Obama part en guerre contre l’évasion fiscale

Il se permet aussi quelques « fantaisies » budgétaires. Mais sera-t-il suivi ?

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Barack Obama (Crédits : barackobamadotcom, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Obama part en guerre contre l’évasion fiscale

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 12 février 2015
- A +

Par Jacques Garello.

Barack Obama (Crédits : barackobamadotcom, licence Creative Commons)
Barack Obama (Crédits : barackobamadotcom, licence Creative Commons)

Le budget 2016 se prépare à la Maison Blanche. C’est l’occasion pour le Président de régler ses comptes avec ceux qu’il n’aime pas et de repartir dans les dépenses publiques.

Obama n’aime pas les sociétés américaines qui oublient de payer leurs impôts sur les bénéfices sur le sol américain et s’arrangent pour laisser leurs profits dans des paradis fiscaux : Irlande, Bermudes ou autres. Apple, première entreprise au monde avec un résultat l’an dernier de quelque 160 milliards de dollars, a 80 % de ces profits à l’étranger. Obama prévoit donc une taxe « exceptionnelle » de 14 %, destinée à passer ensuite à 19 %.

Obama n’aime pas les capitalistes, il veut porter de 23,8 à 28 % le taux d’impôt sur les revenus du capital et les dividendes.

Obama n’aime pas l’héritage, donc il taxera les plus values nées d’actifs hérités.

Enfin, Obama veut en finir avec l’austérité, aux États-Unis comme ailleurs. Il se fait donc l’avocat de la Grèce et de tous ces pauvres pays écrasés par la rigueur budgétaire. Et pour son propre pays, il prévoit une relance de 478 milliards de dollars sur six ans pour financer de grandes infrastructures publiques : « politique des grands travaux » chère à Keynes. Politiquement c’est donc un budget d’extrême gauche, que mitonne Obama.

Il aura du mal à persuader Angela Merkel de la pertinence de sa recette. Il aura du mal à obtenir l’assentiment des Républicains du Sénat. Il aura du mal à récupérer ses 14 % car les entreprises américaines ont des juristes qui trouveront d’autres méthodes d’optimisation fiscale. Certes les États ont mis en place une police fiscale mondiale en déclenchant la chasse aux paradis fiscaux. Mais l’efficacité de la chasse ira déclinant, parce que les États endettés seront moins bien placés que les Allemands, les Anglais, les Hollandais, les Scandinaves, Australiens et Canadiens qui ont réussi à sortir de la crise et veulent préserver le libre échange et la libre circulation des capitaux et des entreprises.

Sur le web

Voir les commentaires (17)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (17)
  • Et vous proposez quoi ? La fin des états ? La suppression des lois ? des taxes ? Bref l’anarchie en quelque sorte ou une autre version de la lois du plus fort (fortuné).

  • Obama propose simple plein de choses qu’il ne pourra jamais faire. c’est juste du populisme et de la démagogie. pourquoi n’a t il rien fait quand il avait la majorité au sénat et à la chambre des représentants (les deux premières années de son premier mandat) ?? car il s’avait que ces promesses sont intenables et économiquement suicidaires. si il propose ce programme aujourd’hui, c’est car il s’ait que jamais les républicains accepteront ce qui lui permettra de dire que c’est de la faute des républicains si il n’a pu faire ce programme. Obama n’est pas d’extrême gauche c’est juste le politicien type (tout ce qu’il y a de plus haissable) démagogue, populiste qui est un beau parleur avec du charisme mais qui, une fois au pouvoir s’avère être un piètre président. certains présidents sont de grands hommes,des chefs d’états tandis que d’autres sont juste des politiciens. Cela fait longtemps que les états unis n’ont pas eu un bon président

  • il n’existe qu’une seule solution pour lutter contre l’évasion fiscale: avoir un système fiscal très simple (càd avec une flat tax et sans niches fiscales). si vous avez un système fiscal complexe vous pouvez être sur qu’il y aura de l’évasion fiscal. or Obama est pour un système fiscal complexe, il complexifie encore plus le système fiscal et après il ose s’opposer à l’évasion fiscale. plus un système fiscal est complexe, plus il y a d’évasion fiscale

  • l’irlande n’est pas un paradis fiscal. l’irlande mène une politique fiscal intelligente. les autres pays n’ont qu’à l’imiter (bien sur en tenant compte des spécificités propres à chaque pays) http://lefrenchlibertarien.fr/2014/12/13/irlande-paradis-fiscal/

  • pas étonnant, tous les système socialisant, qu’ils le soit de manière ancienne ou récente , finissent par partir en guerre contre l’évasion fiscale … à la fin, ils montent des murs.

  • Où va-t-il chercher la fraude fiscale ? Au Delaware ?
    Ce type est trop fort :
    Il force au Boycot des produits Européens en Russie, et les Bateaux Américains arrivent dans les d’Estonie et de Lituanie, remplis de riz, sucre, huile, tomate, pommes….américains.
    Il force le boycot de Peugeot en Iran (1er marché export de la marque), pendant qu’il pousse le Coréen Daeweoo sur l’Iran : qui est l’actionnaire principal de Daewoo ?? = General Motors…
    Amende record à nos banques… Quand Paypal se répand dans nos vies, brassant les milliards de milliards, devenant juge et parti dans les problèmes fournisseurs-clients-forunisseurs, forçant à la vente liée sur eBay(interdite en France)…..Et évitant de payer des impôts…sur son CA

    Obama : un Socialo de plus : faites ce que je dis et pas ce que je fais. (au moins, lui , il le fait pour servir son pays). Les nôtres le font pour le détruire.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don
Ukraine
2
Sauvegarder cet article

[embed]https://youtu.be/C6NKQFxMjDo[/embed]

Etats-Unis et Ukraine ont conclu un accord pour exploiter les ressources minérales de l'Ukraine. Derrière cet enjeu il y a la question de l'accès à des minéraux essentiels pour l'industrie mais aussi la volonté d'éviter l'hégémonie chinoise. ... Poursuivre la lecture

Clés de notre époque, les semi-conducteurs sont partout : portables, avions, armes, voitures, machines-outils etc. La « loi de Moore » impose de renouveler régulièrement ces produits ; très rapide, le progrès technique périme les usines en deux ans, ce qui impose d'investir près de dix milliards d'euros pour les remplacer ! Régulièrement relevé par l'industrie occidentale privée qui s'appuie sur les Etats-Unis, ce défi industriel et financier est convoité par la Chine de XI qui tente de contrer des sanctions occidentales qui se multiplient de... Poursuivre la lecture

La députée de Paris Sandrine Rousseau (NFP - EELV) possède à l'évidence un talent tout particulier pour combiner à l'infini ses éléments de langage favoris dans ses tweets, quel que soit l'événement soumis à sa verve politicienne. Nouvel exemple fascinant avec la victoire du républicain et ancien président Donald Trump face à la vice-présidente démocrate Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche de ce 5 novembre 2024. À croire que tout ce qui fonde la "convergence des luttes" chère à la gauche s'est donné rendez-vous dans sa prose :Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles