Étude économique du Canada 2014

Depuis le creux de la récession mondiale, la croissance économique du Canada fait preuve d’une bonne tenue, et cette tendance devrait se poursuivre.

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Étude économique du Canada 2014

Publié le 12 juin 2014
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Selon l’Étude économique du Canada 2014 de l’OCDE, c’est dans les provinces disposant de ressources abondantes que le « super cycle » des matières premières a permis le plus d’accroître les revenus. Les prix des logements et l’endettement des ménages ont atteint des niveaux élevés. Des progrès considérables ont été accomplis en matière de viabilité des finances publiques, mais les provinces sont confrontées à des enjeux à long terme. Des pénuries de compétences se sont développées dans certains secteurs et dans certaines régions, ce qui pourrait peser sur la croissance à l’avenir.

Problèmes liés au logement et politique monétaire

Canada immobilier dette ménagesLa politique monétaire reste très accommodante, ce qui contribue probablement à tirer les prix des logements vers le haut. Le volant de ressources inemployées dans l’économie devrait être absorbé d’ici la mi‑2015, ce qui devrait porter l’inflation sous-jacente des prix à la consommation à près de 2%. Le durcissement de la politique macro-prudentielle a freiné la progression des emprunts des ménages et réduit les risques de chute brutale des prix de l’immobilier. Malgré cela, l’intervention massive des pouvoirs publics sur le marché de l’assurance hypothécaire expose les contribuables à plus de risques que nécessaire pour assurer la liquidité et l’efficience du marché. Dans certaines zones urbaines, les logements sont devenus difficilement abordables pour les ménages modestes.

Viabilité des finances publiques et gestion des ressources non renouvelables

Le gouvernement fédéral a beaucoup progressé dans la résorption de son déficit budgétaire et est en bonne voie pour atteindre son objectif de le supprimer d’ici 2015. Les gouvernements des provinces sont moins avancés, leurs plans d’assainissement sont moins ambitieux et leurs ratios de la dette au PIB devraient augmenter lentement au cours des prochaines années. Malgré des réformes qui en ont freiné la progression ces dernières années, la montée des coûts des soins de santé constitue un enjeu à long terme majeur pour les gouvernements des provinces. Par ailleurs, la hausse des prix des matières premières observée depuis 2002 a entraîné de larges disparités régionales en matière de capacité budgétaire, qui n’ont été que partiellement compensées par les transferts de péréquation.

Pénuries de compétences

Les pénuries de compétences ont augmenté en ce qui concerne les métiers spécialisés, notamment dans l’Alberta et la Saskatchewan, et pour les personnes nées au Canada possédant un diplôme universitaire dans certains domaines, comme l’ingénierie, la gestion et les soins de santé (cela ne concerne pas les immigrés). Le taux d’achèvement des formations en apprentissage n’était que de 50% entre 2000 et 2011, ce qui a freiné la progression du nombre de professionnels spécialisés qualifiés. Les disparités qui existent dans le pays entre les formations en apprentissage et les obligations de certification nuisent à lamobilité des apprentis entre les provinces. Il n’existe pas d’informations permettant de faire le lien entre les domaines d’études et les débouchés professionnels, ce qui limite l’orientation des étudiants vers les professions très demandées. Sur le marché du travail, les qualifications et l’expérience professionnelle acquises à l’étranger par les immigrants hautement qualifiés ont moins de valeur que les titres et diplômes et l’expérience professionnelle obtenus au Canada.

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  • Le gouvernement fédéral est géré convenablement par les conservateurs de Stephen Harper depuis 2006.
    Il s’est maintenu malgré l’hostilité radicale des québécois, beaucoup plus socialistes que le ROC et souvent révulsés par la foi chrétienne d’une grande partie des conservateurs.

    Les provinces sont en train de se noyer dans le système de santé entièrement étatisé depuis quarante ans, qui consomme la moitié de leur budget, croît de 5% par an, et empêche la population de se soigner convenablement.
    L’enjeu de la libération de la santé est donc crucial et immédiat pour le Canada.

    Mais c’est hérésie aux yeux de canadiens de gauche pour qui « la santé à deux vitesses » est la barbarie à l’état pur, et pour qui parler de « privé dans la santé » vous range humainement au niveau de mangeur d’enfants ( accessoirement le Canada est le seul pays où l’avortement est permis sans aucune restriction, donc jusqu’à ce que le bébé ait fini de naître, et la gauche attaque en meute quiconque ose envisager l’idée d’un statut du foetus humain, qui vaut donc moins qu’un animal … )

  • Ouais enfin Harper promet d’équilibrer le budget depuis un certain temps déjà…

    • Un État qui diminue et un budget équilibré en 2015, cela fait rêver dans bien des pays…

      Je suis certainement aussi insatisfait que vous.
      Mais au Canada comme ailleurs le poids politique du socialisme excède très largement ce que voudrait la démocratie, et il est certain que Harper gouverne bien moins à droite (c-à-d. libéralement) qu’il ne le souhaiterait.

      La raison de cette mainmise de la gauche est que les leviers du pouvoir sont aux mains de socialistes, parce que le pouvoir attire les tempéraments socialistes et répugne aux tempéraments libéraux.
      Les socialistes ne sont pas démocrates mais totalitaires.

      C’est pourquoi le taux de socialisme augmente avec la puissance de l’institution: Modéré au niveau municipal, plus concentré au niveau provincial (surtout chez les séparatistes pour qui c’est le sommet), davantage encore au niveau central…

      La priorité des gens de droite doit donc être de contrer le centralisme, détruire toute institution centralisée existante (école, système de santé…) et empêcher qu’il s’en constitue de nouvelles.
      Et politiquement il faut tout faire pour obtenir le démocratie directe, l’arme absolue contre la mainmise socialiste sur les institutions de pouvoir.

      • C’est drôle de voir ces commentaires qui parlent encore de la droite versus la gauche, libéral versus socialiste. Deux camps qui s’entre-déchirent à savoir quel système de planification centralisée est la meilleure! Doit-on livrer les marchés à la planification centralisée de la finance ou doit-on financiariser l’État avec sa planification centrale? Il faut vraiment avoir la tête enfoncée profondément dans le paradigme des monnaies fiduciaires!

        Ce que le gouvernement Harper fait, c’est exactement du néolibéralisme: vendre des titres de propriété sur des ressources naturelles en l’échange de produits financiers. Ce que les néolibéraux apellent « la création de richesse » et la « privatisation »: dans un système de monnaies fiduciaires, il s’agit en fait à 90% de spéculation et de financiarisation. Au final, ce sont les banques centrales et les grandes fortunes à leviers qui prennent les commandes d’un système de planification centralisée plus gigantesque que tous les régimes communistes que le monde ait connu.

        Si rien n’est fait pour arrêter cette convergence mondiale, c’est évident que plusieurs pays se ligueront pour développer des marchés parallèles où nos monnaies ne vaudront plus rien. C’est un peu ce qu’essaie de planifier le BRICS. Si un groupe suffisamment grand de pays cessent de reconnaittre nos monnaies, la guerre pour forcer ces pays à utiliser nos monnaies serait impensable et reviendrait à de l’esclavage, ce qui mettrait le monde quand même dans une tyrannie.

        Depuis quelques années, un courant de pensée anarchiste libertarien resurgit des États-Unis et souffle sur le monde. À l’intérieur-même de l’empire qui détient la monnaie de référence mondiale, certains parlent d’éliminer le système des monnaies fiduciaires, de rétablir l’étalon or, de définanciariser les marchés et de remettre l’État en pièces détachées comme titres de propriété privée aux citoyens, monnayables en or, en ressources naturelles ou en moyens de production.

        Les néolibéraux et les grands détenteurs de titres financiers déchirent leur chemise à l’idée qu’une telle chose se produise. Pourtant, ce serait la meilleure chose qui puisse arriver à l’économie, la démocratie et pour la liberté de marché.

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