Nouvelles de Fukushima

Un drone est utilisé afin de cartographier les poches de radioactivité résiduelle et fluctuante.

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Nouvelles de Fukushima

Publié le 5 juin 2014
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Par Jacques Henry.

fukushima drone

Pendant que les opérations de décontamination des eaux de refroidissement des réacteurs endommagés suivent leur cours, parfois agrémentées d’incidents, la presse friande de nouvelles alarmantes monte en exergue le moindre petit problème de becquerels rejetés dans une mer naturellement radioactive comme d’ailleurs les granits de Bretagne, du Limousin ou du Morvan en France et aussi le sol volcanique du Japon. Bref, comme les techniciens n’ont pas toujours le temps d’effectuer des mesures exactes de la radioactivité de l’endroit ni des régions qui ont été contaminées par les émanations de césium après les explosions suite au tsunami du 11 mars 2011, le meilleur moyen de cartographier ces poches de radioactivité résiduelle et fluctuante est d’utiliser des moyens aériens.

Pour ce faire, un drone de fabrication japonaise est maintenant utilisé en routine. Il est basé à quelques kilomètres de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima-Daiichi et permet de mesurer l’évolution des niveaux de radioactivité de la région contaminée ainsi que ceux du site lui-même, ce qui constitue un renseignement précieux pour les personnels y travaillant.

Le drone est basé dans la ville de Naime à quelques kilomètres de la centrale et envoie en temps réel les informations collectées au centre de décision du site. Il s’agit d’un engin développé conjointement par l’agence japonaise de l’énergie atomique et l’agence japonaise de l’exploration spatiale. Les relevés effectués sont plus précis que ceux obtenus par hélicoptère car ces derniers ne sont pas autorisés à descendre en dessous d’une altitude de 1000 pieds au dessus des zones « chaudes ».

Les prochaines missions de ce drone permettront de réduire la surface des zones encore interdites permettant ainsi à une partie de la population de retourner dans ses foyers sans danger.

Source et illustration : Japanese Atomic Energy Agency (JAEA).


Sur le web.

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  • Indépendamment de tout débat écologique, le travail difficile et dans des conditions dangereuses est un formidable créneau pour la technologie robotique japonaise.

    Dans la mesure où on vente constamment les progrès des japonais en la matière, je suis un peu déçu que ces applications se limitent à l’usage d’un drone.

    On pourrait en effet imaginer que les robots vont nous permettre de grands progrès dans toutes les situations où les contraintes modenes sur la sécurité des personnes freinent les projets. Nombre de grandes réalisations du passé ont coûté la vie à de nombreux ouvriers et semblent aujourd’hui presque irréalisables. Que les robots assemblent des voitures est bien pour la productivité, qu’ils effectuent le travail de peinture est bien sur le plan sanitaire. Mais qu’en est-il pour des travaux moins répétitifs et encore plus dangereux. Où en sont les promesses de la robotique ?

    • Dans le nucléaire se sont des robots qui effectuent la maintenance des zones fortement radioactives.

      • Ce qui est dangereux une fois que le plus gros de la radioactivité a été étalée et diluée par le vent et le ruissellement, ce sont les endroits où au lieu d’avoir une dilution on a eu une concentration ou alors la présence d’une pièce tel un clou ou un bout de métal qui a été fortement irradié et qui traîne au milieu d’un environnement plus faiblement irradié. C’est pour cela qu’il est possible d’aller à Tchernobile, à condition d’avoir en permanence votre compteur sur vous et de ne pas toucher n’importe quoi.
        Le drone cartographie très certainement la radioactivité ambiante, mais pas ces poches sauf si elles sont très étendues. Pour ce qui est de l’électronique, tout dépend du rayonnement reçu, mais à Fukushima, toutes les entreprises ont envoyé leurs “joujou” pour ce faire une référence et ce fut une lamentable hécatombe, les robots sont tous tombés en panne les uns après les autres. En fait, les robots sont passés quand la radioactivité à suffisamment baissée et là, les humains pouvaient eux aussi y aller. C’est un peu con, mais bon…
        Pour ce qui est de l’électronique spatiale, c’est très simple on redonde les composants, tu as besoin d’un micro-processeur, on en met trois… et ensuite on code un mécanisme de détection d’erreur car une particule peut en passant, créer une surtension et endommager le composant, ou plus chiant, elle va juste modifier certaines polarités et transformer un 0 en 1 ou inversement… Donc on fait plusieurs fois un calcul en parallèle et quand on a 2 résultats identiques ou plus, on a une probabilité non négligeable d’être OK… ensuite c’est de la probabilité et une estimation du risque acceptable vs temps de calcul et consommation électrique…
        Et pour finir, dans le cas des satellites, on surveille le soleil et en cas d’éruption, on les arrêtes en ne gardant que les fonctions vitales pour pouvoir les réactiver après l’éruption, idem pour les sondes durant le voyage, elles sont mise en “hibernation” et ensuite quand elles arrivent a destination on fait un état des lieux de ce qui fonctionne encore…

  • belle performance.
    La radioactivité au sens large ne doit pas être très élevée, enfin, supportable pour ne pas contaminer la machine par activation, ou perturber l’électronique.
    ils serait intéressant de connaitre les technolgies utilisées, si ils ont pensé des matériaux spécifiques, selon quels critères, les tailles de gravure du silicium embarqué…

    • Je ne pense pas que ce soit la technologie des satellites embarqués, ou les gravures sont plus grosses, et le support, je crois, du rubis, pour résister aux particules de l’espace.
      Il ne s’agit pas de rester des heures dans des hautes radiations, mais vous avez sans doute raison, peut-être prennent-ils des précautions.

      • meme en avion on prend des précautions par rapport à ça, alors que les neutrons et rayons cosmiques sont plus rares qu’au dessus de la troposphère.
        De meme que les matériaux, rien à voir avec l’aéro ici, mais certains composés sont plus réceptifs que d’autre au rayonnement, et peuvent s’activer donc.
        Je savais qu’il y avait du rubis dans certaines partie où on a des timings rigoureux, mais j’ignorais qu’il était aussi utilisé en substrat.
        Sur ce que j’ai fait dans le secteur, c’était du silicium, gravure de 100 nano minimum, 120 et plus recommandé.
        Peut etre qu’ils utilisent du rubis par ailleur en substrat, pour des équipements extérieur véhicule par exemple, le rubis doit moins être sensible aux variations thermique que le silicium je pense.

        • Du saphir.
          Les blindages sont améliorés, c’est certain, et c’est moins cher.
          Pour l’avionique, les fournisseurs devaient faire des calculs de probabilité de panne.
          Pour contrôler les vibrations d’un moteur, je ne pense pas qu’ils utilisent du militaire, plus cher.
          Mais tout est possible et je n’ai pas les dernières informations.

    • “par activation”
      ???

      Où ça?

  • J’aimerais connaitre les niveaux qu’ils considèrent comme étant “sans danger”, et les niveaux actuels…

    • Le niveau appelé sans danger est fixé arbitrairement à 1 mSv.
      Le niveaux actuels vont d’1 mSv à plus de 50 mSv mais l’essentiel de la zone interdite se trouve sous les 20 mSv. Il est à noter qu’il existe des régions notamment en Inde, au Brésil et en Iran où la radioactivité naturelle est égale ou supérieure à 20 mSv sans conséquences sur la santé des habitants.

    • D’après certains spécialistes, une ambiance radioactive de 1 mSv/an est mauvaise pour la santé, car bien trop faible.

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