Banques françaises : la blague des dépôts garantis à 100 000 euros

La garantie des dépôts est un mythe.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
magicien magie credits eva peris (licence creative commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Banques françaises : la blague des dépôts garantis à 100 000 euros

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 22 octobre 2014
- A +

Par Charles Sannat.

magicien magie credits eva peris (licence creative commons)

En Bulgarie, « les comptes restent bloqués dans les coffres de la quatrième banque du pays depuis la mystérieuse panique qui a mis à terre l’établissement, en juin. Selon le site d’information bulgare Novinite, entre 200 000 et 500 000 particuliers mais aussi collectivités et organisations publiques sont concernés ».

Pour le moment, les gens n’ont toujours pas vu la couleur du concept de « dépôts garantis ».
Eh oui, là-bas c’est comme ici, c’est l’Europe et normalement les dépôts sont garantis jusqu’à 100 000 euros sauf quand l’État censé vous donner cet argent ne l’a pas non plus évidemment… Alors l’Europe peut se rouler par terre, pour le moment et depuis plusieurs mois les clients ne voient rien venir.

Et d’ailleurs, l’Europe se roule vraiment par terre. Ils ont, tenez-vous bien, « lancé une enquête ». C’est important de faire une enquête. Ils ont fâché tout rouge le vilain gouvernement bulgare. Mais les gens, eux, n’ont toujours pas leur pognon…

Le fonds de garantie des dépôts, en France, c’est 2,7 milliards d’euros…

Oui, 2,7 milliards d’euros et des brouettes tout en sachant que l’épargne financière des Français se compte en milliers de milliards d’euros… Grosse blague donc que la garantie des dépôts qui est illusoire en raison même du montant disponible pour les garantir justement.

Vous trouverez ici le lien pour accéder aux comptes 2013 (ce sont les derniers disponibles vu que 2014 est une année pas encore terminée). On y apprend plein de trucs vachement sympas notamment en page 15. Regardez le premier tableau et tous en même temps, rions mes chers camarades.

Je résume pour les nuls (vous n’êtes pas nuls, hein, c’est juste une formule de style). Les banques cotisent dans un fonds dit de garantie des dépôts et placent cet argent pour une petite partie dans des FCP (fonds commun de placements composés d’actions) qu’ils achètent… aux banques. Première rigolade donc.

Comme l’État est surendetté, ils achètent aussi quelques milliards de « bonnes » obligations. Deuxième rigolade.

Et enfin, la poilade monumentale finale, l’essentiel du fonds de garantie des dépôts est placé en « monétaire », mot vachement complexe qui, en réalité, veut dire que le fonds de dépôt reprête cet argent à court terme aux banques elles-mêmes qui sont évidemment les plus grandes demandeuses de « monétaire ». Je ris, mais alors je ris, mais vous ne pouvez pas savoir à quel point je rigole. Je vous terrorise peut-être avec mes mauvaises nouvelles, mais disons-le, on se marre quand même beaucoup.

Alors vous pouvez croire que tout va bien, et que tout va bien se passer, que vos sous sont bien en sécurité dans la banque et que les contrats d’assurance vie c’est vraiment super. Vous pouvez penser que la reprise est là et que comme François Hollande, vous devez sans doute l’apercevoir, mais tout cela n’est que de l’incantation, car la triste réalité c’est qu’il n’y a pas un rond dans le fonds de garantie des dépôts et que ce que les banques y mettent de la main droite elles le reprennent de la main gauche et à la marge spécule même avec en s’achetant leur propre fonds commun de placement… C’est drôle, mais drôle que même si cela n’existait pas il faudrait vraiment l’inventer.

Ce n’est pas moi qui le dis, je n’y suis pour rien, je ne fais juste que lire ce qu’ils écrivent eux-mêmes sur leur site (ce que personne ne fait et surtout pas les journalistes qui risqueraient de devoir dire la vérité, ce qui pourrait vous « terroriser »). Je reconnais tout de même que je lis et que je comprends ce qu’ils écrivent, ce qui n’est pas non plus très difficile… faut pas exagérer non plus.

Cela doit vous permettre de prendre conscience que la garantie des dépôts est un mythe… Un mythe pas inutile dans la mesure où il est censé rassurer les gens, éviter les paniques et donc précipiter les faillites bancaires.

Alors certes c’est une bien belle histoire, comme le père Noël, mais vous être désormais de grands enfants, inutile de croire que des pays en faillite puissent, en cas de gros problème, venir rembourser 100 000 euros par personne dans les banques, surtout si les banques se retrouvent en faillite à cause d’États eux-mêmes en faillite. J’espère que vous voyez le gros problème intellectuel que pose mon énoncé si vous ne voyez rien, je ne peux plus rien pour vous. Allez prendre directement votre carte de membre au PS rue Solférino.

Le mécanisme de fonds de garantie des dépôts et de résolution !

C’est beau les trucs d’énarques tout de même, ça claque, ça fait sérieux, on se dit que tout plein de belle têtes bien faites ont pensé à tout… Eh bien non, rien, que dalle, y a pas un rond et c’est des trucs hyper fumeux. Si seulement il n’y avait que pour les banques que cela fonctionne de cette façon-là, mais non, pour l’industrie nucléaire c’est tout pareil, pour l’épidémie d’Ebola ce n’est pas mieux, pensez donc, vous ne risquez rien du tout, surtout tant que le virus n’est pas là, parce qu’avec une moyenne de 70 soignants nécessaires pour s’occuper d’un malade et 40 lits à pression négative disponible… on ne va pas aller bien loin, mais tout va bien, et regardez le Titanic, construit par des professionnels et l’arche de Noé par un amateur (bon, un peu aidé par Dieu quand même, ce qui doit être utile)… vous préférez quel navire ?

Une fois compris cela, peut-être que vous « débancariserez »… Ou pas, mais dans ce cas, cela ne servira à rien d’aller vous mettre en colère le jour de la grande ruine, vous n’aurez plus qu’à vous en prendre qu’à vous-même. Vous saviez…


Sur le web.

Voir les commentaires (24)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (24)
  • Il y a peu, un bon ami à moi, sorti de Harvard, spécialiste en macro économie, face à mes inquiétudes, m’a répondu : »France is too big to fail »…
    J’en suis resté baba.
    Voilà l’idée générale des élites, si vous êtes gros, en tombant, vous feriez trop de dégâts, donc, on vous soutiendra à n’importe quel prix.

    Le seul problème, c’est que les économistes semblent oublier une règle de physique : la force d’inertie.

    Et si, finalement, laisser couler la France coûtait moins que la soutenir?

    Mais là, c’est nous tous qui paierons.

    • Le jour où votre ami d’Harvard vous dira « Better loose a finger than the arm » ne va pas tarder.

    • L’empire perse était « too big to fail ». L’empire romain aussi. Mais également l’URSS. Pourtant, chaque fois, il a suffit qu’un mec appuie sur un bouton pour que tout s’effondre : Alexandre pour la Perse, Caracalla pour Rome et Soljenitsyne pour l’URSS.

      Le socialisme, ça ne fonctionne jamais, même pas en rêve ni au paradis où il n’est pas nécessaire. JAMAIS !

    • Et à combien se monte l’immobilier des Français ??
      Bien plus que leurs économies, ce qui même si dévalué, sans emprunts excessifs et fous, contrairement aux USA, est une véritable assurance, surtout avec les besoins de logements non satisfaits !!!

      Mais les catastrophes restent aussi imprévisibles que les tremblements de terre !!

  • conclusion .. le minimun en france ,partagez vos capitaux en banque suisse ,canadienne australienne ect..si vous n avez pas de capitaux attendez tranquillement que ca pete …!

  • L’astuce consiste à garantir les comptes avec de l’inflation, autrement dit avec du vent. L’Etat tient sa parole, les 100 000 sont effectivement garantis, mais leur pouvoir d’achat n’est plus que de 1000, voire de 100. Evidemment, cette hypothèse implique préalablement l’exclusion de la France de l’euro.

    Sinon, il reste à chyprer l’épargne des Français afin d’obtenir les centaines de milliards nécessaires pour que l’Obèse ne coule pas. En réalité, à l’opposé du discours de protection des comptes des Français par l’Etat, ce sont les Français qui garantissent les comptes de l’Etat, à hauteur de 30000 euros par tête (120000 pour une famille de 4 personnes).

  • Le cas de la Bulgarie est typique de ce qui se passerait en France.
    Les politiques ne veulent pas que la banque soit mise en faillite car de très nombreux dignitaires ont beaucoup plus que ces 100.000 euros. Donc si la banque est autorisé à faire faillite, ils perdent énormément.
    Conclusion : si vous n’avez pas le choix de quitter la France, mettez votre argent là où les politiques ont le leur (le déclaré bien sur).

  • Votre article est bien joli, mais bourré d’approximations. C’est un peu le problème quand on cherche à comprendre des concepts que l’on ne maitrise pas.

    1) les placements actions représentent 4 à 8% des fonds. Ces fonds sont gérés par des société de gestion et non pas des banques (des banques peuvent être actionnaire, mais il s’agit de sociétés indépendantes).

    2) les placement obligataires ne sont pas 100% souverains. D’une part ils excluent les souverains périphériques (Grèce et autre pays risqué). D’autre part, à la lecture des expositions par rating, il apparait peu probables que ces placements soient principalement souverains.

    3) le monétaire (70% des placements) c’est quoi? Principalement des placements de CT (3 mois) facilement liquide en période de crise (placement possible en Banque Centrale par exemple), diversifié, et pas exclusivement sur les bancaires (assurance, corporate, souverain, …).

    Alors oui, dans l’hypothèse ou tout le système financier se casse la tête en même temps, ce fond d’assurance est totalement inutil. Certes. De la même manière un pays en faillite ne pourra pas payer ces garantis. Certes. Et? C’est le même principe que de dire « je n’assure pas ma maison car si mon assureur fait faillite je ne serais pas remboursé ». C’est un peu ridicule.

    Comparer la Bulgarie à la France est risible. Ayez au moins l’honneteté intellectuel de produire une analyse réaliste :

    1) la France n’est pas comparable à la Bulgarie. Eventuellement à l’Angleterre qui a du faire face récemment à une faillite de banque et qui a garanti avec succès les dépôts.
    2) la solidité financière des grandes banques française a fortement progressée : la situation de liquidité est bien meilleure qu’elle n’a jamais été, les risques sont mieux contrôlés (plus de trading pour compte propre, etc) et les capacités d’absorption de pertes sont juste astronomique (ex : la société générale qui n’a pas de problème à ‘perdre’ 5 miliards à cause d’un trader, la BNP qui paye rubis sur l’ongle 6.6 miliards d’euro, …)

    Ca n’enlève pas le risque, mais du risque il y en a tout le temps.

    P.S. : attention, ne sortez pas de chez vous, c’est dangeureux le monde dehors : un astéroïde, la foudre qui vous tombe sur la tête, c’est si vite arrivé.

    • 2,7 M€ ne suffit pas à couvrir la faillite de même la plus petite des banques en France.

      Alors effectivement comme c’est expliqué dans l’article, ça fait joli, ça fait sérieux, mais c’est du vent.

      Pour info, j’ai eu l’occasion de voir ce que ça impliquait en termes de projet dans les banques, et à mon avis, rien que la mise en place, le maintien, les tests etc sur une ou deux décennies, multiplié par le nombre de banques, ça coûte déjà largement plus cher que les « performances » du FGDR.

      Sans compter qu’intellectuellement, c’est évidemment une escroquerie puisque si une banque fait faillite c’est l’Etat donc le contribuable qui mettra au pot.
      ça ne marche pas dans le sens inverse.

      • Déjà il s’agit de miliards et non pas de milion. Ensuite, bien sur que c’est insuffisant, mais son but n’est pas de couvrir les comptes exposés à une faillite, mais de permettre de mettre en oeuvre les refinancements nécessaires pour rembourser les épargnants.

        Mais bon essayons quand même d’imaginer la faillite d’une banque systémique :

        1) imaginons des pertes significatives forçant la faillite de l’établissement (= perte > capital). Cela ne signifie pas que 100% de ses passifs (et donc les dépôts clients) ont disparu, mais que 100% du capital à disparu. Il faut des pertes aujourd’hui colossale à la vue des bilans des banques pour provoquer une faillite par ce biais (les réglementation s’étant considérablement durcie)

        2) L’autre risque de faillite qui pèse sur les banques et qui n’est pas directement lié à des pertes d’activité c’est la liquidité. Il s’agit ici non pas de déficit sur l’activité mais de l’incapacité à trouver des financements sur les marchés. Comprenons d’abord comment fonctionne schématiquement une banque : elle prête de l’argent à une maturité Y et, pour gagner de l’argent dessus, l’emprunte sur les marchés (ou à ses déposants) à une maturité Y – X. Imaginons donc que les actifs (prêts) de la banque soient à 10 ans alors que ses passifs sont à 2 ans. Il faudra donc renouveller tous les passifs tous les deux ans jusqu’à la fin des financement. Si on n’arrive pas à se refinancer, on fait faillite (crise de confiance des investisseurs).

        3) dans les faits il s’agit généralement d’une combinaison des deux éléments : de fortes pertes entrainant la défiance des investisseurs qui arrêtent de prêter et donc provoque la faillite de la banque.

        Dans l’histoire récente, il existe nombre d’exemple ayant entrainé un tel scénario : Lehman Brother, Northern Rock, Espirito Santo, Royal Bank of Scotland, … Dans chacun de ses cas, les épargnants n’ont eu aucun problèmes sur leurs dépôts, sans même avoir besoin d’utiliser un fond d’assurance des dépôts.

        Donc encore une fois, oui ce fond est insuffisemment dimensionner si on espère qu’il couvrira les pertes générées par une faillite suffisemment violente pour attaquer les comptes des déposants, mais ce scénario est d’une part particulièrement peu probable en France, et d’autre part signifierait une crise d’une violence telle que les évènements sociaux économiques liés rendrait la perte de ses dépôts dérisoire.

        Enfin, et pour conclure, le chiffre de 100.000 euros garanti est un chiffre de com : la très très grande majorité des français arrive difficilement à dépasser 10 voir 20.000 euros sur ses comptes, le reste étant généralement réinvesti.

        • le reste étant généralement réinvesti.

          Sans doute, mais souvent pas disponible rapidement, et inaccessible pour une période indéterminée si la banque fait défaut.

      • 2,7 milliards ca fait 27000 personnes couvertes à 100 000 euros. Ca veut dire que si une grosse banque coule, ses clients perdront tout.

        • Encore une fois, quand une entreprise coule, tout ne disparait pas subitement. Les pertes sont absorbés par de nombreuses ‘couches’ avant de commencer à taper dans les dépôts des clients.

          Exemple : bilan de la société générale au 30/06/2014
          http://www.societegenerale.com/sites/default/files/documents/R%C3%A9sultats%20financiers/2014/T2/Etats%20financiers%20T2%2014.pdf

          Dettes envers la clientèle 342 miliards. Au sein de cette dette, la part des particuliers représente 147 miliards.

          Le total de bilan est de 1 322 miliards. Seulement 25% du bilan est financé par la clientèle dont 11% par les particuliers. Dans l’hypothèse d’une faillite (donc avec les 56 miliards de capitaux propres déjà absorbés par des pertes), il faudrait que la banque perde en supplément plusieurs centaines de miliards d’euros pour que les déposants soient impactés.

          Quelles sont d’après vous les situations qui pourraient entraîner la perte de plusieurs centaines de miliards d’euros à une banque comme la société générale? Catastrophe naturelle à l’échelle mondiale (astéroïde), guerre nucléaire. Comprenez bien que dans une telle situation :

          1) les états ne couvrirons effectivement pas vos dépôts (dans l’incapacité)
          2) la perte de quelques centaines de miliers d’euros sera le cadet de vos soucis.

          Bref, oui, ce fond de garantie est de la poudre aux yeux dans le cas d’une faillite d’un groupe systémique (Société Générale, Crédit Agricole, BNP, BPCE, CIC), mais dans un tel scénario, c’est le système bancaire européen tout entier qui coule, et donc une crise qui serait dramatique à bien des égards.

          Par contre, dans le cas de la faillite d’une banque plus ‘régionale’ ou spécialisé (notamment les banques privée de petites tailles comme Martin Maurel, BAMI et Banque Pouyanne – les trois dernière banques familiales françaises) est totalement envisageable dans un scénario sans impact sur les grands acteurs, et totalement couvert par le fonds.

          Enfin, les banques de tailles intermédiaires font peser un risque plus important (a priori non couvrable en totalité par le fonds) mais sans poser de problèmes significatifs à l’état français.

          En supposant que

        • Il faut distinguer crise de liquidité et crise de solvabilité. Les crises de liquidité sont résolues sans effort par les banques centrales. Si une banque coule pour un problème de liquidité, c’est que la BC le veut bien. Il ne s’agit pas d’un événement fortuit mais d’une décision politique volontaire par les fonctionnaires de la BC pour punir et éliminer cette banque.

          Concernant la solvabilité, le défaut volontaire d’un Obèse est la seule raison justifiant qu’une grosse banque puisse couler. En vérité, si un Obèse majeur fait défaut, toutes les banques couleront. A partir de là, la garantie des comptes courants par les Obèses est de la pure communication sans prise avec la réalité. Bien au contraire, ce sont les comptes courants des individus qui garantissent les Obèses. En France, cette garantie est donnée à l’Etat par les individus à hauteur de 30000 euros par tête.

          • En France, cette garantie est donnée à l’Etat par les individus à hauteur de 30000 euros par tête.

            Exactement, une garantie jamais mis en évidence.

          • Les crises de liquidités ont aujourd’hui pu être résolues par les banques centrales, moyennant des efforts considérables. C’est loin d’être si facile que ça à gérer.

            Quand à la faillite d’un groupe bancaire, que cela soit à cause de la liquidité ou de la solvabilité, dans les deux cas si cela arrive, c’est parce que les autorités (Banque Centrales et Gouvernement) l’on décidé.

            Quant à la garantie, elle est de 100.000 par tête et par établissement bancaire. Donc si vous possédez 100.000 euros dans chacune des 4 grande banques française et votre femme aussi, vous êtes garanti à hauteur de 800.000 euros. Un compte joint est garanti à hauteur de 200.000 euros.

            Quant à ce que vous appelez la « garanti des obèses par les comptes courant à hauteur de 30.000 euros par tête », j’en dédui que vous parlez du niveau d’endettement de la France rapporté au nombre d’habitant. Bien heureusement, la capacité d’endettement de la France ne dépend pas uniquement des dépôts des particulier, mais aussi des bien détenus par l’Etat, de la création de valeur de l’économie française, de la capacité à se réformer, etc.

            Mais bon, il est légitime de se poser des question quand on voit le niveau d’endettement de l’état français et son incapacité chronique à réduire les déficites.

            • Vous faites une bonne déduction. Toutefois, si on considère que :
              – le niveau de taxation de la création de valeur a dépassé depuis longtemps le sommet de la courbe de Laffer
              – les biens détenus par l’Obèse sont pour l’essentiel non liquides et non négociables
              – la capacité à se réformer reste à prouver si tant est que la volonté existe
              alors il ne reste véritablement que les comptes des Français pour garantir l’Obèse (les comptes des Allemands aussi, mais peut-être plus pour longtemps), ceci étant précisé sans vouloir vous désespérer.

              • La taxation de la valeur (soit la TVA) n’a clairement pas dépassée le haut de la courbe de Laffer.
                Il y a par contre certaines taxes trop élevées, je parle par exemple du niveau de l’IS pour les PME qui ne peuvent pas faire d’optimisation fiscale, du besoin de rééquilibrer la taxation travail/capital, du trop grand nombre de niche fiscale contre productive et en échange desquelles une réduction globale du taux devrait être réalisée (selon la sacro sainte « égalité »).
                .
                Quand aux possessions de l’états, beaucoup sont liquides, notamment le foncier. Encore une fois le problème et la garantie de la transparence de la vente et du juste prix de cession (évioter le scandale de l’hippodrome de Compiègne par exemple).
                .
                Par contre, et effectivement, le plus gros frein à ces changement est l’incapacité chronique qu’à la France à se réformer : on abouti à des réformette, totalement contre productive, multipliant les niveaux de taxation, les cas particuliers, les exemptions, … qui allourdissent énormément le système français.
                .
                Je maintien de toute façon mon affirmation comme quoi ce ne sont pas les comptes en banque des français qui garantissent l’état français, pour la simple et bonne raison que dans l’hypothèse d’une faillite de l’état français, nombre de pays européen tomberons avec, l’euro ne vaudra plus rien, ni vos économies. Et rassurez-vous, je suis loin d’être désespéré. Par contre, comme tout bon gestionnaire devrait le savoir, le meilleur moyen de limiter les pertes reste de se diversifier : placement, immobilier, investissement, cash en banque, et diversification géographique sont primordiale lorsqu’on est capable de déposer plusieurs dixaines de miliers d’euros sur un compte.

                • La taxation de la valeur (soit la TVA) n’a clairement pas dépassée le haut de la courbe de Laffer.

                  Je sens un certain optimisme là. L’espoir fait vivre ❗

            • Bien heureusement, la capacité d’endettement de la France ne dépend pas uniquement des dépôts des particulier, mais aussi des bien détenus par l’Etat, de la création de valeur de l’économie française, de la capacité à se réformer, etc.

              S’il est exact que les biens détenus par l’état ne sont pas négligeables,plus ou moins liquides, je doute plus que sérieusement de la capacité du pays à se réformer efficacement.

    • D’accord, mais les catastrophes et crises restent aussi imprévisibles que les tremblements de terre !!

  • Allez prendre directement votre carte de membre au PS rue Solférino.

    Plutôt se défenestrer, ce serait moins débile 😉 ❗

  • Les commentaires sont fermés.

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Les profits exceptionnels réalisés par les banques, en particulier américaines, posent de réelles questions. La voie commode de la taxation leur apporte de fausses réponses.

 

Une économie sous influence

Le vocabulaire employé est un signe parlant de l’inquiétude que suscite outre-Atlantique la concentration du pouvoir financier aux mains d’un nombre très restreint de très gros établissements.

Les huit premiers d’entre eux sont couramment qualifiés par les médias de « seigneurs de Wall Street » mais aussi de « géants... Poursuivre la lecture

Par Victor Fouquet. Un article de l'IREF

Après l’Assemblée nationale le 5 juin, le Sénat a, à son tour, rejeté le 3 juillet les deux projets de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour les années 2021 et 2022, les dépenses du budget de l’État atteignant un niveau historiquement élevé malgré un contexte de reprise économique.

Pour rappel, le Parlement avait déjà rejeté le projet de loi de règlement pour 2021 l’été dernier. Si elle n’a pas de conséquences financières à proprement parler, l’absence de loi de règ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles