Technologie future en 2030 : la pensée hybride ?

Quel est le futur de la technologie pour 2030 ? Notre cerveau aura-t-il accès aux données numériques du réseau global et produira-t-il une pensée hybride ?

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Ray Kurzweil credits oscar espiritusancto nicolas (licence creative commons)

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Technologie future en 2030 : la pensée hybride ?

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 novembre 2014
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Par Thierry Berthier.

Ray Kurzweil, directeur de l'ingénierie chez Google
Ray Kurzweil (Crédits : Oscar Espiritusancto, CC-BY-NC-ND 2.0)

Ray Kurzweil est directeur de l’ingénierie de Google, fondateur de l’Université de la Singularité et théoricien de la pensée singulariste et transhumaniste. Il prévoit l’avènement de la pensée hybride qui sera, selon lui, « opérationnelle » en 2030. Le concept de pensée hybride s’appuie sur une connexion électro-bio-chimique entre le néocortex humain et le Cloud du futur (un futur très proche puisqu’il sera là dans 15 ans…) Une solution buvable contenant des nanobots permettra d’établir une connexion « wifi » entre notre néocortex et une interface globale stockée dans le cloud, compatible avec le format des neuro-informations. Une fois cette connexion réalisée, notre cerveau aura accès aux données numériques du réseau global et produira une pensée hybride. La base de connaissance sera alors composite car elle associera des informations produites naturellement dans le cerveau humain et des données artificielles neuroformatées issues du Cloud. Cette connexion neuro-cloud annoncée par Ray Kurzweil pour 2030 s’inscrit pleinement dans le mouvement de convergence (fusion) NBIC et nous laisse imaginer la nature du programme de recherche actuel de Google et de ses filiales spécialisées en nano et neurotechnologies.Un programme de recherche de quinze ans, c’est très court ! Si Kurzweil s’aventure sur de telles prévisions, c’est certainement que les premiers résultats ont été concluants et que le cahier des charges peut être respecté.

Projetons-nous maintenant dans 16 ans. Nous sommes le 08 novembre 2030. Le responsable R&D de Google (pas forcément Ray Kurzweil d’ailleurs…) vient d’annoncer officiellement au monde entier que le protocole de connexion « neuro-cloud » est désormais opérationnel et que sa mise en production et sa commercialisation débuteront en fin d’année, à l’issue des derniers tests de sécurité. Au-delà de l’impact de la performance technologique et des perspectives vertigineuses qu’elle véhicule, au-delà de la transgression éthique, il faut logiquement penser « sécurité ».

Une connexion neuro-cloud effective ouvrirait immédiatement la voie au neuro-hacking avec des conséquences illimitées sur l’intégrité de l’individu et sur son libre-arbitre. La tentation d’un détournement de la technologie serait inévitable et mobiliserait l’ensemble de la communauté du hacking. Le protocole de connexion serait décliné dans de multiples versions adaptées aux activités humaines (médicales, d’enseignement, de finance-trading, politiques, militaires, etc…). Le terme actuel de big bang d’innovation disruptive s’appliquerait alors pleinement à la connexion neuro-cloud. Les effets collatéraux seraient multiples et pourraient engendrer des turbulences d’extrême intensité.

Revenons en 2014 et écoutons Ray Kurzweil lors de sa conférence TED – Vancouver :


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  • pour faire de la bonne science fiction il faut avoir des connaissances approfondies en sciences .
    l’externalisation du cerveau humain vers le réseau internet entrainera obligatoirement une perte de la pensée individuelle ( adaptation a son environnement , ce qui est inutile disparait) , l’homme ne sera donc plus qu’une plante grasse en 2030 ..on ne va quand même pas connecter une plante grasse !

    • internet est un outil inventé par les armées. Ce n’est pas un outil révolutionnaire. C’est un outil numérique qui a un coût dans le formatage des cerveaux.

    • Le projet de Google s’inscrit pleinement dans la Brain Intiative lancée par Obama.
      C’est « seulement » une interface neuro-cloud, c’est-à-dire une liaison entre le cerveau et une base de données externe, figée, (comme un disque dur externe) dans laquelle il sera possible d’effectuer des requêtes. Ce n’est pas un cerveau artificiel.

      • en effet , il ne s’agit pas d’un cerveau artificiel , c’est un ‘cerveau’ capable d’influencer les comportements par un choix judicieux des informations transmises au groupe . normalement , les individus finiront pas ne plus avoir a faire de choix , le ‘cerveau ‘ fournissant le strict nécessaire pour économiser ses ressources..le net se comporte déjà comme cela , on a de plus en plus de mal à avoir 2 sons de cloche, voir en France le discours écolo et cela ne peut qu’empirer !
        reste a savoir si c’est positif pour le futur , les marionnettistes actuels finiront sans doute par succomber à leur tour au ‘cerveau’

        • c’est le progrès voulu par les socialo-communistes. Le progrès des nouvelles technologies. Ces politiques sont dans le même bateau. La déconnexion est un choix de vie, c’est la liberté de chacun de nous

  • Pitié ! Ne connectez pas mon cerveau à celui des milliards de crétins qui peuplent ce monde. Je préfère encore Alzheimer.

    • Ne vous plaignez pas ! vous pourrez avoir les deux : d’abord Alzheimer, puis une neuro-connexion de Google-Labs qui vous redonnera accès aux données oubliées…

      • Franchement c’est pas le pire d’oublier. J’en connais un qui a toujours l’air heureux. Le problème est qu’il ne sait plus de quoi.

  • Ça me fait penser au film « Transcendance ».

  • relaxation du mental favorise l’écoute active. Vivons avec notre temps. Le cerveau a besoin d’Origène. Respirons pour oxigener le cerveau.

  • C’est un sujet très intéressant.
    Je ne ferais pas de chose de ce genre à mon cerveau: je préfère de loin ma connerie à celle des autres.

    Maintenant, va t’on avoir le choix ?!

    Il va par exemple être très tentant de se faire un petit implant par ci par là et de décrocher diplômes sur diplômes, puis un job de rêve…..

    Dans ce cas là nous n’aurons pas forcément les bonnes personnes aux bonnes places. Juste des gens qui veulent avoir de l’argent sans autre motivation.

    De là, il est très facile de basculer dans l’ensemble des prévisions dystopiques. Mais nous glissons déjà sur la tendance avec les facebook and co. Le besoin de se noyer dans le collectivisme virtuel afin d’échapper à la réalité qui fait mal…..

    On pourrait essayer sur nos élus pour commencer ! Ils ont sérieusement besoin d’un méga upgrade de cerveau ces gens là ! Mais l’utiliseraient ils comme ils faut ?

    Hummmm, ma fois, pas si sur que cette invention nous révolutionne. 🙂
    (certain ouvrent leur porte ou leur walet bitcoin avec des puces nfc, la transformation est en marche)

    Pour faire l’inverse des autres, je crois qu’il faut se mettre au vert: une porte, une serrure, (au pire, un walet bitcoin en papier….)

  • Le totalitarisme 3.0 avance à grands pas…Je suis pessimiste pour la suite…

  • Je pensais pas voir autant de bioludites sur un site libéral…

    • Dès qu’on parle de technologie, on se croirait en l’an 3000 dans les commentaires de ce site !

      Deux choses me laissent perplexes : d’une part je n’ai pas encore vu de prothèses capable de faire mieux que fermer ou ouvrir une main artificielle. D’autre part l’affirmation proviendrait du directeur technique de Google qui est supposément quelqu’un de responsable.

      Je me demande si Kurzweil ne poursuit pas quelque part (avec d’autres) un rêve fou classique de la SF : survivre à son corps en transférant son esprit dans une machine ou un autre corps. Et si ses pieds ne commencent pas à s’élever largement au dessus du sol ?

      • Je partage votre analyse, un « jules Verne » qui n’a pas forcement tord sur le long terme mais qui « rêve » avant tout d’immortalité et voudrait que la singularité accélère suffisament le cours de l’histoire pour esperer vivre cet avenement technologique.
        Il serait asez logique que les dirigeants de google rêvent d’immortalité, ils ont tout reussit, sont riches a milliards, a ne plus quoi savoir faire de leur argent, alors comme souvent dans ces cas, ils investissent massivement dans la recherche medicale. En facade pour des raisons altruites, en réalité cette altruisme est la justification de leur nouvelle lubie: vivre riche et heureux eternellement…
        Bref, notre espece st en voie de speciation, une partie de l’humanité va probablement baculer dans un autre monde, partageant virtuellement une memoire et des ideaux communs pendant qu’une autre resistera le, plus violament du monde, defendant aussi des ideaux, probablement religieux…

      • « Deux choses me laissent perplexes : d’une part je n’ai pas encore vu de prothèses capable de faire mieux que fermer ou ouvrir une main artificielle. »

        Question de temps. L’histoire donne systématiquement tord à ceux qui tiennent ce genre de discours. C’est celui qu’ont tenu les dirigents de Kodak, ça les à pas empêché de se faire boufffer par la photo numérique, qui était pourtant tellement moins bien qu l’argentique.

        Cela dit, on commence à voir du retour de sensation, il me semble, sur certains prototypes de prothèses. Et ça va continuer à évoluer. Et si ça se met à évoluer aussi vite que l’informatique, ça ne prendra pas longtemps avant qu’on ait de prothèses et membres artificiels plus efficaces et polyvalents que des membres naturels. A moins qu’une autre techno ne rende tout ça obsolète…

        « Je me demande si Kurzweil ne poursuit pas quelque part (avec d’autres) un rêve fou classique de la SF : survivre à son corps en transférant son esprit dans une machine ou un autre corps. »

        Clairement, et alors?

        « Je partage votre analyse, un « jules Verne » qui n’a pas forcement tord sur le long terme mais qui « rêve » avant tout d’immortalité et voudrait que la singularité accélère suffisament le cours de l’histoire pour esperer vivre cet avenement technologique. »

        Et alors? C’est pas le seul à l’espérer. J’en connais au moins un autre.

        « En facade pour des raisons altruites, en réalité cette altruisme est la justification de leur nouvelle lubie: vivre riche et heureux eternellement… »

        Et donc? On a pas le droit de vouloir quelque chose pour sois-même?

        « en réalité cette altruisme est la justification de leur nouvelle lubie: vivre riche et heureux eternellement… »

        Rien n’est éternel, et Kurzweil le sait aussi bien que vous. Je ne vois pas comment prendre cette annonce, mais tous vos reproches me paraissent étranges.

  • Les commentaires sont fermés.

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