L’affaire Bygmalion n’en finit plus d’occuper les colonnes des journaux. Ce qui, au départ, était une histoire de collusions et de petits contrats entre amis s’est rapidement mué en gros détournement entre mafieux de la politique. Et il y a d’autant plus d’articles que cette affaire mouille directement des éléphants de l’UMP, jusqu’à l’ex-président Sarkozy. C’est un feu d’artifice. Maintenant, ne cache-t-il pas une autre affaire, au moins aussi gênante dans ce qu’elle implique ?
On me dira que c’est assez improbable compte tenu de l’ampleur des allégations soulevées par différents organes de presse, à commencer par l’inénarrable Mediapart qu’on voit pointer son nez à chaque fois qu’il est question de s’en prendre à Nicolas Sarkozy. Si, de mon côté, je trouve tout cela particulièrement amusant (n’ayant jamais eu le moindre doute sur la capacité naturelle de tous les politiciens, parvenus à un certain niveau, à empiler malhonnêteté sur malversations, magouilles et tromperies), je ne peux m’empêcher de noter la constance étonnante de cet organe à s’en prendre spécifiquement à l’ancien chef d’État au point que, de loin, on pourrait y voir une vendetta personnelle.
Compte tenu des faits rapportés, qu’une enquête — judiciaire cette fois-ci — permettra de confirmer, il apparaît évident que cet acharnement n’est en rien déplacé. Tant qu’à faire, si on peut s’éviter un nouveau quinquennat d’effervescence inutile, c’est toujours bon à prendre. On regrette cependant que, symétriquement, les mêmes énergies ne soient pas dépensées pour faire jaillir toute la lumière (à commencer par la lumière médiatique, parfois nécessaire à la révélation de l’ampleur des corruptions) sur une autre affaire, qui le mérite amplement.
Parce que pendant que la presse s’empare largement du sujet Bygmalion et qu’elle détaille, force graphiques à l’appui, les petits et gros arrangements avec la légalité de l’UMP, on ne voit malheureusement guère d’articles aussi fouillés, aussi documentés et aussi généreusement illustrés par la fine fleur du journalisme d’investigation lorsqu’il s’agit de relater le procès qui a actuellement lieu, pour les malversations du Comité d’Entreprise d’EDF/GDF, qui implique (excusez du peu) la CGT et l’Humanité (oui, le débris journalistique qui ne survit que grâce au capitalisme).
Vous n’en avez pas entendu parler ? C’est normal. Par un hasard extrêmement curieux pour une presse française qui déclenche la jalousie partout dans le monde pour sa pertinence, rares sont les articles détaillant ce qui se passe exactement, alors qu’en réalité le procès n’est que l’aboutissement de dix longues années d’enquêtes, de procédures et de révélations. Et au final, seize personnes, la CGT, le PCF ainsi que la société du journal L’Humanité sont jugés depuis le 5 juin dernier pour abus de confiance, recel ou complicité, pour avoir détourné des fonds provenant du Comité d’entreprise d’EDF-GDF, la Caisse centrale des activités sociales (CCAS). Ces détournements auraient servi à financer des prestations à la Fête de l’Humanité, des emplois fictifs au bénéfice de la CGT et de la Fédération des mines et de l’énergie (FNME-CGT) ou encore des périodiques proches du PCF et de la CGT.
Oh, bien sûr, on trouvera bien quelques dépêches ici ou là, un article du Figaro ou du Parisien, ainsi que quelques articles de la presse étrangère francophone, mais pour les Unes de Libération, le Monde, Médiapart ou même des précités, il faudra repasser.
Il faudra donc lire chaque petite phrase pour tenter de comprendre les enjeux, et découvrir que, selon l’accusation, une association de formation financée par le CCAS aurait, par exemple, filmé des spectacles lors de la fête de l’Humanité pendant plusieurs années pour un coût totalisant les 1,2 million d’euros, ou qu’une employée rémunérée par la même CCAS aurait en réalité travaillé pour la fédération communiste des Hauts-de-Seine.
Ici, le fait que tous ces accusés soient franchement orientés à gauche, que la presse soit reconnue comme majoritairement à gauche, que des artistes (subventionnés ou salariés) soient impliqués, que des syndicats qu’on retrouve actuellement dans les grèves les plus amusantes du moment, toutes ces similitudes avec des comportements mafieux et des associations habituelles de malfaiteurs existants ou ayant existé ne sont que des coïncidences fortuites et aucun animal n’a été blessé dans la réalisation de ces magouilles fermez le ban et n’en parlons pas.
On pourra aussi s’attarder quelque peu sur les déclarations hallucinantes de l’ancien président d’EDF, François Roussely, du juriste Antoine Lyon-Caen et celles de l’historien du syndicalisme et des mouvements sociaux, Michel Dreyfus, qui, convoqués à la barre, ont cru nécessaire de rappeler l’historique de la Caisse pour expliquer ces errements dont on commence à peine à mesurer l’ampleur.
« La CCAS n’est pas un comité d’entreprise, même si le législateur a essayé ces dernières années d’insérer cette institution originale dans le cadre général des entreprises privées. »
Eh non. En fait, c’est un gros tuyau. D’un côté, on met l’argent récupéré des Français lorsqu’ils paient leurs factures de gaz ou d’électricité, et de l’autre, on récupère des journaux communistes, des syndicalistes communistes, des emplois dans des fédérations communistes qui, tous, participent à la bonne introduction du communisme, du collectivisme et de la doxa socialiste dans l’esprit des Français, pour leur plus grand bien. Ce serait, effectivement, dommage d’appeler ça un Comité d’Entreprise alors que c’est beaucoup plus !
« La CCAS c’est une institution de notre République qui lui a fourni des ressources exceptionnelles (son budget est alimenté par 1% du produit des ventes de gaz et d’électricité) à une époque où le facteur travail était aussi considéré que le facteur capital .»
Eh oui, la CCAS, ce n’est pas une association permettant d’acheter du loisir pour les salariés d’EDF et de GDF. C’est aussi une institution de la République, qui, même si elle n’est ni démocratique, ni de service public, rend un fier service au syndicalisme et à tout ce qui gravite autour en lui fournissant … des moyens, tiens pardi ! C’est beau comme une facture Bygmalion.
Bref : il semblerait que les montants, pourtant copieux (on dépasse le million rien que pour la partie « Fête de l’Humanité ») ne justifient pas pour les médias de s’intéresser à l’affaire. Du reste, on se souvient que tout ce qui avait entouré, en son temps, la sortie du Rapport Perruchot avait été soigneusement évité par la presse (largement tenue coite par le Syndicat du Livre CGT – coïncidence toujours). De la même façon, les malversations répétées rapportées tant par le Canard enchaîné que par la Cour des Comptes au sujet des syndicats font généralement peu de vagues ; au-delà du petit article dans l’un ou l’autre quotidien, chaque scandale, même de nature très scabreuse, ne déclenche tout au plus qu’une petite bordée de titres timides avant que l’actualité (politique, sociale) reprenne le dessus bien sagement.
Le fait que cette affaire-ci mouille, encore une fois, des gros syndicats, des groupuscules gauchistes bien introduits et des grosses sociétés anciennement nationalisées et encore bien acoquinées avec l’Etat de nos jours semble agir comme un repoussoir magique à toute médiatisation. Ainsi, comme le remarque Contribuables Associés, le Comité d’entreprise de la SNCF nage dans une certaine opulence qui lui permet de venir en aide à la CGT dans des proportions qu’on pourrait qualifier de louches. Là encore, verra-t-on Mediapart sortir du bois et agiter ses enregistrements exclusifs sur les internets pour enfin démasquer les fraudeurs de ce syndicat ? Le Monde ou Libé vont-ils mener l’enquête ?
N’y comptez pas.
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Sur le web
Une enquête judiciaire n’est pas plus crédible que Mediapart. Il y a plus d’erreurs dans Les instructions, les jugements et les exécutions que dans toutes les administrations réunies. Les membres de la magistrature sont juste des clowns qui font même pas rire. On peut prendre n’importe qui, n’importe quand et le condamner à du lourd … juste pour rien, juste par erreur. De toutes façon tout le monde s’en balance.
Les syndicats jouissent encore d’une force collective, les juges font un peu plus attention … mais au final vous pouvez être certain que ce sera du grand n’importe quoi.
Il ne reste plus rien. Le pays est gros paquet bouillant de plutonium enrichi. Sans un refroidissement constant, c’est la fin.
Vachement intéressant, comme propos. « Tout est mal ! Tout est mort ! Tout est fini ! » J’ignorais que le libéralisme avait ses Témoins de Jéhovah. L’ennui est que ça ne laisse aucun espace à la liberté, donc aucun à l’imprévisibilité.
L’optimisme argumenté de Pascal réchauffe le coeur !!!!
Ce n’est pas de l’optimisme. C’est simplement souligner le fait que les prédictions macroscopiques de l’avenir ne prennent jamais en compte la liberté humaine.
Quand un mec dit « Il ne reste plus rien », ça veut dire qu’il a franchit le pas du délire : il voit du néant où il y a de l’être, il nie en bloc les réussites et les succès, les évolutions positives dans le commerce et dans la science : il espère que tout va disparaître parce que LUI-MÊME ne croit plus en son propre avenir. Pour lui, la liberté d’autrui n’existe plus, elle doit être engloutie dans la désespérance.
Tout déterminisme est un pessimisme.
Bof , nos politiciens , qui constituent l’avenir , le font en se basant sur la théorie d’un Nobel US , celle du Public Choice , qui veut que ledit politicien n’agisse que sur des bases et objectifs qui lui permettent de maintenir et élargir ses sinécures et émoluments ( état providence , fonctionnariat , assistanat ) !!! peut être cette désespérance de l’auteur vient elle de la !!!
Non, nos politiciens ne « constituent » pas l’avenir. Nous construisons chacun le notre, même sous la contrainte. A court terme, on peut peu, à moyen terme on peut changer son mode de vie, à long terme on peut déterminer l’essentiel, sous réserve de ne pas être trop vieux.
Vous avez raison. Il y a peu, nous avions encore le choix entre redresser le pays gentiment ou bien attendre l’explosion.
Maintenant, il me semble que le pays a franchi le cap et pris une direction qui va clairement dans le sens de l’explosion. Les choses prennent la tournure d’une éternelle chute dans les escaliers. Quand on pense être arrivé au dernier sous-sol, on découvre qu’il y a encore plus bas …
Je devais aller en France cette fin de semaine mais j’ai comme un problème de grève de train. Alors oui, il me semble que pour beaucoup de gens dans la même situation la liberté de déplacement n’existe plus.
J’aime beaucoup votre remarque: l’esprit libre de Nietzsche donne toujours d’excellents arguments aux esprits libéraux. Oui le nihilisme est bien la malédiction socialiste à l’état (avec une minuscule) pur. Quant à l’innocence du devenir, n’en parlons pas…
Parce que Nietzsche, il n’est pas nihiliste ?
Non
Pourquoi ?
Diable! Vous ne semblez pas l’avoir lu pour poser une question aussi saugrenue: Nietzsche, en parfait individualiste méthodologique, comme dirait Alain Laurent, est un pourfendeur des nihilistes collectivistes décadents (termes pléonastiques, bien entendu).
On peut être nihiliste et accabler les nihilistes. C’est son cas.
Vous avez tout compris…
Deviens ce que tu es !!!
Excellent propos de H16.
En effet, tant que le PCF et la CGT ne seront pas jugés SUR leur innombrables (je dis bien : innombrables) crimes (je dis bien : crimes), et jugés POUR les plus récents de ces crimes – dont certains sont commis quotidiennement -, le bavardage sur l’honnêteté des partis n’aura aucun sens.
Qui veut une politique propre doit commencer par abolir le plus corrompu. Et le plus corrompu, en France, c’est le duo PCF-CGT. Son impunité dicte l’impunité de toutes les autres organisations.
Le PCF et la CGT « ne représentent plus rien », nous répètent à l’envie les toupilleurs d’eau tiède. Mais cette non-représentation est une règle. Jamais le communisme n’a « représenté » qui que ce soit.
Dans les derniers en date, le travail du dimanche. Je n’arrive plus à retrouver un excellent article qui démontrait le machiavelisme des syndicats dans cette histoire, au détriment de ceux qu’ils disent protéger.
Ils enquêtent eux même sur les fraudeurs et les dénonce, parceque oui, si il y a amende, ils en touche une grosse part, utilité publique oblige.
« ils en touche une grosse part »
Si les Boches reviennent, on sait où dîneront les cégétistes.
lisez Un paradoxe français, Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de l’historien simon epstein.
« René Belin (1898-1977), syndicaliste, progressa rapidement dans la hiérarchie syndicale et fit figure de successeur de Léon Jouhaux, dirigeant de la CGT. Belin est proche de la LICA. Belin prend la parole à la grande réunion organisée par la LICA au Cirque d’Hiver à Paris le 19 juin 1939 et y dénonce le racisme et l’antisémitisme et sa solidarité avec les Juifs ; moins de dix-huit mois plus tard, ministre de la production industrielle, il est cosignataire du statut des Juifs de 1940. »
Philippe Simonnot bouscule avec une évidente jouissance les préjugés bienséants. Il rappelle ainsi les conditions dans lesquelles est née la retraite par répartition. Ce système dont les syndicats français sont si fiers a été institué sous l’Occupation allemande par René Belin, ancien dirigeant de la CGT et secrétaire d’État au Travail dans le gouvernement du maréchal Pétain. Présentant la réforme à la radio le 15 mars 1941, celui-ci lança une formule appelée à faire date : «Je tiens les promesses, même celles des autres lorsque ces promesses sont fondées sur la justice
Cet article relève de ce que je nomme Journalisme avec une majuscule.
Pour le reste tout monde a bien compris qu’on arrose depuis des années pour acheter la paix sociale, syndicale and co. Why not ! la question se pose cependant le jour où l’achat de la paix sociale coûte plus cher que la « guerre » civile.
NDLR: Comme ça rigole plus en France, je mets des guillemets à guerre pour pas voir débarquer la police pour appel à l’insurrection. Le terme doit être pris au sens figuré.
Moi je fais la grêve Randienne. Je vote plus, j’achète plus français, je consomme le moins possible, malheureusement je ne peux pas quitter le pays. J’adore la courbe de Laffer. Si comme beaucoup je me fais bien cogner fiscalement (certes peu par rapport à d’autres mais suffisamment pour me sentir spoliée) je peux dire que l’opération est totalement négative pour l’état — juste la TVA que je paye pas annule l’effet mon tabassage fiscal.
Certes je profite de moins de choses mais je conserve ma dignité et mon sentiment de liberté. Pour moi c’est de la légitime défense fiscale.
Et j’invite tout les libéraux à la faire cette grêve parce que le Léviathan je le sens devenir nerveux quand il est affamé et c’est le seul moyen de lui faire entendre raison sans violer la moindre loi ou faire la moindre fraude.
« j’achète plus français »
Ahahahahahah ! Je savais les randiens capables de toutes les âneries, mais celle-là, c’est le record.
C’est beaucoup plus intelligent que vous ne le pensez. Si 10 % des français faisait pareil ne serait-ce que 1 mois je peux vous dire que les réformes nécessaires elles sont faites en deux temps trois mouvements parce que le pays explose en vol et c’est panique à bord.
Je me réjouie des mauvais résultats économiques car je sais que c’est par là que passe la thérapie. Il faut une bonne grosse fièvre à la France.
Si l’Etat et ceux qui vivent sur le dos des autres ne comprennent pas l’importance d’une industrie et des entreprises par le discours quand il n’y en aura plus il le comprendra pas le besoin.
C’est la grêve Randienne.
Ça n’a pas plus de sens que « Je fume des pétards pour instaurer la paix dans le onde ».
Monde.
Oh si ! et c’est pour ça que les thèses randiennes font peurs. Elle a retourné le point de vue en disant : ok et si nous arrétions de jouer à votre jeu que feriez vous ? et que seriez vous sans nous ?
Il est inutile que je fasse une démonstration économique tout le monde peut comprendre. Si je consomme pas, notamment pas français, j’attaque le système que je combats au cœur et si nous sommes suffisamment nombreuses et nombreux, le Léviathan il suppliera qu’on le nourrisse.
Peut-être que je me tire une balle dans le pied. Mais je préfère me la mettre moi-même et vite pour remarcher rapidement et c’est une question d’honneur, de dignité et in fine de liberté.
« j’attaque le système »
Il n’y a jamais eu, il n’y a pas et il n’y aura jamais de « système ».
« que je combats au cœur »
Oh oui, bien sûr. Exactement comme un trotskiste qui travaille dans la pub.
« Si je consomme pas, notamment pas français, j’attaque le système »
Je pensais comme vous, mais au final c’est impossible ou aux effets faible au regard de ce qu’il faut mettre en oeuvre pour y arriver.
Quoi qu’on fasse, l’état touche toujours sa taxe, de gré ou de force.
Pour ce qui est des biens matériels, vous n’avez aucuns efforts à faire, rien est français.
Payez votre courant et votre eau à un opérateur étranger ? toute façon la source est chez nous, donc elle profite à une entreprise française. Comment faites vous pour vos poubelles, votre redevance TV, la CSG de votre salaire, votre bouffe, les éco participation à gogo…?
Bah… pour une fois qu’Adèle ne sort pas une grosse connerie.
C’est une forme de résistance : l’état dit « achetez français », elle fait le contraire.
On est là dans l’intelligence à l’état pur.
Le problème, très chère Adèle, ne consiste pas à faire la grève de la consommation (française notamment), mais la grève de la production.
Disons que vous n’achetez presque plus rien de français, mais que vous continuez d’acheter étranger, l’Etat encaisse de la TVA de toute façon. Maintenant, vous décidez de ne plus rien acheter du tout; et donc vous gardez votre argent à la banque ou sous votre matelas. L’Etat trouvera toujours le moyen de vous le prendre, vous le savez pertinemment. L’exemple de Chypre est révélateur d’une technique parmi d’autres pour faire cracher le contribuable au bassinet. Reste la solution de brûler les biftons en cachette… Mais là encore, je suppose que les saigneurs de l’Etat pourrait vous prendre ce que vous n’avez pas encore brûler, parce qu’ils connaissent vos revenus. Et quand ils ne savent pas, ils estiment. N’oubliez pas qu’ils ont la force publique de leur côté et que c’est eux qui les paient avec notre argent.
Non, le truc est bien bordé.
Il faudra soit partir ou soit les faire partir.
La clé du randisme, c’est « Rand a fait de moi un héros à mes propres yeux. Quoi que je pense, c’est absolument rationnel. Quoi que je dise, c’est la vérité. Quoi que je fasse, c’est un coup fatal porté à l’État ». D’où votre idée « Je n’achète pas français, donc je fais trembler Léviathan ». L’écart entre votre réalité et la perception que vous en avez est immense, et tout sera fait pour ne surtout pas le voir.
On comprend que les randiens vivent comme un déchirement les accusations adressées à leur gourou : elles détruisent l’image inflationniste qu’ils ont d’eux-mêmes, leur auto-admiration, la mise en fiction de leur destin.
Cesser de lire Rand s’appelle « décompenser », en psychiatrie. On peut en mourir.
Randisme = objectivisme = laisser aller et laisser faire les gens avec état minimum et libertarianisme ( on considère que l’intérêt de tous les membres d’un groupe crée l’intérêt général sans besoin de trop de coercition étatique , cela ma convient fort !!!!!
« Randisme = objectivisme »
Donc, « fan de Rand = objectif », c’est bien ça ?
Vous vous faites enfler comme les communistes, à l’époque, avec le mot « réalisme ».
C’est trop facile, de manipuler un intello amateur, en fait.
Bien sûr que l’intello amateur se manipule , mais qui n’est pas manipulable ( relire comme » le neveu de Freud » a manipulé les opinions aux Usa , en jouant sur les facteurs de base de l’affect !!!
@Pasal, merci de confirmer avec ce post ce que j’avançais dans mon précédent post.
Vous ne connaissez pas la pensée de Ayn Rand, ou alors que très partiellement.
Rand a lancé son mouvement philosophique qu’elle a batisé objectivisme par rapport à une compréhension de la réalité qu’elle veut le plus objective possible.
Donc fan de Rand = « aware » plutôt que objectif, qui ne veut rien dire.
J’aimerais bien savoir qui a lu le bouquin d’Ayn Rand , la grève , en français , car c’est un pensum qui a été édité dans cette langue il y a moins de deux ans , d’environ mille pages et que , pour ma part , j’ai achété et non lu …mais , comme l’on sait , tt le monde a lu et compris le Zarathoustra de Nietsche , la critique de la raison pure de Kant etc !!!
Lu l’année dernière, en 3-4 jours. Je lis vite.
C’est bien !!!
Je l’avais lu en anglais peu avant qu’il ne sorte en français. Je dois dire que j’ai été ravi par les pensées et les principes, et très déçu par les détails de l’enrobage. Les bons comme les méchants semblent nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, et même les plus libres semblent toujours sacrifier leurs choix à la raison et aux idéaux intellectuels. De plus, il y a pas mal de contexte assez étranger aux Français habitués à la SNCF. J’en ai retiré l’impression qu’Ayn Rand faisait probablement partie de ces gens qui sont chiants comme la pluie, et qui en plus ont effectivement toujours raison, et qu’à moins d’être convaincus d’avance, si peu de Français iraient au bout du livre qu’il n’aurait aucun effet chez nous. Peut-être si Le Honzec nous en faisait un résumé BD en 64 pages…
D’un autre côté, qui a lu « Les Misérables » en version intégrale ?
« D’un autre côté, qui a lu « Les Misérables » en version intégrale ? » Moi. Je ne vois pas bien où se situe l’exploit.
Au-delà de ça, le fait qu’un auteur soit lu a peu de rapport avec son influence. Cf. Lénine.
Bon , si la lecture de Rand vous a permis de ne pas expédier les membres de votre belle famille , c’est déjà cela , pour d’autres , c’est la belle mère , les amis !!!
Oui, oui, j’ai bien compris.
Si tu n’as pas lu tout Marx, tu ne connais rien au marxisme.
Si tu n’as pas lu tout Freud, tu ne connais rien au freudisme.
Si tu n’as pas lu tout Rand, tu ne connais rien au randisme.
Air connu.
« fan de Rand = aware »
J’ai explosé de rire. C’est trop vrai. Rand est le Jean-Claude Van Damme du libéralisme. C’est trop ça.
Pascal, nous avons compris votre propos.
Prenons l’apport de Rand pour ce qu’il est a minima : un bon gros coups de pied dans le fesses, un réveil, un appel à la prise de conscience. Et dans l’état dans lequel se trouve notre société, cela me paraît déjà beaucoup.
Les lecteurs de Rand, arrivés au bout de son ouvrage, sont assez grands pour réfléchir tout seuls et décider de l’impact de ce roman, car cela reste un roman, dans leur vie.
La première fois que j’ai lu Bastiat il y a 3 ou 4 ans, l’impact n’était pas le même qu’aujourd’hui. C’est vrai pour à peu près n’importe quel livre. La génération des libéraux d’aujourd’hui est jeune, en devenir, en pleine structuration, et nous avons besoin des plus expérimentés pour murir. Pour cela, je vous remercie de votre inestimable apport. Au fait, avez-vous prévu une réédition de vos excellents articles sous un pseudo ?
« un bon gros coups de pied dans le fesses, un réveil, un appel à la prise de conscience »
Alors, un bon vieil album de Metallica en regardant Angleterre-Uruguay et en fumant un pétard feront largement l’affaire. 🙂
Mes articles doivent être prochainement republiés, je vous tiendrai au courant. Merci à vous !
@Pascal : ce n’est pas exactement el a simplification de la pensée « randienne » que vous faites, cela se rapproche plus du simplisme, peut-être par méconnaissance parteille ou totale de ce qu’est le « randisme »
🙂
« N’essayez pas de progresser dans les conditions imposées par les pillards ou de monter sur une échelle dont ils contrôlent l’équilibre.
Mettez-vous en grève – comme je l’ai fait. Employez vos compétences et votre esprit en privé, étendez vos connaissances, développez vos capacités, mais ne partagez pas vos réalisations avec les autres. Ne tentez pas de faire fortune au milieu de pillards en embuscade.
Demeurez en bas de leur échelle, ne gagnez que le strict nécessaire, ne produisez pas un centime de trop pour alimenter leurs gouvernements. Tant que vous êtes prisonniers, agissez en prisonniers, ne les aidez pas à prétendre que vous êtes libres.
Soyez l’ennemi implacable et silencieux qu’ils redoutent. Obéissez sous la contrainte, mais ne vous portez pas volontaires. Ne faites aucun pas vers eux, ne formulez aucun souhait, aucune réclamation, aucun projet qui abonde dans leur sens.
N’aidez pas vos racketteurs à clamer qu’ils agissent en bienfaiteurs et en amis. N’aidez pas vos geôliers à prétendre que la prison est votre condition naturelle d’existence. Ne leur permettez pas de falsifier la réalité. Contre leur peur secrète, la peur de savoir qu’ils sont inaptes à l’existence, cette falsification est leur unique barrage. Abattez-le et laissez-les sombrer; votre caution est leur seul réconfort.
Saisissez toute opportunité de disparaître et de vous soustraire à leur emprise, sans pour autant devenir un bandit et créer un gang rival du leur; construisez activement la vie qui vous ressemble avec ceux qui acceptent votre code moral et qui désirent lutter pour vivre en hommes. Vous n’avez aucune chance de gagner selon leur morale de mort ou leur credo de la foi et de la force; vivez selon le critère qui récompense l’honnêteté: celui de la vie et de la raison. »
A. Rand
Pendant toute la citation, j’ai cru que c’était de vous, Adèle. Et pendant toute la citation, j’ai pensé « La pauvre, elle a le cerveau totalement lavé par Rand ! » Et paf, à la fin, je me rends compte qu’il y a des guillemets, et que c’est du Rand.
« Soyez l’ennemi implacable et silencieux qu’ils redoutent. »
Soyez l’intellectuel bavard et inutile qu’ils appellent de leurs vœux, aussi : le mec qui croit qu’il va changer le monde en refusant d’acheter du Coca Light.
« Tant que vous êtes prisonniers, agissez en prisonniers, »
Finalement je préfère le bon vieux Epicure 🙂
Le seul levier que vous actionnez par cela est celui du chiffre de la consommation.
Malgré tout il faut vivre, et utiliser de l’eau, de l’électricité, du téléphone, des poubelles, tout ça est sclerosé de taxes diverses qui fond vivre le pays. idem pour la bouffe.
Pour le reste, c’est un principe de décroissance. Rassurez vous, quand vous consommez c’est d’autres pays que vous enrichissez surtout. Si vous achetez une bagnole de marque française, à part la TVA, vous faites surtout tourner une usine dans un autre pays, c’est vrai pour quasi tout, peut etre encore la bouffe et certains matériaux de constructions, et encore.
Si on fait comme vous, c’est les stats du moral des ménages qui vont patîr, et éventuellement le volume des importations.
Si vous voulez un truc efficace, c’est que 10% des français déclarent en frais déductible la part payé pour les ministères qui ne servent à rien ou commission ou audit inutiles.
ça me va très bien que les autres pays prospèrent – je ne suis pas pour la décroissance- je suis pour la destruction du système français. J’aime mon pays et je veux qu’il change.
Et je vous assure que votre raisonnement n’est pas exact. Certes je ne peux pas consommer exclusivement étranger mais quand je consomme étranger plutôt que français j’attaque nécessairement le léviathan français et tout ce que je déteste dans ce pays.
L’état français récupère plus d’argent si vous achetez étranger dans un circuit de distribution légal que si vous allez faire des affaires en liquide avec votre voisin.
Après comme il a été dit plus haut la TVA et les frais de douanes éventuels sur les importations garantissent des revenus confortables au Léviathan.
Si vous voulez le frapper au cœur, interagissez avec vos voisins sans passer par lui.
Probablement vrai mais de voir les chiffres des imports-exports pour Montebourg et Sapin, qui sont des économiquement niais, devraient les faire flipper au point de faire sous eux….
Ils ne flipperont pas, ils ne comprendront rien, et commanderont une commission d’enquête afin de montrer qu’ils sont mobilisés sur le sujet.
Les exportations : en tant que particulier, on ne peut pas agir.
Les importations : idem, quasi tout ce qu’on consomme provient d’ailleurs.
L’état n’a pas besoin que vous achetiez une gazinière made in france pour vivre, de même pour une tablette, un PC…
l’état a besoin de TVA, de CSG, de taxe professionnelle, de taxe sur le non made in france…
et ça vous ne pouvez que vous y soumettre.
« ils ne comprendront rien »
Et ils s’en foutront royalement s’ils comprennent.
Exactement ce que j’allais dire.
Oui , quand le produit est fabriqué en RPC , Malaisie , Indonésie , Bangla desh …, ceux qui se font les plus gros bénéfices en terme de revenus financiers ne sont pas les producteurs ni les transporteurs mais l’état français avec sa TVA de 20 % , le vendeur qui fait tripler le prix de base , le système social français à travers Unedic , assedic , fonctionnaires pour surveiller !!!
Le pb survient quand le système commercial ( les grands super marchés appartient aux producteurs )
Quelques remarques :
– d’abord, il n’est pas indispensable de ne plus consommer. Différer des achats a le même effet.
– différer les achats se fait de toute façon à cause des complexités administratives et du manque de ressources. Par exemple, le fait de devoir fournir des dizaines de certificats freine les transactions immobilières. Idem pour l’embauche, l’investissement, les travaux …
– les argumentations libérales franco-françaises et pleunichardes sont peu crédibles. Le libéralisme idéal n’a que faire des frontières en général et de la France en particulier. Les remarques de Pascal prennent tout leur sens au niveau mondial. Peu importe que les français agissent globalement contre leur propre intérêt, d’autres sont plus réalistes et dynamiques. Un libéral est individualiste et assume son individualisme sur le plan de la logique politique. Ca n’empêche pas d’être altruiste à titre personnel. Je dirais donc que la France s’enfonce, que tant mieux même si ça me désole. La question est de savoir si et quand elle va rebondir, afin d’en tirer un plan d’action à titre personnel.
« d’abord, il n’est pas indispensable de ne plus consommer »
Quand bien même ce serait dispensable, je m demande bien comment ce serait possible.
C’est que « consommer » est devenu synomime de « sur-consommer » par abus de bobo-gaucho-ecologisme. (Sens dénaturé comme « sophistiqué). Je parles moderne et eco-conscient pour ne pas risqué de passer pour un arriéré. LOL
Bien vu.
Et comme si « sur-consommer » existait…
Je plussoie @Adèle ! Je fais écho à vos commentaires concernant la fiscalité. Pas encore confiscatoire mais particulièrement douloureuse (il m’aura fallu ça pour me convaincre de la folie du socialisme !). Et pourtant j’ai un emploi avec un salaire décent et des avantages en nature (logé- nourri 10 mois sur 12, les deux mois restants chez mes parents).
Pour revenir à la CGT, bien avant de me « découvrir » libéral, je détestais la CGT et leur idéologie de M… Quelque soit le motif de leurs grèves (et pour ce cas particulier, je peux comprendre) ils préfèrent s’opposer, lutter, combattre plutôt que la communication, la négociation, la coopération.
Lorsque @Pascal parle de crime, il n’exagère pas tant que ça. Il est ici pour les évènements récents de crime contre la démocratie, la liberté et le consensus populaire. La CGT me fait d’avantage peur que le FN !
Je parle aussi de violences physiques, menaces de morts, etc. En permanence. Depuis un siècle.
Les crimes de la CGT sont bel et bien des crimes au sens le plus strict du terme, passibles du pénal : détournements de fonds, séquestration, prises d’otages (éventuellement en bande organisée), menaces physiques, trafic d’armes, chantage…
Voilà. Sans compter les myriades d’opérations de désinformation politique, de manipulations médiatiques et d’entente avec l’ennemi, quand il ne s’agissait pas carrément d’espionnage, à l’époque de l’URSS. Et je passe sur les assassinats de membres du PCF par leurs propres camarades (généralement d’une rafale de balles dans le dos), sur ordre du Comité Central parisien au moment du Pacte Germano-Soviétique. Je pense que le couple CGT-PCF est l’organisation criminelle la plus puissante de l’histoire française. On nous dit qu’elle perd en puissance, mais rien de concret ne le montre jamais.
Octobre 1940 collaboration pour faire reparaître l’Humanité auprès des autorités allemandes, dénonciation à la Gestapo des opposants aux communistes.
1948, attentats, déraillements de train.
Il est clair que la CGT et les communistes peuvent être très violents. Ca permet de calmer les récalcitrants.
on m’a dit que sur la clé usb il y avait aussi le montant du meeting de St Just St Rambert qui interloque. En effet pour renvoyer l’ascenseur à la sté Rivolier et Sig sauer ces deux entreprises ont plagié le brevet d’invention qui équipe leurs armes avec la bénédiction du nabot. Conséquence de quoi ont mis la main a la poche pour le meeting.
Me suis trompé M Le Procureur ?
La question qui ressort de la lecture de cet article est pourquoi la presse de droite, d’extrême-droite ou libérale (les Figaro, Valeurs actuelles, l’Opinion et j’en oublie…) n’en fait pas plus sur ces affaires, au moins sur Internet où elle n’est pas directement soumise aux représailles du syndicat (unique) du livre CGT ? Syndicat qui a lui-même pas mal de casseroles au cul :
http://rue89.nouvelobs.com/2008/11/01/violences-trafics-menaces-les-coulisses-de-la-cgt-du-livre (tiens, le Nouvel Obs…)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndicat_général_du_livre_et_de_la_communication_écrite_CGT
Tout cela profite aux extrémistes et démagogues ….A vomir…
À la CGT et à l’Huma ?
https://www.facebook.com/pages/Non-%C3%A0-la-gr%C3%A8ve-des-cheminots/278192115695653?fref=ts
Les détournement du comité d’établissement régional (CER) SNCF, en 2012
http://www.leparisien.fr/lyon-69000/lyon-huit-syndicats-de-la-sncf-devant-la-justice-pour-detournements-30-03-2012-1931521.php
Et l’on peut s’interroger sur le comité d’entreprise d’Air France :
http://www.sud-aerien.org/?+La-longue-agonie-du-comite-d+
D’où la volonté de faire voter l’ amnistie sociale pour tous les délits y compris en col blanc des syndicats : http://www.economiematin.fr/les-experts/item/3993-amnistie-sociale-syndicats-loi-prison.
Elle a été votéé par le sénat mais abandonnée par le parlement.