La dynamique des prêts étudiants aux États-Unis est ce qui l’explique. Pourquoi cette évolution constitue un risque et quels sont les impacts potentiels à court, moyen et long terme. Pourquoi malgré des similitudes avec la bulle financière de 2007, le risque dans ce cas est moindre et différent.
Par Sylvain Fontan.
L’actualité économique récente aux États-Unis a largement été dominée par les considérations portant sur la reprise économique, l’évolution de la politique monétaire ou encore les risques d’un désaccord politique sur le budget.
L’ensemble de ces sujets a occulté l’évolution inquiétante des prêts étudiants. Si cette évolution n’est pas comparable à celle ayant mené à l’éclatement de la crise globale avec les prêts hypothécaires, il n’en demeure pas moins que les menaces sur l’économie sont réelles.
L’évolution des prêts étudiants aux États-Unis…
Le montant total des prêts étudiants américains a fortement augmenté.
En effet, depuis 2008, l’encours (stock actuel de dette) des prêts étudiants a augmenté de 50 % et s’élève dorénavant à près de 1000 milliards de dollars, soit environ 750 milliards d’euros. Ainsi, la dette moyenne par étudiant universitaire aux États-Unis est de 25 000 dollars. Dans ce cadre, le montant total des crédits étudiants est certes inférieur aux crédits immobiliers, mais il est maintenant supérieur aux autres types de crédits tels que les crédits automobiles ou les crédits à la consommation.
Les raisons qui expliquent cet emballement des prêts étudiants sont doubles :
- cette évolution traduit une hausse du coût des études avec une augmentation des frais d’entrée à l’université allant de +30 % dans les établissements privés à +40 % dans les établissements publics.
- la hausse de l’endettement des étudiants reflète également la chute parallèle des bourses étudiantes accordées de -20 %.
La hausse des taux d’intérêts sur ces prêts a récemment augmenté. En effet, alors qu’auparavant le taux de crédit garanti par l’État fédéral pour les étudiants remplissant certaines conditions de ressources était de 3,4 %, ce taux a été doublé depuis le 1er juillet 2013 pour s’élever dorénavant à 6,8 %. La hausse du taux de crédit pour ces étudiants entraîne un surcoût moyen de 4600 dollars par étudiant.
Le défaut de paiement atteint des niveaux inquiétants. En effet, le nombre des crédits contractés au titre du financement des études augmente progressivement année après année pour s’élever à 11 % en 2012.
Autrement dit, un crédit étudiant sur dix ne peut actuellement pas être remboursé correctement.
… soulève un certain nombre de problèmes et d’inquiétudes
Les diplômés américains doivent réintégrer la cellule familiale.
Au même titre que de nombreux pays développés, les jeunes générations issues du système universitaire ont du mal à s’intégrer sur le marché du travail. Aux États-Unis, ce phénomène est amplifié par une conjoncture économique peu favorable avec une reprise économique en demi-teinte qui peine à se confirmer et qui est pour le moment largement tributaire d’une politique monétaire exceptionnelle.
Contrairement aux autres pays développés où le prêt étudiant est encore marginal, ce mode de financement des études est largement utilisé aux États-Unis. L’originalité de la situation américaine tient donc dans la combinaison d’un contexte économique difficile avec une charge de dette très élevée. Dans ce cadre, les jeunes diplômés sont de plus en plus nombreux à devoir retourner habiter chez leurs parents car ils n’ont pas les moyens de payer un loyer.
Le poids de la dette limite l’indépendance économique des jeunes générations.
En effet, avec la charge financière liée au remboursement de leurs crédits, les jeunes diplômés doivent reporter leurs divers projets qu’ils soient économiques (achat automobile, de logement…) ou personnels (mariage, fonder une famille…). Les possibilités personnelles d’évolution sociale sont mécaniquement bridées, ainsi que le potentiel de consommation. En effet, alors que la jeunesse d’un pays et son dynamisme participent à sa croissance économique, cette dernière s’en trouve affectée. Pratiquement, au lieu de dépenser dans l’achat de biens d’équipements ou d’une maison, les jeunes diplômés consacrent l’essentiel de leurs revenus dans le remboursement de leurs crédits. Ainsi, un endettement moyen de 25 000 dollars représente 60 % du salaire annuel moyen d’un jeune diplômé du supérieur aux États-Unis, et cela peut monter jusqu’à plus de 75 % selon les États.
La situation impacte plus largement l’ensemble de la société.
En effet, au-delà de l’endettement des étudiants, ce sont parfois les familles qui supportent le poids de l’endettement lié au financement des études de leurs enfants. Dans ce cadre, près d’un foyer américain sur cinq fait face à cette problématique. De plus, notons que près de 40 millions d’individus continuent à devoir rembourser un emprunt étudiant après l’âge de 30 ans. À titre d’exemple, le président américain, Barack Obama et son épouse n’ont fini de rembourser leurs prêts étudiants qu’en 2012. Enfin, notons que le doublement des taux d’intérêts sur les prêts étudiants va mécaniquement continuer à compliquer l’accès des populations les plus modestes aux études supérieures.
À long terme, les impacts peuvent se révéler très négatifs.
En effet, il convient de signaler que la hausse du poids de la dette peut en décourager certains à investir dans leurs études, et en inciter d’autres à mettre un terme aux leurs, a fortiori dans un contexte économique où les perspectives d’embauche sont faibles. Ainsi, ce sont environ 30 % des 20 à 24 ans qui sont actuellement inoccupés, c’est-à-dire sans emploi et qui ne sont pas engagés dans un processus éducatif. Dans ce cadre, et au-delà des implications économiques immédiates, le risque à moyen et long terme en matière de dégradation du capital humain est bien réel. Autrement dit, ce phénomène pourrait entraîner une dégradation du niveau de qualification moyen de la population américaine, avec des implications potentiellement significatives sur sa croissance économique future.
Le spectre d’une nouvelle bulle financière
Certains craignent la formation d’une bulle comme celle qui a précédé la crise globale.
En effet, la dynamique des prêts étudiants ressemble sous certains aspects à celle des crédits hypothécaires (immobiliers) qui avait vu la formation d’une bulle financière qui avait fini par exploser en 2007, déclenchant ainsi la crise globale actuelle. L’accélération du volume des crédits étudiants et la hausse des défauts sur ces crédits peuvent accréditer cette idée.
Toutefois, les deux situations ne sont pas complétement comparables. Trois éléments viennent tempérer ces craintes :
Tout d’abord, si le montant des crédits étudiants est élevé (environ 1000 milliards de dollars), il reste inférieur au montant des crédits immobiliers, et surtout il reste dix fois inférieur au niveau des crédits immobiliers avant la crise.
Ensuite, alors que la dette immobilière est détenue par des banques, les crédits étudiants sont majoritairement détenus par l’État. En effet, 80 % des crédits étudiants sont garantis par l’État. Dans ce cadre, même en cas de défaut, cela ne serait pas susceptible de mettre en faillite un établissement bancaire comme cela avait été le cas en 2008, avec les répercussions en chaîne qui ont suivi.
Enfin, en cas de non-remboursement des prêts, le prix des études et la valeur des diplômes ne vont pas chuter, contrairement à la même situation dans le secteur immobilier. Autrement dit, dans le cas d’une vague de défauts sur les crédits étudiants, ce n’est pas cela qui constituerait une raison pour que les diplômes perdent de leur valeur sur le marché du travail.
Ainsi, les étudiants auront toujours la capacité à trouver un emploi, qui pourra ensuite permettre de rembourser l’emprunt contracté. La situation est différente dans le cas du marché immobilier. En effet, une vague généralisée de défauts entraîne mécaniquement la chute de la valeur des biens, et donc une diminution parallèle du patrimoine et de la capacité de remboursement des personnes qui détiennent ces biens.
Payer pour faire des études est un non sens** en plus d’être une injustice patente, certes le système Français est largement critiquable, mais, celui américain est carrément foireux. J’ouvre une parenthèse sur les fameux classements qui tendent à démontrer que la France ne sait plus produire un enseignement de valeur, alors que la seule faute de la France c’est de ne pas peser sur ces (fumeux) classements.
Vous relevez des compteurs et en tirez des conclusions, une critique plus ouverte consisterait à savoir qui a eu intérêt à bouger les aiguilles desdits compteurs ? (hausse des coûts, baisse des bourses), lobbys chers lobbys.
Du reste, il s’agit d’une véritable manne financière, vous le démontrez très bien, puisque ces prêts ont maintenant dépassé ceux à l’automobile et à la consommation, d’où mon interrogation sur le qui plutôt que le quoi.
**Payer pour faire des études, nous payons tous en France via nos impôts, mais faire payer chaque individu tel le système US est une grande injustice et n’arrange en rien les problèmes quels qu’ils soient. Avec un tel système, les classes (je sais, il n’y a plus de classes, sauf pour définir les impôts…) moyennes trinquent comme toujours et les plus aisées peuvent payer des études à leurs rejetons qui auront tout le temps de s’éterniser dans leurs parcours secondaires, de plus ce système ne sélectionne pas les meilleurs.
Ce n’est pas parce que des classements ont été établis qu’ils ont une quelconque valeur, comme bien souvent ce sont des éléments de mesure fort opportunistes.
Quant à la bulle, si elle venait à éclater, comme d’habitude les contribuables en feraient les frais (qui d’autre ?), comme les subprimes, ce qui invalide d’autant plus le fait que payer pour des études (système US) n’est pas LA solution puisque, in fine, c’est toujours le contribuable qui casque, collectivement.
L’un des problèmes de l’éducation payée et accessible par tous, c’est que je n’ai pas envie de financer des études en sociologie, en philosophie ou en psychologie qui ne mèneront à rien à des bacheliers ayant tout juste réussi à décrocher leur bac.
Il est clair, cependant, que le système US est foireux. Les Américains eux-mêmes se plaignent de la pauvre formation fournie aux étudiants dès qu’on sort des universités à renommées internationales (MIT, Harvard, Cornell, Brown, Berkeley, Yale…)
C’est dommage d’avoir à payer ses études dans la mesure où l’état se remboursera avec (gros) intérêts sur les impots. D’un autre côté, l’engagement que cela implique pour l’étudiant, et la sélection des études « utiles » n’est pas un mal.
Cependant, j’ai quelques problèmes avec les chiffres présentés dans cette article et l’aspect global me semble un biais :
– les études sont un investissement ! Comment comparer ça à un crédit sur la consommation pour acheter une voiture ?
– $25000 de dette pour un emploi hautement qualifié me semble très raisonable.
– les taux d’intérêts et les défauts de payement doivent être très variable en fonction des études. Si les banques accordent des prêts aux étudiants américains pour l’étude de la poésie française au XVIIe siècle, il y a évidamment un problème et il vaut mieux surveiller que les banques ne monétisent pas les créances.
– comment donc se lamenter que le coût des études puissent décourager les étudiants à entreprendre des études inutiles ou pour lesquelles ils ne sont pas doués ?
Bref, n’ayant pas d’à-priori sur la question d’un financement public-privé des études, cet article me laisse perplexe.
Vous avez raison, les études sont un investissement… qui profite à tous, c’est par l’élévation du niveau général, par le savoir, que le monde avance, faire des études pour soit même n’a pas vraiment de sens. Comme vous, je n’ai pas d’avis tranché, le problème est complexe.
Aus US, 25 000$ sont une moyenne, environ 3 années d’études, au dessus le compteur s’emballe, un équivalent doctorat c’est 100/140 000$ au total.
Autre phénomène, comme pour l’europe, les débouchés se réduisent drastiquement, beaucoup de diplômés (anglo-saxon, US, Australie) une fois terminé leurs études, payent encore (très cher) leur place dans une entreprise, histoire de s’acheter un CV.
Ma réaction un peu plus bas tend à dire que je ne pense pas que payer des impôts pour qu’un panel le plus large possible de la population puisse aller à l’école et éventuellement en université, dérange les citoyens.
Je considère que cela fait partie des fonctions régaliennes de l’état (régalien ne signifie rien d’autre que ce que nous dit ce mot !). Ce qui est par contre inacceptable, c’est que les impôts qui sont consacrés à l’enseignement font l’objet d’un gaspillage et sont aussi le jardin privé d’une fange de syndicalistes.
Peut être que des écoles privés, comme des lycées et collèges et ensuite des universités, bénéficiant d’un budget versé par l’état (nos impôts), charge à eux de dispenser un enseignement de qualité (privatisation du corps enseignant, entre autre) et de gérer au mieux (ce qui comparativement à la sphère publique n’est pas bien difficile !) leurs budgets, est une piste. Dans un tel système, à argent réparti strictement à parité (€/étudiant) et non pas à la gueule du client, avec un classement qui tient compte des performances scolaires puis universitaires, serait une piste ?
Une fois dit tout cela, il reste à combattre (le mot est faible) les oppositions de qui vous devinez…
« Aus US, 25 000$ sont une moyenne, environ 3 années d’études, au dessus le compteur s’emballe, un équivalent doctorat c’est 100/140 000$ au total. »
Ca me semble une meilleure base de discution. En toute logique (libérale ou socialiste), l’investissement dans les études supérieures devrait être récupérable en crédit d’impot dans un système bien conçu. Et si je peux me permettre une remarque pas vraiment libérale, il est normal que l’état rembourse mieux ceux qui ont du financer leurs études (et pas les « fils ou filles de riches »), afin de permettre que les postes de haut niveau soient occupés par des gens compétents.
(Je ne parle ici que des études supérieures).
Non, si vous regardez les chaînes youtube Learn Liberty, Peter Schiff par exemple, vous voyez qu’il n’y a pas d’intérêt à faire des études pour travailler à Macdonald’s derrière.
Il y a aussi de plus en plus de demande pour les emplois manuels si méprisés (soudeurs, plombiers, etc) et ce sont des emplois dans ces domaines là qui permettent de rembourser leurs inutiles prêts.
Dans la plupart des cas, les études sont un investissement à perte! Avec l’argent de ce crédit, ils auraient pu faire autre chose (monter une petite entreprise de services, etc)
Ok, mais comme je le lis sur cette file, le débat dépasse le cadre de cet article, il me semble que les avis se rejoignent. Les points que vous abordez font partie d’un tout, de la place qu’il faut donner aux études techniques et vous avez raison.
Par ailleurs, les études universitaires sont beaucoup trop longues, certains débouchés sont victimes d’un corporatisme effarant (experts comptables pour ne citer que eux).
En France nous sommes au moins aussi doués et intelligents que le reste du monde, c’est notre système, phagocyté par des fonctionnaires, de tous bords, du ministère à l’enseignant en passant par le directeur d’école, qui est à revoir (réformer totalement).
Je bondis lorsque je vois ces reportages ou des gamins asiatiques sont traités comme des clones, on leur enfonce un savoir avec une extrême discipline et une rigueur militaire qui ne laisse plus aucune place à l’humain. Cela produit des gens intelligents ? surement pas, c’est même le contraire.
Après, toutes ces nations ont beau jeu de nous balancer à la figure des classements qui ont pour critères les leurs, encore une fois, une des erreurs de la France, c’est justement de ne pas peser sur ces comités, comme toujours nous pensions avec arrogance que notre enseignement était un modèle, comme la sécu, et nous nous sommes exclus seuls de la partie sans même avoir voulu y participer.
Pour parfaire, notre système s’oppose à ce qu’il appelle l’élitisme, alors qu’il ne s’agit que d’une sélection naturelle, on oblige certains ados matheux en diable à suivre des programmes qui ne sont pas adaptés pour eux, alors qu’ils pourraient apprendre plus, plus vite et mieux sans se mettre en remorque de ceux qui n’arrivent pas à les suivre, c’est toute la gabegie socialiste au sens le plus étendu du terme qui comme chacun le sait nivelle par le bas.
Un mauvais système produit de bons matheux (pour ne parler que de ça) à marche forcé, un bon système produit des matheux d’exceptions par sélection des meilleurs éléments, dès le plus jeune âge. Ce qui rejoint ce que vous dites au sujet des métiers techniques, certains ont une aptitude pour ça, mais, on les propulsent dans des matières générales pour les faire échouer post bac.
Il y a de la place pour tous, à la condition que l’état arrête de piloter le navire comme si c’était une mobylette.
L’enseignement est un investissement en capital. Il n’y a aucune raison qu’une entité vole aux uns pour donner aux autres une augmentation de capital. C’est simplement de l’usurpation.
Le système étasunien est rongé par des systèmes de bourses publiques et crédits à bas taux garantie par le contribuable (merci la spoliation), faisant augmenter drastiquement la demande et donc les prix.
De fait le prix des études aux USA a explosé en quelques années à cause d’interventions publiques.
Le système américain n’est pas foireux. C’est le plus abouti au monde. Force est de constater les prix d’inscriptions. On y paye pas qu’une formation, on y paye la fréquentation des professeurs les plus influents, et on y paye son carnet d’adresse.
Ainsi, la plus pars des étudiants de Yal, Stanford & co arrêtent leur cursus après seulement un an et demi en moyenne. Pas pour des raisons d’échecs, mais simplement parce que ces personnes ont déjà été embouchées où gagnent tellement bien leur vie avec des start up (merci au carnet d’adresse), que les étudiants n’ont même plus intérêt à poursuivre leurs études.
Le prix des inscriptions aux USA retombera à un niveau normal, quand le gouvernement arrêtera de financer les masses avec l’argent du contribuable pour rendre encore plus inaccessible l’accès aux universités à tous.
Après Salamanque si pour toi les études devraient être payées par l’État, étant un service d’augmentation du capital, pourquoi je n’aurais pas alors le droit à ce que ma formation de pilote de F1 à 3 millions soit payée par le contribuable ?
Salamanque, retourne donc lire libération ou Marianne. Ce n’est pas en spoliant les gens (donc en leur volant leur temps donc leurs libertés), que tu construiras une société plus prospère.
Si vraiment les USA avait des leçons à recevoir sur la qualification de leur universitaires en rapport avec la capacité de sa population à générer de la richesse, ce n’est certainement pas de toi, misérable citoyen du pays le plus socialiste au monde après Cuba et la Corée du Nord (en rapport du PIB occupé par l’État), à croissance 0 et plus gros générateur de dette de toute la zone euro qui pourra la leur faire. A quoi ça sert de faire des élites (françaises), si leur plus grosse réussite est d’avoir amené le pays à ce qu’il est.
Comprend que sans la liberté, l’idée de la liberté, ton élite est juste un outil au service de la destruction des richesses.
Va sauver « tes classes » avec du planisme et l’argent des autres. Apprends ça à tes enfants aussi et on sera sûr du résultat.
Tu payes en France comme ailleurs. Juste que l’addition se présente sous une forme différente et qu’on ne te demande pas ton avis si tu veux la payer ou non.
De plus tu vas aussi payer la non formation ds gens qui sont allé à la FAC juste pour toucher les bourses sur critères sociaux pour faire la fête et boire de l’alcool sans obtenir de diplçomes
et tu vas aussi payer par tout ceux qui par « gratuité » des études vont étudier des choses très utiles pour l’économie comme l’histoire, la psycho et l’anthropologie.
De vas aussi payer pour la mauvaise allocation des ressources. Car en effet, toutes ces années à payer ds gens à se former à rien et à ne servir nulle part, c’est aussi des gens qui vont toucher le chomage que tu vas aussi payer, des gens qui consomment de la santé dans payer d’impôts…. etc
On pourrait reécrire la Bible en terme de conséquences. Et toi tu arrives quand même à essayer de dire que les américains ont des plans foireux ? Heureusement que j’ai quitté ton pays de dégénérés. J’aurais payé pour donner à bouffer à ta sale race.
à croire que tout est fait pour que les moins aisés restent en bas ; et pourtant , ce n’est pas l’argent qui fait l’intélligence ; des individus brillants , il y en a aussi chez les pauvres , dieu merci ;
Oui, et ils ne le restent pas très longtemps, pauvres. En tout cas, s’ils sont libres de faire ce qu’ils veulent…
En meme temps, il est injuste que certains partent travailler à 16 ans et qu’ils doivent payer pour d’autres qui peuvent rester à la fac des années sans apprendre grand chose, ou pour toucher des bourses et des aides complémentaires. De plus certaines filières ne debouchent sur rien. Je vois mal qulqu’un payer pour ne rien avoir au bout
Payer une partie de ses études responsabilise, permet de faire le distingo entre les vrais et les faux étudiants, entre les bonnes et les mauvaises filières. Entre le quasi gratuit français et le très cher américain, il y a un juste milieu.
Remarque frappée du bon sens que la votre. L’école privée n’est au final pas si chère, elle l’est même moins que celle publique, j’en sais quelque chose, mes enfants ont effectué leur parcours scolaire dans des établissements privés, le seul hic, c’est qu’en faisant ce choix on paye deux fois (impôts).
L’université pourrait être privatisée, à minima les bâtiments seraient privés et la gestion totalement autonome, las, en France ce n’est pas chose facilement réalisable.
Étant libéral, ce n’est absolument pas de payer pour l’enseignement qui me gène, c’est de constater l’usage qui est fait de mon argent et l’omniprésence de syndicats qui interdisent tous les changements.
Oui est payer ses études entièrement est simplement la justice. Les payer partiellement c’est faire payer aux autres sa formation.
La critique est aisée, mais j’ai un goût de trop peu.
Cet article décrit (bien) plus qu’il n’analyse. Pourquoi en est-on arrivé là ? Quelles solutions pour en sortir ? Etc. Voilà ce que j’aurais aimé lire sur le sujet.
Pour traiter correctement ca, il faudrait plusieurs autres articles…
Bah, le problème n’est pas tellement que l’éducation soit payante (c’est normal, c’est un service couteux et rare et seul le sytème de prix permet une allocation correcte -voire optimale- des ressources).
L’Etat, comme partout ailleurs, n’est pas du tout bien placé pour dire qui peut, ou ne peut pas faire telles études, quelles sont celles qu’il faut favoriser, etc. Tout au plus peut-il donner une subvention aux étudiants pauvres, et encore. Ceux ci, quand ils sont brillants trouvent facilement à emprunter à taux bas pour financer leurs études, voire des bourses auprès des universités.
Aux US, il y a plus pauvres dans les bonnes facs (très chères) qu’en France dans les mauvaises, du fait de ce système de bourses.
Le problème ici c’est la bulle du crédit et le mal investissement en éducation (les jeunes choisissent parfois des études qui n’ont pas une réelle valeur actuelle nette positive).
Comme toutes les bulles qui génèrent du mal investissement, cela provient d’une intervention du gouvernement sur les prix et sur l’offre de monnaie. Des incitation fortes à faire des études universitaires, même inutiles (postes dans l’administration réservés à tel ou tel niveau de diplôme, idem dans les entreprises -pour pouvoir justifier les choix d’embauche vis à vis des lois anti-discrimination, etc.) faussent la demande une première fois. Des incitations fortes faussent également l’offre, en poussant au développement d’universités, en distribuant des aides, notamment au niveau local, pour ouvrir un master de ci, une université dans telle ville, un établissement à tel endroit. Finalement la raison ultime de cette bulle, la déviation de la valeur de la monnaie et les taux d’intérêt artificiellement bas. Les banques, abreuvées de liquidités par la FED, notamment via les QE, et ayant des taux poussés vers le bas par les actions directes de la FED, ne trouvent pas tant d’emprunteurs au près des entreprises (chat échaudé craint l’eau froide, exemple manifeste de l’erreur fatale des approches keynesio-marxistes : les gens apprennent, le jeu est répété). Elles cherches d’autres débouchés. L’immobilier est encore un peu mal perçu après 2008, les emprunts d’Etat sont déjà sur-achetés, la bourse est gonflée bien au delà de son niveau « normal » et pourtant il reste de l’argent (factice) à fourguer… Alors hop, les prêts étudiants. Comment ça, Kevin 25 ans et incapable d’aligner trois mots et qui veut faire un bachelor de psychanalyse du sport dans l’université méthodiste du village au fin fond de l’Arkansas serait un mauvais cheval pour emprunter ? Comment ça ? Vous voulez dire qu’il n’en retirera pas une fabuleuse carrière de chômeur longue durée… euh, de cadre dynamique et fantastique chez Google ?
Tout à fait d’accord. J’ajouterais qu’on prive également les demandeurs de formations d’une offre bon marché car les établissements ne sont pas incités à innover et à investir pour réduire leurs coûts: moins de profs, plus d’informatiques, plus d’indépendance. Tout cela dans la mesure du possible et en fonction du domaine d’études bien sûr.
Bien résumé. Les effets pervers des interventions étatiques sont sans fin. Et il existe encore des planistes comme Salamanque pour croire que l’État sait mieux et peut mieux faire qu’un système de marché sans entrave pour optimiser l’enrichissement global. L’ignorance, la plus grande motrice de l’humanité.
où elle est la bulle , il s’agit d’un autorégulation parfaite , trop d’ingénieurs pouvant être absorbé par le marché , moins les candidats obtiendront de prêts dans les spécialités à problèmes car les non remboursements seront plus nombreux , cool .
sinon , en France on paie aussi pour ses études , sauf que les prêts ne sont pas dans notre culture où l’état fait tout et cela arrange bien la nomenklatura .
Ce qui est édifiant dans tout cela, c’est que la génération qui a creusé la dette des EU n’a pas eu besoin de prendre des crédits personnels pour leurs études alors même que la génération qui en a le poids doit aujourd’hui s’endetter lourdement.