Créer son entreprise en temps de crise : utopie ou opportunité ?

L’histoire du monde des affaires nous enseigne que la fortune sourit aux audacieux et que si un projet est bon et bien préparé, il a toutes ses chances pour réussir.

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Créer son entreprise en temps de crise : utopie ou opportunité ?

Publié le 16 septembre 2014
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Par Sabrina Fodzo, Fondatrice de Diversity Target

entreprise cadres manager CC pixabayQuand tous les voyants économiques passent au rouge, est-il bien raisonnable de se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat ? Pari risqué pour les uns, opportunité de gagner des parts de marché pour les autres, les avis restent partagés. Pourtant, l’histoire du monde des affaires nous enseigne que la fortune sourit aux audacieux et que si un projet est bon et bien préparé, quelle que soit la conjoncture, il a toutes ses chances pour réussir.

La crise et son cortège d’incertitudes, a au moins eu le mérite d’amener les entrepreneurs et les créateurs, à repenser leurs vieux modèles pour s’adapter et continuer à avancer. C’est bien connu, c’est dans l’adversité que les meilleurs talents se révèlent. Créer son entreprise en plein marasme économique n’est donc pas si insensé et peut même se révéler payant. De nombreuses entreprises parmi les plus florissantes ont ainsi vu le jour sous des cieux orageux, de Microsoft à FedEx, en passant par Burger King, Procter & Gamble, McDonald’s, General Electric ou Apple, démontrant qu’une mauvaise conjoncture ne doit pas brider les ambitions. En France, une étude de Créditsafe révèle que deux tiers des entreprises créées en 2009 au plus fort de la crise financière – sur un total de 530 000 – étaient toujours actives en 2013. 66 % des micro-entreprises tiendraient la distance, contre 73 % pour les TPE et 76 % pour les PME.

Un moment propice aux idées nouvelles

Parce qu’il faut faire preuve, plus qu’à tout autre moment, de créativité pour se différencier, les périodes de crise favorisent l’émergence de nouveaux concepts et de nouvelles approches du consommateur. Ces dernières années, ont ainsi vu l’essor du low-cost, de l’économie d’usage et de la fonctionnalité, avec la location tous azimuts, du troc, du « fait maison » ou de la consommation collaborative. Autant de tentatives de sortir des schémas usés pour composer avec un pouvoir d’achat en berne et réinventer une autre façon de consommer, plus en phase avec les nécessités d’un développement durable. Gérer la pénurie est d’ailleurs l’un des créneaux les plus porteurs. C’est en période de crise que nous sommes tous à la recherche des bonnes pratiques pour optimiser ou réduire les coûts. En matière de financement aussi, l’imagination est au pouvoir : « business participatif » et « crowdfunding » sont en plein essor pour parer la méfiance des banques.

Une bonne dose d’expertise

créer son entreprise rené le honzecSi le projet est bon, bien préparé et que le produit répond à un marché, une conjoncture difficile n’est pas un obstacle infranchissable. En revanche, elle réclame des entrepreneurs une dose d’expertise supplémentaire. Pour passer avec succès le cap des fameuses trois premières années d’existence, il faut avoir pris dès le départ de bonnes habitudes de gestion, s’être entouré d’experts compétents comme les CCI ou les Chambres des métiers et être affilié à des réseaux d’accompagnement et de développement commerciaux efficaces. Le plus important, est d’avoir construit au préalable un prévisionnel soigneusement étudié, qui vous permette aussi de faire face aux imprévus. Enfin en période de crise il est plus facile, par une habile négociation, de réduire les frais généraux liés à la création d’entreprise, de s’entourer de talents aux meilleurs coûts ou de séduire des business angels moins sollicités. Et parce que la situation économique n’est pas uniforme, il subsiste des secteurs porteurs et de belles opportunités de croissance.

Une dynamique de création toujours vivace

Les milliers de créateurs qui se lancent dans l’aventure chaque année l’ont bien compris, et sont le signe qu’entreprendre en France est toujours possible. La crise aurait même réveillé les velléités d’entrepreneuriat de certains qui, confrontés à un licenciement économique ou désireux de devenir leur propre patron, n’hésitent plus à franchir le pas. La France demeure ainsi, selon une étude du réseau mondial d’audit RSM, l’un des pays les plus dynamiques pour la création d’entreprises. Entre 2007 et 2011, le nombre d’entreprises créées dans l’Hexagone a progressé quatre fois plus vite en moyenne que dans l’ensemble des pays du G7. Notre pays a enregistré 562.000 créations nettes d’entreprises, soit un taux de croissance annuel moyen de 4,5 % durant cette période. Et même si le rythme s’est ralenti ces derniers mois, la dynamique entrepreneuriale demeure forte, battant en brèche bien des idées reçues sur le prétendu divorce des français avec le monde de l’entreprise et leur manque d’ambition. Alors si vous avez dans vos cartons une idée géniale, c’est peut-être le bon moment pour la confronter aux attentes du marché. C’est d’ailleurs souvent en période de grande crise qu’émergent les innovations qui seront les moteurs des années de croissance à venir.

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  • Bien sûr qu’il est toujours possible de mettre ses marrons au feu…

    • …le problème est que l’obèse sera le grand bénéficiaire dans l’affaire, et qu’il vaut mieux l’affamer que le nourrir. Cet article est paradoxal : il veut inciter à créer des entreprises, alors que les chiffres montrent que la volonté est là. Il n’y a pas de crise des vocations, pas de crise des opportunités, il y a une crise des récompenses légitimes et de la reconnaissance, et ce sont ces maux qu’il faut traiter. Le problème ne se réglera pas en multipliant les pigeons, mais en chassant les renards du pigeonnier.

  • Certains croient en Dieu les économistes et « escronomistes  » croient en Crise c’ est leur dieu
    de toute façon comme nous serions toujours dedans on peut attendre non ? patience les petits

  • créer oui , mais pas en françe .

  • s’être entouré d’experts compétents comme les CCI ou les Chambres des métiers

    Quelle bonne blague !!

    • Tout ce qui est Chambres des métiers, CCI, RSI et consorts, c’est has benne… J’ai bien dit has benne, parce que c’est à foutre à la benne. Ce sont les structures archaïques les plus sclérosantes, je vous parle pas de la difficulté des transferts d’entreprises dans les CCI (départementales avec mentalité départementales à l’heure de la mondialisation…), même en terme de mobilité géographique (taxes de transfert et mutations géographique, modification du Kbis)… Une catastrophe, à l’heure d’Internet et de sa mobilité. C’est comme si on avait les autoroutes à huit voies (l’Internet ) et dessus uniquement des véhicules d’avant guerre… Laquelle ? Tout le problème est là en France ! Laquelle ?

  • J’approuve !
    Une crise n’est rien d’autre qu’une redistribution rapide des richesses. Il suffit de se mettre au « bon endroit ». Les opportunités de gains sont démultiplié. Tout est question d’adaptation et d’innovation. Plus c’est audacieux, plus ça marche.

    • Et depuis Internet, il n’y a jamais eu autant de turnover dans la richesse mondiale. C’est pouce la que la structure française issue de l’énarchie et de l’administration est à mettre à la poubelle. Elle n’est plus de notre époque (ordonnances de 1945), ne veut pas bouger (perte des avantages de la nomenklatura verrouillée), empêche le reste de la société d’avancer en lui mettant des fers (surveillance et contrôles paranoïaques) boulets aux pieds (impôts et taxes).

      « Small is beautiful » nous indique le chemin de l’avenir, plus dans la petitesse des structures pour le survivalisme (même d’entreprise, appelés les mammifères) face aux mastodontes goinfres (grandes structures multinationales, états aux surfaces d’influence autolétales, appelés les dinosaures).

      Mentalement et psychosociologiquement en France, nous sommes bien à cette même croisée des chemins qu’a représenté la mort d’une espèce dominante et totalitaire supplantée par une autre espèce qui pour l’instant se terre pour ne pas être mangée toute crue mais qui survivra, elle, au chaos (l’armagedon financier) quand les grandes structures (les gros mangeurs) dépériront par un trop grand besoin de liquidités quand celles-ci vont se faire de plus en plus rares.

      Les petites entités n’ont rien à craindre du chaos, de la crise. Pire, plus les grosses bêtes entreront dans la crise, moins elles auront d’énergie pour pourchasser les petites, sveltes, véloces et rapides dans leurs déplacement et l’exécution de leurs activités et propositions. On peut réformer une petite structure en 1 journée. Une grande est condamnée par le temps immense mis pour évoluer.

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