La novlangue vue par ceux qui la font

La novlangue évolue et le réel change. Restent les idées : faisons les avancer.

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La novlangue vue par ceux qui la font

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 31 mai 2014
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La novlangue est une composante de la machine totalitaire décrite dans 1984. La dystopie orwellienne est visionnaire : les États ont aujourd’hui massivement recours au contrôle de l’information et à la surveillance des citoyens. Mais la société d’aujourd’hui tient au moins autant du Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley.

Rare et contrôlée dans le premier, l’information est dans le second aussi insignifiante qu’omniprésente. Les individus sont contrôlés (et transformés en masses) par la peur ou le plaisir, animés par la gravité ou la légèreté, et dans les deux cas sont façonnés pour accomplir leurs tâches.

1984S’il est un concept tiré de 1984 que l’on retient aujourd’hui, c’est la novlangue, le contrôle de l’information par la transformation de la langue. En changeant la façon de décrire et percevoir la réalité, on change la réalité : l’ennemi le devient quand on le conçoit comme tel, et tout sujet de société peut devenir une préoccupation centrale. La réécriture de contes pour enfants, trop sexistes, et l’épuration linguistique et politique du Club des Cinq, laissant trop de place aux clichés, sont des exemples de réécriture de la fiction ; mais le réel, lui aussi, est subjugué par la novlangue.

Et notre langue de bois devenue politiquement correct, puis bien pensance, en est très proche, aussi bien dans son fonctionnement que dans ses objectifs. En associant l’ancien vocabulaire à une ancienne représentation du monde (du monde d’hier de surcroît, forcément homophobe et misogyne), en transformant la syntaxe pour rapprocher des concepts différents et différencier des concepts similaires, on transforme la perception du réel, donc le réel.

On trouve donc des groupuscules d’extrême-droite, lugubres et mal intentionnés, face à des militants d’extrême-gauche à la candeur juvénile. La solidarité des uns est l’assistanat des autres. L’ouverture internationale est pour certains une perte de souveraineté. Selon la vision que l’on en a, les phénomènes ont des significations différentes.

Et parce que le progrès est une évolution permanente vers le Bien, la novlangue évolue pour coller à ce qu’on aimerait faire du réel. Mais comme, pour certains marxistes grisonnants et bedonnants, le Bien n’a pas changé, les nostalgiques de la novlangue d’hier expliquent leur désarroi.

C’est ce que cherche à faire comprendre l’Orage, une Scop (société coopérative ouvrière de production) grenobloise qui intervient dans le domaine de la formation professionnelle — et qui explique sa démarche à Myriam Prévost pour cet épisode de Sur les docks, sur France Culture. Selon Hugo, coopérateur à l’Orage, la langue de bois du pouvoir est « une dérive totalitaire dangereuse », une réaction des élites libérales pour éviter un nouveau Mai 68 : « Les mots sont choisis, étudiés, millimétrés pour prendre la place d’autres mots. On en invente pour en anéantir d’autres, supprimant de la même façon le concept qui va avec. » Car, si le terme de « lutte sociale » disparaît, c’est la lutte elle-même qui s’évapore, comme l’inoffensif « manager » d’aujourd’hui a remplacé l’oppressant « supérieur hiérarchique » d’hier…

Si on accepte la définition du réel comme étant « ce qui ne disparaît pas quand on cesse d’y penser », l’idée qu’une lutte disparait si elle n’est plus conçue comme telle devrait permettre aux marxistes de comprendre en quoi leurs notions de classe et de lutte des classes sont des inventions à la capacité d’explication de l’histoire plus que limitée et notoirement fallacieuse.

La réalité, c’est ce qui ne disparaît pas quand on arrête d’y croire. – Philip K. Dick

La réaction des élites libérales pour éviter un nouveau Mai 68 est une invention de la même nature. La dépense publique et le poids de la fiscalité n’ont fait que croître depuis, alors que l’État envahissait tous les domaines de la vie des citoyens. C’est l’État qui, obéissant aux doctrines marxistes de ses dirigeants, choisit et étudie les mots, promeut l’égalité femmes-hommes et l’indifférenciation du parent 1 et du parent 2. Neutralise au millimètre le sexe et le genre, la culture et l’origine. L’inoffensif Président a remplacé l’oppressant tyran ; le syndicat, toujours criminel, n’est plus appelé syndicat du crime.

Et on trouve aujourd’hui des marxistes prisonniers du passé ayant assez de culot pour déclarer que le langage n’est plus assez marxiste à leur goût, alors que les élites marxistes du présent continuent de le transformer. Récemment, Cambadélis, condamné pour le pillage de la MNEF, souhaitait doter la France d’une nouvelle devise : liberté ordonnée, égalité réelle, fraternité laïque. Il est désormais admis par beaucoup que la liberté doit être ordonnée, comme si une telle chose pouvait exister (alors que la liberté génère déjà son propre ordre, un ordre spontané). Que l’égalité des droits est incomprise et inconcevable à l’heure de l’égalité des chances et des conditions. Que la fraternité n’est plus, alors que la laïcité réduit la liberté de culte à un plus petit commun dénominateur toléré d’une altérité cantonnée aux derniers espaces de liberté individuelle.

Le seul rempart contre la novlangue, c’est de maintenir le réel et sa perception aussi proches que possible, de comprendre et accepter le sens des mots plutôt que leur en donner un nouveau. Le monde d’aujourd’hui est déjà difficile à décrire avec un vocabulaire du passé, alors que les luttes ont disparu au profit des débats et que les idées ont fait place aux problèmes et aux enjeux.

Incapables de comprendre le monde d’hier et de décrire celui d’aujourd’hui, nos élites se révèlent également incapables d’imaginer celui de demain. Qu’elles restent à jamais dans l’éternel présent de la fin de l’histoire, et que les gens de raison avancent et construisent l’avenir.

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  • Novlangue (de ‘Newspeak’) est du masculin.
    Le « novlangue »…

    • La langue de bois est la clé, car elle rend la réalité impossible à percevoir – donc à penser, à critiquer et à transformer. La combattre est la priorité. Et c’est redoutablement efficace.

      Il convient, aussi, de se souvenir qu’elle n’exige de son locuteur aucune sincérité. Le cynique qui la parle est aussi toxique que le naïf. Alain Besançon : « La langue de bois ne veut pas être crue, elle veut être parlée ». Pour exercer sa terreur, elle a simplement besoin d’être là, d’empêcher le vrai sens des mots de se déployer.

      • « La combattre est la priorité »

        C’est même carrément ceux qui la pratiquent qu’il faut dénoncer et combattre. Ce sont des manipulateurs. Toujours s’attaquer à la cause et non à l’effet. Quand on vous sort une nouvelle expression, qu’on remplace un mot part un autre, on essaie de vous manipuler. Ne vous laissez pas faire, et montrez à votre interlocuteur que vous n’êtes pas dupe et mécontent !

    • Mon commentaire s’adresse à Baptiste.

      Pour ce qui est du terme « novlangue », il est plus beau au féminin, en français. La neutralité du terme nous autorise à préférer ce genre. « Language » n’est pas un mot masculin en anglais.

      • Connaît-on un idiome dont le nom soit féminin ?
        Le traducteur d’Orwell était bon grammairien.

        • Mais pas bon esthète. « La novlangue » est plus naturel au français.

          • On entre là dans le subjectif, tout en sortant de l’article 🙂
            Echanger le nom de l’outil par sa désignation est l’amorce d’une usurpation du sens, une captation.

            Autant lire Orwell dans le texte, c’est plus riche.

            • La dialectique du parti (novlangue évoluée) est toujours un système de coercition mentale usité de nos jours, en tout premier lieu les socialistes y excellent quant aux gens de droite leur maladresse patente à ce propos fait pitié plutôt qu’autre chose.
              La spécialité du socialisme d’aujourd’hui consiste à utiliser un mot dont chacun connaissait le sens éminemment sympathique et le détourner pour un usage scabreux pour le moins et délétère en réalité, c’est par exemple le mot mariage.

  • Je découvre votre article « le mirage de la souveraineté ». Dommage que je ne l’ai pas vu avant. Il y a fort à en dire !

    Le souveraineté c’est le pouvoir du peuple de faire se loi et de contrôler son gouvernement. Ce n’est pas autre chose.

    On peut ensuite conclure des traités. Mais la loi appartient en droit de démocratie à la nation. La dépouiller de la loi est une atteinte aux libertés fondamentales telles que définie dans les droits fondamentaux de l’homme et du citoyen. C’est le pilier de tout l’ordre politique moderne.

    Vous faites au quotidien l’inventaire de la violation de nos droits fondamentaux et de la liberté.

    Celleci a une racine : que les peuples n’ont plus la main sur leur loi. ELle est conduite par d’autres au nom de leurs intérêts catégoriels. En Europe cela provient d’un double problème :

    – Nous avons confié des pans entiers de la souveraineté à l’Union qui ne conduit sa loi au nom d’aucune nation (il n’existe pas de nation européenne) mais au nom des intérêts des fonctionnaires qui la composent.

    – AU niveau National, sous l’ipmportante obligation de valider sans critique les lois qui viennent de bruxelles, nous avons dépouillé la constitution des leviers qui lui permettaient que les pouvoirs puissent s’opposer les uns aux autres, au grand bénéfice des fonctionnaires.

    Partout les technocrates ont imposé leur loi qui ne sert que leur intérêts catégoriels.

    le fonctionnement juridique est vicié, la démocratie est aboli et le peuple n’a aucun moyen d’agir. Regardez vous, vous ne faites que commenté. DItes moi comment concrètement vous pouvez agir. Il vous est même à cause de la loi, impossible de créer un parti et d’avoir les moyens de le faire connaitre et de vous faire élire.

    Quand bien même vous le pourriez, vous n’auriez aucun moyen de faire entendre votre voie puisque l’Europe décide de tout et sa volonté doit s’appliquer sous peine de sanctions. Elle n’hésite même plus à décider qui doit gouverner dans les pays s’ils deviennent récalcitrants.

    • Pour rappel, ce sont les gouvernements des pays qui composent l’Union européenne qui signent les traités.

      • De cela, les gouvernements en n’ont rien à foutre. Aucun pays de l’Union européenne n’est une démocratie directe, c’est leur grande peur, elle sonnerait la fin de leur règne à tous.

    • Avez-vous un jour de votre vie fait voter une loi portant votre nom ?

      • Non et je n’en ai pas l’intention. A vrai dire je m’en fous royal pourquoi ? Si vous me demandez, je suis pour un minimum de lois et laisser les gens libres.

  • Le film « V comme vendetta » illustre bien lui aussi la situation.

    • Vous avez aussi l’excellent fahrenheit 451 ou le pompier (firemen… pardon aujourd’hui il faut dire fireworker) n’eteint pas les flammes (fire) mais au contraire les allume pour detruire les livres, piliers de la culture et de notre histoire.

  • Comme « liber-terrien pas content » n’est pas d’accord avec le langage du corps, qui pourtant, petit rappel, occupe 20% de la communication orale, il doit forcement en être de même pour le mot, ou du verbe.

    Et en effet, on peut légitiment se poser la question du verbe, qui définit la vie (dans la bible). Le mot qui change de sens et de réalité pour les politiques, et Baptiste qui tourne autour de la raison.

    Alors je m’interroge, si tout est raison et logique pure. La vie qui est un accident, est-elle raison ?
    Le mot doit il être raison et contrôlé ?

    Un chinois ou un arabe qui a mangé comme un goinfre, trouvera raisonnable de roter après celui ci. Un indien de l’Amazonie, trouvera raisonnable de dormir sur un hamac toute la journée en sirotant des bières.

    Pour vous Baptiste, la raison, est forcément par définition Ayn Rand. Même si elle est pure et belle, je commence à rejoindre Pascal sur le fait que cela peut être dangereux. Autant que de détourner le sens des mots, donc de la vie. C’est en fait restrictif. Quid de mon Amazonien et de sa bière ainsi que de son hamac !

    Donc, pour m’essayer sur votre logique libertarienne, la raison, le concret, la réalité (la votre), doit nécessairement être la même que celle des autres, ou de la mienne. Même si j’ai une tendance à boire un peut trop ces temps ci.

    Donc, pour rejoindre Pacal, vous faites en quelque sorte un abus de raison !

    Je vais m’essayer à vous donner la mienne.

    Vous connaissez E=Mc², vous connaissez la mécanique quantique. Ces choses là, ne sont pas raisonnable. Pire même pour le quantique: si vous regardez, et bien pas de chance, ça disparait.

    Ma conclusion est donc que les mots, les verbes sont la vie. Comme le petit prince, jules vernes, léonardo, et plein d’autres, la réalité a été crée dans le rêve. Pas dans la raison.

    Faites des beaux rêves, la réalité sera belle. Faites des cauchemars votre réalité sera l’enfer. Restez dans la raison: bon, bah, restez y ! Un enclos raisonnable est toujours mieux qu’un rêve inatteignable, mais c’est très chiant. (c’est juste ma théorie, ne vous emballez pas, hein !)

    • « Comme « liber-terrien pas content » n’est pas d’accord avec le langage du corps, qui pourtant, petit rappel, occupe 20% de la communication orale…

      Vous parlez de « Libertarien en colère »…

       » il doit forcement en être de même pour le mot, ou du verbe. »

      De quel droit parlez-vous en son nom ? La moindre des choses serait de le laisser répondre lui-même s’il le souhaite.

      Pour ceux qui n’auraient pas lu ce que disait Libertarien en colère à DUM dans l’article de Contrepoints le 28 mai dernier :
      http://www.contrepoints.org/2014/05/28/167260-discours-post-europeennes-de-hollande-body-langage-et-magouilles-rhetoriques

      Face aux arguments de Libertarien en colère, DUM a s’est incliné en disant : « C’est très bon. Merci à vous. +1 pour vous. Un peu plus, je dirais que vous êtes en fait h16. En tout cas, vous avez certainement un QI supérieur à la moyenne. Ce qui me désole en même temps.  »

      Wahouuuuu ! génial ! le fait que des gens intelligents existent désole DUM… si j’ai bien compris, pour DUM il vaut mieux des imbéciles heureux ou/et malhonnêtes, que des gens intelligents.

      Quant à moi dans ce même article où DUM, qui m’a traité à plusieurs reprises d’Hermione Granger, affirmait entre autres : 2+2 = 5, je lui avais répondu en le renvoyant à : http://fr.wikipedia.org/wiki/2_%2B_2_%3D_5 où une belle démonstration de Bertrand Russell y figure.

      Traiter quelqu’un d’Hermione Granger alors qu’on se prend soi-même pour Peter Pan me semble le comble du ridicule. Le ridicule n’a point de nom, dit-on souvent, là il s’appelle DUM.

      • En fait j’aime bien Hermione et Peter. Je retire donc votre sur nom, il ne vous correspond pas du tout.

        Pour l’intelligence, je trouve dommage en effet qu’elle ne soit pas utilisée pour apporter du positif, du beau, du bonheur aux autres. Si son but est juste d’afficher un savoir, d’utiliser une rethoriques pour déstabiliser une personne, alors oui, cette intelligence n’est pas utile.

        En l’occurence, que proposez vous d’autre ?

        Voyez vous, je suis très déçu avant même d’avoir vraiment réussi à adhérer au libéralisme. Si les libéraux sont comme vous, alors oui en effet, ils ne risquent pas d’arriver un jour ou l’autre au pouvoir.

        Je vous laisse vous ennerver, et renvoyer des phrases chocs qui font du mal. Votre noirceur, n’est pas libératrice pour les autres.

        • « Si les libéraux sont comme vous, alors oui en effet, ils ne risquent pas d’arriver un jour ou l’autre au pouvoir. »

          Les libéraux ne recherchent pas le pouvoir. Ils souhaitent la liberté et la responsabilité qui va avec.

          La définition d’une société idéale de Milton Friedman :

          « Une société dans laquelle les individus ont la liberté maximale pour poursuivre leurs objectifs personnels dans n’importe quelle direction qu’ils souhaitent, tant qu’ils n’interfèrent pas avec le droit des autres de faire la même chose. »

          Cela dit, libre à vous de croire ce que vous voulez, mais n’essayez pas de vouloir imposer votre vision sous prétexte qu’elle vous semble juste.

          • Je suis d’accord. cela présuppose que vous en tant qu’individu puissiez controler votre gouvernement. Si on vous en empêche … Il n’y a plus de liberté…

    • Vous confondez subjectivité et relativisme.

      La raison ne s’oppose pas à l’expression des valeurs et des points de vue différents. La rationalité ne s’oppose pas à la subjectivité. Elle s’oppose au relativisme.

      Si un discours ne peut être apprécié à l’aune de la raison, alors cela se fera à l’aune des passions. Autant dire que les mots, le verbe n’ont plus de sens.

      Vous dîtes que le verbe est l’essence de la vie, mais si les mots n’ont plus de sens alors il n’y a plus d’échanges possibles, plus de vie. Avec le relativisme que vous prônez, la violence remplacera le verbe.
      La négation de la raison est la négation du sens du verbe, et par conséquent la négation de la vie.

      Et si les mots et la réalité n’ont plus de sens et varient selon les locuteurs, alors il vous faudra admettre que votre commentaire sur la raison n’est que ratiocination verbeuse… qui ne peut convaincre que vous-même.

      • Hormis le randisme et le relativisme, il y a mille options possibles. Ne nous enfermons surtout pas dans un « tout ou rien » parfaitement malsain.

        D’autant que je considère personnellement Rand comme une complète relativiste.

        • « je considère personnellement »: vous devriez ajouter « et en ce qui me concerne ».
          Ce serait davantage…relativiste.

          • Oui, j’ai bien compris qu’ici, les gens qui parlent à la première personne passent pour des arrogants. À la place, il faut dire « la science libérale exacte démontre définitivement que ». Mais ça, c’est pas moi.

    • @dum

      « Comme « liber-terrien pas content » n’est pas d’accord avec le langage du corps, qui pourtant, petit rappel, occupe 20% de la communication orale, il doit forcement en être de même pour le mot, ou du verbe. »

      Quand tu fais dire des choses aux gens, assure-toi que cela correspond à ce qu’ils disent vraiment, cela t’évitera de donner l’impression d’être de mauvaise foi ou d’avoir l’air complètement crétin. Toi ce n’est pas simplement une déformation, c’est complètement faux. (http://www.contrepoints.org/2014/05/28/167260-discours-post-europeennes-de-hollande-body-langage-et-magouilles-rhetoriques).

      En l’occurrence quand je demande: « On serait curieux de lire les études publiées dans les revues reconnues mondialement dans le domaine de la psychologie scientifique qui confirment les interprétations qui sont données ici. Que je me fasse bien entendre, je ne dis pas qu’il n’existe rien, je demande à voir. Comprenez quand même que l’on soit dubitatif, on a beau lire Bargh sur les comportements automatiques et incontrôlés, Ekman sur l’expression faciale émotionnelle, Rimé sur le langage et les mouvements, Argyle sur les mouvements corporels, ou Rosenthal sur l’expression d’attentes dans le comportement non verbal, on ne trouve rien qui confirme les élucubrations qu’on peut lire ici. »

      Ou quand je dis à Mathilde: « Par ailleurs, le fait que tu penses que je ne fais aucun cas de la communication non verbale, au prétexte que je ne crois pas qu’un dodelinement vers la gauche veuille dire qu’on a envie de se gratter les gonades, est risible. Je ne crois pas à ce qui ne relève d’aucune explication sérieusement étayée. Or, en sciences sociales il y a quantité de choses sur la communication non verbale qui sont étayées.  »

      D’où tires-tu que je ne donne aucune crédibilité aux différentes formes de communication non verbale ?

      D’ailleurs, le fait même que je mentionne des scientifiques spécialistes de questions qui touchent à ce type de comportement montre bien que j’y accorde du crédit, et pas qu’un peu.

      Ce que je conteste coco, c’est qu’on puisse faire des lectures de mouvements corporels comme si on lisait dans le marc de tremblement de doigts ou dans les entrailles de mouvements de tête.

      On comprend mieux pourquoi tu émets des théories farfelues, en fait, tu ne comprends pas vraiment ce que tu lis. Donc quand tu le répètes cela n’a plus rien à voir avec ce qui était exprimé, au point que ça en devient le contraire.

      Nous venons déjà d’établir que tu me fais dire ce que je ne dis pas. Juste pour montrer que tu ne comprends absolument rien à rien, même pas ce que tu dis toi-même, relisons simplement ta phrase:

      « Comme « liber-terrien pas content » n’est pas d’accord avec le langage du corps, qui pourtant, petit rappel, occupe 20% de la communication orale, il doit forcement en être de même pour le mot, ou du verbe. »

      Je t’épargne l’expression malhabile « langage du corps ». Il ne s’agit pas de danse moderne ou d’expression corporelle artistique coco. Lorsque tu fais référence à des comportements dont la fonction est de fournir des informations qui ne passent pas par l’utilisation du langage, l’expression correcte c’est « communication non verbale ».

      Première question: ton chiffre de 20% que tu nous assènes avec un tel aplomb d’où sort-il? Dans cette matière pour pouvoir fournir un chiffre précis avec une telle audace comme s’il s’agissait d’une masse atomique de particule, il faut être sacrément en avance sur les chercheurs. Tu as la source de l’étude qui montre avec une méthode de mesure fiable qu’on arrive à ce chiffre bien précis? Ou bien tu y as pensé comme ça, parce que comme chez toi si on le rêve ça devient la réalité, tu avais juste besoin de faire apparaître -avada kevadra- un chiffre à cet endroit ?

      Et ne me cite pas Barbara et Allan Pease les auteurs du livre que tu mentionnes pour toute référence comme la dernière fois. Quand on rentre leurs noms dans les bases de données qui recensent tous les articles scientifiques en psychologie (tu te doutes bien que j’y ai accès et que j’ai fait le test pour voir le sérieux de ta source) le nombre de publications cumulées de ces deux personnes dans le domaine de la communication non verbale est de…..roulement de tambour……zéro! De sacrés spécialistes du sujet sans aucun doute.

      Note que je ne dis pas que les Pease ne racontent que des conneries sur la communication non verbale ou que ce qu’il y a dans leur livre est nécessairement faux, je n’en sais rien. Je dis simplement que tes sources ne sont pas prima facie parmi les plus fiables ou crédibles en la matière et que donc on ne peut absolument pas prendre pour argent comptant ce qu’ils racontent. J’anticipe avant que tu me fasses dire à nouveau ce que je ne dis pas.

      A ce propos, on imagine qu’avec eux tu dois faire pareil: après les avoir lu, probablement que tu leur fais dire ce qu’ils ne disent pas. Au bout de la chaîne on ne peut que douter de ce qui sort de ta plume.

      Par ailleurs, le fait que des gens disent quelque chose dans un livre grand public ne prouve strictement rien. N’importe qui peut écrire un livre et y dire ce qu’il veut. Ta référence c’est comme si en matière d’astronomie tu me citais un livre d’Elisabeth Teissier. Tu noteras qu’elle aussi écrit des livres grand publics qui ont beaucoup de succès. Et pourtant, ce n’est pas parce qu’elle écrit de tels livres relatifs aux mouvements de planètes, que ça en fait une spécialiste en astronomie ni que ce qu’elle y dit est vrai. Et pour la crédibilité qu’on peut lui attribuer en la matière, c’est du même niveau que les Pease en psychologie, je ne vois trace d’elle nulle part dans les bases de données des publications en physique.

      Deuxième question : il faudra nous expliquer comment le « langage du corps », ce qui donc relève de la communication non « orale », représente un pourcentage de la communication quant à elle « orale ». Comment est-il possible que ce qui est non verbal représente une fraction de ce qui est verbal? Ce que tu dis c’est comme si je disais mutatis mutandis avec une assurance qui confine à la certitude que « […] les hommes, qui pourtant petit rappel, représentent 20% des femmes […] ». On est mort de rire.

      Troisième question. Quand tu dis: « il doit forcement en être de même pour le mot, ou du verbe », entends-tu par là que je doive forcément être contre? Le cas échéant, ta déduction c’est que si je suis en désaccord avec l’interprétation farfelue qui voudrait qu’un dodelinement est nécessairement une communication particulière cela implique que je sois également en désaccord avec l’idée que le langage au sens large relèverait lui aussi de la communication? Donc si quelqu’un prétend que l’astéroïde Cerès n’est pas dans un des foyers du système solaire, toi tu en déduis que par cohérence il doit également prétendre que le soleil n’y est pas non plus? Il n’y a pas à dire, ta méthode pour faire des déductions est des plus impressionnantes. Vous me direz, venant de quelqu’un qui arrive à dire: « 2+2 n’est pas forcément égal à 4 », on ne s’étonne plus de rien.

      Si par contre tu entends par cette fin de phrase que le mot ou le verbe doit aussi représenter 20% de la communication verbale (en fait ta phrase est ambigüe), il faudra que tu nous expliques comment la communication non verbale plus la communication verbale peuvent représenter 40% de la communication et pas sa totalité. Les 60% restant c’est l’oeuvre du saint esprit ?

      En résumé coco, tu débites contradictions, non sens et conneries avec une telle rapidité que tu en ferais rougir une gatling: avec une seule de tes phrases on a déjà de quoi écrire un livre entier. Et je t’épargne le reste du contenu de ton message, j’ai autre chose à faire que d’écrire une encyclopédie sur le forum.

      En conclusion, d’une part tu ne comprends pas ce que les gens disent au point de leur faire dire le contraire de ce qu’ils disent, et d’autre part je doute que tu aies une idée très claire de ce que tu dis toi-même, à tout le moins de ce que cela implique. Pour quelqu’un qui s’annonce comme un connaisseur de la communication, il me semble que c’est plutôt une discipline où tu es loin d’exceller, tant comme « récepteur » que comme « émetteur » pour reprendre la terminologie de Lasswell.

      La prochaine fois que tu viens me chercher coco, si tu veux éviter de passer pour un idiot, réfléchis bien à ce que tu vas dire, parce que quand on me cherche, on me trouve.

      Pour finir, à défaut de retranscrire mon pseudo correctement en tentant un mauvais jeu de mot, prends au moins la peine d’écrire le tien avec la justesse qui lui est due. Même si ça se prononce comme tu l’écris « dum », il manque un « b » à la fin.

      • Héééé, un peu de calme, messieurs, enfin je vois du progrès nous n’en sommes plus à se traiter de débile ou con mais de Hermione Granger,fée clochette ou Peter Pan, moi je vous félicite, c’est beaucoup plus agréable à lire!
        J’ai une question: Pourquoi Elisabeth Thessier ne pourrait-elle pas être une référence en la matière? pour votre matière à vous, j’ai compris que non, mais pour votre voisin?
        Pourquoi seul le scientifique est valable pour vous et devrait être valable pour tous? Je ne comprends pas, je suis désolée, pourtant j’essaie, mais pourquoi ne pas lire dans le marc de café, vous ne nous pensez pas assez intelligent pour le faire? J’ai une culture scientifique, mais là je ne vous suis pas du tout. Et puis vous pensez les individus, les lecteurs, pas assez intelligents pour pondérer les propos de cet article, de cette analyse?
        Comm non verbale du coté des Comportementalistes, un peu vieux mais Skinner en parle dans son bouquin, non? ( je crois que vous ne l’avez pas cité)!
        Un petit sourire pour que vous nous enleviez  » en colère » 🙂

        • C’est quoi, ce délire collectif sur le langage du corps ? Quel rapporte avec le sujet de l’article ? À quand le surgissement du premier Godwin Point ?

  • Et nos « élites » sont tout sauf « libérales » ou « liberale au (contre)sens ango-saxon du terme qui veut dire « de gauche ». Elle sont l’expression bavarde du surmoi marxiste indécrottable de la société française. Étatistes, jacobines, collectivistes, égalitaristes, laïcardes (ou laïcistes), relativistes, (post)constructivistes ou structuralistes, elles couvrent tout le spectre des idéologies liberticides. Leur rhétorique l’est donc elle aussi;

    • Sauf que le « peuple » pense le contraire ! le personnel politique français s’occupe bien plus de sa gamelle que de ce pourquoi il a été mandaté, il est temps que ça cesse. La gauche en particulier nous joue la comédie majoritaire et continue à nous entrainer à la faillite en nous tenant le discours le plus abscons que j’ai entendu depuis 1981.

  • On pourrait également citer les termes « coût du travail », « charges sociales », « compétitivité », qui eux-aussi ne sont pas anodins. Les deux premiers sous-entendent que cela pèse, et qu’il faut bien entendu les réduire, la dernière est employée pour parler d’un Etat alors que le concept a un sens pour les entreprises ou pour un produit mais pas tellement pour un Etat. D’ailleurs sa mesure est l’objet de nombreuse critique dans le cadre d’un Etat. Ensuite, il me semble que vous interprétez mal les propos de votre citation. Ce que dit la personne est au contraire très proche de ce qu’on trouve dans le roman 1984. Que dit-elle ? Tout simplement qu’en supprimant des mots ou en tout cas leur emploi, on empêche de penser les idées auxquelles ces termes font référence, ce qui est également le cas chez Orwell. On passera sur la question, selon moi, de second ordre de savoir si c’est la pensée ou le langage qui apparait en premier (question non résoluble et dépassée à mon avis). Maintenant lorsqu’elle dit « la lutte disparaît », si on ne parle plus de lutte, cela signifie que pour lutter, il faut d’abord penser la lutte. Qu’y-a-t-il plus logique à cela ? Pour fabriquer un objet, il faut d’abord le penser, penser sa production, cela signifie-t-il qu’il n’existe pas ? Le monde n’est pas statique mais dynamique des choses existent d’autres disparaissent. Dans votre propos, vous oubliez que l’individu agit sur le réel. D’autre part, votre proposition « le réel est ce qui ne disparaît pas quand on cesse d’y penser » pose un problème. Car c’est une proposition invérifiable, puisque pour la vérifier il faut penser. D’un point de vue épistémologique elle n’a pas grand sens ni même aucun intérêt. Par contre, vous avez raison, la pensée ou théorie marxiste sont des inventions comme toute théorie, construites pour expliquer ou décrire le réel, par nature inaccessible à l’individu. A cet titre elle est critiquable et critiquée avec justesse depuis longtemps mais pour d’autres raisons qu’un mauvais jeu de mot.
    Maintenant parlons de la dépense publique. Certes elle augmente. Pour plusieurs raisons. D’abord le coût de la dette, ensuite les prestations de santé sont plus nombreuses, meilleures, plus spécialisées, ce qui augmente le coût sans pour autant que la puissance publique intervienne davantage. Idem concernant les retraites qui augmentent mécaniquement sans que la puissance publique intervienne plus, les lois sont des lois votées depuis longtemps. Je vois mal en quoi est-ce une mauvaise chose que de promouvoir l’égalité homme-femme, cela participe justement de la construction d’une société plus libre que de lutter contre des stéréotypes, clichés qui introduisent des contraintes pour certains individus. Quant à l’indifférenciation, je crois que c’est plutôt dans l’esprit de certains que la réalité. Je vois mal également ce que vous voulez dire par : « Neutralise au millimètre le sexe et le genre, la culture et l’origine ».
    Enfin quand vous dites « la liberté génère son propre ordre », voilà qui mérite d’être développé. Le concept de liberté est déjà suffisamment complexe, certains diraient même que la proposition n’a aucun sens, mais si on se place d’un point de vue mathématique (Arrow par exemple), on s’aperçoit que c’est faux.
    Pour terminer, le sens des mots n’est pas immuable, il évolue, c’est l’usage qui construit leur sens, il ne faut donc pas avoir peur des évolutions du langage.
    Dernière chose vous dites : « maintenir le réel et sa perception aussi proches que possible ». Mais comment pouvez-vous évaluer, mesurer cette proximité alors que le réel est par définition inaccessible autre que par sa perception ? C’est un vœu pieux mais inatteignable.

  • – A lire absolument: « Nouveau dictionnaire de novlangue », de Michel Geoffroy, éd. Plolémia.
    Drôle, féroce,et décapant. Devrait être rembousé par la Sécurité Sociale.

    – Un bon critique de la manipulation verbale a été Vladimir Volkoff.

    – Enfin, il y a, pfff!…, l’Eglise y était allée de sa (son?) Novlangue, ce qui avait permis à un Dominicain (RP. Lelong) d’écrire un cinglant « Lexicon de l’Eglise Nouvelle ».

  • Quelqu’un a-t-il lu l’interview de finkielkraut dans le point ??? Plutôt bonne…

  • On pourrait également citer les termes :
    – faire payer les riches ….
    – transports publics gratuits …

  • Je suis déçue de trouver dans cet article une bien pensance libérale simpliste.
    Déçue aussi de voir qu’aucune distinction n’est faite entre langue de bois (parler pour ne rien dire) et bien pensance (émettre un message bien précis pour se donner bonne conscience ou se rassurer).

  • LA NOVLANGUE AVANT ET APRÈS. ET APRÈS ?

    Le novlangue est une technique de conditionnement qui, pas plus que n’importe quelle arme en soi, n’a rien à voir avec une idéologie : sa base est scientifique, comme un résultat obtenu à la suite d’expériences sur des rats. Tout porte à croire qu’elle est aussi ancienne que le monde. Ce qui est nouveau c’est qui l’utilise à quelles fin et surtout dans quelle proportion liée aux moyens de conditionnements, et encore dans quelle dimension de la personne humaine il opère son viol subtil de la conscience et de la pensée. De plus il est absolument lié aux « idées » qu’il ne fait qu’exprimer, formuler et répandre dans l’inconscient de la langue de bois, officielle, révolutionnaire, experte, nationale ou maternelle, de la raison ou de la passion, du désir et de sa fabrication, de la croyance et du nihilisme (…) peu importe à vrai dire. A la limite il n’y a pas « d’idées nouvelles » sans novlangue, mais pas plus que d’anciennes relookées et ravalées : le meilleur exemple, pratiqué par tous les « bords » politiques, étant celui de l’emploi de mots anciens comme « austérité » et « rigueur » ou « luxe » et « qualité ».

    La novlangue est évidemment plus dans l’emploi des mots que dans les simples mots eux-mêmes, aussi « truqués » soient-ils. Il n’y a pas de concept dans 1984, il y a une démonstration littéraire militante concernant la manipulation de l’information, qui change non la réalité mais sa perception, ce qui est assez différent, à moins de considérer que la réalité réside et se tient dans sa perception, ce que ne fait pas K.Dick. Pour en revenir à Huxley, il parla très bien de ce qu’une « perception nettoyée » pouvait avoir de naturellement juste, quelque soit le traitement illusoire qui masque ou déforme ladite réalité. La réécriture du monde est l’une des conditions illusoire de son prétendu principe de réalité depuis son origine « culturelle » officielle, aussi bien aux yeux de ceux qui le font des deux côtés : dirigeants et dirigés. Rien n’y échappe, pas plus qu’au mensonge généralisé en temps de guerre psychologique mondialisée, mais nous nous sommes toujours mentis à nous-mêmes depuis le début de la pensée spéculative et narcissique.

    Nous connaissons tous l’utilisation du nominalisme sur ce théâtre d’opérations, autant dans l’intimité sexuelle que commerciale par ailleurs (…). Il faut simplement s’interroger sur le statut de la vérité, sa valeur et sa place, si elle en a encore une…

    La novlangue n’a rien à voir avec les extrêmes affichés : au contraire : elle est souvent pratiquée par de doux euphémismes ou oxymores par de « bonnes personnes », bien intentionnées, très raisonnablement calculatrices, cyniques ou exterminatrices. Il suffit de consulter la littérature administrative de tous les pays – et particulièrement de ceux les plus avancés – pour se faire une idée précise de sa très conforme « modération », particulièrement en ce qui concerne toute forme d’horreur précise. La guerre des mots est la première et la dernière guerre : elle recouvre les choses avant de répondre aux provocation ennemies, dont la surenchère exponentielle renseigne bien sur l’état de décomposition avancée d’un monde où tout le monde combat et espionne tout le monde (les prévision paranoïaques de K.Dick se réalisent!)

    Les « inventions » de langue des élites libérales sont historiquement moins à leur honneur que n’importe quelle autre catégories au pouvoir idéologique, passé ou futur, aussi bien dans la simulation que la dissimulation, surtout depuis qu’elles ont pu racheter en solde toutes les techniques et techniciens de leurs ennemis historiques, tombés sous leurs coups fourrés ou simplement par épuisement logique dans un monde sous contrôle économique, ou simple « faiblesse ». Pour ce qui est des syndicats du crime, il ne serait pas très difficile de montrer qu’ils sont aussi bien au service des uns que des autres, et plutôt même des uns : certains pays européens n’ont-ils pas déjà intégré les « revenus » des mafias de la drogue et du sexe dans le calcul de leur P.I.B. ? A ce sujet, il serait très instructif d’étudier de près les termes des lois, mesures, décrets (…) qu’ils ont pu promulguer à ce sujet.

    La liberté ne génère aucun « ordre spontané », elle est en ordre quand elle est reliée à un authentique ordre supérieur du monde – le croire c’est tomber dans un bas anarchisme fauteur des pires crimes et escroqueries, et aussi des pires « terreurs spontanées ». Ce terrorisme libertarien
    est une relève douce d’un néo-nazisme « écologique » progressiste (la spontanéité naturelle humaine dans son bain pollué de novlangue) très bien-pensant : il suffit d’imaginer ce qu’armé, il peut faire au niveau de l’ordre et de ses « forces », face à ceux qui ne sont simplement pas d’accord avec « les libertés prises ».

    Comment décrire un ordinateur avec un vocabulaire du passé ? Le problème est que la novlangue amalgame nouveauté scientifique et humaine, comme si quelque chose de nouveau sous le soleil émergeait des machines qui nous gouvernent déjà. Le réel n’est pas, n’a jamais été perceptible spontanément, pas plus que la vérité ou le mensonge : l’homme n’est pas un singe supérieur pour rien : ses grimaces ont toujours un sens plus compliqué que celui des singes animaux survivants. En ce sens il n’a a pas plus de monde d’aujourd’hui que de monde d’hier ou de demain : le temps n’y fait rien à l’affaire, la réalité étant ce qui reste quand le temps a cessé ses illusions.

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