Une opinion de Nicolas Bruel
La famille libérale est complexe, pour tout néophyte découvrant notre philosophie. Entre les classiques, les conservateurs, les minarchistes, les physiocrates (ils n’ont pas tous disparu), les paléos, les libertariens…Vous l’aurez compris il y a de quoi s’y perdre. Pour beaucoup, le libéralisme reste synonyme de Thatcher et de l’école de Chicago (avec tous les préjugés français sur ces deux tendances libérales). Par quel biais pourrons-nous donc faire valoir nos idées sur le devant de la scène politique française alors que l’état de notre pays est critique et le compte à rebours bien entamé ?
Les dangers du pluralisme
Notre pluralité est notre richesse mais elle est aussi notre future perte. Aucun mouvement français n’arrive à fédérer tous les libéraux. Le PLD est actuellement celui comportant le plus d’adhérents mais il est jugé trop conservateur et trop proche du système politique en place, entraînant de facto la défiance d’une partie du spectre libéral. Par exemple, les libertariens, dont je me sens proche, sont contre toute entente avec des partis pro-État. Certains libéraux, ne désirant soutenir aucune forme d’entrisme au sein des partis, restent donc sur leur faim et ne trouvent pas dans les autres formations existantes de raisons suffisantes de s’engager.
Toutefois, le PLD représente la plus grande formation libérale, permettant des passages dans les médias, radios, journaux… Génération Libre donne également une visibilité aux libéraux. Malgré cela, notre avenir se situe dans une plateforme commune hors de ces mouvements.
En effet, le libéralisme affirme la primauté de la liberté et de la responsabilité de l’individu sur la société. Sa philosophie est donc basée sur la prééminence des droits naturels de l’individu sur le collectif. Il est donc difficile à un mouvement libéral de rassembler l’ensemble de notre famille de pensée, du fait de notre pluralité.
Prendre une carte dans un mouvement politique représente un acte fort, un engagement, une adhésion et peut bloquer ceux qui estiment que nous ne pouvons combattre le système en l’intégrant ou ceux qui ne veulent aucune entente avec des partis pro-État. De plus, le jeu politique de la Vème république force à l’alliance les petites formations.
L’exemple du Tea party
Que pouvons-nous donc faire pour peser dans le jeu politique sans entrer dans le système d’alliance classique ? Regardons ce qui se passe de l’autre côté de l’atlantique, où la pensée libérale est également l’un des fondements de la société.
La société américaine est traversée par des difficultés semblables à celles du monde entier. Mais un mouvement citoyen émerge depuis quelques années : le Tea Party (TEA pour Taxed Enough Already que nous pourrions traduire par « Déjà assez imposés »), qui a réussi à regrouper une partie des conservateurs du parti républicain, une partie du Liberty Party (plus proche des libéraux français), des personnalités publiques telles que Thomas Sowell, des professeurs d’économie, et plus généralement tous les citoyens désireux de réduire le poids de l’État américain.
La force de ce mouvement réside pour moi dans ce constat simple : tout le monde peut affirmer son appartenance à ce mouvement. Peu importe les différences d’opinions sur les sujets de société, ils se réunissent derrière la nécessité vitale de réduire la taille de l’État, de réduire l’emprise du politique sur l’économie. Peu importe qu’une partie du mouvement soit pro mariage gay ou pour la libéralisation des drogues, etc. Ils veulent tous réduire en premier lieu le champ d’action de l’État, rendre au citoyen son autonomie..
Nous devrions regarder et nous inspirer de ce que font les Américains : Rand Paul, républicain mais très proche des idées libérales (son père ayant été candidat pour le Liberty Party à l’élection américaine) est un des grands favoris de la primaire républicaine. Des candidats du Tea Party se payent même le luxe de battre des ténors du parti républicain lors d’élections locales. Ce mouvement a réussi, par son importance et malgré l’anonymat de certains de ses candidats, à faire douter l’un des deux grands partis américains.
Union des libéraux
Notre pays a été un bastion de liberté. Celui-ci a connu de grands philosophes, économistes et hommes politiques libéraux tels que les philosophes des lumières, Bastiat, Say, et aujourd’hui encore Pascal Salin… L’avenir de notre pays est sombre et notre philosophie est perpétuellement attaquée dans toutes les émissions politiques grand public. Le temps presse. Il est temps de nous montrer unis.
Nous aurons le temps, comme les membres du Tea Party, de nous diviser par la suite lorsque la situation sera assainie. Nous devons nous réunir dans une plateforme commune, en respectant les spécificités de chacun mais en les laissant de côté pour avancer ensemble vers notre objectif commun. Nous voulons tous réduire cet État alors faisons le ensemble. La situation de notre pays est devenue trop critique pour que nous restions divisés dans l’obscurité, arc-boutés sur des détails qui ne sont compréhensibles que de nous. C’est également l’avenir de nos idéaux qui est en jeu.
Approche pertinente et surtout indispensable pour sortir du modele actuel.
Cela passe par definir des principes fondamentaux, fixant la maniere d’approcher, d’aborder et de traiter chaque probleme, chaque sujet.
Je laisse volontier les specialistes pondre un denominateur commun.
Pour moi, je pense que cela pourrait tourner autour :
– liberte d’entreprendre,d’embaucher de licencier, avec comme seuls limites la santé,la securité des salariés, clients et riverains.
– primauté de la liberté et responsabilité individuelle, avec comme seuls gardes fous, le respect de l’intégrité des personnes et des biens
– limitation du role de l’état à garantir les deux premieres regles, l’acces à l’éducation, la justice , aux soins, deleguant au maximum, et s’interdisant de faire lui meme ce qui peut etre fait au moins aussi bien par la mise en concurrence et la libre entreprise
C’est encore trop de limites à la liberté.
Mais quoi qu’il en soit une campagne de promotion du libéralisme ne ferait qu’accroître la matraquage antilibéral à l’école et dans la presse.
Ce serait contre-productif.
Le socialisme peut nous obliger à subir sa propagande et nous spolier pour la financer: Il contrôle l’État et l’école publique.
L’État sera toujours aux mains de personnes de tempérament socialiste, car exercer la contrainte est leur obsession alors que cela dégoûte aux libéraux.
Il n’y a qu’une seule échappatoire: La démocratie semi-directe, à la suisse..
Quelques lignes de la Constitution, et tout basculerait.
C’est pourquoi le socialisme s’y opposera par tous les moyens, bec et ongles.
Le référendum d’initiative populaire mettrait fin à l’ère des places fortes inexpugnables par lesquelles le socialisme nous est imposé, comme l’artillerie sonna le glas des châteaux-forts.
Ce serait la perte du pouvoir socialiste.
Devenues applicables, les idées libérales deviendraient soudainement audibles.
Les dévoiement d’institutions étatiques au services du socialisme les mettrait dans la ligne de mire des référendums, ce qui nous épargnerait l’extrémisme actuel.
Voilà pour la stratégie.
Tactiquement, votons FN.
Ce sont aussi des socialistes, mais frères ennemis de ceux qui ont le pouvoir.
Exploitons cette division, affaiblissons les citadelles.
Ne faisons aucun cadeau au socialisme, car dans la guerre de la démocratie directe il ne fera aucun quartier.
Qui plus est le FN, à force d’échouer aux portes du pouvoir, pourrait porter la cause…
Il est le seul parti qui n’a rien à y perdre.
Il faut en tenir compte.
Bravo !
Lol se regrouper derrière un parti porté par Sarah Palin !
C’est toujours mieux que Hollande ! 😉
Non pire encore.
Ou qu’Obama !
J’y pensais en lisant l’article : le terme Tea Party a été tué par Sarah Palin, et tout libéral qui s’en revendiquerait en Europe est flingué d’avance. Perso, en tant que président de l’UdL en Belgique, j’ai suggéré lourdement de bannir ce terme de notre vocabulaire. Il en est de même pour Friedmann, que j’aime beaucoup : le mentionner vous fait ipso facto passer pour un supporter de Pinochet…
Très juste !
Il faut bannir tout les penseurs libéraux, alors, car ils représenteront le Mal incarné quoi qu’il arrive!
Il faudrait promouvoir nos idées sans jamais parler de nos illustres penseurs?…. pourquoi pas? de toute manière presque personne dans ce pays n’est foutu de faire une maigre liste de philosophes libéraux!!! A part Adam Smith et sa Main invisible, tournée en ridicule facilement quand deux ignares viennent à causer devant le bistrot ou une école quelconque…
C’est pas pour être pessimiste, mais avec la vieille tradition colbertiste de la France et ses dernières décennies à baigner dans un collectivisme des plus conquérants, je ne vois pas comment renverser la vapeur. EdNat, médias, syndicats, magistrature, politiques, trouvez-moi dans ce gros tas nauséabond des libéraux! On en trouve, certes. Quelle proportion? Quelles visibilité et audibilité?
J’aime bien faire parler les gens, et ceux qui en font de même le savent aussi, il faut se rendre à l’évidence : il n’y a aucun avenir pour nos idées dans ce pays. Trop de gens dépendent du système et trop de propagande démago a été faite, et à partir de là, personne ne voudra bouger. Alors quand une majorité de moutontribuables sont contents d’être tondus et seraient prêts à mordre pour défendre ses bourreaux, c’est purement sans espoir. Mélange d’inculture, d’idéologie et d’absence totale d’esprit critique, résultat : un peuple qui « croit tout devoir à ses tuteurs ». C’est Alexis de Tocqueville qui le disait il y a 150 ans!…
Il y a quelques mois en arrière, Baptiste Créteur avait écrit un article plein d’enthousiasme, et les commentaires, nombreux, l’étaient tout autant. Certains, dont moi car j’étais dans une bonne journée, avaient émis l’idée de suivre certains de ceux qui écrivent pour et gèrent Contrepoints. Je rêve de voir Vincent Bénard en face d’un ministre du logement! Je payerais cher pour assister à une telle scène! Mais aucun journaleux n’invitera des gens compétents et brillants comme les Vincent, Baptiste, Guillaume Nicoulaud, H16, Thierry Guinhut et les autres.
Espérer le libéralisme en France en 2014 c’est comme avoir parié sur la paix en 1938 : il faudra un miracle cataclysmique.
Haut les coeurs
+34
Peut-être est-il possible de faire une émission sur youtube, par exemple, s’il n’est pas possible d’atteindre celles de la télévision. Ce serait une manière différente de traiter l’actualité, ou de présenter le libéralisme.
Qui sait, on est peut-être même assez nombreux pour la faire monter jusqu’en page d’accueil.
@moi
Je ne connais pas les détails techniques d’un site comme Youtube, et donc les moyens pour être visibles par ce moyen, mais votre idée est très bonne et valable : Youtube est un poids lourd, sinon un acteur qui a plus ou moins écrasé le marché me semble-t-il (pour ma part, je ne vais jamais sur Dailymotion, je ne connais pas non plus les parts de marché de chacun).
En tout cas, je ferai de la pub à une telle chaine, et plutôt deux fois qu’une!!!
@moi
faire une émission sur youtube? c’est possible mais pour quoi faire…il n’y aurait que des libéraux dessus.
un truc qui serait efficace serait de faire des parodies sur les non sens socialos/communistes (le rire est une bonne arme) et nos gouvernements nous donne tous les jours des occasions de rigoler si ce n’était pas si desespérant
Des libéraux et des gens de passage, qui sont nombreux sur youtube. Et même des gens juste intéressés par la politique. Il faudrait faire plusieurs genres de vidéos, pour intéresser plus gens.
Si on fait de l’humour, de l’analyse, de la présentation d’auteurs ou acteurs libéraux, de l’économie, de l’actualité… On peut peut-être toucher du monde. Surtout si on classe les vidéos par thème mais qu’on les centralise au même endroit.
Le compte youtube libertarientv marche bien. Je suis sûr qu’il serait partant pour héberger ce genre de vidéos.
De plus, la télé, c’est bien, mais je ne sais pas si ce média ne perdra pas en influence avec le temps. J’ai l’impression que pas mal de gens n’ont pas ou plus la TV. Youtube : dans la poche toujours avec soi, à la demande, sans redevance… peut-être YT est la télé du futur. Avec les jeunes générations qui ont plus tendance à surfer sur ce site que nos grand-parents, ça pourrait nous offrir une vitrine de premier choix.
Il nous faudrait un Peter Schiff et un Tom Woods francophones…
Ceci dit je le répète: Les institutions sont tenues par le socialisme.
Ils ont nos impôts pour financer leur « puissance de feu », nul doute qu’ils pourront nous doubler.
Notre objectif stratégique doit être la démocratie directe, conquête libérale qui mettrait un terme à la suprématie du socialisme dans le champ politique et institutionnel.
Peu importe. Même si tout ce qu’on parvient à faire est de faire pénétrer les idées libérales dans la population, si on parvient simplement à ce que les gens sache de quoi on parle (c’est quand même incroyable d’en arriver à un objectif pareil!), ce serait déjà une grande victoire.
De mémoire Tocqueville parlait « d’animaux timides et industrieux » quand il se risquait à deviner le citoyen basique de la social-démocratie.
Nous y sommes. Alexis, meilleur que madame Irma!
« Incroyable ». Oui, c’est incroyable de souhaiter que des gens sachent ce que « libéralisme » veut dire :'(
Je rejoins Fucius : les collectivistes ont TOUS les leviers en main. Et nous nous demandons comment on pourrait leur demander d’abandonner le pouvoir pour le rendre aux citoyens!!! ça demande une dose d’optimisme assez extraordinaire
J’avoue que je ne suis pas très optimistes !
Mais puisque c’est le seul combat politique qui vaille, c’est donc le mien…
Je pense que les libéraux devraient faire davantage de politique, sans délaisser bien sûr la promotion de leurs idées, mais en parallèle.
Du reste, la démocratie directe me semble être en droite ligne avec le libéralisme.
Davantage que la démocratie purement représentative, en tous cas.
Ne soyons pas outrageusement pessimistes: Faisons la promotion de la démocratie directe, et si elle devient suffisamment populaire, qui sait, un parti en difficulté pourrait miser sur cet argument électoral.
Le FN en particulier.
La démocratie directe est un objectif politique à distinguer de celui de vulgariser les idées libérales, qui est louable en soi.
Mais les deux sujets se rejoignent en cas d’aboutissement du premier:
Si la démocratie directe advenait, les référendums mettraient les idées libérales en scène.
Et comme elles seraient devenues des possibilités réelles, elles seraient véritablement débattues et expliquées.
Je ne suis pas d’accord, il est toujours possible de faire quelque chose. Doucement les lignes bougent.
Des personnalités comme Agnès Verdier Molinier, Philippe Manoeuvre, Nicolas Beytout, pour ne citer qu’eux interviennent de plus en plus dans les media où ils sont invités.
Une grande partie de la population est fatiguée de la politique menée actuellement par le gouvernement. Ils ne font pas non plus confiance à l’UMP.
Il leur reste le vote FN, mais beaucoup (et heureusement) hésitent encore.
Il y a donc une place à prendre. Mais, contrairement à Cap2006, je ne demanderai pas tout, tout de suite. C’est le plus sur moyen de faire peur à tout le monde :
Supprimer les privilèges : C’est se mettre à dos toutes les professions privilégiées : Notaire, pharmaciens, coiffeurs, taxis, …
Effacer du jour au lendemain le droit (de non) du travail, risque de bloquer aussi beaucoup de monde.
Le discours doit être plus général :
* Diminution de l’aire d’action de l’état.
* Démission de la fonction publique pour tout élu.
* Baisse des impôts.
* Réforme des syndicats : baisse puis suppression des subventions et privilèges. Comptabilité transparente, et pourvoir de négociation par branche augmentées, ainsi qu’élargir l’offre de service de ces syndicats à ses adhérents.
* Non cumul des mandats.
* Limitation dans le renouvellement des mandats politiques.
* Augmentation du pouvoir d’achat par la baisse des charges et des impôts.
* Encouragement à l’épargne.
* Referendum d’initiative populaire (pour la définition des nouvelles régions, par exemple).
Ces quelques objectifs peuvent fédérer de façon beaucoup plus large que notre petite famille.
Il sera temps, quand les idées libérales auront réunie suffisamment de monde, d’élargir les objectifs, car nos idées seront à ce moment plus audibles.
Moui, c’est, semble-t-il, la seule façon de s’immiscer progressivement pour ne pas effrayer en diminuant le poids des élus. Et faire de la pédagogie, encore et encore. Mettre en avant les avantages des baisses de charges d’état pour les Français, redonner le goût de plus de liberté, d’enthousiasme, de création et de responsabilités.
Le socialisme aussi « fait de la pédagogie ».
Sur vos enfants.
Avec votre argent.
Il faut certainement propager le bon sens libéral, mais cela ne suffira pas.
Il faut desserrer la mainmise politique socialiste.
Sur ce plan nous sommes dans une nasse, mais il y a une sortie « par le haut »: la démocratie directe.
Je suis d’accord, ça aidera, c’est certain. Mais comment la met-on en place? Qui a le pouvoir de la mettre en place? Ceux-là même que ça desservirait! Pourquoi limiteraient-ils eux-mêmes leur pouvoir? 🙁
En effet.
D’un autre côté c’est un objectif qui peut rassembler très au-delà des libéraux.
Et qui met en évidence le mépris des socialistes pour le peuple.
Ne nous privons pas du plaisir de les mettre dans l’embarras en montrant leur vrai visage.
Y compris à eux-mêmes.
Il faut avant tout faire la promotion de la démocratie directe et parler des votations suisses autour de soi.
Une occasion pourrait se présenter, à la faveur de la dépression où nous sommes.
D’un point de vue plus tactique et secrètement, on peut miser sur le FN, puisqu’il faudra bien en passer par un parti pour mettre fin au système des partis, et que celui-là n’a aucun pouvoir à y perdre.
Mais de grâce cessons de dissiper notre énergie au jeu politique actuel, pour lequel nous ne sommes pas faits – et franchement, c’est un motif de fierté…
Nous sommes d’accord que si on s’affiche de but en blanc comme des anarcho-capitalistes, on est mal barrés! 😀
Plus sérieusement, si on devait promouvoir nos idées, il faudrait beaucoup de génie pour arrondir les angles au point de ne pas déclencher des grèves comme celles de 97 mais puissance 2! 🙁
Même en édulcorant un programme pour aboutir aux quelques points que vous citez, ça ne passera pas! on parle de certaines de vos idées. Oui. Depuis des lustres, pour faire parler les journaleux et faire croire aux gagas qu’on débat dans ce pays, qu’on a des idées, et qu’on avance, et que les choses changent!
il y a aussi les idées dont on ne parle même pas! Là, bon courage (allez réformer les syndicats) vu qu’on n’applique même pas les idées dont on émet le souhait…
Je vous rejoins sur les choses qu’il faut faire, bien sûr, mais vous parlez de choses qu’on fait quand on a du pouvoir! Au niveau du libéral solitaire, et en tant que groupe ultra-minoritaire, que pouvons-nous faire, à ce niveau, là est le sujet.
Il faudrait que les élus et les personnages qui tètent de l’argent publique limitent eux-mêmes leurs moyens et prérogatives. Autant espérer le retour de JC, c’est plus probable 😉
Et le referendum d’initiative populaire ne sera jamais autorisé, ça convient juste aux dictatures fascistes comme la Suisse, qui ose refuser qu’on limite les hauts salaires des salauds de riches et la construction de minarets dans chaque village. Les méchants! Le peuple est bête et doit être guidé. Au bout de plusieurs décennies de collectivisme, le peuple est devenu vraiment bête et demande à être guidé.
Et tu as bien raison, malheureusement…
Tea Party sonne vraiment dorénavant comme extrême droite. Ce ne sont pas les idées (anti impôts à la base) que la plupart des gens méconnaissent, c’est le profil psychologique de Sarah Palin qui évoque cela.
S’il faut après bannir tous les penseurs libéraux de nos arguments, alors il faut adhérer au PS, au PC, au Front de Gauche, à la CGT ou au NPA au plus vite, où vous serez alors en famille entre vous et sans grand risque de vous voir contredire. Les gens qui se disent libéraux et socialistes et applaudissent à la politique de Hollande, il y en a ici parmi les auteurs de Contrepoints, ou n’ont rien compris au libéralisme ou le trahissent.
Ah ben il est certain que l’idée américaine est bonne, il faudrait essayer, c’est le seul moyen de savoir si cela peut fonctionner en France.
Qd aux USA, pleins de petits tea party pour former un grand tea party, ok, j’ai lu que chacun avait leur think think, que tous n’étaient pas d’accord, alors comment ça se passe pour harmoniser le tout dans Le tea party ( leader, mesures, moyens)?
Merci, votre billet est vraiment bien!
Il faut distinguer deux choses. D’abord, la diffusion des idées. Dans ce domaine, la division des libéraux n’est pas gênante. L’important, c’est peu à peu d’être présent. Il me semble que c’est Hayek qui préconisait qu’il fallait d’abord passer par cette phase.
Ensuite, politiquement, ces idées peuvent être reprises par des partis politiques. Regardons le Royaume Uni: même les travaillistes sont obligés de reconnaître l’héritage de Margaret Thatcher.
Mais il n’y aura pas de parti libéral « pur ». Les partis sont des instruments de conquêtes du pouvoir. Ils rassemblent des opinions hétéroclites, avec lesquelles aucun membre ni électeur n’est d’accord à 100%. L’exemple des USA et du Royaume Uni, ou encore de l’Allemagne, montre que les libéraux sont plutôt unis avec les conservateurs. Mais c’est cependant un social démocrate qui a lancé les réformes en Allemagne.
Nous ne sommes qu’au début de la première étape. Il faut développer une culture libérale.
Tout à fait d’accord. Et dans ce cadre, vouloir bannir le nom de Friedman ou le tea party de notre vocabulaire, comme préconisé dans un autre commentaire, simplement parce que la gauche cherche à les diaboliser me semble une grave erreur.
Il faut construire une culture libérale, il faut aussi faire comprendre à quelle point celle-ci est diverse, et à quelle point elle est torpillée par les idées reçues.
Oui, il faut profiter de la situation pour changer cet état de fait, pour établir que Friedman ce n’est pas si mal que cela.
Et même, que Friedman, finalement, c’est vachement bien!
Une belle analyse convaincante et qu’on aimerait suivre mais qui s’oppose au mode réformisme à la française qui n’est jamais passé par les forces partisanes mais par le chaos. En vous lisant, on essaie d’être convaincu et on voudrait vous suivre, car vous l’êtes en montrant l’exemple US mais d’une société naturellement malléable et qui tourne casaque dans l’instant même où elle se rend compte de son erreur, contrairement à la France invariante même dans l’erreur manifeste.
Car la France est structurée sur les privilèges, réformer c’est les anéantir, les soutiens, les piliers comme les voutes et les clefs de voutes.
Mais après 30 ans d’efforts vains et de bagarres homériques pour essayer rien que de convaincre ses proches de la seule voie libérale pour sortir des ornières macabres où se repait le modèle français, on se rend compte que faire bouger le mammouth est seulement réservé à une bombe atomique.
La faillite aussi est une voie probable et certainement efficiente. la France est toute entière dans le syndrome de la Ligne Maginot : on travaille pendant 15 années sur un modèle dépassé en 15 heures pour éviter une nouvelle catastrophe tuant 2 millions d’hommes. Puis le chaos s’installe, les français s’organisent sous une férule ou contre un dictateur, se réforme intellectuellement. Puis un parti frère arrive et dit qu’il est le sauveur de la Nation, celui des fusillés et des héros. Un nouveau modèle (faux-communiste) s’impose de l’extérieur et vous fat repartir pendant 70 ans dans une autre voie .
Le peuple français croit tout ce qu’on lui dit, n’est pas assez lucide et courageux, croit aux rêves d’un pays de cocagne où il serait bon de ne plus travailler et que la Terre entière finirait par suivre. Là est peut-être la raison pour laquelle il a produit parmi les plus grands auteurs qui luttèrent contre cet idéalisme destructeur et qui influencèrent par leur raison la Terre entière, sauf leur patrie d’origine.
« Car la France est structurée sur les privilèges, réformer c’est les anéantir, les soutiens, les piliers comme les voutes et les clefs de voutes. » Oui, bon, c’est surtout que l’exemple ne vient pas. Si les politiques font des sacrifices, que des sacrifices sont demandés à chaque catégorie, cela se fera. Mais depuis 30 ans on stigmatise les uns, puis les autres, puis les uns, puis les autres…
La stratégie du tea party est simple : mettre le paquet sur l’anti-fiscalisme populaire. Mais c’est sans doute trop simple pour les intellos libéraux. 😉
Très bien ! Formons un groupe de travail qui se met d’accord sur les grands axes des réformes nécessaires et démontrons la nullité des arguments des politiciens classiques. J’en suis, si quelque chose de fait.
Tout à fait d’accord, mais du coup qu’attend Contrepoint pour lancer ce mouvement? Vous êtes clairement la plus grande plateforme libérale en France et être les mieux placés pour l’organiser.
Sinon, que penser de Nous Citoyens – même s’ils semblent modérément libéraux, ils sont tout de même d’accord sur l’essentiel: réduire le rôle de l’Etat et laisser les entrepreneurs régler les problèmes.
Ah… Nous Citoyens. Malheureusement c’est que du saupoudrage de belles intentions pro-entrepreneurs. Suffit de lire leur programme pour constater qu’ils sont tout aussi interventionnistes que les UMP et PS.
Les politiciens disent « moi je sais ce qui est bon pour vous ».
Les entrepreneurs disent « moi je suis entrepreneur, de la société civile, je sais ce qui est bon pour vous ».
Les libéraux disent « moi je ne sais pas ce qui est bon pour vous, alors restez libre ».
mes 2cents :
il faudrait faire comme …les socialos lorsqu’ils ont pris le pouvoir en 2012 : leur stratégie a été : répétition à l’extrême des mêmes ritournelles (blingbling, etc…), tous disaient exactement les mêmes phrases (creuses) (ils avaient des mots obligatoires à placer dans toutes leurs interviews, que c’en était trop marrant (pas si rigolo finalement vu ou on est maintenant) leur novlangue !
et surtout, ce qui est plus à notre portée, faire un comité de riposte internet libéral (bien sur de manière cachée) : (ils employaient des étudiants pour troller leurs idées sur tous les blogs, journaux, fb). nous pourrions aller sur tous les « huma, libé, monde, etc, et ridiculiser leurs idées communistes…
oui ! les libéraux devraient dire qu’ils vont augmenter les allocations et mettre la retraite à 58 ans, ils seraient sur d’etre élus …
Les railler à fond en puisant dans leurs slogans :
– la France forte : la France morte
– la force tranquille : la farce tranquille
– le changement c’est maintenant : le changement c’est pas maintenant
…
La philosophie, les idées du libéralisme ne sont pas connues en France malgré de grands noms liés à son histoire. Les idées libérales ont été déformées, caricaturées avec des termes qui n’ont aucune signification comme « l’ultralibéralisme », par les hommes politiques de toutes tendances et partis. La création d’un « groupe » libéral avec des objectifs simples, clairs et compréhensibles par tout le monde pour aboutir à une société libre, prospère et rayonnante pourrit être une solution
quelques axes de réflexion pourrait être :
-Réforme de l’état
-Entreprise : supprimer ou simplifier toutes les normes, codes, lois qui alourdissent l’activité sans créer de valeur ajoutée
-Institutions : Europe
-Education, Formation
L’objectif n’est pas de produire encore de nouveaux rapports lourds, complexes d’experts mais de diffuser un manuel de solutions libérales accessibles à toute la société et d’en assurer la diffusion par tous les moyens
Il y a aussi une objection sémantique qui est en permanence envoyée à la tête du libéral, lors d’une discussion sur le libéralisme et qui fait immédiatement peur à tout l’auditoire. Le libéralisme serait « à la droite de la droite »… Ce qui fait comprendre à tout l’auditoire sans lui doner plus d’arument que celui-là que « le libéralisme est d’extrême-droite ». « Le libéralisme est contre le pauvre, seul le socialisme est du côté du pauvre, le libéralisme est du côté du riche et est pour l’exclusion et la pauvreté, la fin de l’Etat protecteur ».
Bref, en France, après 30 années (depuis 1945…) de système socialiste, toute personne en état de précarité ou en passe de l’être, aura du mal, spontanément, malgré les ressources intellectuelles mises en oeuvre, à faire confiance au libéralisme, même lors d’une crise majeure. « Les valeurs d’exemple » ? Où les pêcher en langue française ? En Afrique (modèle tribal)? Au Québec (modèle américain noyé dans un hyper modèle anglo-saxon) ? Les valeurs d’exemple en politique en France sont introuvables pour la seule et unique raison qu’elles n’existent pas ou sont invisibles, peu médiatiques et peu consensuelles, compte tenu de l’idéologie générale des médias dont l’essentiel des préoccupations est d’être invité aux grandes messes du pouvoir. Il faudrait tuer l’Enarchie et son école pour qu’un libéral s’impose sur le théâtre politique français.
L’économie seule est le seul recours, peut être une valeur d’exemple. Quand l’économie française n’appartiendra plus à la France (Etat ou Nation), il sera alors possible d’obliger les politiciens français, par la menace de la délocalisation ou la pression fiscale inversée (vous ne voulez pas de nos normes économiques mais vos voisins les réclament, type chinois), à revenir à un modèle pragmatique. Tant que le modèle français n’est pas menacé foncièrement dans ses modes et sources de financement, il ne bougera qu’à la marge. En quoi est-il important pour des partis étatistes de laisser ou non une facture aux générations futures ? Est-ce eux qui la paieront ? D’où leur pragmatisme étatiste à eux, où l’intérêt collectif se noie immédiatement dans la gestion du quotidien dès l’élection obtenue : « Nous ne sommes au pouvoir que pour quelques années, pourquoi vouloir sacrifier notre passage en ces hauts lieux de pouvoir, de privilèges et de jouissance des ors de la République à des politiques dont nous ne verrons pas les effets ou n’en connaissons même pas les vertus. « On tout essayé » disait Mitterrand. « Laissons faire, on verra bien » dit son plus mauvais disciple arrivé au pouvoir.
« Est-ce eux qui la paieront ? »
C’est pourquoi la démocratie semi-directe est la parade au socialisme.
Nous ne pourrons pas populariser le libéralisme dans un avenir prévisible, les socialistes ont tous les leviers du pouvoir et de la propagande et de l’endoctrinement des enfants et des adultes.
Le combat des idées se joue sur l’Internet.
Mais sur le plan politique, nous pouvons changer la donne par la démocratie directe à la suisse.
Sans référence au libéralisme, simplement au nom de la démocratie.
Une fois qu’elle sera en place, les idées libérales deviendront des options crédibles et tout changera.
Le libéralisme serait « à la droite de la droite »
Il faudrait montrer que non : parole aux libertariens !
Quand je regarde le programme des libéraux en France et leur communication politique en général, j’ai du mal à croire qu’ils aient l’ambition de séduire les électeurs de moins de 55 ans. Les libéraux devraient adopter une communication politique aussi violente que celle du FN.
Le programme du Parti Libéral Démocrate ne propose même pas d’abolir la loi Gayssot, électoralement en 2014 ça signifie se tirer une balle dans le pied. Je suis persuadé que cette seule mesure pourrait permette à un parti vraiment libéral d’atteindre les 5% de vote à la présidentielle.
Mais si vous n’assumez pas à 100% vos opinions politiques il ne faut pas s’étonner d’être à 0,5% d’intentions de vote. En attendant vous pourrez toujours rédiger des articles consensuels sur Contrepoints.
Tout à fait d’accord.
Un choc violent est nécessaire. Les bande mous n’arriveront à rien, on doit réveiller des gens endormis depuis un demi siècle de collectivisme.
On ne les réveillera pas de leur léthargie avec des articles de 30km faisant appel à la réflexion et à la raison.
Sans un choc douloureux et intense, les français continueront à végéter et à paître tranquillement.
Bonjour Ron,
à quel genre de choque pensez-vous?
à une femme à poil à coté d’un » libéro » …
Désolé mais quand je lis que le PLD ne propose pas d’abolir la loi Gayssot, je bondis! Lisez tous nos communiqués sur le logement, avant de diffuser des idées fausses à notre encontre.
Le PLD essaye par tâtonnement de trouver sa place sur l’échiquier politique français, tout n’est pas parfait mais quand je lis la plateforme évoquée dans cet article, je ne vois rien d’incompatible avec la nôtre.
Si vous voulez nous épargner des alliances de circonstance, commencez par adhérer, et donner, on ne fait rien sans la force du nombre et sans moyens financiers.
Bien à vous,
EJ
J’adhérerai au PLD quand j’aurai la certitude que vous avez bien la volonté nécessaire pour changer les choses. Je n’ai pas lu vos communiqués, ils ne sont pas arrivés jusqu’à moi, et entre nous vous devriez faire des vidéos à la place, nous sommes en 2014. Le problème de votre parti est essentiellement marketing.
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Ben prenez la rubrique Actualités du site et vous en aurez plein.
Bonne lecture.
Une faiblesse libérale est de n’avoir pas un programme de gouvernement, mais des propositions irrémédiablement vues comme utopiques. Le travail doit porter sur l’élaboration d’une transition progressive et acceptable par des non-libéraux du moment qu’ils ne sont pas étatistes furieux.
le socialisme , c’est le vol …
le communisme , c’est le viol …
caramba !!!
Si rassembler des libéraux semble en effet tenir de la gageure, je pense que leur gros souci vient de leur communication désastreuse : le libéral ne sait pas se vendre. Est-il si compliqué d’expliquer aux gens qu’avec des libéraux au pouvoir, ils auront plus de pognon dans leur portefeuille ?!? Moins d’Etat, finalement, il ne savent pas très bien ce que ça veut dire, et ils s’en foutent…
C’est bien pire que ça: pour 90% de Français, moins d’État = moins de services publics = des pauvres qui ne vont pas à l’école et meurent de maladie par millions dans les rues (et pendant ce temps, les riches les regardent en rigolant avec leur cigare)
Les Français marchent aux « grands leaders charismatiques », il n’y a que comme ça qu’ils suivent, ils ont besoin d’un berger et d’être bien au chaud au milieu du troupeau.
Et s’il n’y en a pas, ce n’est pas nous, à 2 pelés et 3 tondus, qui arriveront à convaincre nos 60 millions de concitoyens à coup de taxe de 25 pages de long portant sur les différences fondamentales entre le minarchisme rothbardien et le libertarianisme hayekien…
« à coup de taxe » -> « à coup de textes »
Une troisième extrême, comme le parti libertarien en Belgique permet d’aider un peu libéral plus modéré à faire passer ses idées. Que pensez vous de ce parti, ou du mouvement des libertariens français ?
*un parti libéral plus modéré
ils faut des idées simples, que tout le monde comprend (réalisables?) :
1 – L’état n’intervient que dans la justice, armée, politique extérieure
2 –
Interdiction absolue pour l’état d’intervenir dans l’économie et les entreprises : suppressions de toutes les aides, libéralisation de toutes les entreprises publiques, aucune nomination par l’état, aucun secteur protégé(style TV, etc…)
3 – Libre choix des assurances santé et retraites (suppression de la sécu et des bouzins des retraites),.
4 – Interdiction du métier d’homme politique, (plus de carrière à gérer, le travail sérieux peut enfin être fait) .
…4bis? Voir à remplacer le gouvernement par un programme informatique sachant correctement gerer les intérêts de tous?
Défendons déjà la partie réalisable. En particulier, il est impératif de mettre l’accent sur la suppression totale des aides aux entreprises simultanément à celle de leurs charges, afin d’avoir un argument imparable contre ceux qui crieraient aux cadeaux aux riches.
+++
En effet!
Au passage, il est je pense plus « vendable » de dire « suppression des subventions en échange de la forte diminution / suppression des charges / de l’IS » plutôt que de dire « forte diminution / suppression des charges / de l’IS en échange de la suppression des subventions »…
Tout à fait. Et ensuite une simplification massive de l’impôt avec disparition des URSSAF et RSI. En plus, vouloir favoriser les PME/TPE, c’est dans l’air du temps.
Notre ligne, c’est que les gens gens doivent être moins emmerdés par le gouvernement, et garder une part plus grande du pognon qu’ils gagnent (Rien que la simplification de l’impôt sus-mentionné devrait déjà bien aider de ce côté-là.
Ensuite un plan à la Thatcher: remettre les syndicats entre les mains des travailleurs. Revendre les entreprises publiques et les parts de l’états dans les semi-publiques, préférentiellement aux salariés de ces entreprises. Dans le même esprit, permettre aux locataires de HLM de racheter leurs logement, et commencer à tailler dans les subventions de ce côté-là aussi.
On pourrait aussi commencer à parler du chèque éducation et de vraie décentralisation (voir même pourquoi pas de fédéralisme, nos régions sont un peu grandes, mais ça paraît bien pour des états. Et puis ça fera plaisir aux Corses et aux Bretons).
Il faut aussi sortir le taille-haie pour les administrations. Une idée serait de simplement les empêcher d’agir. On garde les fonctionnaires inutiles, mais on leur coupes leurs budgets (ils seront moins nocifs s’ils sont simplement payés à rien foutre), sans les remplacer.
Si vous vous attaquez à la sécu en prônant sa disparition, bonjour la levée de bouclier…
Je me contenterais de déclarer le libre choix de protection sociale (santé, retraite, prévoyance, chômage), de sorte que les gens choisissent s’ils le veulent (et au début beaucoup le feront) de continuer à payer bonbon pour des clopinettes, mais bien entendu de pair avec la suppression de la CSG/CRDS (libre aux organismes existant d’ajuster leurs cotisations en fonction…)
Pour l’argumentaire il suffit d’insister sur le fait que:
– « la sécu » est déjà privatisée
– si les prestations sont si bonnes qu’on le dit, il n’y a rien à craindre de la concurrence
– personne ne vous forcera à quitter votre retraite par répartition et votre couverture santé, vous avez le choix.
Je n’ai pas parlé de la sécu. C’était volontaire.
Pour la sécu, pas besoin de programme. On se met juste en conformité avec les législations Européennes une fois élu. Ouverture à la concurrence suivit de sa disparition probable, sans que personne ne puisse vraiment y trouver à redire.
Une idée de stratégie que j’ai concernant les retraites serait de faire défaut sur la dette (ce qui empêcherait durablement l’emprunt, premier objectif), et se servir de ça pour les rembourser (en fonction de cotisations). De cette façon on pourrait en finir avec la retraite par répartition sans (trop) de douleur. A faire dans un second temps, une fois le budget en excédent. Dans un premier temps, favoriser l’épargne et les retraites complementaires par capitalisation.
Enfin, il y a déjà nombre de petits mouvements organisés qui luttent contre la fiscalité, comme les Tondus, et d’autres dont je ne me souviens plus le nom, les bonnets rouges, et d’autres qui luttent contre l’ingérence de l’état dans des questions familiales, sociales, etc.
Ne pourrait-on pas unir tout ces mouvements disparates en une fédération, qui, si chacun travaille de son côté sur le thème qui lui semble prioritaire, travaillent ensemble à la même chose: contrer l’ingérence grandissante de l’état dans nos choix individuels.
En tant qu’anarcap je serais prêt à soutenir (militantisme+vote) un projet qui dirait :
1. Les domaines suivants (« liste des domaines concerné selon le parti/projet ») ne doivent plus relever de l’état.
2. Dans tous les autres domaines nous n’interviendront pas plus que ça n’est fait actuellement.
Il y a une différence fondamentale entre les USA et la France, A l’ouest, personne ne pense modifier la constitution qui est d’inspiration libérale. En France, c’est l’une des choses à modifier profondément. Avec quelques pistes: obliger de démissioner de la fonction publique avant de se présenter à une élection; distinguer une chambre haute avec des élus relativement agés, élus une seule fois pour longtemps et dont le rôle est de voter les lois fondamentales et de vérifier que la chambre basse (celle des règlements) ne vote rien qui soit contraire aux libertés fondamentales . Tout ceci est inspiré de Friedrich Hayek.
Par ailleurs, il ne faut pas donner aux socialistes la facilité de l’argument suivant: avec vous, tous les pourris, les voleurs, les indélicats vont s’engoufrer dans la liberté que vous voulez donner à tous. Le pays deviendra ingérable et encore plus dangerux qu’aujourd’hui. Il suffit de prendre l’exemple des viandes avariées pour faire peur à 95% de la population. Il faut donc insister sur le fait que, si l’état cesse d’être acteur et gestionnaire, il contrôlera en réalité encore plus qu’aujourd’hui. Car c’est la rançon de la liberté. Les hommes étant loin d’être parfaits, il faut que les honnêtes gens puissent entreprendre librement et garder le fruit de leurs efforts, mais que les escrocs soient encore plus traqués et punis qu’aujourd’hui.
En somme toujours partir de deux penseurs qui devraient suffire dans un premier temps: John Stuart Mill et Friedrich Hayek.
Les affaires de société, non négligeables, seront laissées à la conscience de chacun.
Maintenant, sur le plan purement politique, la question demeure: comment accéder au pouvoir? En faisant comme les socialistes, en mentant et ensuite en appliquant le contraire de ce qu’on avait promis ou en avançant à découvert avec le risque bien réel de ne jamais être élu? La solution de bien des lecteurs est d’attendre un effondrement au motif que la France ne sest vraiment réformée qu’après une période de profonds bouleversements. J’avoue ne pas beaucoup aimer la poltique du pire et qu’un pue de machiavélisme ne me fait pas trop peur, si c’est pour le bien du pays.
Il y a aussi un gros problème de com’. Je me demande même comment on peut être aussi mauvais. Par exemple, si on essaie de vendre politiquement de la « libéralisation », de la « retraite par capitalisation », du « fond de pension », en France, alors autant se tirer direct une balle dans le pied, ça coûtera moins cher et le résultat sera le même.
Ce n’est pas compliqué: « libéralisme »/ »libéral »/ »libéralisation » = gros mot, insulte
« capitalisation » = « les pauvres n’auront pas de retraite, les autres verront leur économies partir en fumée à la prochaine crise causée par l’ultra-néo-méga-hyper-giga-turbo-libéralisme »
« fond de pension » = le diable incarnée sous forme de traders à gros cigare dont l’unique but dans la vie est de licencier des nouvriers et de faire toujours plus de profits » (oui parce que c’est bien connu, les Français ne travaillent pas pour l’argent, mais pour la beauté du geste)
Alors on pourra toujours crier que « non, le libéralisme ce n’est pas ça », et on arrivera peut-être à convaincre les personnes avec qui on en discutera (et qui auront oublié 3 jours plus tard) mais ce n’est pas nous, à 2 pelés et 3 tondus qui arriveront à rétablir le vrai sens des mots pour nos 60 millions de concitoyens.
Bref, tout ça pour dire qu’il faut tenir compte de cette réalité là, orwellienne, et qu’il ne faut pas « vendre » du « libéralisme » ou de la « retraite par capitalisation » par exemple, mais de la « liberté », de la « liberté de choisir son assurance retraite ».
Enfin, je ne sais pas si ces termes sont les plus vendeurs, la com’ n’est pas mon domaine, mais je sais que ceux qui sont utilisés aujourd’hui sont de vrais repoussoirs.
Nous avons déjà tenté de « vendre » plus de liberté et moins de réglementations, et le constat est affligeant : les gens s’en foutent… Ils veulent majoritairement leur Etat protecteur à coups de réglementations auxquelles ils ne comprennent plus rien, mais ça les rassurent : l’Etat pense à eux. C’est confortable intellectuellement : le cerveau est au repos…
Il faut vendre du « tous pourris » (se vend très bien) et du pognon. Un candidat de la société civile qui s’adresse au smicards et leur promet +5000€ (à calculer) par an. Le français aime le vivre ensemble en société. Mais dans l’isoloir, il ne pense qu’à lui. Et ça, ça devrait faire l’affaire d’un parti libéral.
Il ne sert à rien, à mon avis, de vendre du tous pourris. D’abord le marché est saturé, ensuite ça cache les idées derrière les questions de personnes, enfin ça ne montre en rien la valeur de nos propositions.
Difficile d’admettre que sa vision du monde est fausse, que son raisonnement est faux.
Vos amis, comme tout le monde, ne passe pas chaque journée à redécouvrir le monde, il ne passe pas leur journée à penser le monde.
Leurs cerveaux fonctionnent forcement en mode automatique.
Aussi, lorsque vous les avez convaincus, ne croyez pas que vos idées ont pris place dans leurs cerveaux. Ce travail là est beaucoup plus long.
Vous devrez enfoncez le clou fréquemment.
Changer sa vision du monde est un long processus, il ne s’agit pas de convaincre. Il s’agit de fournir des idées, des concepts, des arguments, qui doivent faire leurs chemins dans l’auditoire, que les gens finiront par confronter avec leur propre vie quotidienne et ils se diront « c’est pas si con ».
Il faut que les gens entendent suffisamment parler des théories libérales pour que le moment venu, un déclencheur dans leur vie quotidienne provoque la prise de conscience.
En clair, il suffit d’être présent, et d’avoir raison. Et de ne pas céder un pouce aux socialistes.
OK là dessus, Moi, mais
1. ça pourrait marcher si il n’y avait pas autant de gens dépendant de la dépense publique
2. il faudrait que les gens puissent raisonner. Le souci, c’est le lavage de cerveau permanent qui interdit tout libre arbitre, sans parler de l’inculture. Merci les medias et l’EdNat… :'(
Sur le fait qu’il suffit d’avoir raison : si seulement!!! l’idéologie, même détruite 100 fois par l’Histoire, marchera toujours, car elle s’appuie sur des sentiments humains malheureusement éternels.
« Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures », Mark Twain
Il s’agit d’avoir raison ET d’être présent. Cela suffit pour diffuser les idées. Cela ne veut pas dire que les mauvaises idée vont disparaître, ou que la situation va être pérenne.
pour le 1: On est quand même encore suffisamment nombreux en France à produire pour pouvoir accomplir des choses.
Je n’arriverai pas à m’en convaincre, et je ne vois pas en quoi les actifs producteurs et non parasites sont nombreux 🙁
Ajoutons les chômeurs véritables, les corporations, les retraités, les fonctionnaires, les professions protégées ou subventionnées d’une manière ou d’une autre (tous ceux qui ramassent l’argent)…. Je n’arrive pas à ne pas me sentir en minorité!
Les libéraux affirmés et affichés comme tels, sont en effet une espèce rare – mais peut-être une espèce en voie d’apparition (un peu d’optimisme dans ce monde de brutes) ? On peut être fonctionnaire, chômeur, ou retraité, avec une sensibilité libérale… et surtout, on peut ne pas le savoir, parce que l’on n’est pas informé…
Par ailleurs, ainsi que l’ont souligné quelques commentateurs, il y a largement de quoi démarrer la réflexion des Français avec des idées « simples », résolument tournées contre le gaspillage d’argent public (pied dans la porte?…).
Tout à fait, un fonctionnaire ou un retraité peut être libéral dans l’âme!
Mais si je me mets à leur place, en tant que fonctionnaire, je n’aurais peut-être pas envie de perdre mes avantages, et en tant que retraité avoir cotisé pour des clous! Et ça serait rationnel! Ca fait partie des avantages du keynésianisme : ça crée une clientèle des plus fidèle.
Parler du porte-feuille, c’est une très bonne idée, mais même en leur faisant manger tous les rapports de la Cour des comptes, beaucoup de gens sont tellement à l’ouest qu’ils vous répondront sincèrement qu’ils sont contents de donner les 3 quarts de ce qu’ils gagnent car c’est pour les écoles et les hopitaux 😀
Si la démocratie directe était en vigueur vous débattriez de référendum, et vos amis réfléchiraient davantage.
À quoi bon réfléchir quand on n’a pas voix au chapitre ?
Autant se donner bonne conscience.
Sur la crise du logement: http://blog.turgot.org/index.php?post/La-crise-du-logement%3A-conf%C3%A9rence-du-7-avril-par-Vincent-B%C3%A9nard
Tout à fait Fucius, nos planistes ont réussi à modeler les choses à leur manière : les gens ont tellement conscience qu’ils n’ont aucun pouvoir face à l’Etat qu’ils se sont résigné petit à petit, pour se désintéresser de tout sujet d’importance. Des moutons.
« Que ne peut-il leur enlever la peine de vivre? »
Tout est fait pour effrayer les gens et leur faire oublier l’essentiel. Une perte des repères bien organisée avec le concours des médias.
Les français sont comme le troupeau qui court sans savoir vers où sous les coups de fouets des cow-bows.
Transparence.
Utilisons les outils internet pour diffuser de l’information utile.
Qui sait vraiment ce que fait tel ou tel politique ?
Et où va l’argent ?
Avoir plus d’info sérieuse serait déjà l’opportunité d’y voir plus clair.
@mateo et le probleme de com
c’est sur que « fond de pension » et retraite capitalisation sont des chiffons rouges, mais est-ce que l’expression « libre choix de votre assurance retraite » ne serait pas mieux. de même que « libre assurance maladie ».
Ce à quoi ‘ils » vont répondre : blablabla sécu, mais si on répond : mais au lieu de toucher ton net de 1000e par mois, tu toucheras ton salaire complet de 2000euros, et tu choisiras ton assurance retraite et santé, qui seront bien meilleures pour 2 ou 3x moins cher, ça pourrait marcher.
Dans la com, et c’est en voyant ce gouvernement blablater, il faut changer les mots (récession, pas bon= croissance négative, bon ! – chomage en hausse?=chomage en courbe décroissante montante.hausse des vols?=montée des actes délictueux sur la voie publique, etc….)
Je ne suis pas sûr que jouer le jeu du politiquement correct nous mène sur la bonne voie. Pour ça aussi il faut proposer quelque chose de nouveau au Français.
Ils auront du mal à nous traiter de doux rêveurs si on est offensifs, directs et surtout très concret (car le libéralisme est une théorie très concrète).
+1
On est tellement profondément enlisés dans la gadoue (je reste poli) que si on tourne autour du pot à parler de malvoyants au lieu d’aveugles, on ne redressera pas la barre. On n’est pas très portés sur les hommes providentiels, nous autres libéraux, mais sans une personne charismatique, brute de décoffrage et fidèle à ses idées comme porte-voix, on ne fera rien. Or, cette personne ne semble exister que dans les pays anglo-saxons, et assez rarement… Et si elle se présentait, ça ne règle pas le problème de la visibilité 🙁
Le nombre et la qualité des échanges suite à cet article soulève un peu d’espoir. Il y a des idées, certes pas toujours convergentes, mais malgré cela, allant dans un sens positif. Finalement, les libéraux ne sont peut être pas que des oiseaux rares.
A mon sens, le plus efficace est de cibler une communication sur « les gens de droite », on peut espérer qu’ils soient moins englués dans les antiquités sociales que ceux d’en face. Des arguments sur la liberté de choix de l’assurance sociale ou du fond de pension porteront moins mal. Et l’affirmation du rôle régalien de l’état en terme de sécurité portera lui fortement. De m^me, le besoin de facilité (de liberté) pour entreprendre.
Les aspects plus complexes, (les institutions!) il vaut peut être mieux les garder pour plus tard tant la droite est encoure enferrée dans son gaullisme qui allait pas trop mal dans les trente glorieuses et si mal aujourd’hui
Vos espoirs sont vains: Même si d’authentiques libéraux étaient élus sur un programme libéral, les forteresses socialistes tiendraient.
Mais plus probablement vous élirez des socialistes soi-disant de droite à la Juppé.
Au mieux vous pouvez espérer ralentir la marche vers plus de socialisme.
Plus longue sera l’agonie.
Il faut une rupture politique: Les libéraux doivent rallier la cause de la démocratie directe.
Nous n’avons pas à nous en méfier, nos idées peuvent prévaloir dans un débat référendaire.
Et même dans le cas contraire, les victoires socialistes cesseraient d’être définitives.
La démocratie directe abolit l’effet de cliquet.
@ JP: moi j’aurais dis le contraire. On dit simple et plus de 80 com en discussions. Pour discuter, donner son avis y a du monde mais pour poser la première brique y a plus personne.
Le brut de décoffrage et le simple ne plaisent pas aux libéraux, je ne serais donc pas la femme providentielle!
Mmmh une femme brute de décoffrage, moi j’aime, mademoiselle de Saint Amour 🙂
Peut-être êtes-vous notre Margaret? 😉
Vous ne me prenez pas au sérieux, là 😉
Je me dis qu’être une femme et en plus porter les idées libérales en France serait du suicide pour le libéralisme, enfin je ne sais pas, je ne suis pas suffisamment ancrée dans la communauté libérale et puis je ne suis pas une sainte, mais c’est gentil de penser à moi et à Margaret dans la même question, je suis touchée.
» coure Forest , coure… «
C’était une plaisanterie dans le sens où je ne vous connais pas suffisamment, et ce n’en était pas une dans l’hypothèse où vous seriez apte à mener ce combat. Etre une femme peut être un atout sous plusieurs angles, et personnellement ça ne me dérangerait pas de soutenir une femme qui défendrait mes idées. Mais il est évident qu’on peut difficilement être bombardé(e) à la tête d’un mouvement, comme ça, par magie.
Je ne pense pas qu’être une femme soit un atout pour ce combat, mais c’est un avis tout personnel.
Par contre, j’imagine aisément une femme qui connait bien le milieu des hommes, l’art de convaincre, de parler… arriver aussi bien qu’un homme à défendre ces idées libérales.
Pensez-vous qu’il y ait encore assez de machos à la sauce débile pour s’écarter d’un mouvement parce qu’une femme serait à sa tête? Possible, mais j’ai espoir que les libéraux comptent des individus plus élevés que ça.
Oui je le pense, mais ce ne sont pas des « machos à la sauce débile », ce sont juste des hommes, comme moi je suis juste une femme…je pense que ce n’est pas le moment pour une femme pour porter au mieux les idées libérales mais peut être que je me trompe et peut être qu’un jour je vous dirais le contraire, avec plus de sagesse et moins de jeunesse!
Que vous me disiez dans l’avenir que vous vous trompiez ou que vous aviez raison, l’essentiel sera d’avoir eu une personne compétente, brillante et intègre pour défendre nos idées. Après, le sexe de la personne, c’est certain qu’on s’en moque un peu 🙂
Bonne soirée
Je suis complètement d’accord avec vous. Bah pourquoi pas une femme charismatique, brute de décoffrage, intègre, compétente, brillante et amoureuse de la liberté (je rajouterais), d’autant plus qu’elle ne sera pas seule, normalement, si elle brille vraiment, mais un homme avec tout ça, c’est bien aussi 🙂
Bonne soirée à vous aussi.
Je pense que les libéraux doivent militer pour la démocratie semi-directe, et s’allier sans exclusive dans cette optique.
Notre credo libéral ne triomphera pas dans un système purement représentatif.
Le référendum d’initiative populaire mettra les individus face à leur responsabilité et soustraira le processus législatif à la mainmise des corps constitués, lesquels sont tous infestés de socialistes, que ce soit par entrisme ou plus simplement par affinité.
L’État nous est aussi répugnant alors qu’il est séduisant pour les tempéraments socialistes, c’est un déséquilibre que seule la démocratie directe peut compenser.
Selon moi la démocratie semi-directe produira
Je préfère militer pour le fédéralisme avec une subsidiarité. Ou chaque état a son gouvernement et sa constitution et se trouve en concurrence avec tous les autres. Et ou l’état fédéral ne s’occupe plus de grand chose.
*Une VRAI subsidiarité.
Créer un parti libéral : je ne suis pas vraiment d’accord.
Un parti politique est un instrument de prise de pouvoir comme dit bien justement M Vodarewski. Le soutien populaire n’est donc que le premier et le dernier pas (indispensable). Entre les deux, le parti n’a pas forcément intérêt à dévoiler toutes ses intentions sauf si l’honnêteté des sentiments est un argument important. Cela dépend de la personalité du président. Mitterrand et Giscard jouaient le coeur mais cela sonnait toujours faux. C’était inutile. Leur base appréciait seulement leur machiavélisme.
Chez le père Le Pen c’était crédible mais désastreux politiquement.
Même Mélanchon ne parle pas trop de la dictature du prolétariat (votez pour moi, je vous f…rai en prison).
D’autant plus, le rêve d’une nation libérale sans gouvernement n’est qu’une belle utopie et personne ne vote pour un type qui vous dit: « votez pour moi, je promets de ne rien faire ».
Le nom du parti est un choix purement marketing. A la fin on retient juste les initiales.
Donc idéalement il ne fait référence qu’à des termes historiques vagues (éviter le trop vague quand même: parti de la confiance, de la réussite sociale, de la liberté ou de la démocratie).
En France néanmoins on peut viser des termes « républicains » (par opposition à la notion de « l’Empire ») en évitant la pompe. « Parti républicain de France » par exemple: cela n’engage à rien. Cela n’amène personne et c’est bien: place aux idées et aux acteurs. Cela demande des membres actifs qui s’entendent bien, avec des valeurs éthiques sûres évidemment. C’est là le point le plus difficile.
Il faut ensuite cacher toute référence. Juste parler du bon sens économique. Ne pas utiliser le terme « économique ». Le groupe Police a longtemps nié avec succès avoir jamais entendu un morceau de ska ou de reggae après leur triomphe dans les charts. Ils avaient tout « inventé ».
Reagan a même été jusqu’à affirmer être un disciple de W. Wilson. (de là son petit côté impérial sans doute…)
Bonne chance.
Fenêtre de tir certainement , mais il faut faire l’inventaire de la troupe disponible et pas forcément des chefs , qui me semblent suffisants !!!
Bref , les libéraux , ce serait plutôt : combien de divisions ?
Un point que je ne vois pas souvent et qui me semble important serait que les fondations libérales multiplient les actions humanistes : equity crowdfunding, bourses au mérite, et pas seulement dans le domaine philosophique, etc., et le fassent savoir. Je crois que nombre d’entre nous seraient prêts à aider au financement de telles actions concrètes.
oui … il faudrait songer au libéraux du coeur ….
Ce qui vous rend inaudible aussi, c’est l’extrême arrogance de vos positions.
En gros, vous avez raison et les Français ne sont que des moutons incapables de comprendre votre extrême sapience. Relisez-vous un peu : vos propos puent le complexe de supériorité.
Et c’est pourtant une personne favorable à certaines idées libérales – quasi un minarchiste – qui vous le dit. Freinez un peu sur votre rhétorique donneuse de leçon, faites preuve de pédagogie et vous serez mieux écoutés – l’auteur de cet article en personne pourrait vous le confirmer.
On peut dire ça de quiconque défend ses idées. D’un autre côté, montrez-vous humble et plus personne ne vous écoute…
Ce dont vous parlez, ce n’est pas de l’arrogance ou un complexe de supériorité, mais simplement de l’intransigeance et de la détermination. Cela fait partie de l’essence du libéralisme. Je ne crois pas que nous ayons intérêt à nous en défaire.
Pour le côté donneur de leçon, vous êtes forcément un donneur de leçons, si vous défendez vraiment vos idées. Dans un débat, la conciliation n’a pas sa place. C’est même le plus souvent une stratégie perdante. Pourquoi voudriez-vous nous voir partir avec une stratégie perdante?
Par ailleurs, les libéraux sont des individus, certains sont arrogants, d’autres ne le sont pas. Votre généralisation est abusive.
Nous ne devons pas transiger sur nos positions, simplement les faire connaitre. L’heure n’est pas au calcul politique.
« montrez-vous humble et plus personne ne vous écoute… »
+1 !!!! Montrez-vous humble, et pourquoi pas mou, lors d’une discussion avec un collectiviste, c’est sûr c’est gagné d’avance! 😀 Balladur face à melenchon, ça voudrait être savoureux…
Si deux et deux font quatre et que depuis que je suis né on essaye de me convaincre que ça fait trois, je suis désolé, mais je finis par être assez catégorique, et ceux qui ne savent pas compter me diront sans doute que je suis hautain.
Je n’y connais pas grand chose, mais messieurs, d’abord mettez vous autour d’une table, yeux dans les yeux pour décider d’un but, c’est vrai que la table peut être Cpts. Ensuite décider de quelques moyens (bon internet semble s’imposer). Maintenant faut voir qui est invité autour de la table, combien réellement sont-ils et le diagnostic de chacun quand à leur adhésion profonde au projet.
Non. Sortons des idées et lançons-les. On n’a pas besoin de se mettre d’accord sur tout, il faut simplement agir.
Pour le but, faire connaitre le libéralisme et défaire les idées reçues à son encontre me paraît un bon début, mais chacun peut avoir le sien, et agir malgré tout.
Quand on commencera à entendre parler de libertariens et de minarchistes un peu partout il sera bien temps de lancer des opérations d’envergure.
Si vous n’avez pas un but commun, vous allez fédérer personne au sein d’un parti, c’est ce dont quoi nous parle l’article.
Ok le but c’est faire connaître le libéralisme ( ds un premier temps ça me semble bien).
Je suis une française moyenne. Qu’est ce que je fais: applications, fb, soirée/apéro/afterwork ( là niveau libéralisme j’ai rien trouvé mais vous allez peu être m’éclairer), je traine sur Youtube et pinterest, je ne connais pas grand chose à la politique, je sais juste qu’ils sont tous pourri, libéraux inclus.
Alors allez-y lançez vos idées sur moi, je ne suis pas du tout convaincue.
a france est en faillite, c’est un fait. La dette est supérieure au PIB, et son remboursement improbable. Mes enfants, mes petits enfants et moi meme, auront à payer pour une dérive que nous n’avons pas choisi. Il est urgent d’ouvrir les yeux, et voici ce que je propose:
– La DETTE:
° inscrire dans la constitution l’interdiction de tout déficit des comptes publics
° établir un plan de rééchelonnement avec nos créanciers (c’est à dire en majorité nous meme…)
° soumettre au referendum la possibilité d’un défaut partiel (sur la dette « domestique »)
– La DEPENSE PUBLIQUE / La VIE POLITIQUE:
° suppression des départements
° 4 grandes régions ( calquées sur les indicatifs téléphoniques?) + 1 région capitale
° Suppression du sénat
° Assemblée nationale avec 100 députés ( 20 par grande région)
° interdiction du cumul des mandats
° limitation à 1 seul mandat électif par carrière
° fermeture de l’ENA et des IEP
° suppression et regroupement des communes de moins de 3000 habitants
° suppression du statut de fonctionnaire
° suppression du financement public des syndicats
° suppression du financement public des partis politiques
° suppression du financement public des médias
° retour aux strictes fonctions régaliennes: justice / police/ défense/ diplomatie / infrastructures / finances
– la PROTECTION SOCIALE:
° passage au SALAIRE COMPLET
° Liberté de protection sociale
° baisse des minimas sociaux et des indemnités chômage
° incitation à la retraite par capitalisation
voilà,
ce n’est qu’une ébauche
Bien sûr, les remèdes d’urgence et salvateurs, on les connait, mais pour les mettre en place, il faut être aux manettes.
Le parti sécessionniste.
Je ne cherche pas à convaincre les Français de devenir libéraux. Qu’ils choisissent eux-mêmes ce qu’ils veulent être.
Je veux qu’ils cessent de m’imposer leurs lubies collectivistes. Qu’ils se collectivisent entre eux si ça leur chante, mais qu’ils me laissent en sortir si je le veux.
Je veux dénoncer le « contrat » qui me lie au gouvernement français. Je voudrais pouvoir opter pour un statut de citoyen (européen ?) avec un niveau réduit de participation : moins d’obligations et bien sûr moins de services publics en retour.
Par exemple, j’accepte de montrer ma carte d’identité « citoyen libre » et me voir refuser certaine protection sociale, quitte à ce qu’on me laisse crever au bord du chemin.
L’Europe a là un chantier révolutionnaire. Créer ad-nihilo, un système de citoyenneté allégée ouverte à tout résident de l’Union. Citoyenneté optionnelle, qui annule et remplace la nationalité précédente. Il peut y avoir des impôts, mais 1) créés à partir de rien, ce serait d’une simmplicité biblique, 2) cela crérait une ressource propre à l’UE.
Si l’offre de services est suffisamment attractive, notamment démocratique (référendums, constitution…), de nombreux citoyens des pays membres opteraient pour.
Ce serait en fait le parti euro-citoyen.
tea party : Appeler « mouvement citoyen » un mouvement finàcé par les pétro-oligarques Charles et David Koch est un peu fort de café.
J’espère d’ailleurs qu’il n’y a pas un Koch-Dollar dans le financement de Contrepoints.
Vous refuseriez leur argent, mais vous accepteriez sans doute celui de Bercy…
+1 MichelO
Les verts démocrates citoyens du monde et humanistes ne crachent pas sur l’argent russe et arabe du pétrole pour mener leur guerre contre le libre marché en France!…
La source des financements est un sujet délicat et piégeux, certes, mais pour l’instant les libéraux ne sont pas trop concernés par ce sujet : on n’existe pas!
« …La source des financements est un sujet délicat et piégeux, certes, mais pour l’instant… » Pour l’instant rien n’est organisé pour diffuser de l’information préçise et claire sur l’emploi de l’argent public à tous les niveaux.
Voilà quelque chose qui ouvrirait les yeux de nombreuses personnes. Voilà aussi pourquoi le contrôle de l’internet par le gouvernement devrait être combattu.
Des propositions en ce sens ?
On parlait du problème des sources de financement (cause juste payée par des acteurs peu fréquentables ou qui ont très mauvaise presse.
Et si, il existe, outre la Cour des comptes, des sites et assos comme Contribuables et associés, l’observatoire des subventions… Si on veut savoir, on peut!
Pour aller chercher de l’information, il fait être motivé et avoir le temps.
Pour convaincre d’autres personnes, il fait fournir de l’information assimilable rapidement.
C’est à dire avoir fait la démarche de décortiquer ce qu’ y a de disponible pour le mettre dans une forme appropriée (style tableau de bord ?).
Qui serait fana pour répertorier les sources, recueillir les infos et les mettre en forme ?
Je suis bien d’accord que ça réclame temps et acharnement! Il n’y a pas de hasard non plus si la plupart des libéraux ne sont pas des parasites et des fainéants et que, quelle coïncidence, on ne puisse militer comme le font tous les gauchistes… Comment être optimiste? 😀
J’allais vous le dire. Le terrain idéologique est naturellement abandonné par les libéraux aux socialistes, car les libéraux sont avant tout des producteurs dont le temps principal est celui consacré à la création de leurs produits, et les socialistes naturellement des profiteurs sur le dos de ces producteurs. On pourrait dire (je n’invente pas la métaphore, je l’ai déjà lue ailleurs) ) que le libéral est l’arbre qui croit et le socialiste le champignon parasite qui en vit.
Belle image! Merci, je retiens 😉
Le problème des libéraux est qu’ils n’ont pas de stratégie de conquête. Tout se passe comme si ils se satisfaisaient de penser et d’avoir raison.C’est bien de faire les bonnes analyses et de trouver les bonnes solutions mais cela ne permet pas de les mettre en œuvre. Pour gagner il faut convaincre sur l’objectif ( c’est possible car le potentiel de la France est énorme si on libère les énergies et si on encourage les réussites et aucun parti actuel n’a une politique de croissance: c’est donc une différenciation avec tous les autres), combattre les opposants et les corrompus ( attaquer le système sans aucune concession), trouver des alliés (au sein de la fonction publique entre autres). Il est possible de gagner avec beaucoup moins de moyens ( impact via NTIC indépendant des moyens) … si la stratégie ( et sa mise en œuvre) est bonne et si les leaders ont l’énergie et la volonté.Vu la situation du pays et l’incompétence UMPS les libéraux ont la voie libre … si ils veulent engager la bataille.On est loin de cette approche combattante car on a l’impression que les libéraux sont déjà prêts à faire des compromis et à avancer par petit pas.En jouant sur le terrain de l’UMPS ils n’ont bien sûr aucune chance de gagner.C’est aussi une chance que le FN ait viré sur le socialisme car ils ne peuvent qu’espérer jouer un rôle de transition. l’histoire montre que des petits partis peuvent devenir grands en suivant ces règles de base. Un conseil pour tous: relire » le prince » de Machiavel.
Vœu pieux. Il y a trop de différences entre les libéraux et les libertariens.
Rappelons une citation de Murray Rothbard pour le montrer:
« And so, as we examine Milton Friedman’s credentials to be the leader of free-market economics, we arrive at the chilling conclusion that it is difficult to consider him a free-market economist at all. » The Individualist, 1971
Bonsoir et merci à tous pour vos commentaires 🙂
le problème est sociologique :
toutes les sociétés démocratiques constitués majoritairement de salariés et d’assistés, vont viré vers un socialisme dont il sera aussi difficile de se débarrasser que le sparadra du capitaine haddock dans tintin au tibet …
aprés, on peut phylosopher pendant des heures , ou pisser dans un violon , ça n’y changera rien !
pour le moment, le seul fait de gloire du tea party, est d’avoir fait perdre les élections aux républicains…
ou alors j’ai loupé un épisode ?
Vous en avez loupé plusieurs. Pour commencer, les républicains n’avaient pas besoin d’aide pour perdre les élections, leurs collusion avec les grandes entreprises, leur positions socialistes de droite et Mitt Romney suffisaient amplement.
Ensuite on commence à voir des gouverneurs libertariens ou proches.
Les difficultés auxquelles ne peuvent que se heurter toute idée libérale (et se heurterait éventuellement tout essai pratique) tenant à la fois à la situation de type collectiviste ainsi qu’à la mentalité humaine générale, j’ai idée que le libéralisme théorique tel que nous l’avons tous en tête, serait non pas inapplicable,mais à peu près impossible à imposer au plus grand nombre des gens,en particulier dans notre pays.Ceci même si le terme imposer est mal venu pour parler d libéralisme,je pensais « imposer non aux gens,bien sûr,aussi impossible que contradictoire,mais le faire advenir à la société et à l’histoire même par simple chance ou habileté).
Je parle des théories libérales telles qu’elles sont actuellement.
Je voulais simplement en arriver à ceci : quand on ne réussit pas,le mieux est de faire,pour soi-même,sa propre auto-critique. Mais il n’y a pas que ça ; ne serait–il pas utile de tenter d’analyser plus à fond,ce qui fait la force et le succès mental non seulement du socialisme,mais de la société moderne telle qu’elle est peut-être assez peu réversible.
Il me semble,après moult incertitudes,que « nous » libéraux,ne sommes pas suffisamment réalistes,trop théoriciens.Au fond,notre pint de vue de départ est resté depuis les origines, l’idée simplement immédiate du meilleur régime théoriquement possible ,et qu’il suffisait de diffuser pour être cr et compris,et admis,démonstration théorique et raisonnement à l’appui. Et que tout le monde s’écriera: » Il a raison ! ».
Mais ça ne se passe pas comme ça.La réalité totale,ou d’ensemble, est et devient de plus en plus complexe.Il faut compter avec les mentalités qui ont évolué et avec des situations crées,imposées par le socialisme,qui sont de type,(tout à fait volontairement,puisqu’il s’agit pour eux de « changer le monde »(Ce qu’ils désigne sous le vocable de « volontarisme ») irréversible.
(un motif possible du succès de Marx,est d’avoir des analyses du capitalisme qu’il pensait détruire,ou voir détruit.Je ne croit pas du tout,personnellement,à leur pertinence ni même à leur cohérence,mais quelle force,et quelle certitude,j’ai pu le constater,cela donnait à ceux qui parlaient des « analyses de Marx »,même sans y connaitre grand chose.)
Recenser les obstacles: un exemple : maladie et retraite.
Il est bien clair que sans l’automaticité du système socialiste,les gens dits du peuple ne seraient,pour une grande part,pas capables de s’en occuper pour eux-mêmes. Alors,que pourrait faire un supposé gouvernement « libéral » ? Voter une loi d’obligation ?Mais n’aura-t-on pas déjà quitté le libéralisme ?
Deuxième question: même ceux qui auront su s’organiser,auront -ils assez économisé ? Alors,il faudra que ce soit la collectivité(parce qu’on ne va pas,on ne peut plus et ce ne serait même pas accepté)les laisser dans la misère.
Sans compter qu’avant que le bienfait d’un régime libéral fasse son effet,il y aura une période si difficile pour remonter la pente que les gens vont en accuser le libéralisme(ce qu’ils font déjà d’avance).
questions à creuser ,non ?
Enfin,connaitre à fond et le marxisme et l’histoire socialiste,et les données actuelles,pour présenter une critique virulente et constante des théories de gauche.
Sinon,on sera comme les rats de la fable: la solution,accrocher un grelot au cou du chat ! Mais comment et qui le fera ?
Très judicieuse réflexion.
Pour la lisibilité de votre intervention, pensez à mettre une espace (oui le mot est féminin en typographie) après la virgule (et tout signe de ponctuation).
Je n’en aurai que plus de plaisir à vous lire.
Très juste et merci.Les espaces(au féminin,mais je n’y pensais plus),
On a déjà évoqué à plusieurs reprises sur Contrepoint que la création d’un syndicat d’obédience libéral pourrait sans doute être une piste pour faire passer nos idées plus facilement. Cela permettrait aussi aux libéraux de « ne pas perdre leur âme ».
Il y a déjà eu une tentative mais qui a été tuée dans l’œuf par la CGT et la CFDT.
A mon humble avis, il faut persévérer dans cette voie.
Je crois que le fond du problème de la France et de l’Europe, de cette impossibilité de réforme a été résolu il y a quelques siècles par des émigrants. Ils sont partis fonder aux Amériques un autre modèle, libéral et non centralisateur – car là est le mal profond depuis Hugues Capet chez nous et qui conditionne le reste – qui marche très bien bon an mal an. Ils avaient compris il y a très longtemps, et Tocqueville à leur suite ne nous contredira pas à cet effet dans son titre principal, qu’ici, c’était foutu, pour de bon.
Je (nous) partage(ons) son opinion du XVIIIè siècle, qu’à moins de faire table rase du passé, comme l’ont fait les communistes, donc associer drastiquement la réforme au crime, il n’y a pas d’évolution possible ou probable au royaume de la socialie française, même en cas de chaos économique, il n’y a plus les forces vives qui partent désormais en masse et moi à leur suite. Il n’y a plus que des moutons et des pleutres, des dogmatiques et des lobotomisés, des privilégiés et leurs obligés, des capitalistes corrompus et leurs lobbyistes, des fonctionnaires et des élus fonctionnarisés, des chômeurs et des pauvres.
Où sont les forces vives. Comme chacun sait ici sur ce forum. Elles ne passent plus leur temps à discuter, car elles le font depuis 30 années sur ce même sujet. Elles voient qu’ici, tout est devenu impossible. Elles font comme les ancêtres de Tocqueville et lui-même. Vont chercher ailleurs ce qu’il sera désormais de plus en plus difficile de trouver et de faire renaître ici .
Tout simplement parce qu’en plus de l’idéologie, la génétique et son darwinisme social fait ici son travail fondamental de sape. Elle découragera les entrepreneurs, les fera partir et encouragera la venue de pauvres du monde entier dont le modèle principal, religieux, est encore plus dogmatique et totalitaire que celui du marxisme (Lire Le Clan Des Justes de Jean Raspail, 1974 dont je ne partage pas les opinions politiques et bien sûr Le Choc des Civilisations de Samuel Huntington).
Qu’a-t-on à espérer d’un tel pays promis à un tel avenir ? Je ne ferai que paraphraser h16 en disant que « ce pays est foutu ». Si nous sommes libéraux et préférons de loin ce système, foutons le camp là où il existe, avant qu’il ne soit trop tard pour nous et nos enfants. Pour nous à tout juste plus de 50 ans alors que nous avons déjà jeté toutes nos forces vivres et travailleuses dans la balance depuis 30 ans sans succès, c’est peut-être déjà trop tard, pour nos enfants de moins de 30 ans, tout est à faire, mais ailleurs, de toute évidence. La France ne se relèvera pas du socialisme. La Russie sombre dans la dictature, la prévarication et les mafias…
Tout parent responsable aujourd’hui pousse ses enfants à partir le plus rapidement possible d’ici, pour son avenir, même si cela signifie qu’il les verra moins.
Surtout quand les normes de l’immobilisme et du mensonge sont aussi profondément ancrées désormais dans des générations de professeurs dogmatiques et d’élèves dont les parents ne peuvent plus infléchir les oukases de la pensée majoritaire même si elle est majoritairement débile et débilitante.
Si l’on est libéral, il vaut mieux être lucide et émigrer. La France était libérale avant 1914 parce qu ‘elle était chrétienne et rurale, aspect fondamental souvent ignoré. Deux millions de poilus morts aux combats plus tard (d’origine rurale en immense majorité, voir les frontons des monuments aux morts), cela vous change un pays pour des générations futures en vertu d’un socialisme qui n’a jamais fait partie des préoccupations du peuple, mais uniquement des élites malthusiennes ici, comme chacun sait.
Erreur bibliographique de ma part « Le camp des Saints » de Jean Raspail. J’ai confondu avec un autre dans mon empressement littéraire.
Très juste et merci.Les espaces(au féminin,mais je n’y pensais plus),
@ Hermodore Très juste et merci.Les espaces(au féminin,mais je n’y pensais plus),
Je vous rejoins dans votre réalisme pessimiste, ou votre pessimisme réaliste
+100, bravo ! Et j’aime beaucoup la corrélation que vous faites entre libéralisme, christianisme et ruralité.
Ce constat saute au visage quand on voit aussi les élucubrations (anticipations) relativement lucides des auteurs qui ont pensé l’avenir, de Jules Verne à Aldous Huxley, puis à leur suite tous ceux qui se sont engouffrés dans le roman d’anticipation. Toutes ces lectures nous amènent à constater plusieurs choses, dans une logique de développement sociétal sur le long terme :
– le modèle de progrès majoritaire est citadin contre rural, et par extension parallèle, socialiste contre libéral.
– il appauvrit les campagnes – dont la population mondiale doit se nourrir au passage, désolé de rappeler ce détail… insignifiant dans leurs têtes d’épingles ou cranes d’œufs –
– il centralise la population dans des ghettos et finit par les appauvrir (esprit et corps) par l’accumulation de main d’œuvre à bas prix dans ce qu’il est convenu désormais d’assimiler à des clapiers tant le prix des surfaces est de plus en plus cher à l’unité métrique dans ces agglomérations tentaculaires
– le socialisme tue les entreprises pour justifier son socialisme de lutte contre la pauvreté grandissante, les cercles vicieux s’enchaînant les uns aux autres et de proche en proche, l’offre de travail décline et la pauvreté augmente, comme le socialisme centralisateur, comme la corruption, la criminalité, les désordres et le chaos
– le socialisme évolue vers une dictature de type Planète des Singes, Soleil vert, 1984, Fahrenheit, 451… avec un empire capitaliste de connivence monopolistique centralisateur et distributeur, criminel et esclavagiste
– la ruralité devient la seule solution externe au modèle dominant et exclusif, dans les espaces de non droit que ne contrôle pas le pouvoir dictatorial citadin, pour survivre, alimentairement comme philosophiquement, comme physiquement… et au passage psychiatriquement, car le modèle dominant fait de vous, soit un maître, soit un esclave, soit un fou
– une société humaniste, animiste, technologique, libérale mais en marge se redéveloppe dans la ruralité, combattue bien entendu par les forces centralisatrices qui ne supportent aucune erreur, déviation , divergence, avec le projet central.
– les marginaux sont stigmatisés, ostracisés, vilipendés, traités d’extrémistes de droite ou d’extrême droite par les médias, ou les penseurs dominants, les relais d’information ou les personnages d’influence dans les arts ou la science, sont pourchassés envoyés dans les camps à des fins de redressement, d’extermination ou de transformation en tablettes de nourriture pour le bas peuple des esclaves
Ne serait-ce pas dans ce tableau très noir (je n’ai rien inventé, toutes ces idées sont dans des livres édités qui ont montré leur sagesse et leur lucidité) les prémices aujourd’hui, dans le socialisme que nous vivons aujourd’hui en France, dans leur pensée comme dans leur actes, comme dans leurs projets de société idéale centralisatrice, comme dans leur chasse à tout ce qui contrevient à la grandeur de leur vision nombriliste et totalement inhumaine.
Ils diront que j’exagère. Dites-moi en quoi les pronostics et les prévisions des auteurs d’anticipation ont été contredites par la réalité depuis un siècle ? Dites-moi en quoi des auteurs comme Bastiat qui avaient tout compris des égarements du socialisme avant qu’il ne n’advienne, ont eu tord dans leurs analyses et divinations ?
L’humanité de plus en plus, la France n’échappe pas au processus mais est en première ligne du développement de ce totalitarisme avec les écoutes et le flicage généralisé, glisse inexorablement vers ces modèles antagonistes, citadins et ruraux, que même ici sur Contrepoints nous ne pouvons empêcher, même si nous sommes lucides, même si nous essayons de nous battre pour interdire ces processus, par la loi, le vote ou le rassemblement des esprits, par la pensée et les actes individuels, quand bien même nous mettrions nos corps en travers du chemin pour que ces horreurs ne finissent pas par se produire.
Ai-je une vision pessimiste et lucide ou paranoïaque ? Les anticipations dans leurs romans ou prévisions ont toujours un peu tété des trois mamelles. L’observation, l’analyse, les lectures, l’histoire, leur équilibre intérieur ou leurs angoisses par rapport à ces processus irréversibles les ont conforté dans des modèles, des nouveaux paradigmes qui s’installent sans le consentement de la majorité, souvent par la lâcheté, la procrastination et la faiblesse dont nous sommes tous faits.
« Ce qui permet au mal de progresser est l’inaction des hommes de bien. » Edmund Burke
Ce sont les raisons pour lesquelles le monde rural a beaucoup d’avenir, pour nous les libéraux ; comme il a toujours eu beaucoup de poids dans l’histoire mouvementée et cyclique des hommes ; car il fut sans cesse un phare et un pilier invariant au milieu du tumulte des siècles ; car il autorisera à nouveau un jour prochain, comme l’avait analysé Baptiste Créteur dans un de ses précédents articles de 2014, de se préparer au survivalisme, seule attitude qui permettra de contrer le molock socialiste urbain, centralisateur et criminel, par un modèle rural, individualiste mais communautaire, nourricier et producteur, intelligent et indépendant, au bout du compte représentant la seule voie de progrès face au mammouth insensible et aveugle allié à une technologie qui finira par éliminer l’humain de ses projets.
Mais il faudra éviter que ce modèle nouveau évite son principal danger, la sauvagerie et par extension la barbarie, le retour à l’âge de pierre, le féodalisme.
Il faut jamais oublier non plus que la paranoïa est l’art de la survie.
Ils ont des côtés admirablement libéraux dans leur façon d’être et de penser, mais le souci c’est qu’ils gardent une dépense publique élevée. Ils sont justement les modèles des keynésiens sur beaucoup d’aspects! 😀
Mais vous avez raison quand vous soulevez le problème de l’image des méchants anglais et salauds d’américains
Les pays scandinaves sont des pays riches,pétrole pour l’un,vaste mine du meilleur fer du monde ,donc de production d’acier pour l’autre(on s’est battus pour elle à Narvick).
Population limitée(d’où niveau de vie élevé).SKF(les roulements à billes)
Il faut cela pour être généreux et dépenser,Marx y avait pensé,en posant que le socialisme ne pourrait naitre que dans un pays riche(industriellement avancé).Raisonnement typique de pillard.
Sans doute pensait-il à sa troupe de choc,le prolétariat lié à toute industrie.Mais de bons revenus découlant de bonnes ressources naturelles font aussi bien l’affaire.
La liberté des marchés correspond au fonctionnement spontané et naturel de toutes les sociétés,du moins une fois passé le stade de la « maison commune »,cad au commencement du développement économique.
Mais,effectivement,pour pouvoir faire de la redistribution aux moins favorisés,il faut d’abord pouvoir produire du surplus,ce qui demande l’accession à une société industrialisée.
Et plus elle le sera,devenue capitaliste,plus elle aura de possibilité de redistribution.D’où la conclusion marxiste, soutenant la thèse selon laquelle,le stade du capitalisme étant nécessaire,malgré ses soi-disant inconvénients,la révolution prolétarienne devra,sous peine de nullité et d’échec,attendre de laisser le capitalisme se développer naturellement,et,ne se déclencher elle-même qu’ensuite,pour recueillir,en fait,piller, les fruits du dit capitalisme.
C’est assez clair.
Ce sont les libéraux qui vont grincer des dents quand on essayera de vendre le libéralisme en prenant comme modèle des pays aux Etats si dispendieux 😉
C’est presque ça,mais en sens inverse : c’est plutôt l’Etat qui a l’aversion de la liberté !
C’est dommage de parler de Liberty Party quand il s’agit en réalité du Libertarian Party.
Un des verrous qu’il faut faire sauter pour faire avancer les idées libérales bénéfiques aux citoyens est l’idée que si on est fonctionnaire ( ou assimilé ou assisté par l’état) on ne risque rien et on est protégé jusqu’à sa mort. Bien entendu, ceci n’est qu’un mythe car le système actuel n’est pas durable. Les libéraux doivent être beaucoup plus impactants pour convaincre fonctionnaires et assistés que leur statut et leurs avantages ( au détriment de ceux qui créent des richesses) ne peut pas durer. Face à la stratégie » tout va bien madame la marquise « de UMPS ( déni de réalité) les libéraux doivent oser faire peur en ayant un langage de vérités démontrant qu’un changement de modèle est impératif.A ce jour, il n’y a pas vraiment de » story » sur la nécessité de changer de modèle et sur la capacité de la France à s’en sortir …. si on fait appel à l’intelligence et à la volonté de chacun.
Il faut bien comprendre qu’un fonctionnaire évitera la coopération horizontale avec ses collègues et se tiendra
tranquille dans son bureau à longueur de journées en attendant de partir en retraite. Et surtout pas de proposition d’amélioration à la hiérarchie, car se faire remarquer en mettant en cause le statut-quo général ce qui n’attirerait que des ennuis à l’auteur.
Quant au personnel de direction (A+) la carrière et les chaises musicales passent avant tout. Et tant que l’on reste entre soi, l’essentiel est préservé.
Surtout ne rien changer.
Donc ça devrait pas trop gueuler si on leur coupe leur moyens d’actions tout en les maintenant en poste…
Il n’y a pas que l’argent, il y a surtout la possibilité de pondre des textes réglementaires qu’il faut supprimer.
Et puis il faudra que tout ce beau monde se recycle. Et là c’est pas gagné.
La possibilité d’être autoentrepreneur et fonctionnaire était un possible pour commencer à changer de façon « soft ».
« Il n’y a pas que l’argent, il y a surtout la possibilité de pondre des textes réglementaires qu’il faut supprimer. »
J’ai parlé de leur retirer leurs moyens d’actions. Ca ne couvre pas que l’argent.
« Et puis il faudra que tout ce beau monde se recycle. Et là c’est pas gagné.
La possibilité d’être autoentrepreneur et fonctionnaire était un possible pour commencer à changer de façon « soft ». »
Je n’ai pas parlé de virer tout ce beau monde. Simplement de les payer à rien foutre et de ne pas les remplacer. Et de récupérer du fric sur les budgets qu’ils utilisent en les leur supprimant. L’idée est de réduire le poids de l’administration en rendant son action difficile dans un premier temps (en l’empêchant d’agir au maximum), et dans un second temps en laissant le nombre de fonctionnaires diminuer de lui-même au grès des départs en retraites.
Je pense que même sur la durée d’un quinquennat, on pourrait commencer à en voir les effets.
C’est la masse salariale qui forme l’écrasante somme de fric (penser aussi à l’avancement automatique).
C’est pourquoi les garder à ne rien faire, ce que certains font déjà, n’est pas une solution.
Il ne faut pas les « garder », il faut les faire sortir progressivement de leur cocon.
Et l’angoisse d’être libre n’est pas supportable par tout ce monde.
Quand on ne pourra plus les payer les fonctionnaires bougeront pour sauver leur peau.
Le plus tôt sera le mieux pour tous. Didier Migaud (socialiste) a pointé du doigt en 2012-12013 dans son fameux rapport de la Cour des Comptes remis l’ancien secrétaire du PS malencontreusement promu le poids faramineux et impossible à garder de la masse salariale du public dans ses trois composantes (état central, collectivités territoriales, hôpitaux).
En fait les socialistes actuels travaillent dur pour le libéralisme car leurs méthodes d’incompétents ne peuvent qu’achever l’État français. La réforme de l’État et des ses composantes passe par la mise à pied de la moitié des effectifs. Cela viendra par la banqueroute.
euhhh, sans entrisme dans le parti républicain, le Tea Party… Ron Paul… Rand Paul… ne seraient pas ce qu’ils sont devenus. Votre article devrait conclure par l’évidence : il faut que ce mouvement libéral fasse de l’entrisme, comme le Tea Party. L’UMP (qui mourra, mais disons le prochain grand parti de droite) reconnait les courants, fait un vote des motions (donc des courants), instaure les primaires, voilà la SEULE chance des libéraux : la même qu’on su saisir le Tea Party et Ron Paul (et aujourd’hui Rand Paul). Tant que les libéraux français ne comprendront pas que c’est la seule et unique chance… on se tapera toujours des PLD à 0% sans audience.
Il n’y a pas d’entrisme. Le TEA Party est indépendant et présente des candidats contre les républicains, par contre ils peuvent être ensemble sur des combats communs et certains candidats comme Paul bénéficient de passerelles entre les deux partis (comme Palin également et d’autres). Exemple : http://www.nytimes.com/2014/06/11/us/politics/eric-cantor-loses-gop-primary.html?_r=0
De plus le système américain n’a rien à voir avec le nôtre puisque nos élections sont à deux tours alors qu’aux USA c’est un scrutin indirect qui empêche les candidats indépendants d’exister. Lorsque vous voyez la guerre que livre les candidats du TEA Party aux républicains sur les investitures locales, vous comprendrez alors qu’il n’y a aucun entrisme entre les deux mouvements.
Le mode de scrutin français nous permet de nous présenter au premier tour puis, pourquoi pas, de rallier un autre candidat par la suite si un candidat va dans le sens d’une réduction de la taille de l’Etat. Je doute de ce dernier point, c’est donc pour cela que nous devons présenter le bloc le plus large possible.
……
c’est bien continuons.
la realité c’est que les idées libérales ont explosé aux USA grace à des liberaux qui sont entrés au Parti Républicain, ont par conséquent eu accès à de l’audience média et à la primaire présidentielle.
le candidat libertarien était à la primaire conservatrice, Ron Paul lui était aussi à la primaire conservatrice.
notre système n’est pas le même, bien sûr, jusqu’a maintenant. Aujourd’hui il le devient de fait avec la primaire PS et surtout la primaire UMP (et la reconnaissance récente des courants dans ce parti).
C’est l’heure de créer un courant, au sein de l’UMP, le PLD l’a fait… mais à l’UDI ! Erreur. C’est à l’UMP qu’il faut faire le courant PLD, et présenter un candidat aux primaires, comme Ron Paul.
Mais ça n’arrivera pas, je suis atterré par la stupidité de nos libéraux politiques français. On a la droite la plus bête du monde, mais les libéraux aussi.
mais je vous en prie, présentez vous au 1er tour, avec vos 2%.
il vaut mieux 15% à la primaire UMP que 2% au 1er tour de la présidentielle, Ron Paul l’a compris, il a expliqué plusieurs fois dans les médias pourquoi il ne se présentait seul avec son propre parti.