Obama et Cuba

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Obama et Cuba (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

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Obama et Cuba

Publié le 18 décembre 2014
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Le regard de René Le Honzec.

Obama et Cuba René Le Honzec

Cuba a été le phare d’une quantité d’intellectuels occidentaux pendant des décennies. Et puis, pouf, le dollar triomphe : Castro, enfin Raul son frère dictateur par filiation (comme en Corée du Nord) a enfin admis que s’il voulait éviter un printemps cubain, il lui fallait mettre du beurre dans les épinards des camarades asphyxiés, non pas par l’embargo yankee, mais par l’incompétence bureaucratique communiste.

Nous avions hébergé une résistante – par blog – sur Contrepoints, Yoani Sánchez. Obligée à s’exiler, parce qu’un accident est vite arrivé dans les mauvaises routes castristes. Je pense à elle en ce moment et lui souhaite enfin une vraie liberté…

Cuba est un parfait exemple d’aveuglement politique entretenu par un folklore qui ne tient pas compte des tortures, des exécutions, des disparitions : Viva el che ! Hasta siempre, el pueblo unido… Les campus hispanisants en France étaient souvent en grève de solidarité avec la courageuse lutte de tel ou tel héros du moment…

Mais encore une fois, la France n’a jamais fait le procès de Nuremberg du communisme : celui-ci s’est fait doucement oublier. Des milliers, des millions de Français y ont adhéré et refusé d’en voir les dangers. En 1947, Kravchenko, haut dignitaire communiste évadé du système soviétique publia un livre -brûlot implacable. Il fut attaqué par tous les compagnons de route qui le traitaient de fou. Il gagna son procès, son livre fut reconnu sincère.

Zemmour vient par exemple d’écrire un best-seller sur le déclin du pays. Je vois se mettre en place un nouveau procès Kravenchko, avec les mêmes techniques staliniennes, soigneusement préservées par les « anciens »…

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  • quelques livres à lire sur le che: , « La face cachée du Che » de Jacobo Machover, « La véritable histoire d’Ernesto Guevara » de Pierre Rigoulot ainsi que « Raul et Fidel : La tyrannie des frères ennemis », le livre de Jacobo Machover : « Cuba : l’aveuglement coupable : Les compagnons de la barbarie », « Cuba : mémoires d’un naufrage » de Jacobo Machover. http://www.histoire-en-questions.fr/personnages/che%20execution.html http://www.lavitrecassee.com/2012/05/10/la-petite-histoire-du-che/ http://www.libreafrique.org/files/Alvaro%20Vargas%20Llosa%20-%20Che.pdf quelques citations de Che Guevara: « The Negro is indolent and lazy, and spends his money on frivolities, whereas the European is forward-looking, organized and intelligent… The Negro has maintained his racial purity by his well known habit of avoiding baths. » « Mexicans are a band of illiterate Indians. »
    « We’re going to do for blacks exactly what blacks did for the revolution. By which I mean: nothing. »
    « Given the prevailing lack of discipline, it would have been impossible to use Congolese machine-gunners to defend the base from air attack: they did not know how to handle their weapons and did not want to learn. »

  • L’embargo Américain fut pris en représailles contre la Nationalisation des entreprises Américaines par le régime Castriste. d’ailleurs il est bilatérale . l’embargo ne concerne pas l’alimentaire les Etats-Unis sont les premiers fournisseurs de produits alimentaires vers Cuba. Cela n’a jamais empêché le régime Castriste de commercer avec les autres pays de la planète, et notamment, dans le cadre du COMECON, et de bénéficier de zones franches, comme le Panama par exemple, fournissant ainsi les dirigeants Cubains en produits de haute technologie « made in USA ». D’autant plus que jusqu’en 1991, le régime Castriste fut financé et équipé par sa « société mère » Soviétique, de manière ininterrompue. Cet embargo n’a pas empêché non plus les frères Castro, d’envoyer des troupes militaires (toujours avec le soutien matériel et financier de l’U.R.S.S.) « Communiser » entre autres, des pays d’Afrique. »

    • Cuba importe tout ce qu’il veut des autres pays. La preuve, c’est que les hôtels touristiques et les club de vacances sur l’île ne manque absolument de rien. l’embargo ne concerne pas l’alimentaire.

  • quelques livres à lire sur cuba: le livre de Jacobo Machover : « Raul et Fidel : La tyrannie des frères ennemis », le livre de Jacobo Machover : « Cuba : l’aveuglement coupable : Les compagnons de la barbarie », « La face cachée du Che » de Jacobo Machover, « La véritable histoire d’Ernesto Guevara » de Pierre Rigoulot , « Cuba : mémoires d’un naufrage » de Jacobo Machover
    Cuba est le seul pays latino-américain qui a vu diminuer son apport calorique diminué pour la population, en passant de 2.700 calories/jour/hab. en 1957 à moins de 2.500 après la fin des subventions soviétiques. De même Cuba doit être le seul pays au monde qui a vu son nombre de voitures par habitant diminuer depuis 1957. regardez le salaire moyen: http://www.one.cu/publicaciones/03estadisticassociales/Salario%20Medio%20en%20Cifras%20Cuba%202013/II.pdf À Cuba, le salaire moyen a augmenté de 1% en 2013 et tourne désormais autour de $20 par mois (471 pesos).0,66 dollar par jour ! 50 centimes d’euro par jour ! au marché payable en devises, le pain coûte $0,80, le kilo de blanc de poulet, plus de $3. Ce qui veut dire qu’un Cubain ne peut même pas s’acheter un pain par jour et qu’il ne peut que subsister que grâce au système de rationnement. Enfin, à quelque chose malheur est bon : l’obésité n’est pas un réel problème à Cuba.

  • Dès le début de la dictature castriste, Cuba n’a survécu à l’effondrement de son économie que grâce aux subsides de l’ex-URSS, qui lui accorda 65 milliards de dollars sous forme de « prêts et aides » jusqu’à 1990. Suivit une longue période de restrictions, reflétées dans la réduction de produits du livret (viande bovine, poisson, lait frais, pommes de terre, tabac, savon, pâte dentifrice, détergent, etc.), jusqu’à l’arrivée du socialisme au Venezuela en 1999, qui a apporté à Cuba plus de 130.000 barils de pétrole par jour, en plus de fonds s’élevant à 34 milliards de dollars, rien que pour le dernier lustre. Suite à la crise économique que traverse actuellement le Venezuela, le livret continuera sûrement à maigrir. Des sources du gouvernement soutiennent que conserver le livret coûte un milliard de dollars par an, duquel la population ne paie que 12,3%, le reste étant à charge de l’État. Face à cet énorme coût pour un pays aussi pauvre que Cuba, le gouvernement de Raúl Castro commença à parler en 2010 de sa disparition graduelle, chose qui ne fut pas mise en pratique, sûrement par crainte de la réaction des gens. À ce propos, il y a un dicton cubain : « Avec le livret personne ne peut vivre, mais sans le livret beaucoup de gens ne peuvent vivre. »
    Comme l’a indiqué Carlos Alberto Montaner, « le livret de fourniture est un moyen pas du tout subtil de contrôle social et une manière contondante d’obliger à l’obéissance ». À ce sujet, c’est peut-être dans les mécanismes pour obliger à l’obéissance et inspirer la crainte qu’il faut trouver la raison qui fait que certaines dictatures tombent et d’autres se maintiennent. Peut-être, seulement peut-être, est-ce la raison pour laquelle le Brésil manifeste et le Venezuela non : le chavisme a eu plus de succès que le PT [Parti des Travailleurs, parti de la présidente brésilienne Dilma Roussef] pour implanter un large réseau de subsides et d’aides et pour inspirer la crainte de les perdre. La dictature cubaine s’est maintenue précisément grâce à la misère, la faim et la servilité qui en découlent. Le Livret de fournitures peut-être a réussi à améliorer le sort de ses bénéficiaires pendant quelques jours par mois, mais n’a pas contribué à sortir les Cubains de la pauvreté, définitivement, de manière concrète, à long terme. La dictature castriste serait inimaginable sans la pauvreté du peuple cubain : elle a consacré plus d’un demi-siècle à « résoudre » la pauvreté, en la maintenant et en l’augmentant, au lieu d’implémenter des institutions qui canalisent les incitants pour éliminer la dépendance et créer de la richesse. Le castrisme n’a rien fait de tout cela en 50 ans, plus préoccupé à ce que les pauvres continuent d’être pauvres et, par conséquent, vulnérables et dépendants du pouvoir politico-militaire qui soutient et administre la laisse autour de leur cou.

  • pour la santé et l’éducation, il faut rappeler que Cuba disposait déjà des meilleurs standards latino-américains (et même meilleurs que dans beaucoup de pays européens) en la matière avant 1957, et avant la prise du pouvoir par les castristes. Malheureusement, depuis, la qualité n’a cessé de diminuer dramatiquement au point que, par exemple, les patients sont obligés d’apporter leur propre savon et très souvent leurs médicaments et leur literie quand ils se font hospitaliser. il ne suffit pas de nationaliser les hôpitaux et réquisitionner de force les médecins pour faire « des soins gratuits, naïf. Tout ce que ça a accompli, c’est faire fuir les médecins (d’ailleurs, chaque fois que Fidel ou Raul en envoie comme main d’oeuvre taillable et corvéable à ses potes Chavez ou Ahmadinejad, il y en a qui disparaissent vite fait dans la nature) et laisser les infrastructures pourrir sur place.
    La « santé » à laquelle les vrais Cubains ont réellement accès sans se ruiner en pots de vin et marché noir (et encore, à condition de ne pas avoir la peau trop foncée !), ce sont des immeubles vieillissants et souvent insalubres, des équipements obsolètes, datant presque tous d’avant la révolution, et pas assez de personnel ni de médicaments et de fournitures pour les faire fonctionner.
    Juste pour t’illustrer l’ampleur du désastre: en 1957, le taux de mortalité infantile de Cuba était le 13e plus bas au mode selon les chiffres de l’ONU, devançant des pays comme la France, la Belgique, l’Allemagne de l’Ouest, Israël, le Japon, l’Autriche, l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Aujourd’hui elle est passée 40ème, tandis que le taux de mortalité des mères à l’éccouchement est passé à 33 pour 1000 (quatre fois le taux des USA !). Le taux de suicide a triplé depuis la révolution. Le taux d’avortement s’est envolé.
    Alors, merci les « soins gratuits », surtout que ce sont les plus pauvres qui en pâtissent en priorité. Quant à l’éducation à Cuba, c’est du même tonneau.

  • beaucoup de médecins cubains ont à peine le niveau d’infirmiers
    La médecine cubaine est à deux vitesses. L’une pour les touristes et l’armée. L’autre pour le reste où tu dois te pointer à l’hopital avec tes draps et ta chaise roulante. Il n’y a même pas d’aspirines parfois.

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