Les libéraux vivent-ils dans le monde des Bisounours ?

Quel libéral n’a pas été accusé d’être idéaliste et de voir les hommes comme des Bisounours ? Est-ce vraiment justifié ?

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Bisounours sur un mur à San Francisco (Crédits istolethetv, licence Creative Commons)

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Les libéraux vivent-ils dans le monde des Bisounours ?

Publié le 21 juillet 2014
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Par Jean Level.

Bisounours sur un mur à San Francisco (Crédits istolethetv, licence Creative Commons)Tout libéral qui a déjà discuté avec des non-libéraux sait une chose : pour que le libéralisme puisse fonctionner, il faudrait que les êtres humains soient tous gentils et transpirent l’amour de leur prochain, et ce afin qu’ils n’abusent pas de leur liberté. Or ce n’est pas tout à fait le cas, donc le libéralisme est à reléguer au rang des utopies. Et « vive l’État ! », cette autorité monopolistique nécessaire pour éviter que la liberté opprime.

Passée cette minute de pur délire jubilatoire, qui a au moins le mérite de donner à certains une certitude dans la vie, il est temps de commencer à réfléchir et de se demander qui, des libéraux ou des étatistes, vit dans un monde de bisous et de câlins.

Les libéraux sont par exemple utopistes quand ils souhaitent la fin des monopoles d’État et pensent qu’ils pourraient être remplacés par des initiatives privées pour un meilleur service et un meilleur prix. Est-ce vraiment utopique ?

Un fonctionnaire, dont l’emploi et les revenus sont garantis à vie, serait-il plus motivé pour vous fournir le pain que vous souhaitez au meilleur prix qu’un boulanger dont l’intégralité des revenus dépend de sa capacité à vous satisfaire, car dans le cas contraire vous pouvez toujours aller voir son concurrent ?

Pour l’immense majorité des gens qui liront ceci, la réponse semble évidente. Alors pourquoi ne pas pousser la réflexion au-delà du croustillant et savoureux sujet qu’est la boulangerie et nous demander qui est réellement naïf ?

Celui qui pense qu’un entrepreneur lançant une société d’assurance santé et ne dépendant que de vous, ses clients, cherchera à vous apporter le meilleur prix pour chaque niveau de qualité ? Ou celui qui pense qu’un service public monopolistique et obligatoire apportera le meilleur rapport qualité/prix alors qu’il n’a jamais à craindre la concurrence ?

Un libéral qui fait confiance aux parents pour choisir un établissement, en fonction de son programme et de ses méthodes, dans le meilleur intérêt de leur enfant ? Ou un étatiste qui fait davantage confiance à un haut-fonctionnaire situé à des dizaines ou des centaines de kilomètres de l’enfant concerné et ne le verra jamais ?

Quelqu’un qui pense que, si les gens étaient propriétaires de leur rue, ils veilleraient à ce quelle soit propre et entretenue ? Ou quelqu’un qui pense qu’un maire plus ou moins lointain sera aussi motivé pour remplir cette mission et aussi attentif quand viendra le moment de choisir le meilleur prestataire ?

En vérité, pour qu’un monopole public arrive à être aussi efficace qu’une initiative privée, il faudrait que tous les fonctionnaires soient aussi inventifs et motivés pour satisfaire le client que si leur vie en dépendait, comme c’est le cas pour un entrepreneur, et par extension pour ses salariés. En vérité, l’étatiste croit, souvent sans même s’en rendre compte, qu’une entreprise dont aucun salarié n’a réellement quelque chose à perdre (un quelconque monopole d’État) rendra un meilleur service qu’une entreprise qui perd tout si son client décide d’aller voir un concurrent. Alors si le libéral – qui pense que, pour que l’humain donne le meilleur de lui-même, il faut qu’il y trouve un intérêt – vit dans le monde des Bisounours, où vivent les gens qui croient à l’efficacité des monopoles d’État ?

Mais le désamour des libéraux pour les monopoles publics n’est pas la seule chose qui fait dire à leurs détracteurs qu’ils se croient dans un monde d’enfants de chœur. Les libéraux s’opposent aussi à la réglementation, aux normes définies par l’État, ou encore aux subventions et à toutes ces interventions censées protéger le consommateur ou lui permettre d’accéder à des services de meilleure qualité. Toutes ces interventions sans lesquelles les consommateurs seraient, parait-il, à la merci de producteurs sans scrupules. Mais qui est crédule ici ?

Celui qui pense que, dans un monde sans État pour édicter des règles et sans monopole de la force pour les imposer, l’intérêt du client et celui de l’entreprise convergent et que les gens se tourneront vers les produits qui correspondent le mieux à leurs attentes, y compris en matière de sécurité ? Ou celui qui croit que les entreprises et les lobbies vont se priver de faire pression sur l’État et son monopole de la force pour qu’il impose des règles aux dépens de leurs concurrents ou de leurs clients ?

Celui qui croit que des entreprises privées pourraient tout à fait se spécialiser dans l’évaluation des produits, parce que les gens le souhaitent, et qu’elles le feraient bien, parce que dans le cas contraire une meilleure entreprise les remplacerait ? Ou celui qui fait confiance à un fonctionnaire éloigné du terrain et de ceux qui le paient (les contribuables) pour définir des standards de qualité et les faire respecter ? Un libéral qui est convaincu que la peur de la concurrence pousse les entreprises à s’améliorer et à innover sous peine d’être remplacées ? Ou l’étatiste qui pense qu’il faut limiter la concurrence en espérant que les entreprises ainsi protégées réinvestiront cette rente dans l’innovation et l’amélioration de leur service ?

Quant aux subventions, ce même libéral, qui pense que les syndicats devraient être des entreprises ou des associations uniquement dépendantes de leurs clients ou adhérents pour leur financement, afin de vraiment avoir à cœur les intérêts des salariés, a-t-il une vision idyllique de l’humanité ? Ou faut-il considérer que des syndicats, financés presque totalement par des subventions, défendraient les salariés par pur altruisme ?

Réglementation régulation lobby (Crédits Mimi and Eunice, licence Creative Commons)

Les libéraux ne sont pas contre les interventions de l’État parce qu’ils ont une vision idyllique de l’humanité. Non. Ils sont contre parce qu’ils pensent que l’intervention de l’État fait diverger l’intérêt de l’entrepreneur et celui de son client. Les libéraux donnent beaucoup moins dans l’angélisme que ceux qui croient que les entrepreneurs, qui en ont les moyens, se priveront d’éliminer leurs concurrents par la réglementation ou de se lancer dans une course aux subventions si c’est leur intérêt.

Enfin, et sur un sujet encore plus conflictuel, qui est dans la pensée magique ? Celui qui pense que chacun devrait pouvoir protéger sa vie, y compris avec une arme à feu ? Ou celui qui pense que les vilains vont gentiment renoncer à s’armer parce que c’est interdit, puis gentiment attendre la police après vous avoir agressé ?

Non, le libéralisme n’a pas besoin d’une humanité Bisounours pour ne pas sombrer dans le chaos. Il repose sur des êtres humains bien réels cherchant avant tout leur intérêt, y compris matériel. Et qu’on laisse les gens libres de se protéger comme ils le souhaitent contre les quelques personnes malintentionnées, prêtes à sacrifier leur intérêt personnel pour nuire aux autres. Quand les étatistes disent l’inverse, ils ne font que projeter sur leurs adversaires les défauts de leur système : c’est la règlementation qui sert le fort aux dépens du faible, celui qui sait la détourner aux dépens de l’honnête citoyen, et qui a besoin d’humains fondamentalement altruistes pour que ça n’arrive pas.

Une fois constaté le fait que l’intervention de l’État sur un marché est toujours nuisible, sauf si on considère l’homme comme le Saint qu’il n’est pas, la décision d’y mettre fin s’impose. Quitte, éventuellement, à mettre en place un système d’impôt négatif (temporairement ou non) pour que chacun puisse accéder aux marchés libres ainsi restaurés. Mais il s’agit d’une autre question.

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  • J’ai bien aimé votre article…

    Hélas il y a trop d’exemples qui donnent autant d’argument aux étatistes.

    J’ai en tête les agences de notation ou les société de gestion de l’eau

    • Vous pensez à quoi concernant les agences de notation, à part le pouvoir que l’Etat leur donne?

      • Et concernant la gestion de l’eau, je vous garantis que si je choisissais moi-même mon prestataire j’aurais de l’eau de qualité. Pas sûr que le maire ou la région y attache autant d’importance au moment de leur choix.

        • heuuu… chaque prestataire fourni une eau différente dans votre commune ?

          • Même en considérant que la possibilité de réseaux séparés est illusoire (à court terme c’est le cas), je préfère confier le rôle du choix du prestataire et de la négociation des tarifs à quelqu’un que mes voisins et moi choisissons directement et uniquement pour cette mission, et que nous pouvons virer sans attendre plusieurs années si son travail se révélait insatisfaisant.

            Cela dit je pense que la nécessité d’un réseau unique, parce qu’un deuxième coûterait trop cher (et donc qu’au final le consommateur devrait payer plus cher à cause du dédoublement du réseau), est très discutable. La concurrence a des effets miraculeux sur les prix, l’arrivée de Free sur le marché mobile en est la meilleure preuve.

            • J’veux trois robinets d’eau pour ma maison, donc trois réseaux de distribution d’eau, donc trois sources (ha ha ha) d’approvisionnement distinctes, na!

              • Tant que vous financez vous envies 😉

              • Mauvaise réponse. A vous (et à vos condisciples) de m’offrir un choix, et je choisirai alors le mieux disant (comme on dit) et je le rétribuerai comme il se doit. J’attends.

                • Vous faites erreur :
                  – Vous n’êtes pas satisfait d’un service, vous avez une demande insatisfaite
                  – Il devient dès lors potentiellement intéressant pour un tiers de vous proposer une offre
                  – Plus votre demande est unique, plus l’offre risque d’être chère. Si vous devez payer à vous seul un deuxième réseau c’est votre problème. Si d’autres insatisfaits vous rejoignent, tant mieux pour vous.

                  Personne ne va payer vos choix pour vous. Enfin si, divers étatistes peuvent vous le promettre, voire le faire avec l’argent des autres ou de ceux qui ne sont même pas nés (dette)

                  • Moi faire erreur ? Vous n’y pensez pas…Je suis comme tout le monde ici : je sais.
                    Sinon, ça c’est de vous :
                    « Cela dit je pense que la nécessité d’un réseau unique, parce qu’un deuxième coûterait trop cher (et donc qu’au final le consommateur devrait payer plus cher à cause du dédoublement du réseau), est très discutable. » J’attends donc la démonstration. Et une fois qu’un de vos congénères (pas vous, vous avez autre chose à faire, médecine par exemple) aura faite concrètement cette démonstration, j’aviserai.

                    • « J’attends donc la démonstration. »

                      Arrêtez vos mensonges, la démonstration a déjà été faite. Vous avez choisi de l’ignorer : Free développe son réseau, est-ce que les prix ont augmenté, stagné ou diminué ?

                    • Le point de départ de cet « échange » est : la distribution de l’eau potable et non pas les services de télécommunications. Saisissez vous la différence ?

                    • Justement :
                      1) Free s’est développé sur l’ADSL en utilisant le réseau filaire existant (ce qui n’aurait pas été possible si le réseau était privé et sans autorités de la concurrence)
                      2) Free a un contrat d’itinérance avec Orange; comment Free aurait fait sans l’ARCEP?

                      Donc Free illustre l’intérêt de la régulation étatique d’un secteur en situation de monopole public privatisé et quand un petit nombre d’acteurs se partagent un marché où l’investissement est énorme;

            • Liberté, concurrence… les mots magiques !

        • Ce qui m’interroge, ce sont les reproches aux agences de notation. Car mis à part les états, qui oblige quiconque à tenir compte de leurs avis ? Tandis que pour l’eau, quand le maire reprend la concession pour mettre tous ses potes au conseil d’administration, baisser le prix pour ceux qui votent pour lui et l’augmenter pour les autres, comme il l’a fait dans ma commune, je ne peux pas plus qu’avant y changer quoi que ce soit.

          Encore une fois, on accuse à tort les libéraux de défendre le copinage, alors que les étatistes en sont les rois.

        • Tout en partageant un réseau de distribution qui paraît être un monopole improprement qualifié de « naturel », il n’y a pas de raison que les producteurs d’eau potable ne soient pas mis en concurrence. Pour l’ensemble des réseaux, il convient de dissocier le bien distribué du réseau de distribution proprement dit. Ainsi, le fait que la route soit publique n’implique pas que les véhicules qui circulent le soient également. Egalement, il n’y a pas de raison intelligible qui permette de justifier qu’un producteur local d’électricité ne puisse fournir ses voisins sans devoir recourir à un monopole.

          Pour le réseau lui-même, il existe la possibilité de faire vivre une certaine concurrence (lire les travaux d’Henri Lepage à propos des monopoles naturels).

          http://www.contribuables.org/2007/04/25/henri-lepage-sur-le-monopole-naturel-de-lelectricite/

          • Tiens vous avez droit à la fonction « EDIT » (modification du commentaire) ? Vous n’êtes pas un commentateur ordinaire…

  • Analyse totalement biaisée, vous usez d’un pluriel en parlant des libéraux, ce qui ne reflète en rien la réalité.

    • +1 je vous rejoins complétement. Article biaisé.

      Je ne comprends pas cette volonté de mener toujours une analyse binaire libéraux/étatistes. A ce que je sache, il existe différents courants de pensés libérales. Cette pseudo dualité libéraux/étatistes n’est plus vraiment à l’ordre du jour. Il faut du libéralisme, mais il faut aussi parfois l’intervention de l’état. Bref à nuancer.

      • Sur chaque sujet il y a une solution libérale et une ou plusieurs solutions étatistes, et personne n’est obligé de souscrire à la solution libérale dans tous les domaines. Cependant si vous pensez que l’intervention de l’état est nécessaire dans un domaine, alors pour ce domaine, et uniquement celui-là, vous êtes collectiviste, ce qui ne vous empêchera pas forcément d’être plutôt libéral.

        Personnellement je pense que l’intervention d’un monopole de la force pour imposer certaines contraintes est toujours une plus mauvaise solution qu’un marché libre, de part le fait que l’humain n’est pas un saint désintéressé.

        • Non, décidément, votre vision de la société est biaisée.

        • « Sur chaque sujet il y a une solution… »

          Avant même d’en écrire la suite, l’auteur de cette phrase devrait s’interroger sur ce « une ».

          • LA solution libérale c’est le « laissez-faire », c’est à dire dire laisser les milliers de solutions issues des imaginations de chacun entrer librement en concurrence.

            Je suis bête, mais je me soigne.

            • « Je suis bête, mais je me soigne. »
              C’est vétérinaire ou médecin que vous voulez faire ?

            • Vous avez parfaitement raison. S’ils ne comprenent pas ce qu’est le libéralisme, c’est leur problème.
              Et pour le seul commentaire de cette section qui ait une quelconque valeur, celui de Marc85, oui, il y a des domaines où l’intervention de l’Etat est préférable. Trois, pour être précis : justice, police, armée. Ce qu’admettent sans problème les libéraux.

              • Même l’immense majorité (ce qui ne veut pas dire tous) des anarcap, dont je fais partie, sont d’accord pour dire qu’on ne pourrait se passer de l’état dans ces domaines à court terme. Voire même à moyen terme pour beaucoup.

            • Donc sur chaque sujet, non seulement l’auteur considère qu’il n’y a qu’une seule solution, mais en plus cette solution est toujours la même.

              Laissons le réfléchir en méditant cette vieille maxime : quand on n’a qu’un marteau, on voit tous les problèmes en forme de clou.

              • Il dit à peu près l’inverse de votre interprétation: il dit qu’en laissant la liberté, des « milliers » de solutions émergeront.

                C’est aussi une différence avec les étatistes: chaque étatiste, face à un (supposé) problème pense avoir la bonne solution, qu’il souhaite ensuite imposer à tout le monde par la force publique. Les libéraux préfèrent laisser chacun trouver une solution, et l’émergence fera que la ou les solutions les plus efficientes aux yeux des individus seront celles qui s’imposeront.

              • Je parle de, je cite, « la solution libérale », le « laissez-faire », qui permet l’émergence de milliers de solutions différentes à chaque problème.
                J’évoque aussi l’existence plusieurs solutions étatistes. Je cite : « Sur chaque sujet il y a une solution libérale et une ou plusieurs solutions étatistes ».

                Donc, pour celui qui prend la peine de lire, j’évoque l’existence de : une solution libérale + les solutions que proposerait le marché ainsi libéré + des solutions étatistes diverses et variées.

                Pour en arriver à votre interprétation ( « Donc sur chaque sujet, non seulement l’auteur considère qu’il n’y a qu’une seule solution, mais en plus cette solution est toujours la même. » ) il faut soit de sacrées œillères, soit une sacré dose de mauvaise foi.

                A mon tour de vous laisser méditer : https://www.youtube.com/watch?v=_jVNTdiWuLU

  • Moi j’ai bien aimé cet article, la comparaison est juste et pas caricaturale, merci!

  • Et ben si les libéraux vivent chez les bisounours, moi fée clochette, je vis dans le monde rêvé de Mathilde ( un cran au dessus!).
    Faut arrêter, les libéraux ne sont pas stigmatisés ainsi, c’est donner le bâton pour se faire battre là.

    • Mathilde, je vous encourage à écouter les Experts de BFM en replay du 16/juillet. Le débat était sur le mot libéral, et oui, c’était surréaliste, mais c’est exactement ce qui est reproché au libéralisme.

      • Je viens d’écouter le replay :

        Sur 3 invités, 1 libéral, à qui on a laissé le moins de temps de parole et qui en plus était interrompu par les 2 autres dès que ceux-ci le pouvaient…

        Le sujet étant le libéralisme, que faisaient là Valérie Rabaud (rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale et député PS du Tarn et Garonne) et Christian Chavagneux (rédacteur en chef adjoint d’Alternatives Economiques) ?

        En résumé : NUL ! Demain je vais animer un débat sur l’athéisme et j’inviterai 2 religieux et 1 athée.

      • J’ai écouté, effectivement y a du boulot et les socialistes défendent leur chapelle, ça me sidère, bref.
        Mais c’est vrai que le mot « libéral » fait peur. Mon idée est qu’avec libéral moi j’associe politique et là déjà je doute un peu ( parce que archi méfiante à l’égard des politiques actuelles et au vue de tout ce qui se dit, je pense aisément doctrine, utopie…) alors qu’avec le mot libertarien j’associe individu, j’ai moins peur, parce que c’est moi qui agit, c’est à mon échelle.
        Pourquoi vouloir mettre l’étiquette libérale?
        On pourrait expliquer nos arguments, montrer concrètement leurs efficacités et laisser ensuite les autres décider sans dire ça c’est le libéralisme et c’est ce qui est le mieux pour nous tous.

        • Libertarien = libéral
          L’usage du terme « libertarien » est la traduction du « libertarian » américain inventé pour replacer le terme « libéral » confisqué par les sociaux-démocrates.

    • Vous n’avez pas débattu avec un socialiste, vous. Moi oui, et c’est le premier truc qu’ils envoient : le libéralisme est une utopie.

  • Dans la médecine, on voit bien la convergence d’intérêt… entre Big Pharma et Big Doctor.

    Multiplier les diagnostics préventifs, faire rentrer (et surtout sortir) les gens dans des grilles…

    Bien sûr le système actuel à base de « régulation » étatique n’a aucune leçon à donner, vu que les règles de prudence sont régulièrement baffouées. (La goche façon Monde Diplo n’y est pas pour rien.)

    • C’est le problème des groupes à 3 : les 2 s’associent toujours contre le 3ème…

      Voyons les hauts comités d’éthique ou de truc muche : on y trouve les autorités qui décident, les lobbys avec leurs intérêts directs et le tiers restant, la cible, qui paie et subit les choix…

    • Cessez de subventionner Big Média, vous verrez que son intérêt est d’enquêter pour informer Small Patient.

      Cessez de protéger Big Assurance de la concurrence, vous verrez que le jeu de la réputation donnera l’avantage à celles qui tiennent en respect Big Doctor et Big Pharma.

      Comment pouvez-vous utiliser les déboire du système de santé, domaine ultra « régulé » comme argument pro-intervention de l’état ?

      • Je ne nie pas les ravages que cause l’Etat obèse et débile en matière de médecine (pas de « domaine de la santé », ça ne veut rien dire).

        Je n’imagine pas comment la pharmacie pourrait fonctionner sans contrôles obligatoires, par exemple. Les industriels s’approvisionneraient chez des sous-traitant véreux, en Chine…

        Enfin bref c’est déjà le cas, mais cela n’a pas toujours été le cas.

  • Cela fait des années que H16 utilise le terme Bisounoursland, ou Taxe, Impôts, Bisous etc …. En effet, depuis quelque temps on peut lire des références aux Bisounours dans les écrits des étatistes pour qualifier les libéraux. Il est bien évident que c’est de la récupération et que c’est une technique de communication censée renvoyer le boomerang aux libéraux. C’est un peu comme si les étatistes répondaient aux libéraux : « c’est celui qui le dit, qui y est ».

    • Je peux vous garantir que mes amis étatistes ou « agnostiques » n’ont jamais lu h16 avant de qualifier les libéraux d’utopistes et de dire que le libéralisme ne peut fonctionner qu’avec des humains tout gentils tout mignons. Et que certains ont même utilisé le terme « Bisounours ».

  • « pour que le libéralisme puisse fonctionner, il faudrait que les êtres humains soient tous gentils et transpirent l’amour de leur prochain, et ce afin qu’ils n’abusent pas de leur liberté. »

    NON ! 🙂

  • Concernant la sécurité, j’entend toujours l’argument suivant: MAIS comment feraient les pauvres?

    • Un pauvre avec une arme dans une société libérale est toujours plus en sécurité qu’un riche d’aujourd’hui qui doit attendre la police, à mon avis.

      • Oui, mais admettons que cette personne n’ait pas les moyens de s’acheter une arme. J’ai eu cette discussion l’autre soir avec un ami de Russie et il a abordé la situation suivante:
        Une banlieue pauvre au Sud de Moscou. Les gens n’ont rien à se mettre, et ont de la peine à s’acheter à manger. La forte présence tchétchéne est un vrai problème de sécurité. La police est présente en masse. Comment les gens pourraient-ils s’acheter des armes à feu, ou même un service de sécurité?

        J’avoue que j’étais un peu bloqué… J’ai pensé à plusieurs options:
        – déménagement (coûteux..)
        – autres armes (batons, couteaux…pas top).
        – charité (hypothétique)

        Et me répondant qu’une société libertarienne ne fonctionnerait que dans une société ayant un certain niveau de vie (ce que je désapprouve totalement).

        Des idées?

        • Les pauvres peuvent se protéger en s’associant, en levant des fonds… Mais surtout, dans une société libérale, les pauvres sont moins pauvres, les prix sont plus bas, donc les armes sont plus abordables pour tout le monde. D’autre part, une société libérale est une société sans barrières à l’emploi, c’est à dire sans chômage (ou presque sans chômage). C’est aussi une société ou les contacts entre le personnes sont plus fréquent, ou la communauté à plus de sens (si l’état n’est pas là pour vous dire les règles à tout moment, vous êtes bien obligé de vous entendre avec vos voisins).

          Il ne faut pas imaginer la société Russe (ou autre, on s’en fout), devenant soudainement libérale sans que cela ne change rien à part le droit de port d’armes et la nécessité d’organiser sa sécurité.

          D’une manière générale, une société libérale est une société qui s’enrichit, et ou les gens s’enrichissent et conservent l’intégralité de ce qu’ils gagnent ou presque(même s’ils sont pauvres), pour la simple raison que les barrières qui empêchent ces choses dans nos sociétés n’y existent pas.

          Maintenant, le libéralisme n’est absolument pas la recherche d’une société parfaite, et n’a pas vocation à faire disparaître tous les problèmes. Simplement à assurer la liberté de chacun, autant qu’il est possible de le faire.

        • D’accord, mais combien coûte la police?

          Vos pauvres, ils ne payent pas quand même des impôts? Combien?

        • Très sincèrement :

          – Les pauvres (les vraiment pauvres, ceux dont vous parlez) ne sont pas protégés aujourd’hui
          – J’ai mentionné la possibilité de l’impôt négatif (qui règle ce problème) justement pour ne pas faire dériver le sujet là-dessus.
          – Qui seraient les très pauvres dans un monde libertarien ? Ceux qui n’ont jamais eu l’occasion de travailler. Sans SMIC, sans code du travail ultra-lourd, sans restriction imposée à l’innovation ça ne laisse que les handicapés très lourds. La charité n’est pas hypothétique. C’est une certitude. La seule incertitude c’est son ampleur. Je pense qu’elle suffirait à ces cas là, mais en l’occurrence je n’ai aucun moyen de le prouver. C’est d’ailleurs pour ça que bien qu’anarcap, je pense que l’impôt négatif utilisé en transition nous permettrait d’avoir le temps de nous retourner.

      • Et puis, statistiquement, ça donne du boulot aux médecins (y compris légistes).

        • Hey camarade,

          En tant que libéral je suis (forcément) contre les diplômes d’état et le numerus clausus… Deux bidules qui protègent les médecins et futurs médecins à mort. Alors s’il vous plait, à défaut de vous renseigner et de réfléchir sur le libéralisme, arrêtez au moins d’être désobligeant.

          • Aucun rapport. Regardez bien l’indentation des commentaires pour (essayer de) comprendre ce que j’écris. D’autre part, il apparait que vous confondez avoir une position critique (radicale et acerbe certes) et être désobligeant.
            Enfin puisque vous êtes (forcément) contre les diplômes d’état et que vous êtes nécessairement cohérent, que faites vous dans une université d’état ? Le syndrome Murray Rothbard ?

            • L’indentation, ok… Vous répondez à :
              « Un pauvre avec une arme dans une société libérale est toujours plus en sécurité qu’un riche d’aujourd’hui qui doit attendre la police, à mon avis. »
              Par :
              « Et puis, statistiquement, ça donne du boulot aux médecins (y compris légistes). »

              Votre commentaire n’ayant aucun rapport avec le mien, il ne pouvait que s’agir d’une remarque sciemment désobligeante. Quant à vos critiques, avant ‘être radicales et acerbes, pourraient-elles au moins être pertinentes ?

              Pour répondre à votre dernière question, si demain je veux être médecin, ai-je d’autres moyens que de passer par un diplôme d’état ? Même si je voulais être coiffeur il m’en faudrait un. Et en poussant un peu plus loin, peu importe ce que je fais je rentre dans une des cases crées par l’état. C’est le propre des monopoles, on n’a pas la permission d’y échapper.

              Sur ce je vous abandonne, il paraît qu’il ne faut pas nourrir les trolls, et je l’ai déjà beaucoup trop fait.

    • Et bien mais déjà, comment font-ils aujourd’hui ?
      vous connaissez des pauvres qui comptent sur la police ? sur la justice ? …

    • Comment font-ils dans notre société actuelle ?

  • Moi. J’ai jamais été comparé à un bisounours. En général c’est plutot l’inverse, je suis un odieux capitaliste hyper dangereux et méchant qui veut faire mourir les faibles et les opprimés dans d’atroces souffrances.

    • La phrase en début d’article n’est pas de moi, elle a été ajoutée par la rédaction :
      « Quel libéral ne s’est pas vu comparé à un bisounours idéaliste ? Est-ce vraiment justifié ? »

      Dans l’article je dis qu’on nous accuse de prendre l’humain pour un Bisounours, pas d’être nous-même des Bisounours. Je vais demander à ce que ça soit changé.

      • Moi on m’a jamais dit que j’étais une bisounours ou que je prenais l’humain pour un bisounours…( j’ai pleins d’autres caractéristiques beaucoup moins drôle!).
        Du coup une question me vient, pourquoi quand vous parlez de libéralisme on vous accuse d’être idéaliste ou utopique ( si j’ai bien compris votre réflexion)?

        • « Nan mais sans contrôle sanitaire, toute la bouffe serait pourrie »
          « Sans diplôme d’état, n’importe qui se lancerait dans n’importe quelle profession et ça serait dangereux »
          « Sans subvention les médias devraient faire du sensationnel pour vendre et adieu l’info de qualité ».

          Et tant d’autres…

          NB : je me considère comme un Bisounours qui ne croit pas que la majorité des gens le soient. Or en tant que libéral j’ai plutôt l’habitude d’être vu comme un monstre qui considère les autres humains comme beaux et gentils. Et je ne vous pas trop d’où sortent les libéraux à qui on n’a jamais collé cette étiquette

          • Ben je ne suis pas libérale, alors, mais je suis un peu naïve, ça c’est vrai 🙂
            Je comprends les arguments, les votres et ceux des « étatistes » qui vous répondent.
            En gros, vous me dites que vous pensez que l’humain est bon, que vous l’êtes aussi, que le libéralisme permet d’exprimer sa bonté mais que vous êtes perçu comme un mec égoïste qui ne se soucie pas de son voisin…?

            • Non. Je pense que l’humain n’est tiré que par son propre intérêt, en bonne partie matériel.

              Et que dans un système libéral son seul moyen de poursuivre cet intérêt matériel est de satisfaire son client. Alors que dans un système étatiste il peut éliminer ses concurrents en influençant la réglementation (formation d’oligopoles nuisibles au client), réclamer des subventions (financées par l’impôt, donc nuisibles pour tous les payeurs…). De même je pense que le fonctionnaire n’ayant pas, ou si peu, d’intérêt matériel à satisfaire son client il sera moins motivé pour le faire que le patron d’une entreprise privée

              • Et pour cette vision de l’humain, les gens vous disent que vous êtes un bisounours?
                si je suis chiante avec mes questions je vous autorise à m’envoyer sur les roses!!

                • Non justement. Ils parlent sans connaître et partent du principe que l’homme, laissé libre, serait un loup pour l’homme, et que nous qui pensons le contraire voyons l’homme comme plus gentil qu’il ne l’est.

                  Un des objets de l’article était d’expliquer que si un libéral pense que la plupart des gens ne seraient pas mauvais si ils étaient libres se n’est pas parce qu’il les croit « gentils », mais surtout parce qu’il croit que c’est leur intérêt

                  • Ok, là je suis au clair! Mais du coup avec vos arguments vous faites plus un flop avec ceux qui ignorent les idées libérales, ils vous prennent pr des idéalistes. Moi je vous direz d’essayer de convaincre différemment sans tout cet argumentation ( si ça ne fonctionne pas, c’est que vous vous y prenez mal), pour qu’on vous prenne au sérieux. On ne me prend pas pour une idéaliste, ni rien du tout, en général, seulement pour bénédicte!
                    Merci d’avoir patiemment répondu.

                    • En général, essayer de convaincre les gens ne marche pas. Ce quel que soit le sujet.

                      Beaucoup de gens sont en équilibre osmotique avec le milieu : ils répètent les arguments qu’ils ont entendus, dans l’ordre et les désordre, éléments de langage compris, à la virgule près.

                      Ils n’ont pas un cerveau, ils ont une éponge.

                    • Le texte s’adressait avant tout à des libéraux qui peuvent être amener à répondre à ce genre d’objection soulevées par des amis à qui ils viennent d’exposer des idées libérales. J’essaie de donner des munitions, en quelques sortes 😉

                    • @Cain Abel : c’est exactement ça. C’est pour ça qu’il est en général inutile d’essayer de convaincre quelqu’un de plus de 30 ans, ils ont le cerveau déjà formaté.

        • Chapeau introductif corrigé, un grand merci pour votre intervention !

    • Faire mourir les faibles et les opprimés (en masse, sinon ça ne sert à rien ou aryen) ça se défend.
      Mais pourquoi « dans d’atroces souffrances » ?

      • Hélas, je n’ai pas de poussins sous la main pour faire l’expérience. Les mouches ou les fourmis ne poussent aucun cri ce qui me pose d’insolubles problèmes : souffrent-elles (pas longtemps) en silence ?
        Question de goût, certainement, mais je préfère le silence (des agneaux).

      • Je dirais que c’est pas moi, c’est vous qui avait commencé, je ne fait que révéler au grand jour votre véritable nature de sadomasochiste.
        10 cm, c’est ce que je préfère en matière de chaussure … hein 😉

        • Ohhhhh, Mr me fait tourner en bourrique, mais ayant la responsabilité de votre équilibre psychique entre les mains il va me falloir vous libérer de votre folie…je suis ouverte à toutes propositions 🙂

          • Vous lisez en moi comme dans un livre ouvert, le repos du guerrier après un travail bien fait…
            Si autre femme il y a ( peu probable, m’arrangeant pour être la seule et l’unique, ce qui est à moi est à moi), alors je m’interposerai au péril de ma vie en la provoquant en duel pour un combat de boue animal. Vous, sachant pertinemment que je me satisfait pleinement de mon statut de favorite.

            Remarqué? Depuis bien longtemps… Mais qu’est ce que j’aime m’amuser 😉
            PS: Loupiac, jamais goûté. Par rapport au Jurançon?

          • Merci pour la précision, va pour la truffe et le loupiac alors, par contre vous n’arriverez pas à me transformer en bison, je sais rester classe et distinguée en toute apparence!

          • J’ai le pain et les œufs qu’il vous faut, vous pouvez me faire tutoyer le paradis qd vous voulez!
            Vraiment 😉

          • J’ai une véritable basse cour, assistant régulièrement, ébahie, à des combats de coqs, distrayant au début, lassant la plupart du temps…
            Une poule est faite pour pondre, mais leur récitez-vous les poèmes de Louise Vilmorin? ( ma sentence sur votre santé mentale en sera plus éclairée)

  • Ce quoi on accuse la doctrine libéral, c’est l’individualisme, l’égoïsme.
    Et forcément, l’individu qui est faible ou même tous les individus faibles seront écrasés par les forts.

    Les étatistes ne font pas confiances aux individus pour s’unir et contrecarrer une situation déséquilibrée : il confondent l’Individu seule avec une situation de faiblesse.

    Exemple: en 2004, le CPE : en faisant abstraction du fond, je n’ai entendu aucun intervenant parler de l’avantage qu’auraient eu les jeunes à s’inscrire en masse à un syndicat ! « L’individu est petit sinon faible, seul l’Etat protège » est leur doxa !

  • A priori, ce sont les millénarismes (socialisme, communisme, …) qui réclament à cor et à cri l’avènement d’un homme nouveau. Quitte à le rééduquer ou à le torturer. Le libéralisme pose au contraire l’impossibilité d’avoir des hommes tous parfaits mais que par contre la convergence des intérêts de tous (les méchants, les neutres, les gentils,…) va dans le sens des intérêts de chacun.

  • Évidemment aucun argument socialiste ne résiste à l’examen.
    Ce sont des sophismes.
    La vraie raison, c’est la passion du pouvoir.
    Ils se mentent à eux-mêmes en travestissant leur goût de soumettre autrui en souci pour les pauvres.
    Mais la réalité, c’est qu’ils en ont effectivement contre la liberté.

    • Ils aiment les pauvres, mais de loin. Sitôt qu’ils ont quitter leurs rangs, il faudrait payer chers les socialistes (ou leur assurer un grand nombre de voix), pour qu’ils daignent approcher les pauvres.

  • Pour aller dans le sens des antilibéraux, il n’est pas vrai que les gens agissent en fonction de leurs intérêts. Ils préfèrent nettement glander ou attendre que quelqu’un d’autre le fasse ou que ça devienne inutile. Ils préfèrent même être forcer à faire ce qu’il faut, plutôt que le faire tout seul spontanément.
    oh certes il y a bien des gens qui font des choses sans qu’on les force. Mais la plupart ne le fait qu’après un long dressage qui a transformé la nécessité reconnue en habitude, et même en habitude plaisante.

    Les gens qui vous causent de la nécessité de l’Etat sont simplement des gens qui reconnaissent confusément que sans la contrainte, dont l’Etat est l’incarnation, ils ne feraient rien, rien de bon. En tant que consommateurs, ils ne vérifieraient pas la composition des aliments ou la pertinence d’une proposition d’assurance ou la qualité d’une éducation, ils ne payerait personne pour le faire à leur place. Et, inversement, en tant que producteurs, ils fourniraient le service et les produits les plus merdiques possible en se foutant pas mal du client. Et ne vous y trompez pas : c’est bien ce qu’ils font quand ils en ont l’occasion. Ils disent donc merci à leur bon mait’, assez bon pour leur dire quoi faire, comment le faire, pourquoi le faire, et aussi pour forcer leurs incapables voisins.

    • Si ils ne le font pas c’est qu’ils y voient un intérêt inférieur à celui de la glande.
      Si ils demandent la contrainte de l’état pour un domaine c’est qu’ils voient plus d’intérêt à la somme « glande+service « gratuit » bâclé » qu’à la glande seule

      • Hum, si vous tenez à traduire ça en terme utilitaire, alors oui, la glande est supérieure à la somme de l’effort de se mettre action spontanément + le résultat du travail, mais inférieure à la somme de la contrainte étatique + le résultat du travail (identique). Autrement dit, ils préfèrent simplement se faire forcer à faire les choses, que les faire spontanément, ou encore leurs propre inactivité les fait plus chier qu’une contrainte (qui les fait pourtant râler).
        Je suppose que l’idée qu’une contrainte puisse avoir, pour certains, une valeur plus grande que la possibilité de choisir et de faire (ou pas, à son gré) un travail barbant mais porteur de valeur, c’est difficile à admettre pour un libéral, mais je vous invite à tester auprès des non libéraux qui vous servent d’exemples.

    • Oui, mais pourquoi sont-ils comme ca ? Parce que sous le socialisme, c’est une attitude viable. Vous glandez, et le RSA tombe tout seul. Dans une société où il clair dès le début que quiconque capable de travailler et ne le faisant pas n’aura pas un kopek, ce serait totalement différent.
      De même pour la qualité pourrie et l’absence de service : ce ne sont pas des options sous le libéralisme, puisque les gens iront à la concurrence.

    • « En tant que consommateurs, ils ne vérifieraient pas la composition des aliments ou la pertinence d’une proposition d’assurance ou la qualité d’une éducation, ils ne payerait personne pour le faire à leur place »

      -> Normal, dans le premier cas les coûts des transaction (au sens de Coase) sont trop élevés au regard de la valeur du bien acheté.
      Et c’est encore plus vrai si la société vendant le produit dont il est question ici a un marketing efficace (et un historique irréprochable) donnant confiance aux consommateurs.

      On peut donc tolérer par exemple une obligation d’information sur la composition du produit.

      Ou alors on peut compter sur le fait que dans l’utopique Libéralie, l’avantage comparatif de la transparence est beaucoup plus important, et donc profitable, pour les entreprises jouant cette carte, par rapport à une société où la transparence est obligatoire pour tout le monde. Et donc que les entreprises seraient naturellement incitées à la transparence.

      Maintenant, lequel de ces 2 discours est le plus « politiquement vendeur »?

  • Je pense que le véritable problème que posent les convictions de l’auteur de ce billet n’est pas que, pour qu’elles soient pertinentes, il faudrait que tout humain soit un bisounours.

    Le vrai souci est que ses convictions ne sont pertinentes que si tout humain les partage à la virgule près.

    Ce n’est pas au pays des bisounours que vit l’auteur lais dans celui de ses rêves.

    • Détaillez, je vous en prie, vous m’intéressez.

    • Vous ne serez pas entendu et encore moins compris, je me suis également évité de développer. L’auteur est d’une naïveté touchante si ce n’est effarante , sa jeunesse n’étant pas une excuse. Médecin il sera probablement mais, tout le monde n’est pas Somerset Maugham…

      • Arguments ?
        Mon pauvre Salamanque, vos commentaires se succèdent mais il n’y a jamais d’arguments.

        • Laissez tomber. Il fait confiance aux hommes en situation de monopole pour servir correctement et réguler sans arrière pensée et sans céder aux sirènes des puissants, je pars du principe que les humains cherchent leur propre intérêt avant tout et que explique (comme tant d’autres avant moi) ceux-ci ne peuvent converger que si l’homme est libre. Et c’est moi le naïf.

          Le Monsieur est le parfait exemple de ce dont je parlais dans l’article, et j’espère que tout le monde lit ses commentaires

  • Déjà, je n’ai rien lu d’autre que l’habituel caprice économique des petits bourgeois qui confondent l’arbitraire des gouvernements illégitimes, et la main mise d’un Etat Nation sur les affaires des TPE et PME.

    Commençons par le point de départ :

    Un SALARIE d’une boulangerie privée n’a strictement pas plus d’envie qu’un fonctionnaire employé dans la même boulangerie de vous offrir le meilleur produit et le meilleur service au meilleur prix. Un salarié, qu’il soit dans le privé ou le public s’en contrefout totalement, ou au contraire considère que son travail doit être bien fait, par ce qu’il a une éthique personnelle à ce sujet.

    En revanche, le chef d’entreprise qui peut être d’un côté un véritable entrepreneur ou un collège d’actionnaires et de l’autre un contribuable, lui défend une logique.

    Le patron de TPE, l’artisan, celui qui s’est défoncé pour grimper sa PME durant des années, a effectivement un souci qualitatif important. Un collège d’actionnaires qui spéculent sur les actions ou obligations de Bouygues, Société Générale ou Orange, s’en contrefoutent totalement du service rendu. Ce qui les intéressent, c’est leurs profits.

    Donc déjà vous n’abordez pas la première critique fondamentale qui est faite aux libéraux : Ne pas distinguer les libéralités nécessaires aux petites et moyennes entreprises, des dérégulations offertes à des multinationales.

    Ensuite, la vie n’est pas une relation marchande entre les être humains. Certaines choses s’achètent, d’autres sont des biens de première nécessité qui n’ont pas à être soumis à la concurrence et à la spéculation boursière. Ainsi il en va de la nourriture, l’eau et l’énergie par exemple. Mais ça, les libéraux en ne raisonnant qu’avec le dogme de la compétition et la concurrence, ne peuvent pas le comprendre. La coopération et le bien commun sont des idéaux qu’ils ignorent complètement.

    Enfin, la critique importante qui est faite aux libéraux, ça n’est pas que la question de la privatisation des services publiques. C’est aussi et surtout cette folie qu’est « la concurrence libre et non faussée ». Sous entendu « Dumping Social, désindustrialisation et gaspillage de pétrole » au profit de riches connards contre les intérêts fondamentaux des peuples.

    Et là les libéraux peuvent chanter toutes les chansons qu’ils veulent pour défendre l’indéfendable, plus personne ne les écoute.

    • Tiens un champion du monde, qui se dévoue pour mercredi soir?
      S’il fallait retenir le plus marquant de son propos c’est : « Ne pas distinguer les libéralités nécessaires aux petites et moyennes entreprises, des dérégulations offertes à des multinationales. »
      Oh, quel toupet que tous ces patrons et actionnaires qui ne reconnaissent pas la générosité de leur bon mait’e qui leur laisse quelques « libéralités » mis point trop n’en faut. C’est fou cette haine de la liberté, et sans le moindre complexe, sans la moindre honte.

      • Bah ouai, déjà que les plus riches d’entre eux, semblent bien avoir le monde politique dans la poche, on va pas non plus les plaindre de manquer de « libertés ».

        La liberté s’arrête où déjà selon l’adage ?

        • La liberté s’arrête où déjà selon l’adage ? : justement avant celle des autres selon ton propos. Et tu n’as pas honte?

          • Bah non. Je pense que ceux qui devraient avoir honte, sont bien ceux qui applaudissent à chaque mesure libérale, quand en vérité on devrait parler « d’anarcho-capitalisme ».

            Je crois que les « libéraux » devraient avoir honte d’éluder que les peuples et les corps sociaux existent, et que cela fait depuis l’âge de pierre que les êtres humains s’organisent en sociétés hiérarchisées, et qu’aucun modèle philosophique, et encore moins économique ne peut enrayer cela.

            Je crois que les « libéraux » devraient avoir honte de glorifier à ce point l’individualisme, l’égoïsme, la concurrence, la compétition, au détriment de valeurs nettement plus nobles et qui ont toujours le mieux réussi aux êtres humains.

            Je pense que les « libéraux » devraient avoir honte d’être à ce point médiocres intellectuellement, pour oublier le point central de l’intérêt que chacun porte à la qualité de son travail et la façon de le vendre : Être maître de sa production ou être salarié. La majorité des individus, qu’ils travaillent pour l’État ou pour un employeur privé, n’ont strictement que faire des logorrhées des libéraux. Il ne tire aucun bénéfice de leur travail, si ce n’est un salaire qu’ils ne peuvent pas eux même fixer. Même Marx dans le Capital, évoquait l’utopie des travailleurs libres vendant leur force de travail. Les « libéraux » ne cherchent pas à libérer pour commencer les salariés et les chomeurs. Ils parviennent à influencer le politique, uniquement pour détruire les régulations monétaires et commerciales utiles aux Nations, tout en s’attaquant à la Démocratie, c’est à dire le fait que DES peupleS EXISTANTS et organisés en Nations, puissent librement déterminer de leur sort au sein de frontières reconnues.

            Les libéraux sont médiocres pour retenir les leçons de l’Histoire de l’humanité, sont médiocres économiquement puisqu’ils génèrent par leur influence, la plus formidable entreprise de démolition sociale et de création de chomage. Les libéraux sont sectaires dans leur idéologie. Les libéraux font l’amalgame entre les bêtises des gouvernements et la nuisance hypothétique de l’Etat.

            A vrai dire, je pense sincèrement que les libéraux ont bien plus de raison d’avoir honte de leurs défaites idéologique et économique, quand les Démocrates, Colbertistes, Gaullistes, Collectivistes de tout poil, ont toujours démontré dans l’Histoire, que leur vision de l’intérêt général et de la planification de l’économie, marchait autrement plus qu’une anarchie organisée pour des voyous en col blanc, qui osent se plaindre d’un Etat qui les fiscalise « un peu trop ».

            Non, je n’ai pas honte. Je sais de quel côté de l’histoire je suis. Je sais quel courant d’idée terminera dans les poubelles de l’histoire, avec la pénurie des matières premières et les explosions de mécontentement sociaux générés par les traités européens, très libéraux justement.

            • Ah, j’ai eu droit à mon mercredi soir en avance ce qui me libère un peu de temps et d’argent n’ayant pas eu besoin de servir quelques breuvage luxueux à un exploité. Je t’en remercie.

            • On en tient un bon.

            • Les deux commentaires me précédant sont ultra légitimes, étant donné le nombre incommensurable de c***eries que tu profères sur les libéraux.
              On pourrait aussi t’expliquer ce qu’est être libéral, point par point, et au passage t’expliquer deux trois fondements du fonctionnement humain, mais je crois qu’on est tous d’accord que ça ne servirait à rien.

              Pourquoi viens tu sur un site libéral, où la majorité des lecteurs sont extremement calés en matiere de libéralisme (surement plus que toi si tu ne l’es pas), tenir des propos aussi absurde et provocateur ?

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