Le regard de René Le Honzec.
La dernière trouvaille de la com’ de François Hollande, c’est d’inviter des “Français”, qualifiés de “normaux et représentatifs” pour essayer de renouer le contact avec la base. Louable attention qui signifie que ses conseillers en sont incapables, qu’ils ne regardent pas les médias, qu’ils ne fréquentent pas les Français d’en-bas (les sans-dents ?), que les milliers de militants socialistes ne sont pas relayés au Château par les milliers d’élus, conseillers généraux, maires, députés, sénateurs, voire la petite copine du moment. Je connais un sénateur communiste breton, honnête homme, dont je puis témoigner de la proximité avec ses compatriotes locaux (non, pas Lepaon).
Sans dédouaner l’opposition qui n’a toujours pas l’air d’avoir compris le truc et se dispute entre cadres la possession du bureau le mieux placé, on sent que Hollande, qu’il ne faut pas sous-estimer comme le rappelait son petit camarade Moscovici, se prépare pour 2017, en essayant diverses techniques classiques pour gonfler ses sondages. Bientôt va-t-il rejoindre dans Closer l’ineffable tribun des peuples humiliés, Mélenchon. Le niveau de la réflexion politique en France atteint des sommets, menacés par le changement climatique libéral.
“Le niveau de la réflexion politique en France atteint des sommets, menacés par le changement climatique libéral.”
Oui, les français semblent par pur bon sens sentir que quel que chose ne va pas dans la politique antilibérale de l’état. Les élus de tous bords sentant venir le danger pour leurs prérogatives de “dirigeants de la société” tentent d’associer libéralisme à ultra-libéralisme – dont on ne sait pas vraiment ce que c’est, ni en quoi il serait responsable des problèmes actuels.
Le libéralisme, c’est la vie de tous les jours : l’employeur (pour ceux qui ne sont pas fonctionnaires ou politiciens), le médecin, l’artisan, le commerçant. Et si l’employeur est en difficulté financière et licencie, que le médecin est dans la rue, que l’artisan préfère devenir salarié ou que le commerçant ferme boutique c’est qu’il y a un problème de libéralisme et pas d’ultra-libéralisme.
C’est sans aucun doute ce que diront les français à Hollande – et il n’en tiendra évidemment pas compte.