M. Valls, sauvez la gauche de la mort

S’il veut sauver la gauche d’une mort annoncée, Manuel Valls doit prendre certaines mesures salutaires.

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M. Valls, sauvez la gauche de la mort

Publié le 15 juin 2014
- A +

Par Charles Boyer

manuel-valls

Le premier ministre Manuel Valls a déclaré s’inquiéter que la gauche peut mourir.

Vu que son parti a attiré 5,2% des électeurs aux dernières élections en date, bien audacieux qui lui donnerait tort.

Dès lors, pourquoi continuer à répéter les erreurs des 33 dernières années ? Mêmes motifs, même punition, si vous continuez à augmenter les impôts, les taxes et les charges, la dépense publique, la dette publique, les règlementations jusqu’aux aspects les plus intimes de la vie des gens, si vous continuez à protéger les corporations les plus habiles ou les plus intimidantes, des notaires aux fonctionnaires et aux syndicats, en passant par les taxis et les pharmaciens et tant d’autres, si on continue de manipuler la monnaie tout en s’inféodant à des États supranationaux perçus comme dépourvus de légitimité, alors, quelle chance que les choses repartent ?

Et pourtant, une autre gauche est possible.

Car quels sont vos idéaux, et comment les servir au mieux ?

En premier vient l’idéal de justice sociale, c’est-à-dire que tout le monde soit traité pareil. Dès lors, supprimez le statut de fonctionnaire, supprimez tout financement aux syndicats autres que les cotisations de leurs adhérents, supprimez les protections aux corporations tels notaires, taxis et tant d’autres. Adoptez vraiment la justice.

Ensuite vient l’aspiration à l’ascension sociale. Or, sous ce prétexte, on a mis en place un système éducatif à planification centralisée, qui en fin de compte est devenu pire que tout pour reproduire les inégalité sociales. Rendez donc la responsabilité de la meilleure instruction possible aux familles, rendez l’autonomie aux établissements scolaires, rendez la liberté de choix aux parents, et vous atteindrez cet idéal plus assurément qu’avec une administration nationale géante, car la planification centralisée, partout où on l’adopte, donne toujours les mêmes résultats décevants, et qu’insister ne fait jamais qu’empirer les choses.

Et pourquoi pas, même si cet idéal s’est estompé ces derniers temps, l’idéal du travail ? Aujourd’hui un salarié moyen se voit prendre de force plus de la moitié des fruits de son travail avant même d’avoir touché son premier euro, et ce d’une façon sournoise qui n’inspire guère confiance, via l’artifice des charges prétendument « patronales ». Pis encore, il est souvent plus profitable de ne pas travailler que de le faire. Pourquoi ne pas libérer le travail de cet écrasant joug de taxes et de charges, et cesser d’exploiter ainsi les travailleurs ?

Quant à l’idéal de la protection sociale, on voit que quand on donne la liberté de choix aux gens dans ce domaine, ils sont 90% à ne pas opter pour la sécurité sociale. Pourquoi ? Parce qu’il y a des solutions bien moins chères, et donc bien plus accessibles aux pauvres, tout en offrant des prestations bien supérieures, c’est-à-dire une bien meilleure protection sociale. Dès lors, pourquoi ne pas accepter la fin du monopole de la protection sociale, et laisser aux gens la liberté de choix, sans les brimer ni les harceler s’ils l’exercent ?

Je pourrais continuer ainsi presqu’à l’infini, mais j’espère qu’il est déjà clair que la route suivie jusqu’ici, celle de l’obésité toujours plus morbide de l’État, et de son ingérence abusive dans tous les sens, loin de servir les idéaux de la gauche, est en train de les tuer. Et c’est ainsi, cher M. le premier ministre que, je vous le concède, la gauche se retrouve en danger de mort.

Mais il y a un autre idéal que certes la gauche ne peut en aucun cas avoir perdu de vue. Cet idéal, c’est la liberté. Et cet idéal là, M. Valls, avec tout le respect que je vous dois, dans tout ce que nous faisons depuis 33 ans, il est grandement oublié.

M. Valls, vous pouvez sauver la gauche, et jouer un rôle historique pour la France. Pour ce faire, redécouvrez une valeur étouffée, et pourtant la plus belle. Oubliez les mauvaises habitudes accumulées, et embrassez la liberté.

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  • au contraire laissez la mourir….la gauche est beaucoup trop marxiste et dogmatique pour pouvoir etre sauvé, elle est irrecupérable

  • La gauche, c’est une salle d’attente pour le fascisme. (Léo Ferré)

  •  » mr valls , embrassez la liberté …  »

    chacun sont role : le premier ministre embrasse la liberté , et le président embrasse … les actrices !

  • Trouver une gauche frnçaise qui défende la liberté demande de remonter à l’affaire Dreyfus et à Jaurès. Soit avant le suicide civilisationnel de la guerre de 14-18 et l’irruption du communisme, et en France du PCF. Depuis lors règne la fameuse « discipline républicaine à gauche » et son produit la démagogie collectiviste.Le programme commun fut une rechute, suivi de la majorité plurielle puis de la normalité normalisante !

    Bonne chance dans votre quête ! 😉

  • le problème est sociologique : dans une société constitué trés majoritairement de salariés, et d’assistés , il est trés difficile de trouver une clientèle qui soit parti prenante pour plus de liberté. à ce titre , les autoentrepreneurs sont la seule bonne réalisation des 5 ans de sarkozy, mais ça pouvait difficilement faire florès dans une économie en reccession … le mitterandisme : remplacer les indépendants par des fonctionnaires qui voteront PS , et une bombe a retardement qui n’a pas encore finit son action délétère sur la société française .

    • Je rebondis sur la remarque de yeneralalcazar

      L’approche sociologique est la clef de la demande de libertés économiques.
      S’ils veulent faire progresser celle-ci, les libéraux doivent faire évoluer la traduction dans le champ politique de la réalité sociologique du pays.

      Bien entendu il n’y a aucun déterminisme entre une place dans l’économie (en entreprise ou dans l’administration) et un vote particulier. Cependant des représentations collectives peuvent influer : l’Etat et l’impôt au service de l’intérêt général, l’éducation nationale pour former des citoyens, les syndicats contre l’arbitraire patronal…

      Concurrencer ces idées, et plus encore leurs détournements étatiques voire socialistes, par des représentations libérales :
      le jour de ma libération fiscale (idée de Contribuables associés) chacun à la sienne en fonction de ses impôts
      la sécu tiend table ouverte avec mes cotisations, avec la capitalisation mon argent est à moi
      privatiser les dépenses de santé permet de les déplafonner, je ne veux payer plus que pour ma famille
      ma collectivité locale sera davantage responsabilisée par une fiscalité propre que par une subvention, sinon je déménage !
      avec le chèque scolaire, je choisis l ‘école des mes enfants

      Ces quelques thèmes (vous pouvez compléter) sont bien connus sur Contrepoints, ce qui manque c’est les structures de groupe pour les faire-valoir à l’opinion.

      Nos voisins germaniques ont davantage d’affinité avec l’économie de marché, et ont aussi des syndicats plus puissants que les nôtres dans le privé.

      Souvent l’intervenant lambda sur ce forum se plaint de l’action des syndicats ouvriers. Mais s’il n’existe pas en France de syndicat libéral (attention c’est différent de patronal) où les salariés puissent s’affilier. Si la place est libre, pourquoi voulez-vous que les syndicats collectivistes de toutes obédiences n’en profitent pas eux ?

      Si ce projet vous intéresse, il sera bien plus efficace pour un libéral de se former au syndicalisme de droit français, qu’à un syndicaliste étatiste de se former à l’économie de marché ! Vous serez alors en mesure, sur le terrain, d’exploiter contradictions internes de l’Etatisme ! Elles sont nombreuses vous le savez !

    • C’est quoi votre proportion idéale entrepreneurs / salariés, Yénéral ?

      • il n’y a évidement pas de proportion idéale , et les société n’ont jamais été figées. je ne suis pas pour revenir vers un age d’or rèvé … je suis un pragmatique qui réclame que l’on aille dans le bon sens , plutot que dans le mauvais.
        40 ans aprés les théories qui disait qu’on allait se partager la planète entre d’un coté, les occidentaux intelligents qui auraient les emplois demandant de l’instruction, rémunèrateurs, et de l’autre les niaques qui auraient les emplois de base à trois francs six sous , cela n’a pas marché. bientot, on aura plus rien du tout, plus que des dettes et une noria de burocrates formés à des emplois fictifs qui non seulement sont inutiles, mais détruisent 2 ou 3 emplois dans les secteurs marchands.
        pire, la société est inréformable , car en démocratie, c’est toujours le nombre qui l’emporte, et ils sont plus nombreux que tout le reste …

        moralité , on ne crachera jamais assez sur la tombe à mittrand …

        • Quelquechose m’échappe…

          Je crois que le salariat existe sous toutes les latitudes. Faudrait se réinterroger sur le pourquoi de cette situation.

      • à ce sujet, savez vous pourquoi le PCC a tant attendu pour faire passer la réforme sur le statut du foncier en chine ( elle courent dans les couloirs du parti depuis 25 ans peut-etre ) ?
        en 2008 , quand la conjoncture s’est retournée , la crise a entrainé en chine la destruction de dizaines de millions d’emplois ( ils ne s’en sont pas venté à l’époque … ) , or , les chomeurs ont pu retourner à la campagne, pour vivoté sur la parcelle de terrain qu’ils n’avaient pas vendu lors de leur  » expatriation  » vers les villes , pour la simple et bonne raison qu’ils n’avaient alors pas le droit de le faire. les autorités estiment que cet état de fait a fortement contribué à ne pas avoir d’émeutes urbaines de grand empleur . d’ou la crainte de devoir laisser la possibilité total au  » pékin  » moyen , d’aliéner son lopin de terre, sans espoir de retour par la suite …

  • Ce ministre confond la Gauche et le PS

  • Ce billet en dit long sur les origines politiques de Mr de Cusa, qui préfère une renaissance libéral-libertaire de l’appareil socialiste, plutôt que le remplacement des élites qui faillissent depuis 40 ans… les masques tombent.

  • La première mesure salutaire qu’il doit prendre, c’est demissionner.puis partir pour l’Espagne ou israel.ecoutez et regardez le discours de ce fou dans cette video : http://youtu.be/d9jql7s4ECM

  • La gauche classique n’est pas amie des libertés : elle est étatiste et veut tout contrôler.Tout doit être nivelé vers le bas ( comme disait Churchill : le socialisme c’est l’égalité dans la misère). Par contre il y a bien une autre gauche , elle aussi étatiste, mais plus connectée à la réalité des citoyens,plus moderne et plus pragmatique: c’est le FN.
    Pour le PS il n’y a pas pire ennemi que le libéralisme et toutes ces idées basées sur la liberté des individus.Mr Valls n’est pas l’homme de la situation pour faire un tel virage.

  • Pour arriver à imposer sa doctrine morbide, la gauche développe un maillage étatique lourd.
    Elle justifie la mise en place de ce dernier en invoquant l’ irresponsabilité de ses administrés avec pour outil une culpabilité puissante et intrusive afin de toucher un maximum de monde.
    Et tout est bon à utiliser pour cela: la veuve, l’ orphelin, l’ immigré, l’ ouvrier, etc…
    La sécurité routière en est un exemple limpide parmi d’ autres.

    •  » la sécurité routière en est un exemple parmi d’autre …  »

      si les gens étaient capable d’etre responsable sans qu’on leur foute un coup de baguette sur les doigts … s’ils étaient capable de comprendre qu’on ne telephone pas au volant … s’ils étaient capable de comprendre que les limitations de vitesses, c’est pas que pour les faire chier, mais aussi et surtout pour sauver la vie de leurs enfants …

      ce jour la , il fera chaud !

  • Entièrement d’accord en voulant surprotéger on réduit le système à une monstrueuse farce qui abouti à l’effet inverse recherché

  • La gauche est à peine utile pour servir de faire-valoir aux idées libérales bien comprises

  • Aider la gauche à mourir.
    La période actuelle peut être propice à la diffusion des idées libérales en France. Ces idées ne se diffuseront pas seules, comme par enchantement. Elles doivent être portées, dans l’espace public , par ceux qui y croient . Nous pouvons, ainsi, aider la gauche à mourir.
    Une façon de contribuer à leur diffusion est de participer à la campagne d’affichage organisée par le Collectif Antigone, par exemple….

    http://www.collectifantigone.fr/

    http://www.collectifantigone.fr/wp-content/uploads/2014/01/Campagne2014_Collectif_Antigone_VersionPublique.pdf

    • La gauche renait et se transforme toujours, comme la droite. Vous n’êtes pas du tout certain d’aimer la prochaine édition des deux forces.

  • Les statistiques montrent que Hollande est vu 3 foix plus longtemps à la télé que son ennemi Sarkosy l’était. Ce serait même la raison pour laquelle il est trois fois plus détesté ! CQFD

  • Et pour finir Mr Valls libérer la monnaie ou tout au moins adosser l’euro à de l’or…

  • Les commentaires sont fermés.

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Pierre Valentin est diplômé de philosophie et de science politique, ainsi que l'auteur de la première note en France sur l'idéologie woke en 2021 pour la Fondapol. Il publie en ce moment Comprendre la Révolution Woke chez Gallimard dans la collection Le Débat.

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