Suisse : échec à la caisse unique

Ce week-end, la Suisse a voté, et comme souvent, les initiatives proposées ont été sèchement refusées.

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Suisse : échec à la caisse unique

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 septembre 2014
- A +

Par Stéphane Montabert, depuis Renens, Suisse.

Suisse credits Romain Pittet (licence creative commons)

Pour une caisse publique d’assurance-maladie (évoquée ici) : l’initiative était clairement l’objet-phare du week-end. L’offensive de la gauche pour étatiser encore davantage le système de santé public connut un échec cinglant avec 61,9% de non.

montabert

La carte des résultats montre à quel point nous sommes loin d’une double majorité du peuple et des cantons. Certains journalistes s’empressèrent d’évoquer l’éternel röstigraben, c’est-à-dire une sensibilité différente entre les Romands et les Alémaniques, en oubliant fort commodément le Valais et son refus massif du texte.

Les Alémaniques, ultra-libéraux légèrement bornés, empêchèrent donc encore une fois les Romands progressistes et généreux d’accéder au nirvana socialiste du tout-État. Je simplifie à peine.

Entendons-nous bien : si ces nuances existent, elles sont plus subtiles qu’on ne pourrait le croire. D’ailleurs l’analyse plus fine d’Alain Rebetez à l’antenne de la RTS révéla autre chose : l’effet du porte-monnaie ! Parmi les dix cantons où les primes d’assurance-maladie sont les plus élevées, on trouve les quatre cantons romands à avoir voté oui, mais aussi les cantons alémaniques où le rejet a été le plus faible. Et sa conclusion : « On peut dire qu’il y a dans les explications d’abord un phénomène culturel, les Romands quand ils ont un problème se tournent volontiers vers l’État alors que les Alémaniques s’en méfient, et puis il y a un facteur un peu plus pragmatique au fond, ceux qui payent les primes les plus élevées, qui en souffrent le plus, eh bien c’est ceux-là qui sont les plus enclins à remettre en cause le système. »

Si cette analyse est juste, elle est aussi inquiétante : elle montre qu’à partir d’un certain niveau d’inconfort financier lié aux coûts de la santé, certains électeurs sont prêts à gober n’importe quelle promesse pour faire baisser les primes – l’idée étant ici de faire payer d’abord les autres cantons, puis ensuite les « riches »… Mais toujours de faire payer un autre à sa place. Triste mentalité !

Les socialistes dont Pierre-Yves Maillard furent nombreux à relever la progression de leurs idées par rapport à la dernière tentative socialiste d’une nationalisation de la santé – « pour une caisse maladie unique et sociale », refusée en 2007 avec 71,9% de non. Si le camp du oui a progressé de dix points, il faut relever que le projet soumis au vote ce week-end était différent, puisque dans un premier temps tout au moins, il ne prévoyait pas de faire de la prime d’assurance un impôt en liant son montant aux revenus.

Malgré tout, il paraît relativement clair que médiatiquement et politiquement la gauche a marqué quelques points. L’idée de permettre des caisses publiques cantonales fait aussi son chemin ; cocasse de voir des adeptes de la centralisation caresser l’espoir d’un socialisme cantonal lorsque sa version fédérale paraît hors d’atteinte…

Les questions de fond de la santé ne sont évidemment toujours pas résolues. Le nombre d’individus qui ne paient plus leurs primes ne cesse d’augmenter, les coûts de la santé sont en roue libre, les primes étranglent petit à petit la classe moyenne. La droite suisse a gagné un peu de temps mais si elle ne s’attelle pas au problème avec un minimum de rigueur et de compétence, une majorité d’électeurs pourrait à terme finir par céder au chant des sirènes de la gauche.

Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration : la première initiative lancée par GastroSuisse, l’organisation faîtière de la branche, a fait chou blanc avec 71,5% de non. Les initiants visaient à ce que le taux de TVA soit unifié entre les commerces à l’emporter (où il est à 2,5%) et les restaurants traditionnels (où il est à 8%).

La campagne fut de peu d’ampleur mais les adversaires du texte n’eurent aucun mal à marteler un certain nombre de mensonges ; par exemple l’idée que l’État perdrait de l’argent en forçant une TVA à 2,5% sur toutes les activités de restauration (alors que l’initiative n’évoquait qu’une TVA unifiée pour éviter les distorsions de concurrence, sans articuler de chiffre) ou que le nouveau taux s’appliquerait à la moindre nourriture vendue en supermarché, juste un fieffé mensonge.

Gageons que GastroSuisse, qui ne compte pas s’arrêter là, aura acquis avec cette votation une sérieuse expérience sur ce qu’il faut faire et ne pas faire en se lançant dans l’arène politique.

Ce week-end fut également l’occasion de quelques votes cantonaux. Les Genevois dirent donc non à un tunnel sous-marin lancé par l’UDC et le MCG pour désengorger le centre-ville de Genève, présageant de magnifiques embouteillages sur le pont du Mont-Blanc pendant encore plusieurs décennies ; les Tessinois suivirent la Lega et refusèrent un crédit de 3,5 millions de dépenses de prestige pour une participation cantonale à l’Exposition Universelle 2015 de Milan ; Bâle-Campagne refusa de fusionner avec Bâle-Ville pour rester deux demi-cantons distincts ; les Schwyzois se prononcèrent pour une augmentation des impôts ; enfin, à Neuchâtel, le PLR allié de circonstance à la gauche n’eut aucun mal à souffler à l’UDC le siège du démissionnaire Yvan Perrin.

La Suisse démocratique continue son petit bonhomme de chemin lorsque les questions ne sont pas trop gênantes pour les élites internationales. Mais tout de même, on peut s’étonner d’un taux de participation de moins de 47%, alors que, par exemple, absolument tout le monde est soumis aux lourdes primes de son assurance-maladie. N’aurait-on pas pu espérer davantage de mobilisation ?

Lorsque moins d’un citoyen sur deux prend la peine de se déplacer pour une question qui pèse si lourd sur le budget mensuel de son ménage, on est légitimement en droit de s’inquiéter.


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  • Je suis plus optimiste que vous sur ce référendum : les caisses privées ont eu la trouille de leur vie (en juin dernier, les sondages les donnaient pour mortes), et les petites réformes qu’elles refusaient passeront probablement peu à peu, sauvant ou restaurant un peu la logique du système, il est vrai bien mise à mal.

  • Dans son état actuel, le système fonctionne bien, les dépenses augmentent à cause du vieillissement de la population, donc les cotisations augmentent. C’est logique, en quoi une caisse unique pourrait changer le problème ?

  • ☺ La caisse a de belles failles

  • Le taux de participation peut s’expliquer de cette manière: lors de cette votation, on nous a demandé de choisir entre deux pommes empoisonnées. Certains n’ont par conséquent peut-être pas jugé utile de se déplacer pour, au final, être entubés sans vaseline. J’ai failli ne pas voter à cause de ça. Et quand j’ai compris que l’initiative avait des chances de passer, j’ai glissé un bulletin dans l’urne. Mais refuser la caisse unique ne signifie en aucun cas que je cautionne le système actuel (encore une fois, merci aux Suisses alémaniques: ils nous ont sauvés du naufrage). Et ce serait le moment, en effet, que les politiques planchent sur une refonte de tout ce bazar avant que les socialistes ne finissent par l’emporter avec leur initiative étatiste. Peut-être commencer par exclure les politiques des conseils d’administration des industries pharmaceutiques. Peut-être aussi davantage responsabiliser la population, car nous ne sommes pas victimes du système non plus et certains comportements contribuent à l’augmentation des primes. Peut-être également éviter qu’un médicament qui coûte quelques centimes à produire se vende CHF 80’000 au final. Bref, la tâche est titanesque, mais autant l’attaquer avant qu’il ne soit trop tard.

  • Malgré les défauts que mes amis Suisses y trouvent, c’est extrêmement rafraîchissant de suivre la vie démocratique Suisse 🙂

  • on peut remarquer que ce sont les cantons frontaliers avec la france qui ont approuvé la caisse unique. contamination des esprits ?
    pour la tva dans la restauration, effectivement, ce n’était pas clair : le taux unique allait il s’aligner en haut ou en bas ? si il avait été annoncé clairement que l’objectif était de baisser le taux de 8 à 2,5 %, en somme de redonner ou de laisser leur argent aux suisses, il aurait pu en être autrement…

    • Le taux n’allait s’aligner ni à 8%, ni à 2.5%, mais idéalement à une valeur « entre-deux » qui aurait permis l’unification de la TVA sans péjorer les recettes de l’Etat. C’était en tout cas le point de vue des initiants mais celui-ci fut couvert par le vacarme des mensonges de leurs adversaires.

  • Quel est le pays où l’État a le moins d’emprise sur la population ?

  • « Croire en la démocratie implique que l’on croie d’abord à des choses plus hautes que la démocratie. » Ludwig Von Mises

    Si tous les suisses étaient culturellement Romands nuls doute que la Suisse ressemblerait à la France.

    Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un pays comme la Suisse puisse garder sa singularité libérale face à un océan environnant de collectivisme, peut-être est-ce sa subsidiarité ?
    Ou bien ses montagnes qui ont joué un rôle de résistance aux populations de cultures étrangères dans le passé ?
    Ou encore sa grande diversité d’opinions qui contraint au plus grand dénominateur commun : la liberté individuelle ?

    • « Si tous les suisses étaient culturellement Romands nuls doute que la Suisse ressemblerait à la France’

      Oui et oui
      La démocratie marche bien chez les protestants
      Bancale chez les catholiques
      Je parle même de l autre côté de la méditerranée

      • La Romandie est de tradition calviniste, pas catholique.
        Je ne nie pas une possible légère supériorité du protestantisme, mais vu depuis le sud de la Méditerranée, la différence est imperceptible.

        Mais vous manquez l’essentiel: La religion officielle en France n’est plus le catholicisme.
        Le socialisme s’est imposé par la destruction manu militari de l’école catholique: 5000 établissements fermés, des dizaines de milliers d’enseignants bannis, dont 30 à 60 mille exilés, des lois liberticides encore en vigueur…
        La France a bel et bien montré la voie du fascisme.
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_congr%C3%A9gations_chr%C3%A9tiennes_en_France

        Alors que cette destruction catastrophique se déroulait, la France était catholique et fort prospère – même à la pointe dans plusieurs domaines de l’industrie, automobile notamment.
        Serait-elle restée catholique qu’elle n’aurait pas sombré dans cette nuit intellectuelle et morale dont il est peu probable qu’elle se relève un jour – et selon moi seule une nouvelle évangélisation pourrait le permettre.

        Saviez-vous que le pape de l’époque vanta « Les harmonies économiques », que Frédéric Bastiat avait publié quelques décennies plus tôt ?

      • La Romandie est de tradition calviniste, pas catholique.
        Je ne nie pas une possible légère supériorité du protestantisme, mais vu depuis le sud de la Méditerranée, la différence est imperceptible.

        Mais vous manquez l’essentiel: La religion officielle en France n’est plus le catholicisme.
        Le socialisme s’est imposé par la destruction manu militari de l’école catholique: 5000 établissements fermés, des dizaines de milliers d’enseignants bannis, dont 30 à 60 mille exilés, des lois liberticides encore en vigueur…
        La France a bel et bien montré la voie du fascisme.
        http://fr.wikipedia.org/wiki/Histoire_des_congr%C3%A9gations_chr%C3%A9tiennes_en_France

        Alors que cette destruction catastrophique se déroulait, la France était catholique et fort prospère – même à la pointe dans plusieurs domaines de l’industrie, automobile notamment.
        Serait-elle restée catholique qu’elle n’aurait pas sombré dans cette nuit intellectuelle et morale dont il est peu probable qu’elle se relève un jour – et selon moi seule une nouvelle évangélisation pourrait le permettre.

        Saviez-vous que le pape de l’époque vanta « Les harmonies économiques », que Frédéric Bastiat avait publié quelques décennies plus tôt ?

      • La Romandie est de tradition calviniste, pas catholique.
        Je ne nie pas une possible légère supériorité du protestantisme, mais vu depuis le sud de la Méditerranée, la différence est imperceptible.

        Mais vous manquez l’essentiel: La religion officielle en France n’est plus le catholicisme.
        Le socialisme s’est imposé par la destruction manu militari de l’école catholique: 5000 établissements fermés, des dizaines de milliers d’enseignants bannis, dont 30 à 60 mille exilés, des lois liberticides encore en vigueur…
        La France a bel et bien montré la voie du fascisme.

        Alors que cette destruction catastrophique se déroulait, la France était catholique et fort prospère – même à la pointe dans plusieurs domaines de l’industrie, automobile notamment.
        Serait-elle restée catholique qu’elle n’aurait pas sombré dans cette nuit intellectuelle et morale dont il est peu probable qu’elle se relève un jour – et selon moi seule une nouvelle évangélisation pourrait le permettre.

        Saviez-vous que le pape de l’époque vanta « Les harmonies économiques », que Frédéric Bastiat avait publié quelques décennies plus tôt ?

        • Vous oubliez l inconscient collectif catholique et ses vestiges : entre autres le socialisme
          Je comprends comme beaucoup sur contrepoint votre sensibilité ou foi catholique
          Mais rendons a César ce qui appartient a César
          Le monde protestant  » sécularisé  » nous est largement supérieur
          Et ici nous defondons une vision libertarienne et pragmatique , qui est la leur

          Elle n est pas née ni en corse ni au Larzac

          • Je ne crois pas que le monde protestant sécularité nous soit supérieur: Voyez Roosevelt, le New Deal, voyez les Démocrates aujourd’hui: De parfaits socialistes.
            http://www.contrepoints.org/2014/09/03/179483-le-fascisme-se-porte-mieux-que-jamais

            La prospérité américaine s’est construite à une époque où elle était profondément chrétienne.
            Non décidément, le « monde protestant sécularisé » ne vaut pas mieux que la France déchristianisée.
            S’il va mieux, c’est qu’il l’est moins.
            D’ailleurs on y observe la corrélation entre christianisme et libéralisme.

            Il me semble très pragmatique pour des libéraux de considérer l’anthropologie chrétienne pour son rôle fort plausible dans la genèse de la pensée libérale.
            On peut très bien le constater et même l’affirmer sans croire à son origine révélée.

            Il n’est pas pragmatique ou rationnel de ne considérer que les anthropologie matérialiste au détriment des spirituelles
            C’est un piège socialiste.
            De toutes façon toute anthropologie est absolue, donc pas séculière.

            Je ne pense pas déformer les faits à cause de ma foi catholique.
            Comme CS Lewis était anglican, je suis en fait chrétien sans préférence.
            D’ailleurs son ami Tolkien était très catholique, et non moins libéral.
            http://www.contrepoints.org/2012/12/17/108280-le-seigneur-des-anneaux-epopee-libertarienne

            Je ne crois pas à l’inconscient collectif, et je ne pense pas du tout que le socialisme soit issu du catholicisme, sinon comme des idées devenues folles.
            Je pense au contraire qu’il s’agit d’une rupture avec le dualisme chrétien, par avidité du pouvoir.
            Le socialisme est donc une régression.
            Il n’est pas séculier, bien au contraire: Il ne cesse de chercher à établir des absolus irrémédiables.

  • « Si cette analyse est juste, elle est aussi inquiétante : elle montre qu’à partir d’un certain niveau d’inconfort financier lié aux coûts de la santé, certains électeurs sont prêts à gober n’importe quelle promesse pour faire baisser les primes – l’idée étant ici de faire payer d’abord les autres cantons, puis ensuite les « riches »… Mais toujours de faire payer un autre à sa place. Triste mentalité ! »

    Vous êtes passés à coté d’une vraie question en l’évacuant avec votre « Triste mentalité! »

    Si en 7 ans on est passé de 71.9% à 61.9% c’est que ceux qui ont changé d’avis ont une raison et non tout à coup une sale mentalité.

    Quand des terroristes choisissent un otage dans un avion pour l’abattre, on préfère que ce soit quelqu’un d’autre que soi-même ou qqun de sa famille et ce n’est pas avoir une sale mentalité mais l’instinct de conservation.

    Je pense plutôt que ceux qui défendent le système actuel vont devoir proposer des solutions pour le rendre plus sexy et donc intéressant : un bonus personnalisé fonction du niveau de consommation personnelle et reversé en fin d’année par exemple.

    • Je crois plutôt qu’il faut avertir les suisse contre la spirale socialiste.
      Toute mesure dirigiste entraîne des conséquences adverses imprévues où le socialisme verra des raisons impérieuses d’en prendre de nouvelles.
      Or la solution est plutôt de les supprimer.

      La triste mentalité est celle de ce que Bastiat appelait le pillage réciproque.
      Le pillage n’est pas moins immoral pour être planifié et prévisible.
      Le terme de redistribution démontre assez bien que le socialisme repose sur la mentalité de pillage: On distribue le butin.
      Il faut lui opposer la mentalité de création.

  • Je suppose que des sondages devaient donner 60% de NON au référendum et que la majorité s’en est donc remis à ceux qui allaient voter..!
    Le jour où le résultat sera incertain je pense que la participation augmentera .

    En France pour le référendum sur le QUINQUENNAT en 2000, totalement inutile puisque  » tout le monde était pour… il y a eu # 70% d’abstention et je crois 72% de OUI

    Pour le référendum sur le TCE 70% de PARTICIPATION et 55% de NON sur lequel N.SARKOZY s’est assis en passant par le CONGRES! Il se présente comme aujourd’hui comme champion du référendum..! Enfin PROMESSE de référendum!!! Lui qui s’est fait élire député en 1993 en ayant promis le référendum d’initiative citoyenne dans l’année 93!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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