Le regard de René Le Honzec.
Il est mort, Pépère, mais il ne le sait pas. Il s’agite. Des petites blagues animent son petit corps encore potelé. Mais il ne se rend pas compte de l’étendue de sa maladie, à un stade pourtant avancé, parce que, aussi, personne dans son entourage n’ose le lui dire. Y’a bien Valls qui lui a glissé, tout en douceur, parce que c’est son tempérament, qu’il était miné par le Front National : une sorte de gangrène, d’après ce petit Sarko-bis – d’aucun parlent au contraire de médecine parallèle, à base de produit de la France profonde avec pas mal de suie de banlieue pour le liant, aussi de l’acupuncture qui pointe les douleurs genre impôts, Europe, immigration, islam, mais les socialistes ne croient pas dans les médecines pas roses.
D’autres praticiens distingués de son milieu diagnostiquent une allergie sévère aux réformes qui se traduit par une grande difficulté d’attention aux sans-dents (le pauvre, dans son délire, il causait à son avant-dernière dame de compagnie : c’est comme ça qu’on l’a su), une manie de bouffer des croissants après les coïts (mais cela ne nous regarde pas) et un zona persistant dès qu’on lui parle régions, départements, territoires, c’est-à-dire tout le temps.
Pourtant, Flanby sourit à la vie sans se rendre compte qu’il faire peur aux ruminants (salon de l’agriculture, une vache a voulu s’enfuir mais a été maîtrisée par le GIGN) et aux enfants. Peut-être va-t-il faire une hémorragie de départementales, et va donc devoir congédier pas mal de son personnel médical qui va pointer au chomdu, avec peu de perspectives de réemploi d’ici une dizaine d’année (je blague, ils retourneront dans la fonction dite publique).
Mais d’ici là, Flanby sera mort et enterré avec sa pension de 30 000 euros mensuels. De quoi avoir tout le confort dans le cercueil.
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