Conférence sociale : commençons par la refondation syndicale !

Un vrai dialogue social exige la refondation du syndicalisme, dans une logique de représentation et non de confrontation systématique.

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syndicalisme défilé du 1er mai (Crédits Gustave Deghilage, licence Creative Commons)

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Conférence sociale : commençons par la refondation syndicale !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 14 juillet 2014
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Une tribune d’Aurélien Véron.

Nostalgiques de l'URSS dans une manifestation à Paris (Crédits Gideon Malias, licence Creative Commons)Le Parti Libéral Démocrate juge inutile la conférence sociale. Sa conclusion est déjà écrite, ses acteurs jouent chacun leur rôle habituel. Le gouvernement n’a aucun besoin de s’abriter derrière le jeu usuel des confédérations syndicales pour assumer des réformes vitales pour le pays comme la suspension de seuils de représentation syndicale dans les PME.

Nous appelons à une refondation du syndicalisme, actuellement moribond avec un taux de syndicalisation de 5% dans les entreprises et des niveaux d’abstention proches de 60% aux élections professionnelles. Les confédérations doivent cesser de faire de la politique à la place des élus, et s’intéresser aux salariés dont ils sont censés représenter les intérêts. Ils doivent abandonner leur culture de la confrontation, idéologique et destructrice, et devenir des forces de négociation et de proposition.

Nous proposons d’assainir leurs financements afin qu’ils ne dépendent plus exclusivement que de leurs membres, seule façon de les inciter à s’intéresser à eux et à défendre leurs intérêts réels. Nous demandons notamment de mettre fin à leurs financements occultes via des officines de formation aux prestations fictives, des nombreuses subventions cachées comme l’emploi par les administrations de « permanents syndicaux » ou l’octroi sans discernement de nombreuses « décharges syndicales », dont le rapport Perruchot a montré qu’elles transformaient de fait des milliers de postes de fonctionnaires en emplois fictifs syndicaux.

Aux syndicats de se réinventer et de se rendre utiles, en particulier au travers des services proposés à leurs adhérents. À eux de justifier leur existence auprès des salariés.

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  • Complètement d’accord, mais je rajouterais qu’il faudrait également supprimer tous les pouvoirs que leur donne l’Etat. Il n’y a aucune raison qu’un syndicat ait plus de pouvoir que chacun de ses membres.

  • Les syndicats ont encore moins de légitimité que les hommes politiques!

    Ils ont un pouvoir exorbitant .

    Ils choisissent à notre place les politiques sociales au travers du paritarisme
    Et ils le font pour eux, rien que pour leurs intérêts propres.

    Je le subis dans l’entreprise qui m’emploie : blocages multiples et systématiques des projets de transformation , de préférence à se concentrer sur l’accompagnement des personnels ( des IRP pléthoriques qui passent leurs temps à susciter l’angoisse, l’aggraver pour mieux l’exploiter)

    Une réforme:
    Un accord ne doit s’appliquer qu’aux adhérents des signataires.

  • Il y a d’autres origines financieres des pouvoirs exhorbitants qu’ont su developpe certains syndicats. Dans le cas de EDF, 1% de la masse salariale est distribuee au commite d’entreprise dirige principalement par la CGT. Allez voir le pourcentage d’occupation des chambres ou des appartements par des membres de la CGT des complexes de vacance de type CCAS developpes par le comminte d’entreprise de l’EDF pour comprendre. Le jour ou l’on essaie de s’attaquer a ca vous allez voir le caprice !

    • 1% de la masse salariale, ça c’est le lot commun des comités d’entreprise. Pour EDF, c’est 1 % du chiffre d’affaires, des factures payées à EDF ce qui est considérablement plus…

    • Autant pour moi, c’est tout a fait enorme, 1% sur 75584 millions soit plus de 755 millions en 2013 lorsque en meme temps l’excedent brut consolide du groupe etait de 16765 millions. c’est tout a fait colossal… Il y a aussi une tres forte presence syndicaliste dans les locaux de l’assurance complementaire du groupe. C’est veritablement une mini dictature socialo-communiste.

  • Pour réformer le pays, il faut commencer par tout cela. Des syndicats dépendant exclusivement de leurs adhérents auront beaucoup moins de pouvoir de nuisance

  • La conférence sociale pour l’emploi, c’est l’exception française par excellence, et pour le coup cela révèle l’archaïsme qui est le notre en la matière. En effet, cet évènement se déroule sous l’égide du gouvernement et à son initiative (arrêtez moi si je me trompe), que vient faire l’état dans des relations employeurs/employés ?

  • « Aux syndicats de se réinventer et de se rendre utiles,… » écrivez-vous ?
    Malheureux, vous n’y songez pas !
    A l’instar des métastases d’un cancer, ces organes autoproclamés « sociaux » se sont incrustés dans le mental des populations lambda, particulièrement ici en Europe occidentale. Organes ligués en une CES (la Con-fédération Européenne des Syndicats). Soit un puissant organe de lobbying auprès des instances U.E. (particulièrement actif alentour du Parlement). Là, agissant à cent lieues des vrais enjeux socio-économiques qui répondraient aux besoins de nos populations, ces organes parasitent l’activité d’un continent entier.
    La France hexagonale en représente un des cas extrêmes : la peste rouge.
    Un état d’esprit aux antipodes de leurs collègues allemands.
    La démocratie voudrait-elle qu’ils soient autofinancés par leur seuls affiliés (affidés) ? L’histoire sociale d’un Etat gauchi depuis 80 ans, Etat aux structures anachroniques, les a collés tels des sangsues suçant abondamment l’énergie vitale d’autrui. « Gueulards parasites », je ne peux trouver d’autre terme pour qualifier leurs agissements. Beurk !

  • Le pouvoir des syndicats, non représentatifs en France, leur est donné par des politiques non représentatifs !
    La démocratie en France ? Une illusion !

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