, l’A20 c’est l’autoroute qui amène à Tulles.

    J’ai supposé (mauvais esprit sans doute…) que c’était une partie du convoi présidentiel qui rentrait dare-dare sur la capitale.

    Tout ça pour dire que ces Lois scélérates sont faites pour le bas peuple, les « élites » s’en moquent.

    Mais le pire dans tout cela, c’est la complicité implicite des « exécutants » ces milliers de policiers et gendarmes qui, pour une bonne partie d’entre eux, prennent du plaisir à verbaliser sans risque, à faire ce boulot de percepteurs du bord des routes, ces gens là sont écoeurants. Ils votent souvent FN pour se donner bonne conscience (??) mais finalement n’hésitent pas à se comporter comme de vulgaires collabos d’un régime honni.

  • c’est idiot de parler indistinctement de délinquance routière.
    le gros des accident c’est de la bêtise routiere… a la rigueur de l’infantile désobéissance routière

    • lutter contre la débilité routière a uns ens car c’est plus facile que contre la malveillance.
      on joue dans l’intérêt de l’idiot qui risque sa vie, ou au moins de se sentir coupable de son crime involontaire (les criminels de la route ne cherchent pas a tuer, ils pense pour voir y échaper malgré leurs comportements).

      maintenant il rest de vrais idiots criminels, des sociopathes psychiatrique ou professionels (impunité+intérêt économique ce sont eux des criminels crapuleux), qui vraiment considèrent que leur intérêt passe avant la vie des autres…
      l’élimination physique de la route reste la seule solution.

      par contre j’observe que les obstacles que l’on empile, les voies étroites, vont contre la sécurité, notament des usagers faibles, et contre le respect des loi.

      il est ainsi devenu impossible de respecter les lois en région parisienne, ca me désole car à vélo j’y arrivait encore (sauf coté parking). en auto, ou pire en poid lourd c’est impossible… l’infrastructure routière est devenu incapable de tolérer l’inévitable imprévu… des travaux, une livraison, et tout le monde doit violer la loi ou marcher.

      or violer la loi, comme l’a drogue quand on commence, on y prend l’habitude.

      Il n’y a plus de place pour les honêtes gens, ni de récompense au respect des lois.
      c’est la prime à la canaille, par la force des choses… par la pénurie.

  • L’automobiliste est facilement identifiable sans moyens humains conséquents et prise de risque (radar / gendarmes vs policier intervenant dans un contexte de bagarre)
    L’automobiliste a une voiture, donc de l’argent…

    Comme vous le dites, l’insécurité crapuleuse fait monter le FN, mais ça c’est peut être le but recherché, car se retrouver face au FN à une élection assure forcement la victoire.

    ensuite, taper sur les voitures c’est neutre et très vague, on frappe une idéologie avant tout, contrairement à la délinquance qui pointe des sujets multiples (éducation, égalité, suivi social…) et peut vite tomber sous le coup d’associations bienpensantes.

    L’autre pendant de cette bride du plus grand symbol de liberté / mobilité, c’est une restriction telle que les véhicules électriques seront à l’aise.

  • Un peu hors sujet, mais illustre bien comment est considéré l’automobiliste : le prix du carburant.
    Aujourd’hui on paye le carburant 10% d emoins (et encore) qu’il y a 1 an, alors qu’entre temps le prix du a été divisé par 3.

  • Trois remarques
    1) je déteste qu’on mettent dans le même panier le type qui se tue tout seul au volant et le piéton qui se fait fauché sur un passage clouté, le malheureux qui s’endort et l’abruti trop alcoolisé qui prend le volant quand même, la victime fortuite et celui qui a choisi le suicide par l’automobile.
    La répression me semble parfaitement justifiée dans certains cas

    2) + de 99,9% des accidents sont des « erreurs humaines ». Les véhicules automatiques supprimeront ces accidents, il ne restera plus que la poignée de cas du seulement au hasard inévitables.

    3) il nait plus de garçon que de filles, et on fait méthodiquement disparaitre tout ce qui ramenait le ratio fille/garçon au niveau biologiquement normal. Cigarette, alcool, travail dur et dangereux, mortalité routière, service militaire, prison, etc. Il n’y a pas de repas gratuit, et quand on s’oppose à la biologie elle se venge, avec intérêt.

    • 2) Vous verrez que l’automatisation sera l’occasion de forcer les convois à ralentir à 10 en ville et 50 en campagne, pour que les véhicules puissent s’insérer et se dégager sans anicroche…

  • Vous indiquez que le coût de l’insécurité routière, est estimé à environ 15 Mds/an. La plus grande partie vient des accidents sur les routes de rase campagne, où à kilométrage parcouru égal il y a 4 à 5 fois plus de morts que sur autoroutes (70% des morts, contre 30% en agglomération et sur autoroutes)
    En supprimant les péages autoroutiers, une partie importante de la circulation effectuée sur les routes de rase campagne irait sur les autoroutes devenues gratuites, avec une densité de trafic accrue sur autoroute se rapprochant de la densité sur les autoroutes allemandes, 40 milliards de km de trafic de plus pourraient se faire sur autoroute au lieu de se faire sur les routes plus meurtrières. La baisse de mortalité grâce à ce transfert serait de 200 à 300 par an, donc une baisse de plus de 1 milliard d’euros du coût de l’insécurité routière. Se rajoute aussi la diminution du stress du conducteur, la conduite sur autoroute étant moins stressante que la conduite sur route entrecoupée de giratoires et de sections urbaines, étant donnée les dizaines de milliers de morts ou handicapés provoqués par le stress en France, l’économie supplémentaire est certainement énorme.
    Passer de routes de campagne où la vitesse moyenne est aux environs de 80km/h à des trajets sur autoroute à 120-130km/h permettra aussi de gagner 100 à 200 millions d’heures*véhicules sur les trajets soit au moins 2 milliards d’euros en temps gagné.
    La meilleure et plus facile mesure routière pour les Français me semble donc être la suppression des péages autoroutiers afin que de nombreux usagers utilisent les autoroutes.

  • Le problème soulevé par l’article est à mon sens. La dérive punitive de notre société. Il y a des irresponsables sur la route, soit. Mais il ne représente qu’une infime proportion des automobilistes, sinon avec les milliards de km parcourus par an en France: ce serait une hécatombe. Et donc, on fait les règles et on mène une répression inouïe sur tout le monde préventivement. Au lieu de lourdement condamner ceux qui le mérite parce que leur comportement a causer des dommages.
    Sur tous les sujets de société, on retrouve ce système qui transforme l’immense majorité responsable en dociles moutons sans pourtant régler les problèmes induits par une minorité d’énergumènes.

  • La répression devrait concerner les conducteurs responsables d’accidents ( j’en connais certains qui n’ont jamais eu de PV pour excès de vitesse mais qui ont 2 ou 3 incidents chaque année et à l’inverse d’autres qui n’ont jamais été responsable d’un quelconque accident mais qui ne respectent pas les limitations). Ce qui doit compter c’est uniquement le résultat et non les moyens. En France on peut écraser des gens et avoir tous ses points sur son permis! La clef est la compétence et l’expérience ( il faut au moins 300 000Km pour commencer à savoir conduire) et non le respect rigide et bête d’une limitation de vitesse sans tenir compte du contexte ( fatigue, climat,voiture,trafic….)

  • Il y a environ 50 à 100 morts piétons par milliards de km parcourus à pieds en France hors domicile, dont une petite minorité (en 2013 465 morts, généralement âgés) par accidents de la route (où la culpabilité des conducteurs de véhicules est apparemment majoritaire), sans compter ceux qui meurent de crise cardiaque en se déplaçant, qui se tuent en montagne ou en tombant dans un cours d’eau.
    En comparaison, il y a un peu plus de 2 morts automobilistes par milliard de km parcourus en automobile, où on risque donc environ 30 fois mois de mourir par km parcouru qu’en utilisant la marche.
    On se demande pourquoi des dizaines de millions d’automobilistes innocents sont l’objet de répressions, de brimades, de limitations drastiques de liberté, dans l’espace public et qu’il n’y a pas de responsabilité recherchée pour les milliers de morts et handicapés provoqués chez les piétons par des accidents non dus aux automobilistes, par exemple à cause des décisions obligeant les personnes à marcher longuement au lieu d’utiliser un déplacement plus sûr telle l’automobile.
    Les erreurs médicales et maladies nosocomiales feraient plus de 10000 morts par an en France (5 fois plus que les erreurs des automobilistes). A part quelques cas, il est heureux que ceux qui nous gouvernent ne considèrent pas les médecins et chirurgiens comme des délinquants, alors que leur activité améliore généralement la santé de la population française. Pourquoi ceux qui nous gouvernent considèrent-ils les automobilistes comme des délinquants, alors qu’en assurant eux-mêmes des déplacements souples, rapides et performants, les automobilistes améliorent fortement l’activité économique et le bonheur de liberté dans notre pays, donc aussi les ressources en argent pour les services publics et l’amélioration de la santé de la population française.
    L’explication est sans doute le syndrome du petit chef, qui exerce sur une grande majorité d’innocents son pouvoir de répression, et fait diversion sur ses propres fautes, négligences ou perversions idéologiques.

  • Une prévention est efficace si celui qui la met en oeuvre connait ce qui provoque les accidents. Malheureusement pour les Français les responsables de la sécurité routière ne recherchent pas sérieusement les causes des accidents et ne prennent pas les bonnes décisions pour les éviter. Ils se focalisent sur ce qui le plus simple et qui est le plus rentable pour eux et leur clientèle: la vitesse dépassant la norme bureaucratique qu’ils veulent imposer.
    Quand il n’y a pas d’accident, c’est à dire presque toujours puisqu’il y a environ un accident corporel pour 10 millions de km parcourus en voiture, une vitesse plus élevée est un facteur de diminution des accidents, car il diminue le risque d’inattention et le risque de somnolence, en particulier en diminuant la durée et la monotonie des trajets.
    Cette vitesse doit être adaptée, car la vitesse cause des accidents quand elle est inadaptée. A 40 km/h vous pouvez avoir un accident si cette vitesse est inadaptée (sauf exception la vitesse était trop élevée), à 150 km/h vous n’aurez pas d’accident si cette vitesse est adaptée.
    Quand il y a accident non dû à la vitesse, une vitesse plus élevée est un facteur aggravant, car l’accident accroit la gravité des blessures et peut concerner plus de personnes.

    Se généralisent les atteintes aux libertés individuelles. Depuis déjà longtemps les forces de répression peuvent infliger des amendes à des automobilistes qui n’ont fait de mal à personne, mais n’ont pas suivi la limitation de vitesse à 90 ou 130 (souvent dangereuse: autoroutes), sans plus s’embarrasser d’encombrantes procédures judiciaires qui auraient le désavantage d’obliger les agents de la répression à respecter un cadre juridique contraignant et éviter de se comporter comme des cow-boys sous la pression des idéologues anti automobilistes. Des dizaines de millions d’automobilistes français sont supposés à tort vouloir blesser et tuer et sont déclarés coupables, punis, racketés et même emprisonnés sans avoir porté tort à quiconque. Une action de groupe contre cette répression est indispensable.

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